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Et si demain on pouvait fumer « un joint » en toute légalité à Paris ? Sujet déjà d'actualité en 1986 au cinéma avec Les frères pétard interprété par Gérard Lanvin et Jacques Villeret et en ce moment même avec la série Netflix Family Business et sa désormais célèbre « Beucherie » portée par Jonathan Cohen et Gérard Darmon. La question sera débattue au Conseil de Paris des 8, 9, 10 et 11 juillet, sur proposition du groupe Radicaux de Gauche Centre et Indépendants (RGCI). Sa présidente, Laurence Goldgrab, souhaite que la Ville de Paris propose au gouvernement de « faire de Paris un territoire d'expérimentation de la légalisation du cannabis récréatif pour les personnes majeures en veillant à son encadrement strict ».Un rapport du Conseil d'analyse économique y est favorable
Cette proposition intervient après la publication par le Nouvel Observateur (19 juin 2019) d'une tribune appelant à la légalisation du cannabis signée par des médecins, élus et économistes désireux « en finir avec le statu quo ». Les maires de Saint-Ouen et de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) figurent parmi les signataires. Un rapport du Conseil d'analyse économique (CAE) dévoilé en juin, un think-tank indépendant sous l'autorité du Premier ministre, préconise également dans une note de légaliser le cannabis en France. Cela pourrait rapporter 2 Mds€ à l'Etat en recettes fiscales.« Actuellement, la France a le système le plus répressif d'Europe et pourtant, nous sommes aussi le pays où la consommation explose, en particulier chez les mineurs. Le constat est sans appel : 50 ans de répression inefficace et coûteuse », a regretté ce jeudi matin la conseillère de Paris (PRG) du IIIe arrondissement.Selon l'observatoire français des drogues et toxicomanie, en 2014, 1 mineur sur 2 avait déjà fumé du cannabis et 10 % étaient des consommateurs réguliers.Lutter contre le crime organisé
« Quand on regarde ce qui se passe chez nos voisins, on constate qu'avec une législation encadrée, il y a une hausse chez les consommateurs réguliers mais une diminution de la consommation chez les jeunes quand l'interdit de la vente aux mineurs est respecté et elle s'accompagne d'une baisse de la criminalité », argumente la patronne du groupe RGCI. « Cette expérimentation permettrait de lutter plus efficacement contre le crime organisé et de mieux protéger les mineurs », enchaîne-t-elle.Des maires d'arrondissement sont pour
Daniel Vaillant, l'ancien ministre de l'Intérieur de Lionel Jospin et ex-maire du XVIIIe fait partie des 70 cosignataires de l'appel publié dans le Nouvel Observateur. Le 27 juin dernier François Dagnaud (PS), maire du XIXe a emboîté le pas aux partisans de la légalisation. Jacques Boutault, le maire EELV du IIe, lui, défend cette position depuis de nombreuses années.« Consommé sur le mode récréatif, le cannabis ne pose pas plus de problème qu'un verre de vin partagé entre amis. C'est parce que cette drogue est interdite en France que les mafias se sont emparées de ce commerce très lucratif », lance l'élu écologiste du IIe favorable à une expérimentation dans la capitale. « Les mentalités évoluent et le cannabis aura bientôt le même statut que le tabac ou l'alcool », assure le maire du IIe.Un mauvais signal pour les jeunes ?
Ce n'est pas l'avis de Geoffroy Boulard, le maire (LR) du XVIIe. « C'est un très mauvais signal envoyé aux jeunes car la drogue fait des ravages chez les adolescents. Et limiter cette expérimentation à Paris est irresponsable », s'agace l'élu de droite qui dénonce « une communication démagogique à l'approche des élections municipales ».Pas sûr pourtant que l'exécutif vote ce vœu. S'il se dit « favorable à une évolution de la législation sur le sujet », Rémi Féraud, le président de groupe PS et apparentés se montre néanmoins sceptique « la méthode » et craint les « effets pervers » d'un test mené à l'échelle d'un territoire.
La décision appartient à l'Etat
Le Conseil de Paris fera-t-il un pas vers la légalisation ? Même si d'aventure le vœu devait être voté la semaine prochaine, le cannabis ne sera pas pour autant légalisé dans la capitale car le sujet ne relève pas des compétences de la Ville mais du gouvernement. « Ce vœu a pour objectif d'interpeller l'Etat et de montrer qu'à l'échelle locale, nous sommes prêts », concède Laurence Goldgrab.Ce que dit la loi
Actuellement posséder du cannabis, même en faible quantité, est un délit. Les sanctions peuvent aller jusqu’à 1 an d’emprisonnement et/ou 3 750 € d’amende (article 3421-1 du Code de la santé publique). Si vous revendez du cannabis ou même si vous en donnez à un ami, vous serez considéré au regard de la loi comme un trafiquant. À ce titre vous encourrez une peine pouvant aller jusqu’à 10 ans d’emprisonnement et 7 500 000 € d’amende (article 222-37 du Code Pénal). Ces peines sont doublées lorsque le cannabis est vendu à des mineurs.
French kiss et rouge.à lèvre ?Et un bon baiser à tous les écono-libéraux.
Légalisation du cannabis: la Ville de Paris plaide pour une expérimentation dans la capitale
La maire-adjointe en charge de la Santé à Paris s’est engagée à écrire à la ministre de la Santé pour proposer une expérimentation de la légalisation du cannabis dans la capitale.
Paris deviendra-t-elle une zone test de légalisation du cannabis ? La mairie de Paris va en tout cas en faire la proposition au gouvernement. La maire-adjointe en charge de la Santé Anne Souyris, s’est engagée ce mercredi devant le Conseil de Paris à “écrire un courrier à la ministre [de la Santé, ndlr]” pour lui proposer.
Cette initiative intervient après le voeu des élus du groupe des Radicaux de gauche (RGCI) proposant cette expérimentation pour les personnes majeures dans la capitale.
“La France est au premier rang européen en matière de politique répressive mais aussi au premier rang de la consommation chez les jeunes”, a-t-elle rappelé.“Notre volonté est d’interpeller le gouvernement pour lui proposer de faire de Paris un territoire test de la légalisation avec un encadrement très strict”, a expliqué Laurence Goldgrab, la présidente du groupe, justifiant cette proposition par “l’échec” des politiques répressives contre la consommation de cannabis.
La mesure défendue par les radicaux de gauche a pour double objectif de lutter contre les trafic et contre la consommation des plus jeunes.
Carole Blanchard
A l’extrême gauche, les libertaires jouent l’unionAlternative libertaire et la Coordination des groupes anarchistes ont fusionné pour donner naissance à l’Union communiste libertaire.
Par Abel Mestre Publié le 16 juillet 2019 à 09h25
Le fait est assez rare pour être souligné. Dans un milieu politique, l’extrême gauche, plus habitué aux scissions qu’aux fusions, deux organisations ont décidé de se marier sous les auspices du communisme libertaire : Alternative libertaire (AL) et la Coordination des groupes anarchistes (CGA) convolent en justes noces depuis le début de l’été. Un congrès réuni le 11 juin a donné naissance à la toute nouvelle Union communiste libertaire (UCL).
« A l’heure où la crise du capitalisme s’amplifie, on voudrait nous imposer un choix entre la bourgeoisie libérale au pouvoir et l’extrême droite en embuscade. Nous le refusons et nous affirmons bien au contraire qu’il est nécessaire aujourd’hui de porter un autre projet de société basé sur la démocratie directe, l’autogestion et le fédéralisme », peut-on lire dans la déclaration finale.
Pour l’UCL, il n’y a pas de « fronts secondaires ». Se revendiquant révolutionnaire avec une « grille de lecture de lutte des classes », l’UCL qui prône l’auto-organisation des luttes, se dit « ouverte à toutes celles et ceux qui veulent bâtir une autre société » et entend aussi participer à la lutte contre le « patriarcat », les « LGBTIphobies », le « racisme », mais aussi contre le changement climatique. Elle soutient également le mouvement des « gilets jaunes », auquel ses militants « ont pris part ».
« Un contre-pouvoir populaire »« Le populisme avec un peuple surplombant tout, ce n’est pas notre tasse de thé. Nous voulons construire, à partir des luttes, un contre-pouvoir populaire. Nous ne nous plaçons ni sur le terrain électoral ni sur le plan des institutions. On a toujours souhaité construire une organisation tout en étant dans les luttes », explique Théo Roumier, 40 ans, syndicaliste libertaire et membre de l’UCL.
Il est vrai que l’on peut retrouver de nombreux militants de l’UCL dans les rangs de l’union syndicale Solidaires : certains de ses membres historiques ayant été à l’origine de la création de certains syndicats SUD, comme SUD-PTT ou SUD-Rail. On les retrouve aussi dans des associations telles que Droit au logement. « Nous avons aussi des militants à la CGT », assure M. Roumier qui, lui, milite dans les rangs de SUD-Education.
L’UCL restera fidèle aux traditionnelles couleurs rouge et noir et conservera le mensuel d’AL, Alternative libertaire, vendu en kiosque. AL a un long passé derrière elle, qui remonte aux années 1968 et à l’Organisation révolutionnaire anarchiste (ORA). Au mitan des années 1970, une scission de cette dernière donnera naissance à l’Union des travailleurs communistes libertaires (UTCL), devenue AL en 1991. L’autre branche de l’ORA deviendra, elle, l’Organisation communiste libertaire (OCL), plus proche des autonomes. Une histoire racontée en détail par Théo Rival dans Syndicalistes et libertaires, une histoire de l’UTCL (Editions d’Alternative libertaire, 2013).
« Cohérence sur les pratiques »La CGA, quant à elle, résulte d’une scission de la Fédération anarchiste en 2002. Comme AL, elle se réclamait du syndicalisme d’action directe et du communisme libertaire. Il était donc logique que l’union se fasse. « Les rapprochements existaient, note M. Roumier. Il y a une convergence de vue sur plusieurs points et une cohérence sur les pratiques. Comme nous, la CGA est engagée dans les mouvements sociaux. »
Pour l’instant, la toute jeune organisation revendique environ 500 militants structurés en 40 groupes de liaisons sur tout le territoire. L’UCL veut à tout prix éviter l’enfermement et l’entre-soi militant. Des rencontres sont ainsi prévues avec d’autres structures politiques. Révolutionnaires, cela va de soi.
Salut toiParce que le forum semble s'être droitisé depuis deux ou trois semaines
Dreamea a dit:Ca fait un petit moment déjà que la droite joue au sous-marin dans le coin non ?