J'avais envie de raconter un peu mon parcours, j'aime bien faire des rétrospectives
J'ai conscience d'avoir un parcours beaucoup plus gentil que beaucoup de membres ici, alors j'espère ne pas donner l'impression d'avoir une fierté par rapport à ça, l'intention n'est pas du tout de comparer.
1- Les prémices (2008 – 2010) :
Ce n’est pas vraiment une période de « prods » à proprement parler, puisque j’ai surtout consommé de l’alcool… et pas plus d’une dizaine de fois.
Mais il me semble important de parler des origines.
En gros, la période s’étend entre la découverte de mon premier psychotrope (l’alcool) à ma première prise de champis.
Mes prises d’alcool furent peu nombreuses mais excessives, souvent des cuites (ne sachant pas à l’époque apprécier autrement), et j’ai fini par bannir cette substance à cause des effets négatifs (avant de la réapprécier avec parcimonie bien plus tard).
J’ai découvert très brièvement le cannabis (quelques mois, le temps de côtoyer un fumeur régulier au lycée jusqu’à son départ) dans une ambiance un peu hippie (vue du film « Le Péril Jeune » etc.), et à partir de ce moment j’ai perdu mon point de vue conformiste face aux drogues et me suis senti plus curieux du « monde caché » des drogues illégales, tout en repoussant l’alcool comme un symbole du conformisme
(raisonnement de fin d’adolescence).
Bien qu’à part les psychédéliques je n’étais intéressé par aucune drogue en particulier.
Parallèlement, diverses découvertes d’informations sur Internet m’ont, petit à petit, fait m’intéresser aux psychédéliques.
La toute première information à m’avoir interpellé (2007 ou 2008 ) est la liste des effets des champis, et plus exactement le potentiel d’introspection et la possibilité (je cite) de remémoration de souvenirs enfouis.
Or, j’étais justement dans une période de remise en question sur l’idée d’un traumatisme refoulé.
Au-delà de l’introspection, c’est progressivement l’ensemble des effets et du contexte autour des psychédéliques (mystique, artistique notamment) qui m’ont (extrêmement) attiré tels que je le voyais sur Internet (avant de connaître le forum) et à travers certains films qui m’ont influencé… jusqu’à avoir une envie folle de tester les champis et le LSD.
J’étais bloqué pendant quelques années sur le comment m’en procurer.
Jusque fin 2010 où j’ai découvert un smartshop proposant une vente directe de champis…
2- Le plongeon (première partie) (2011) :
Tout se bouleversa avec mon premier trip, relaté dans le TR
Sacred Trip.
Une expérience transcendante aux champis, qui m’a définitivement fait adorer les psychédéliques, et fait traverser la barrière de l’appréhension.
J’étais dès lors encore plus enthousiaste et pressé d’avoir de nouvelles expériences.
Après un échec anecdotique au DXM dont j’avais lu l’existence sur Internet (hors forum) sans connaître les subtilités des dissos,
je pu partager un autre trip aux champis avec Cléminou et une autre personne. Ce trip bien plus faible fut le dernier aux champis de l’année avant que la douane m’empêche d’en acheter encore (et je n’étais pas motivé à cultiver).
Cléminou m’avait alors rejoint dans cette quête psychonautique.
Mais j’étais encore bloqué sur les moyens de me procurer du LSD, etc.
L’été, en bons débutants un ami et moi tentions des cactus à mescaline et de l’ayahuasca en kit achetés sur un smartshop, deux échecs (sans doute heureusement pour l’ayahuasca, dont je n’avais pas idée de la puissance avant d’en apprendre sur le forum).
Juste après, je m’inscris sur le forum Psychonaut.
Rapidement je fais la rencontre d’un autre membre proche de chez moi, qui me fera découvrir la MDMA en rave. Une drogue qui ne m’intéressait pas spécialement à la base (non psychonautique pour moi), mais je suis facilement rentré dans une lune de miel.
Ce fut aussi la découverte des raves en ville et le moyen de se procurer des street drugs, ce qui me permit un jour par chance de trouver du LSD.
Le graal à cette époque.
A part le test anecdotique de la cocaïne par pure curiosité dans une soirée (unique fois),
j’ai donc eu ma première expérience au LSD relatée dans le TR
LSD 1[SUP]ère[/SUP] fois.
Un autre TR parle d’un micro-voyage à l’acide avec de la MDMA, avec le recul trop petite expérience pour mériter un TR.
L’année se termine avec deux prises de MDMA légèrement trop rapprochées, en pleine lune de miel, accompagné de Cléminou.
3- Le plongeon – deuxième partie (2012 janvier à août)
2012 commença avec 2 trips puissants au LSD (janvier et mars) relatés dans les TR
Réseau inter-perchés et
Miss ticket hop ! Tiques.
Ce second marqua le premier trip avec Guidob.
Jusqu’en juin, plusieurs prises de MDMA également et quelques journées de consommation massive de gaz hilarant.
Lune de miel MDMA passée, nous désirions nous concentrer sur les trips psychédéliques en setting hors teuf, mais après un trip assez sympa en avril, nous n’avions plus de plan facile d’accès au LSD.
Nous testions le LSA et vite fait la salvia, mais nous nous sommes surtout intéressés aux RC qui s’apparentaient à de bonnes alternatives face au problème d’accès aux street drugs.
Premier RC : trip au 2C-E en juin, relaté dans le TR
Forêt électronique, qui confirma cette impression de rentabilité.
Côté personnel, les trips de LSD de début d’année ont induits jusqu’en juin pas mal de remises en questions, qui m’ont données envie de faire un gros trip introspectif « réponses » au 2C-E, grossière erreur, un bon gros bad.
Ensuite, une semaine d’été fut assez chargée : champis, 2C-D, DXM, 2C-E, et vite fait (pas trop d’effet) LSA et salvia.
Cette expérience au DXM fut ma découverte des dissociatifs, que j’ai de suite beaucoup moins apprécié que les psychés, mais néanmoins trouvé ça intéressant.
J’enchaîne avec, le même mois, 5-Meo-DMT (2 essais), 4-Aco-DMT (2 essais), 2C-E, 5-Meo-DIPT, aMT, et au Hadra : 2C-B et LSD.
4- La routine (2012 septembre à 2013 juillet)
Avec un appart, nous avions maintenant un setting pratique pour tester toutes sortes de produits.
Une régularité s’imposa et nous testions (jusqu’en décembre) 2C-P, 4-Ho-MET (2 fois), 2C-C pour les psychés, et nouvelles prises de 5-Meo-DMT, 2C-D et 2C-E.
Parallèlement, j’ai été 4 fois en teuf, où j’ai pris 2 fois de la MDMA et 2 fois du LSD, et récupéré des cartons pour tripper en appart : pour un trip supplémentaire.
Les 2 trips en teuf sont relatés dans le TR
Ascii dent’œuf.
Côté dissos, un test anecdotique de kétamine (pas vraiment d’effet), 3 prises de MXE et un essai du 3-Meo-PCP.
La seconde fois à la MXE fut un M-hole assez angoissant, relaté dans le TR
La gomme suprême.
Au départ peu intéressé par les cannabinoïdes synthétiques, je cède cependant à la curiosité face à l’UR-144 dont on me faisait l’éloge.
Ma première expérience à ce produit fut un vrai trip psychédélique transcendant, malgré le danger toxique.
Le 31 décembre j’écris un TR récapitulatif de mes essais de RC (sauf l’UR) à ce stade et quelques autres substances :
Multi-théière.
L’année 2013 commence dès le premier jour avec du 4-Aco-DMT puis 2 jours plus tard du LSD.
Nous enchaînons jusqu’en mai dans le même élan avec 2C-C, 2C-D, 4-Aco-DMT, 2 prises de 25C-NBome, 3 autres prises de MXE, 2 trips aux champis et 1 autre au LSD, plus 2 prises de méthylone en teuf, le tout agrémenté de cannabinoïdes synthétiques (UR-144, AM/MAM-2201, AKB48 ).
En apprenant le danger de l’UR en lisant le forum, nous décidions d’arrêter ce RC en mars. J’écris un TR récapitulatif de mes trips :
TR-144.
Progressivement pendant cette période, je me suis éloigné de ma quête psychonautique, en ayant des trips de moins en moins intéressants (sauf quelques exceptions) dans une démarche routinière à la fois lassante et non RDR.
C’était également malsain à d’autres niveaux, par exemple en ne communiquant quasiment pas en dehors des trips, je restais attaché longtemps à des idées irrationnelles sur les autres, sans recul sans dialogue.
Parallèlement, l’un d’entre nous baddait de plus en plus souvent de manière énigmatique, jusqu’à avoir une décompensation l’obligeant à arrêter toute consommation.
Cet évènement a eu l’avantage de créer une rupture dans cette routine.
La période se termina avec 2 IRL de plusieurs jours avec MXE, 2 prises de méthylone, du 5-Meo-DALT et LSD : un petit trip et un gros.
Le second voyage à l’acide m’envoya très loin et fut peu adapté au setting social chaotique, ce fut un bad (avec du positif quand même) que je mettrai longtemps à digérer.
Deuxième évènement alors qui me poussa à faire une vraie pause…
5- La grande pause (2013 août à 2014 juillet)
Plusieurs semaines après mon dernier trip, alors que je reprends le boulot, je fais face à des angoisses inhabituelles que j’ai du mal à analyser avec lucidité : mon esprit est encore affecté par l’acide, sans que ce dernier n’ait besoin d’être physiquement présent.
Je décide alors de ne pas reprendre de LSD avant plusieurs bons mois.
En fait, je profitai de tout ça pour éviter de consommer des produits régulièrement, afin de repartir sur une routine saine de non-consommation.
Au final, le seul trip en 11 mois fut un aux champis en solo, relaté dans le TR
Reconnexion mystique.
Dans une démarche plus festive j’ai pris 3 fois du 5-MAPB en teuf, et du gaz hilarant en soirée.
Le douzième mois, en IRL, je prends du LSD, MXE, de manière anecdotique GHB par curiosité, et DMT pour la première fois (mais pas un vrai premier voyage).
Bien qu’étant typiquement une simple occasion, ce moment marque la fin de la période de pause.
Non pas que je me suis remis à une consommation régulière, mais que je repris l’envie de tripper de temps en temps.
6- Un nouvel équilibre (depuis 2014 août)
Avec Cléminou je teste la mescaline, échec partiel suivi d’un trip de 4-Aco-DMT.
Puis à la rentrée, un petit trip inattendu au 25C-NBome ou 25I-NBome (une arnaque au LSD que j'ai volontairement laissé passer pour ne pas rater l'occasion de tripper avec un ami qui avait décidé auparavant d'arrêter).
A titre anecdotique j’ai fini la moitié de carton de NBome que mon ami m’avait laissé, deux mois plus tard seul dans mon nouvel appart.
En novembre, je retrouve plusieurs membres du forum de ma ville à l’occasion d’une rave, je prends du LSD.
En décembre, je découvre à proprement parler la DMT dans mon appart avec Cléminou et Guidob, un bon moment de partage.
J’ai aussi enfin un vrai « début d’effet » avec la salvia.
Ensuite, jusqu’à aujourd’hui, j’ai repris de la
DMT 6 fois.
En 2015 j’ai aussi 2 trips de LSD en solo : le deuxième, puissant, est relaté dans le TR
Mégacide.
Après ce trip j’ai commencé à tenter une prise de LSD en micro-doses, mais j’ai essayé juste une fois et c’était encore trop fort pour que le projet fonctionne.
Voilà la situation actuelle avec les prods : je ne prends plus qu’occasionnellement en choisissant surtout dans la courte liste LSD, DMT, mescaline, champignons, et salvia.
Un retour aux sources en somme, puisque ce sont les premiers produits qui m'ont intéressé.
Les empathos, dissos, RC ne m'intéressent plus, sauf cas exceptionnels.
Remarque sur le cannabis : je n’en ai pas vraiment parlé parce que je n’ai pas vraiment de parcours avec ce prod, ce qui ne m’empêche pas d’en prendre de temps en temps en soirée. Je n’ai jamais connu d’aspect psychonautique avec, mis à part la potentialisation des psychédéliques ou dissos.
Je reste cependant curieux du potentiel mystique notamment de la prise en ingestion.