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Votre parcours avec les Prods.

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Miramax
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Bonsoir !!!!
La curiosité est un vilain défautr paraît-il et l'envie de découvrir d'autres perceptions? Je dirais que j'ai été attirée par l'univers de la drogue avant même d'en prendre. Ca me fascinait. A 13 ans, je rencontre une bande de gars et filles, et je commence les premières cuites et les joints. Mes amis tombent quelques mois dans l'héro, les uns après les autres, chacun persuadé d'être plus fort que les autres. De ce que j'en sais aujourd'hui, les seuls qui s'en sont sortis sont ceux qui ont déménagé très loin... Je suis restée en dehors de ce produit, trop jeune et surtout effrayée par la chute de mes amis.
A 16 ans, je découvre les teufs et là une passion qui durera plusieurs années pour la musique électronique, les extas, le LSD; et bien que je sortais énormément, j'ai pas laché mes études, j'ai eu mon bac avec 15 en philo et j'ai continué à l'université. La cocaïne apparaissait de temps en temps mais restait un produit trop cher pour s'y habituer.
Puis, un peu lassée par tout ça, j'ai déménagé et pendant presque 6 ans, je n'ai rien pris sauf de la zeb. Jusqu'à ce que je tombe sur des rails au cours d'une soirée et bon après, a commencé une période de paradis blancs avec ses bons et mauvais côtés. Un des problèmes de la C, c'est l'état de la narine. Peut-être certains ont-ils les narines plus solides que d'autres mais moi pas.... C'est comme ça que j'ai commencé à la consommer dans des joints.
Je n'ai jamais fumé la coke à la pipe, je le refuse, dans les joints est déjà assez difficile à contrôler...
Je me retrouve dans le schéma décrit par schtroumphette: la découverte, l'abus, le début des problèmes, l'arrêt et la réussite ou non à gérer le produit. Et en fait je dois dire qu'à part la C., je n'ai jamais eu vraiment de soucis avec mes addictions, mais la poudr, le caillou, faut avouer que ça peut très vite et très facilement prendre la tête et si on n'arrive pas à contrôler, on peut tomber très très bas.
Aujourd'hui, j'ai passé ma phase d'excès, partagée entre arrêter et gérer, je sais que le seul produit que j'adore au quotidien et qui m'aide dans mes phases d'arrêt, c'est l'herbe de Dieu, la weed. Quand mon esprit est trop obsédé par la freebase, une bonne herbe, un bon son et je relativise. Mais, c'est vrai que je me demande parfois pourquoi la défonce a tenu une place si centrale dans ma vie, mais je n'ai pas la réponse....
Bonne nuit en espérant ne pas avoir été trop soulante ;)
 
Sludge a dit:
La MDMA est purement synthétique contrairement à ce que pourrait laisser croire ta phrase. ^^

Meuh non, la mdma c'est pas d'la drogue !!! (le speed non plus ;) )
 
Conclusion de la lecture de cette page, mais c'est loin d'être une découverte: plus tu commences tard dans ta vie et moins tu risques de partir en couilles. En ce qui me concerne, la découverte de tous les paradis artificiels, hors picole/petard, s'est fait graduellement entre 27 et 35 ans, et reste du coup bien contrôlées par l'impossibilité de se retourner la tête en permanence, liée à la famille/au boulot.

enfin, y'a eu des oups. Avec la méphédrone entre autres.

Salope. Elle correspondait tellement à ce qui me manquait. Enfin, le vide est comblé maintenant.
 
J'ai plusieurs fois lu que la MD et le LSD étaient "semi-synthétique" car leur précurseur sont d'origine naturelle (huile de sassafras et ergot de seigle) mais bon...je sais pas si ce terme existe vraiment ou si c'est l'invention de psychonauts persuadés que les molécules issues de la nature vivante sont les seules drogues valables (et soit disant sans danger :roll:) pour essayer se donner bonne conscience..
 
T'as plusieurs voies pour synthétiser un produit chimique. Tu peux déjà tout simplement l'extraire d'un matériel végétal, là c'est la plante qui fait tout le boulot. Tu peux aussi le synthétiser totalement a partir de précurseurs chimiques, ou alors partir d'un précurseur naturel. Dans le dernier cas, cela s'appelle une hémi synthèse.

Après chacun a une définition un peu différente de chaque mots. Si pour toi naturel veut dire bon pour la santé, alors il faut préciser que la MDMA obtenue par hémisynthèse sera pas moins nocive que celle synthétisée de A a Z a partir de produits chimiques, c'est tout simplement la même molécule. Par contre je suppose qu'on a le savoir pour créer la molécule de MDMA sans précurseurs naturels comme l'huile de saffrass ou autre, mais ça doit surement couter plus cher et être moins évident. Donc oui il existe une MDMA "semi-synthétique" et une MDMA "totalement synthétique" si tu veux jouer sur les mots! (même si c'est pas très correct)

Salope. Elle correspondait tellement à ce qui me manquait.

Il te manquais quoi? Un AVC? ^^ Je taquine héhé. En tout cas j'ai la même conclusion que toi, et pareil le méphédrone m'aurait bien fait partir en latte si sa disponibilité n'avais pas été réduite! 10g de pure saloperie sur-addictive pour 100€ que tu reçoit dans ta boîte aux lettres en deux jours, c'est un peu comme si un dealos venais squat' chez toi en te préparant tes traces et en te foutant la paille dans les naseaux! Haha
 
Bijord a dit:
Il te manquais quoi? Un AVC?

Nan. Manque de confiance en moi au contact des autres. Une fois que tu as passé tout ton temps gonflé à bloc à aborder des gens sans aucune retenue parceque tu es le maitre du monde, tu finis par comprendre, même à jeun, qu'il n'y a pas de complexe à avoir. fin du problème, et merci la défonce comme médicament. Ceci dit, faut savoir dire stop, et j'adhère tout à fait à ta description de "mon facteur est mon dealer", tellement c'est vrai...
 
fab4598 a dit:
Conclusion de la lecture de cette page, mais c'est loin d'être une découverte: plus tu commences tard dans ta vie et moins tu risques de partir en couilles.
J'en ai bien l'impression. J'étais déjà contente d'avoir commencé "les choses sérieuses" (autres que alcool, weed et solvants) à 18 ans, mais je me rends compte qu'attendre encore quelques années ne m'aurait pas fait de mal. A 18 ans, on (je) n'est pas encore très mature, pas encore installé dans la vie, pas encore très stable psychologiquement. Ça explique sans doute mes quelques dérapages avec les amphet's, la base et les psychés. J'espère ne pas me planter en disant que je maîtrise mieux maintenant.
 
schtroumpfette a dit:
J'en ai bien l'impression. J'étais déjà contente d'avoir commencé "les choses sérieuses" (autres que alcool, weed et solvants) à 18 ans, mais je me rends compte qu'attendre encore quelques années ne m'aurait pas fait de mal. A 18 ans, on (je) n'est pas encore très mature, pas encore installé dans la vie, pas encore très stable psychologiquement. Ça explique sans doute mes quelques dérapages avec les amphet's, la base et les psychés. J'espère ne pas me planter en disant que je maîtrise mieux maintenant.

Je pense que tu ne te plantes pas dans la mesure ou tu sembles avoir bien conscience des avenants et des aboutissements, et puis, tu vieillis et muris. Un jour tu verras même que ton regard aura changé sur la consommation des prods (sans doute ce que je n'arrivait pas à expliquer quand on parlait des combos dans un autre thread)
Je veux dire entre mes 23 ans et aujourd'hui, le mode tête brûlé est passé et parfois même on me dit que je fais la morale sur ce qui est bien ou non, mais c'est juste ma propre expérience qui parle...
 
post supprimé
 
Bon, j'me lance !

J'ai commencé l'alcool a 15ans sans trop aimé ses effets.

A 16ans, je goute au cannabis et a un premier RC, le 2c-i. J'adore ses deux choses et me découvre un premier intérêt pour les psychédélique.
En quittant ma mère pour habiter chez un pote, a 17ans je part en couille complétement, je me met a fumer tout les jours des bang a raison de 10/15 douilles par jours jusque mes 19ans, age ou je tombe dans une sorte de dépression et décide de quitter job(devenu un calvaire) et appartement (pour indirectement en finir avec cette conso exécive qui me renferme de plus en plus.)

Ma consommation de RC (je ne connais alors a l'epoque que le 2c-i) est très occasionelle, une fois par ans a peu près ou deux et toujours en festival. Je découvre psychonaut suite a des recherches sur se 2c-i, et m'y inscrit pour diverse question. Ce forum va me donner pas mal de recul et d'information sur la drogue. Je testerais plusieurs types de RCs, principalement les 2c-i et e sans jamais en abuser grace en partie a se très bon système de réductions des risques qui informe vraiment et ma réellement fait prendre conscience du danger potentiel que les RCs pouvaient représenter.

Après avoir arrêter de travailé, je n'en retrouve pas tout de suite un taff, je n'ai pas de revenu et me met a dealer. Ca dur le temps de trouver quelque chose de serieux, c'est surtout dans le but de pouvoir fumer sans payer en faite, ca dure un peu moins d'un an. En dealant je rencontre pas mal de gens, et je découvre la MDMA. J'en consomme 2 a 3 fois par semaine pendant 3mois. M’apercevant du vice de cette drogue, de mon incapacité a m'amuser en soirée sans celle_ci, je décide d'arrêter tant qu'il en est encore tant ne voulant absolument pas reproduire le même shéma qu'avec le canna.

Aujourd'hui (depusi 3 semaines seulement.) je consomme toujours du cannabis, mais je n'ai plus de bang chez moi. Je ne fume plus la journée ou un petit joint le matin et tire mes 3 douilles quotidiennes chez un amis apres le boulot. J'ai retrouvé le sommeil sans la défonce, c'est pour moi déjà un bon pas.

Je me voit comme un chanceux de la drogue malgrès tout les problèmes qu'elle a créer chez moi quand je vois certain psychonaut super courageux avec des parcours toujours plus tumultueux
 
CookiezSlayer a dit:
Wow commencer l'hero a 13 ans, c'est cahud quand même pour tes potes :/

Mes amis étaient plus âgés que moi de quelques années: 17-20 ans, ça reste jeune quand même...
 
En plein dans ma période "ecsta a donf" je me suis fait 2 grosses frayeurs, je me demande ce que vous en pensez parce même maintenant je ne sais pas trop ce qui m'était arrivé.

Les 2 fois (à un an d'intervalle environ) le déroulement était le même: j'étais en boite, et j'avais developpé une certaine tolérance à la MD, il me fallait plusieurs "bonbons" pour être perché.
J'arrivais, je chopais des pills (de couleur blanche les 2 fois mais avec un dessin quand même), et une seule m'a plongé en plein cauchemar, en quelque sorte l'exact opposé du monde des Bisounours.
J'avais des pensées délirantes, limite suicidaires, la musique que j'adorais en temps normal devenait insuportable, tout ce que je voulais c'était quitter cet endroit plein de gens horribles.
Les 2 fois j'ai même payé un taxi super cher pour rentrer chez moi, parce qu'il n'y avait pas encore de transport en commun.

Personne ne pouvait m'aider, je me souviens même avoir pris des somnifères (Stilnox je crois) ces deux jours pour que ce cauchemar prenne fin.

A noter, je n'allais pas mal avant ces 2 soirées, et plusieurs potes m ont raporté avoir eu a peu près ces réactions avec ces pillules.
J'avais déjà fait des bad à cause de surdosage, et là ce n'était pas ça, il s'agissait bien de cauchemar éveillé.
Les souvenirs me manquent, tout ça date d'environ 10 ans!

D'après vous, s'agissait-il d'Xtc et ce jour là je ne l'ai pas suporté, ou bien était-ce autre chose, et quoi?
Merci d'avance!
 
Miramax, dans ma période "je prends de la MD dès qu'il m'en passe sous le nez parce que ça m'a jamais rien fait et que bordel je veux découvrir" (ça s'ajoute donc aux 90% d'expériences décevantes que j'en ai fait), une fois j'ai pécho trois paras à un mec en club, des amies qui en prenaient tous les w-e le connaissaient et m'avaient dit qu'elle était putain de bonne, et qu'avec 0.05 elles étaient déjà bien perchées.
J'ai commencé avec un (0.1 donc), et au bout d'une heure, contrairement à toi la musique est devenue vachement profonde, assez sublime mais d'une manière sereine (c'était du dubstep plutôt atmosphérique). J'me suis senti bien serein moi aussi et j'me suis posé sur les banquettes bien confortables du bord de la salle (c'est plus une salle de concert qu'un club, enfin une espèce de mélange des deux). Et là j'ai commencé à perdre progressivement toute motivation physique ou mentale, et à avoir des pensées de plus en plus blasées. Au bout d'un moment (vu que je restais calé, je cogitais pas mal, enfin j'ai tendance à toujours beaucoup analyser quand je suis sous prod) j'me suis rendu compte que ce mode blasé venait de mes émotions ; j'avais arrêté de ressentir quoi que ce soit de positif, et j'arrivais pas à créer cette petite sensation de bonheur même en évoquant des souvenirs, des idées ou des fantasmes positifs selon mon échelle normale d'appréciation. Rien d'autre que du vide émotionnel, et une putain de lassitude globale (sans me sentir fatigué ou quoi). À un moment une fille m'a fait un câlin, ça m'a vraiment fait du bien mais j'me suis rendu compte que j'étais en putain de manque affectif du même coup (pourtant à ce moment-là, j'avais pas à me plaindre de ce côté), et surtout que j'étais devenu trop inadapté socialement pour trouver cette affection chez les gens ; le contraire total de la désihinbition de la MD quoi, j'étais incapable de parler aux gens (même dire aux gens avec qui j'étais que je me barrais allez bonne nuit à plus, c'était une putain d'épreuve).

Et le pire dans tout ça, c'est que j'étais dans une phase de ma vie où tout roulait comme il fallait, j'avais pas de raison de déprimer, et mon set était irréprochable vu que j'étais venu à la soirée en mode tranquille, sans attente particulière mais avec une putain de bonne humeur quand même à l'idée d'écouter du dubstep sous MD avec les petits boboclubbers de Bordeaux (enfin ce dernier point, bon, voilà).

Et pareil que toi ça m'a tellement soulé que je suis rentré chez moi, alors que le premier tram était deux ou trois heures plus tard, et que j'étais dans une banlieue de merde bien loin de chez moi (je suis rentré en vélib du coup, ça sauve la vie ces trucs là).

J'ai réessayé plus tard avec les ~200mg qu'il me restait, et pareil, ça m'a mis dans le même état (mais j'avais prévu l'éventualité, et j'avais attendu la montée chez moi pour aviser si je sortais ensuite ou non ; du coup j'me suis calé avec de l'ambient dans mon lit et j'ai attendu tranquillement que ça passe). C'est la seule fois que j'ai eu un truc dans ce genre avec de la MD, donc j'ai l'impression que ça vient du prod en lui-même (même si les autres avaient l'air de bien kiffer)…$

Bon c'est pas la même expérience que toi, vu que c'était pas un bad non plus (enfin ça dépend de la définition qu'on lui donne, mais j'étais juste vraiment blasé) et que j'ai jamais eu une conso régulière, mais ton histoire m'y fait quand même beaucoup penser (c'pour ça que je raconte ça alors que j'l'avais déjà mis quelque part sur le forum à l'époque)
 
Alors mon parcours drogue sans rentrer dans trop de détails.

Je crapaute ma première gauloise vers huit piges, ma soeur me balance et je m'en mange une bonne par mes parents, qui me calme sur le tabac jusqu'à mes 15/16 ans.Là, je pars pas mal en vrille c'est l'époque "zulu nation" je traine avec une belle bande de "salopards" et c'est partage en couille total avec le shit et l'alcool. À noter que ce groupe était totalement anti-drogue "dure". Puis après pas mal d'aventures violentes et stupides avec ce groupe je finis par quitter ce milieu trop violent pour moi et je me mets en colocation avec mes deux futurs compères de défonces, qui sont comme moi a l'époque de simples gros fumeurs de joints.

Un an passe et on commence a trainer dans nos premières soirées Trance, ceci vers les années 96/97. On tente plusieurs fois de pècho des tazs, mais pendant un an, jamais eu vraiment d'effet ! On croyait même que les gens abusaient sur les effets ressentis. Bref on finit par même plus pècho à part un peu de coke que l'on connait depuis peu. À l'époque le lsd, nous faisais peur, vu l'état des mecs que l'on croisait.

Viens la fin de l'année 97 ou l'on découvre la puissance d'un vrai bon extasy, pendant une soirée mémorable en boite de nuit en Espagne près de Saint-Sébastien. Là, c'est le début d'une ascension défonce très violente. On passe des soirées trance au free party grâce à des connaissances. Au début on se contente avec les extas, la coke, du Mdma et plus rarement du speed. On se gifle a foison, on va tout le temps en teuf et on fait plein de connexion de dingues. Forcement on finit par prendre du lsd et de la kéta et on quiff.

 
Les années suivantes sont jonchées de mélanges et d'excès à outrances avec des produits toujours top, ceci grâce au milieu dans lequel on évoluait. Puis je fais un gros gros bad. Limite, j'ai faillit caner surdosé de prods et champis. Trop d'excès et de mélanges ! On finit par se séparer vers 2004 après plus de six ans de chtouilles communes ! Gator se barre dans le sud, Ali se loue un appart dans le coin et moi de même.
Le dernier chapitre, Ali et moi finissons en apothéose avec une petite descente en enfer, heureusement de courte durée pour nous, avec la cocaine base. Après s'être débarrassé de cette saloperie on a quasiment tout arrêté, à part quelques rares soirées exceptionnelles.

Aujourd'hui, on rentre dans une période de sagesse. On ne touche aux drogues dures qu'à de rares occasions bien programmées. On reste par contre de gros fumeurs de joints au quotidien.

Voili ... mon parcoure drogue version courte.
 
Mario a dit:
Miramax, dans ma période "je prends de la MD dès qu'il m'en passe sous le nez parce que ça m'a jamais rien fait et que bordel je veux découvrir" (ça s'ajoute donc aux 90% d'expériences décevantes que j'en ai fait), une fois j'ai pécho trois paras à un mec en club, des amies qui en prenaient tous les w-e le connaissaient et m'avaient dit qu'elle était putain de bonne, et qu'avec 0.05 elles étaient déjà bien perchées.
J'ai commencé avec un (0.1 donc), et au bout d'une heure, contrairement à toi la musique est devenue vachement profonde, assez sublime mais d'une manière sereine (c'était du dubstep plutôt atmosphérique). J'me suis senti bien serein moi aussi et j'me suis posé sur les banquettes bien confortables du bord de la salle (c'est plus une salle de concert qu'un club, enfin une espèce de mélange des deux). Et là j'ai commencé à perdre progressivement toute motivation physique ou mentale, et à avoir des pensées de plus en plus blasées. Au bout d'un moment (vu que je restais calé, je cogitais pas mal, enfin j'ai tendance à toujours beaucoup analyser quand je suis sous prod) j'me suis rendu compte que ce mode blasé venait de mes émotions ; j'avais arrêté de ressentir quoi que ce soit de positif, et j'arrivais pas à créer cette petite sensation de bonheur même en évoquant des souvenirs, des idées ou des fantasmes positifs selon mon échelle normale d'appréciation. Rien d'autre que du vide émotionnel, et une putain de lassitude globale (sans me sentir fatigué ou quoi). À un moment une fille m'a fait un câlin, ça m'a vraiment fait du bien mais j'me suis rendu compte que j'étais en putain de manque affectif du même coup (pourtant à ce moment-là, j'avais pas à me plaindre de ce côté), et surtout que j'étais devenu trop inadapté socialement pour trouver cette affection chez les gens ; le contraire total de la désihinbition de la MD quoi, j'étais incapable de parler aux gens (même dire aux gens avec qui j'étais que je me barrais allez bonne nuit à plus, c'était une putain d'épreuve).

Et le pire dans tout ça, c'est que j'étais dans une phase de ma vie où tout roulait comme il fallait, j'avais pas de raison de déprimer, et mon set était irréprochable vu que j'étais venu à la soirée en mode tranquille, sans attente particulière mais avec une putain de bonne humeur quand même à l'idée d'écouter du dubstep sous MD avec les petits boboclubbers de Bordeaux (enfin ce dernier point, bon, voilà).

Et pareil que toi ça m'a tellement soulé que je suis rentré chez moi, alors que le premier tram était deux ou trois heures plus tard, et que j'étais dans une banlieue de merde bien loin de chez moi (je suis rentré en vélib du coup, ça sauve la vie ces trucs là).

J'ai réessayé plus tard avec les ~200mg qu'il me restait, et pareil, ça m'a mis dans le même état (mais j'avais prévu l'éventualité, et j'avais attendu la montée chez moi pour aviser si je sortais ensuite ou non ; du coup j'me suis calé avec de l'ambient dans mon lit et j'ai attendu tranquillement que ça passe). C'est la seule fois que j'ai eu un truc dans ce genre avec de la MD, donc j'ai l'impression que ça vient du prod en lui-même (même si les autres avaient l'air de bien kiffer)…$

Bon c'est pas la même expérience que toi, vu que c'était pas un bad non plus (enfin ça dépend de la définition qu'on lui donne, mais j'étais juste vraiment blasé) et que j'ai jamais eu une conso régulière, mais ton histoire m'y fait quand même beaucoup penser (c'pour ça que je raconte ça alors que j'l'avais déjà mis quelque part sur le forum à l'époque)

Mario ce n'est pas exactement pareil, moi j'ai eu des nausées, et des pensées plutôt perturbantes (envie de meurtre avec le chauffeur de taxi, pensées suicidaires), quand je suis arrivé chez moi j'ai tout de suite fermé les volets pour pas être tenté de regarder en bas.
Précision utile je pense, je n'ai envie de tuer personne normalement, et aucune pensée suicidaire non plus.
Les 2 fois c'était comme si j'avais gobé, et au bout d'une demi heure j'avais eu une descente direct (sans la montée), et ultra forte.
J'étais seul la 1ère fois et la 2ème fois mon pote qui avait gobé le même "bonbon" que moi était aussi mal que moi.
 
Tout commence pour moi au lycée, quand j'avais 17 ans. Je découvre les smart-shops, et je commence par une très faible dose de champis avec un pote. Jusque là tout va bien.
Je commence à licher puis fumer vers 18 piges. S'ensuit une grosse période de liche (ivre tous les week-end) + bédos.
Je me tourne vers la salvia dans un but purement récréatif, jusqu'au jour où j'ai vécu une boucle temporelle qui m'a fait stopper net ma conso.

Ensuite je découvre psy, je m'informe pas mal, je rencontre ma tendre et chère sur ce site <3 et emménage chez elle. Entre temps je m'initie aux empathogène (méphédrone principalement) malgré mon attachement très fort au 2C-I et au DXM, grâce auxquels j'ai vécu les trips les plus mémorables de ma vie.

Ensuite on prend de la codo occasionnellement, puis de plus en plus souvent, je délaisse donc les psychés. Par la force des choses j'en fini à l'héroïne sniffée, mais j'ai finalement arrêté après être passé par la case bupré (j'en prends toujours).
Entre temps j'ai du tester presque 70 substances, dont une forte attirance vers les stims et les psychés.

Voilà où j'en suis. Cependant le plus dur est derrière moi, je ne liche quasiment plus, je ne fume pour ainsi dire jamais (sauf la clope, ça c'est certainement mon addiction psychologique la plus importante) et je prends ma bupré tous les jours depuis 6 mois.

Voilà, je ne tiens à diaboliser personne, et surtout pas ce forum qui m'a permis de prendre des décisions de manière éclairée.
 
Po mal d'expériences de fou. Chapeau bas à certains. Quand à moi, ma première cuite à 13 ans avec 2.3g/l d'alcool dans le sang, hosto, tout ça après 2 verres de whisky/tequila/vodka/picon/rhum/porto dedans. Ouais bon l'âge de l'expérimentation, hein. Après, tolérance de fou à l'alcool, bourré oui mais pas ivre, personne n'a jamais su comment j'étais quand j'étais saoûl. Même en me voyant descendre plusieurs bouteilles de vin à la suite. Alors je bois plus, parce que c'est pas marrant. J'fume de l'herbe de temps à autres, pourvu qu'elle soit 1 très bonne et 2 - d'extérieur. Je supporte pas ces herbes d'intérieur surgrasses et surgavées de THC. Je sais c'que j'dis, j'en ai planté. Découvre la md à 19 ans, de la très très très bonne dans un très très très bon set & setting. Soirée cool avec un petit para et une trace. Découverte genre... Ouais, ben vous voyez, bisounours 2000 qui parle, qui parle, et qui parle. Je tope un demi-gramme, le we d'après je le gobe et le tape en une heure. Bon, no comment sur la prise et la soirée. Je découvre ensuite les shrooms, et ensuite le lsd. Toujours pris un carton, ou un demi, jamais plus. Envie d'explorer plus loin, malgré le geyser de gerbe dû à l'acide. Jamais eu une conso alarmante, à part avec la md pendant deux mois il y a six sept mois, je me gavais. Je suis anti-MD à 90% maintenant. Sauf si j'en tope de la très bonne et que j'ai des cartons avec, mais même ça, ça commence à plus m'intéresser. Anti-MD à presque 100% haha. Franchement, ouais, hein, mais non. Certains comprendront ! Découverte de la K au Hadra. C'est chouette, je demande à explorer plus profondément, pourquoi pas jusqu'au fameux hole. A la question, "qu'est-ce que vous reprendrez maintenant ?" je réponds lsd, K, THC, et c'est tout, MD dans un moment de faiblesse j'avoue que ça peut arriver. Mes potes sont soit "clean", soit trippés, soit polytox, soit alcoolos, du moment qu'ils sont fêlés, chouettes, éclairés, transversaux, subversifs, beaux, un mix de tout ça ou rien de ce que j'ai dit, ou alors des Kinder Surprise. C'est pour dire un peu "venez comme vous êtes" haha.
 
Version succincte :

12ans : Clopes et joints derrière le bahut, début de consommation régulière des deux.
15ans : Première vrai cuite à deux doigts du coma et tout et tout. S'ensuivront des week-end de binge-drinking réguliers jusqu'à mes 20ans environs.
20ans : Découverte, un peu par hasard, de la cocaïne. La seule substance avec laquelle j'ai toujours su me montrer à peu près raisonnable (1 à 3 fois par an, grand max), mais je pense que le prix y est pour beaucoup.
22ans : Découvert des hallucinogènes, dissociatifs, entactogènes et RCs. S'ensuivra une consommation complètement irresponsable (psychés presque tous les week-end, tout prétexte est bon pour se défoncer et t'façons je m'en fous je suis un warrior je risque rien).
24ans : Arrêt du tabac, mais toujours une grosse consommation de cannabis. J'ai ralenti sur les psychés, mais pas assez.
25ans (maintenant) : Arrêt (pour une durée indéterminée) de toute consommation sauf cannabis et de temps en temps un petit stimulant.

Bref en ce moment j'suis bien à côté de mes pompes (anxiété/phobie sociale + surmenage au boulot) et je pense que mes abus de psychés n'y sont vraiment pas étrangers. Mais bon je me savais une personne à risque, j'ai déconné quand même alors j'assume plus ou moins et essaie de rattraper les choses avant qu'il ne soit trop tard.

La seule chose dont je puisse plus ou moins être fier dans mon parcours, c'est de n'avoir, hormis 2-3 expériences tramadol/codéine trop anecdotiques pour être mentionnées ici, jamais touché d'opiacé...
 
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