Chère Vixen-Bigouden,
J'ai appris que le curare était un antagoniste des récepteurs nicotiniques, qu'il bloquait donc les transmissions du système nerveux autonome (donc coeur, poumons, vaisseaux sanguins, viscères, rectum -il faut le savoir-, et tout et tout). Et ça fait kapüt comme ça.
Il faut admettre que ça a une certaine classe.
Après ça, "BON MAINTENANT ON VA PASSER A PLUS AMUSANT AVEC QUELQUES DROGUES. Heu.. L'ATROPINE TIENS POUR COMMENCER" et c'était fort instructif. Même si commencer par ça (=> solanacées donc) m'a paru fort hardi. J'te garde une place si tu veux, pour la prochaine, Oogie.
Oui, j'adore mes cours.
En ce qui concerne le couple libre et ses modalités, je partage pas mal ton point de vue, cher Titi-le-Verdoyant.
Pour ma part, ça partait d'un constat terrible, effroyable, redoutable, et qui a fait trembler mes fondation d'Humaine Civilisée : en couple stable (ie : le machin qu'on est deux et que ça s'étale sur des années), dans le champs verdoyant de l'union amoureuse solide avec les cui-cui et les blés qui ondulent avec grâce au vent et tout, j'éprouvais le besoin régulier et irresistible de mettre un pied (juste un) dans le champ d'à côté. Je me suis toujours demandée POURQUOI d'ailleurs. Mais soit.
Besoin réprimé longtemps, puisque force est d'admettre que ce n'est pas très bien perçu et accepté, surtout chez les vieux, (cf le couplet classique "Mais si tu m'aimes je te suffis, et si je ne te suffis pas, tu ne m'aimes pas et réciproquement vice et versa triple salto").
Ca m'inquiète d'ailleurs, je me dis qu'à l'avenir, je vais avoir du mal à trouver des monsieurs ou madames qui 1) me conviennent et 2) acceptent la philosophie de la Libre Cuisse. Je vais finir seule avec mes cuisses, en vérité.
Idéalement, j'avais l'idée d'un partenaire stable que tu aimes durablement, avec qui tu peux partager et sur qui tu peux compter, quelqu'un qui te connaisse vraiment et avec qui tu t'accordes, et puis tout autour, une constellation de possibilités et de relations "autres", plus passagères, qui n'interfèrent pas avec ton couple. Il y a différentes façons d'éprouver, et ça se cloisonne je trouve.
Et puis un peu comme toi, j'aime bien savoir que je PEUX, que ce n'est pas interdit, qu'il y a liberté de ressentir avec quelqu'un d'autre, et en pratique ça dépasse pas souvent le stade de la séduction finalement.
Ca c'est la théorie. En pratique, ça peut grincer.
Il y a le déséquilibre. Un couple libre peut être une décision et un point de vue partagé par les deux, il reste qu'en pratique (vue par mon expérience de jeune pucelle n'est-ce pas), il y en a toujours un qui en a plus besoin que l'autre. Ca peut créer chez l'autre un sentiment d'insécurité, et faire germer l'idée que l'on aime moins que l'autre. Et ça c'est pas bon, parce que ça alimente la jalousie et la possessivité, et la peur qu'au détour d'une promenade dans un champs voisin, tu y trouves l'herbe plus verte.
Sur le point de la discrétion, je ne sais pas. Et c'est à trancher. Depuis deux ans, je vivais avec mon monsieur, la question ne se posait pas trop, mais ça va très bientôt changer alors une décision s'impose.
J'avais tendance à penser que je préférais tout savoir, pour ne pas être exclue, pour avoir prise un peu, pour maintenir une proximité même à ce sujet. Mais pour l'autre, j'ai compris que ça pouvait alimenter la jalousie de savoir qu'avec untel j'ai fait ceci comme ça et cela comme ci. Mais ça peut dévier et se transformer en "je rends des comptes avec détails et schémas à la clé", alors la discrétion peut être pas mal oui.
Pour le fait que les potes ne soient pas au courant, et que ta relation transitoire ne connaisse pas ta moitié, je ne peux qu'abonder. L'inverse créé la concurrence et la jalousie et ça c'est pas ce qu'on veut, hein.
J'avais une autre règle, c'était de ne pas aller voir ailleurs pour compenser quelque chose dans le couple. A savoir, lorsque disputes, problème ou ce genre de choses. On règle, et puis après on gambade.
Bref.
Merci pour le petit manuel du Couple Qui Gambade Dans les Vastes Prairies Ailleurs En Suisse.
Sinon, tu devrais songer à user de tes charmes pour obtenir un poste de barmaid à BoraBora, tu gagneras pas mass thunes, mais franchement je crois que j'abandonnerai même Internet si j'pouvais avoir un p'tit pied à terre là-bas avec un job pas trop tendu. Valable pour toi aussi Vixen.
C'est une idée que je prendrai en considération, une fois le master obtenu. Je serai neuropsychologue barmaid, une consultation privée ne vous coutera que la modique somme de 80€ non remboursés par la sécu.