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Vos pires experiences / Bad Trips

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Miramax
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Wow, sacré trip...
 
Yo !

J'ai pu vivre un bad trip assez vénère au cannabis il y a quelques années de cela (5/6 ans je sais plus vraiment).
Je commençais un peu à consommer, mais la molécule n'avait, à ce moment la, aucun effet poignant sur moi.

Lundi matin, pause entre deux cours, je sors fumer ma clope.
Un typê un peu chelou tente de me gratter, manque de pot vieux c'est la crise, j'ai rien pour toi.
Il se casse, et revient deux minutes plus tard, un sourire au lèvre.
- "Une garrot contre une petite barette"

Ca fait ni une ni deux, je lui file sa clope, il me tend le bout de hasch (assez conséquent, et me semble de bonne qualitée).
Tout content, la cloche sonne, je rentre en cours. Avec un bon pote fumeur de ma classe on décide d'aller se fumer ça pendant la pause du midi.
Midi pile, on trace dehors. Je tiens à préciser que n'ayant pas de thunes ce jour-ci, nous avons fumé à jeun.

On déballe le bordel, ça roule, on met toute la barrette dans la feuille, on s'en branle, on est thug nous.
On fume ça à la vitesse lumière, le joint est pas dégueu !

On discute deux trois minutes, puis on décide de remonter en direction du parvis du lycée.
Les premiers effets désagréables (inconnus jusque la pour moi) se font sentir: j'ai les jambes archi-lourdes et ma rythme cardiaque commence à pousser.
Jusque la je me pose pas trop de questions je me dis que c'est normal, et que je vais kiffer (cette blague :crybaby:).
On arrive sur la place, remplie. Cette foule m'oppresse, ça commence à pas aller fort la haut. Ma perception auditive se décuple, c'est fou, j'entend toutes les conversations très très fortes (impression d'être dans un endroit style aéroport (sans les visus ahah !)).
On retrouve un groupe de potes à notre endroit habituel. Ca va encore moins bien lorsqu'un pote me sors:

-"mec, t'as fumé quoi t'es archi blanc !"

Ok Johnny, ça va plus du tout. Je demande à ce même pote (je vais l'appeler P) de m'accompagner aux chiottes, j'ai besoin de boire, de bouger, de me tirer du parvis.
P ainsi que le mec avec qui j'ai fumé (appelons le C) me suivent. Il faut traverser tout le bâtiment pour accéder aux gogues, c'est la merde.

Je passe, la porte des chiottes et commence à tenter de boire. Un goût de gerbe arrive, mauvais ça. Puis là, BOUM, gros trou noir.
Je me retrouve sous le lavabo à brailler "appelez pas mes parents, s'il vous plaît, j'ai rien fumé !". Au moment ou je me rend compte de l'état dans lequel je suis, BOUM, de nouveau flash. Quand je reprend de nouveau conscience, il a du se passer 5 secondes.
Mes potes me soutiennent pour m'amener hors des toilettes.
BOUM, troisième et dernier flash.
Je suis allongé sur le sol, comme une merde à deux mètres de la porte des chiottes, avec autour de moi une vingtaine de personnes en train de tous parler en même temps et à se demander ce qu'il m'arrive.
Un surveillant se ramène, je le supplie de pas appeler mes parents parce que j'ai fumé (la fiche que j'ai du me taper sur le moment !).
P et C m'amènent à l'infirmerie dans laquelle je comate deux bonnes heures (avec deux vomis dans la poubelle à ce moment la :oak:).
Puis je redescend doucement (un de mes meilleurs high de ma vie pour le coup) jusqu'à ce que mon père me ramène chez oim où je m'endors comme une merde mais avec une défonce des plus saines !

Je tiens à préciser que même C, gros fumeur, était pas dans le bien même si il a su gérer le truc.

Un bien mauvais trip qui m'a calmé avec la plante pendant un bon moment (une petite année) ! D'autant plus que je me suis tapé un grosse phase de déréalisation deux ans après cette expérience (ça a été le plus chiant/angoissant au final).

Pour conclure, faites quand quand même attention à ce qu'on vous sert des fois ! Pour le coup ça devait être du hasch plus costaud que le vieux com' que j'avais l'habitude de fumer à ce moment la (j'étais jeune arf) !

Bonne journée !
 
Eh beh... T'es sûr que c'était du teusch ? En plus bizarre que le mec lâche un oinj contre une garo :-| , en général la garo tu la taxes pour rouler ton spliff !
 
Enthéogène a dit:
en général la garo tu la taxes pour rouler ton spliff !

Ben c'est ce qui s'est passé.
On m'a déjà filé du bédo contre une feuille. C'est pas exceptionnel, ce genre de choses.
C'est le bad de se retrouver sans clopes ni feuilles alors que t'as la matière première.

Sinon, ouais, tu t'es tapé un beau bad Nelo ! J'ai aussi eu droit à mon sale quart d'heure, après 15 ans de fume.
Le canna, desfois, ça tape méchamment !
 
Heuuu mais mec t'avais mis une barrette dans un oinj.... Oo(chez moi une barrette ça fait entre deux et trois g)
C'est comme si un mec me disait "j'ai bader après avoir bu 1l de vodka cul sec"
C'est pas un bad ça, c'est une surdose^^
Faut respecter les matière, même si elle sont naturelles et paraissent anodines.
Un vrai bad c'est partir en sucette avec une dose normale, sinon dans ton cas c'est un OD.(si on peux parler d'OD pour le thc)
 
Après, faut voir ce qu'il appelle une barrette.

Parce que tu peux pas mettre toute une barrette dans une feuille. Ca se consumerait pas.
 
On es d'accord mon Simba, mais on vas pas repartir sur le trip "1g sec=5-6 champis"
Toi même tu sais ;)
 
Désolé je me suis mal exprimé et ai pas mal grossi le truc sur le moment ahah
Le mec m'a clairement pas lâché une barrette mais de quoi faire une grosse batte qui vous perche pas mal (en plus si t'as pas l'habitude erf).

Il a carrément été généreux le gus, ça je le nie pas ;)
Si il y avait eu une barrette j'aurai pu faire un tr sur un "joint de hasch pur" mais pas crédible arf :/
 
docteurlapeluche a dit:
On es d'accord mon Simba, mais on vas pas repartir sur le trip "1g sec=5-6 champis"
Toi même tu sais ;)

Wolfifou doit avoir les oreilles qui sifflent... ^^
Ca tombe bien, je cherchais un copilote ces temps-ci. Mais comme tu l'as remarqué, en ce moment ça devient difficile à ce niveau.

Ah Nelo, oui, là c'est déjà plus réaliste !
Quoi qu'il en soit, ça devait être du bon matos !
 
Un 0,25 de Mdma grise j'ai subi une monté hardcore j'avais le ventre retournée et j'ai du m'alloinger j'avais trop d'hallu j'était dans un sale état :/
 
Ça fait un moment que je suis pas venu (deux ans presque) mais j'ai décidé de reprendre du service. Mon premier contact avec les psychédéliques m'a bien calmé mais aussi bien appris. Sur le moment (voir mon TR aux truffes) j'ai vraiment pris une claque mais c'est après que les choses se sont compliquées. J'ai eu de grosses angoisses un mois après la prise de ces truffes. Conséquence de ce trip ? Peu m'importe à l'heure d'aujourd'hui je crois. Tout ce que je peux en dire c'est que la tempête est passée et que je ne regrette pas ce trip (tant-mieux me direz vous lol).

Ça a bien calmé mon impatience, principale cause de ce bad, les angoisses mon forcé à combattre mes démons enfouis et, en quelque sorte, à trouvé un équilibre (je n'aurais jamais dis ça il y a un an). J'ai découvert la méditation et ses bienfaits et même découvert le monde des rêves lucides. J'ai fais de nombreuses recherches et me suis passionné pour cette merveille qu'est l'esprit humain. C'était moralement difficile pour moi d'admettre avoir pris une claque sans rien en échange, de se dire qu'on va simplement en rester là, un bien pour un mal quoi. Je rejoins donc les personnes qui pensent que le bad-trip peut être "bénéfique" s'il amène à la recherche de solution (ou je m'en suis convaincu ^^).

J'ai quelquefois pensé à réitéré l’expérience mais je ne me sentais pas prêt. Maintenant je crois que je peux revenir serein mais prudent dans le monde des psyché.

C'était le petit témoignage du jour :)
 
J'aime ta démarche nach car je fais également parti de ces gens qui pense que le bad n'est autre que la manifestation de ses propres angoisses catalysée par la drogue. Trop de gens arrête leur conso suite à un bad en accusant la drogue sans se remettre en question et c'est dommage car on peut vivre sans drogue mais pas sereinement sans se remettre en question. Surtout que bien souvent les angoisses perdurent...

Je ne peux que te souhaiter de belles aventures pour la suite.
 
Haha Nelo ton expérience me fait penser à une des miennes !

Période de révisions pour le bac, deux semaines avant à peu près, j'suis au lycée mais j'ai pas cours de la journée. A 11h pause clope coin fumeur, et une connaissance que je nommerai John viens me demander :
" - T'aurais une slim stp mec ?
- Yes, tiens, t'aurais moyen de me dépanne un p'tit joint par hasard ?
- Là c'est chaud il m'reste quazi rien, mais viens à midi ici si tu veux, je vais toper pas mal entre temps.
- Vas y ca roule, à tal"

J'me repointe à midi, il est là, et me dit :
" - Bon alors, tu veux fumer un oinj ou couler une douille ?
- Oh bah si t'as un vrai bang va pour une D !
- Oui tkt suis-moi ;) "

On fait 150m et on arrive dans des chiottes à moitié cracra (hors du lycée) où ya d'jà 3-4 potes à lui qui bédavent. J'me dis qu'ça craint un peu quand même, mais bon j'ai bien envie de fumer, allez pas grave.
John effrite ma D pendant que j'parle un peu aux autres, le bac la fumette toussa, eux sont en 1ere et 2nde donc sont plutôt tranquilles en ce moment. John me dit alors en me montrant sa main et le teush effrité : "Ca te va ça ?"

Ma réaction dans ma tête = WTF ?!!! Yen a tellement que jvois même plus sa paume de main limite, j'dirais que yavait bien 0.5-0.6, minimum. Sur le coup j'hésite, et j'comprends que le mec veut me mettre ma perche, c'est bizarre.
Bon allez, 1 c'est gentiment offert, 2 je sais que ma capacité à gérer mon souffle pour faire durer une D afin de bien tout cramer pour que ça coule est assez folle, 3 t'as des p'tits novices qui te regardent --> Je peux le faire, et c'est l'occasion de montrer qui c'est le papa ici ! (Réflexion totalement idiote et narcisso-égocentrique que je regretterai arf)

Du coup je lui dis qu'elle est quand même hyper chargée, mais c'est pas un problème comme c'est gratuit ! Il prépare alors la D, c'est du grand nawak, ça déborde et tombe par terre tellement yen a. Il me tend le bang, j'allume la fraise et commence à aspirer doucement, 10..20..30 sec, putain ça brûle mal j'arrive pas à tout faire rougir, 40s j'commence à être limite niveau souffle, go pour l'aspiration brutale finale, les 2/3 coulent mais j'ai plus de place dans les poumons, je m'arrête, puis recrache un nuage direct.

Bzzzz fourmillement de ouf dans les dents de devant, gros frisson dans tout le corps suivi d'une chaleur de ouf qui m'empare. Je reprends un peu de souffle 15-20 sec, puis vide mes poumons et me remets à la tâche. Je rallume, c'est réglé vite fait car j'avais bien cramé le 1er coup.

Ca va tranquille en fait, j'm'attendais à pire, juste une légère résonance accentuée quand les gens parlent, j'me dis que son teuteu est bof. On parle 2 mn puis j'y vais, car j'ai du taff (lol), John me raccompagne. On sort de ces chiottes merdiques, et wow il y a vachement de soleil. On monte des escaliers pour rentrer au lycée, mais c'est vachement dur de monter pour moi, mon rythme cardiaque s'emballe, je sens mes jambes s'alourdir à chaque marche, et la luminosité est telle que j'ai du mal à ouvrir les yeux, j'ai comme un voile blanc devant les yeux. Arrivé en haut des escaliers, John me propose de fumer un pet, LOL, "nan mec ça va aller là tkt, faut que j'aille taffer".

Je retourne au lycée, marcher me demande un effort de ouf, il faut que je me pose là, et j'dois taffer aussi --> direction CDI.

J'arrive au CDI, et à peine j'entrouvre la porte, contact visuel avec une amie assise à une table située en face de la porte, que j'entends prononcer "Ooooh iiiill eeesst déééfoooncééé leee meeec !", mais carrément au ralenti, et tout ça avec une vision hyper-saccadée. J'me dis "merde, j'suis si grillé que ça ? Allez ça va, assieds-toi sors tes feuilles et tu paraîtras normal."

Je rentre, fais deux pas, contact visuel furtif avec un pote, il se tape une grosse barre direct et me fais signe de venir à sa table. Olalala c'est quoi ce délire, qu'est-ce que j'fous ici dans un état pareil ?! J'm'installe, j'ai l'impression d'faire un bordel monstre, que tout le monde me regarde parce que je dérange leur tranquillité, mais mon pote me dit que pas du tout, je psychote. Un gars d'ma classe arrive à notre table, me grille direct évidemment et se marre, puis trouve marrant d'aller prévenir ses potes dans le CDI "Mec viens voir comment Dr Gonzo est trop défoncé c'est ouf !!" MAIS QUEL K-SOS !!!

Il ramène 3-4 connards, j'leur dis de dégager, j'ai le sentiment d'être une bête de foire, c'est hyper-désagréable. Je me mets à psychoter de plus en plus, l'impression que tout le monde m'observe, que tout le monde me grille (c'était pas une impression ça ^^) et qu'ils vont me faire remarquer. J'essaie tant bien que mal de me concentrer sur mes feuilles, mais je comprends que dale, je suis incapable de surligner droit.
Le bruit des pas des gens se transforme progressivement en musique angoissante qui résonne dans ma tête, je suis de plus en plus mal. Les moindres sons et regards m'agressent, l'ambiance devient glauque et angoissante. Un type situé au fond du CDI fait tomber sa règle en fer par terre : AAAIIIE !! Le son résonne en moi, mais d'une force telle que j'ai l'impression de me prendre une énorme décharge électrique dans tout le corps.

Ca devenait trop violent là, je pouvais plus supporter le moindre son ni le moindre contact visuel, trop oppressant, il fallait que j'sorte d'ici, du coup j'ai fini enfermé dans les toilettes du lycée pour me calmer et rester à l'abri des regards, puis j'ai fini par m'endormir :toimonster:
 
Ahah les mec qui payent exprès des douilles trop grosses pour toi, et se marrent quand tu ...douilles!

Bon tant qu'on en ai à parler des bad'o'bédo, mon seul bad mental au cannabis.


En quelques mois je suis passé de la tolérance 0 à très grosse tolérance au pet, mais en même temps je suis dans un état second (vision flou, saccadé même sans fumer) tout le temps (OV de THC ou un truc comme ca), alors je prend la décision d'arrêter de fumer.

Il me reste ~2g de weed, allez les mecs un dernier pétard et j'arrête , je serais peut-être défoncé ce coup là (ahah le con).
Donc je prend une feuille je met vers ~1,8g de beuh sans tabac mon pote rajoute du shit (pas mauvais en plus).

On le fume à 2/3 je sais plus. Pétard fini, ma vue se réduit, je ne vois presque plus rien juste dans un petit rond devant moi tout flou. Mes potes me parle et remarque rien je pars loin dans ma tête je comprend rien, je hoche la tête. Grosse parano "eh, mais en fait c'est pas vraiment mes potes, ils me veulent du mal, ils essayent de profiter de moi!".

Mon pote commence à parler d'une amie dont on a plus eu de nouvelles du jour au lendemain "elle s'est peut-être suicidé", et je me met à la "voir" en tailleur, en lévitation en train de tourner autour de moi avec des étoiles (comme dans les BD :p), me dit qu'on l'a laisser tomber, que c'est de notre faute si elle à fait ca. Parano, parano, parano...

Black-out

Je marche vers le bâtiment où j'ai cour. "Eh, c'est vrai que je suis au lycée, que j'ai cour, merde"

Black-out

Je suis assis à ma table, grillé par tout le monde, proff comprise. "Vous avez vu? SHAG est encore défoncé!" *Proff qui sourie en me regardant*

Black-out

Je me réveille, commence à descendre, bon bah au boulot!
 
jvois même plus sa paume de main limite

Les petits malins au lycée qui veulent voir si t'encaisse sachant que même eux même ont pas forcément coulé de D aussi chargée de leur vie ahah..

Au delà de la dose, j'ai jamais trop apprécié fumer au bahut, surtout quand t'as cours après :ninja: Mais sachant qu'en général ça se passe bien, t'es assez surpris quand tu te prend une grosse claque comme celle-ci arf..

Expérience assez vénère aussi SHAG, je me retrouve pas mal dedans (les black out hmmmm) !
Tu rêverais de pouvoir rentrer chez toi dans ces moments la ahahah

Enfin,
le bad n'est autre que la manifestation de ses propres angoisses catalysée par la drogue

entièrement d'accord !
 
Pour mes bad's à l'herbe c'était toujours au chichon, j'en ai fait 2 et à chaque fois c'est parce-que j'me croyais super balèze avec la substance, donc elle ma bien remis en place. :prayer:

Pour ton bad à la Salvia j'ai envie de dire wahou, ça m'fait penser au diable qui essayerait par tout les moyens de te tirer en enfer, c'est symbolique mais j'vois un peut ça comme ça :

Genre le diable adopte ça plus belle parure pour te faire découvrir ce nouveau monde, une fois que t'est bien dedans, bas les masques et alors il t'attire en enfer :snakeman:

Mais bizarrement j'ai quand même envie de voire ça par moi même :Oo:
 
Leçon de vie ? Je ne suis un peu perdu. La salvia "a-t-elle" (si on admet que l'on peut la "personnifier" comme je l'ai fais...) montré que c'est seulement à la mort que l'on accède aux autres mondes, différents du notre ? Que pour y accéder il faut accepter de mourir ? J'ai réellement eu l'impression que j'allais mourir pendant le trip. Une violence que je n'avais jamais connue, car elle m'a rongé de l'intérieur (je m'en suis remis maintenant ... ^^). Je peux juste peut-être en retirer que la vie, est notre réalité. Que c'est la vie qui nous raccroche à la réalité. A notre réalité. Que c'est un voyage sans retour que personne n'aurait envie d'appréhender trop tôt ?

Cela me fait réagir car pour ma part, je crois que l'idée de la mort anime "inconsciemment" la quasi totalité de nos actions au quotidien. Éprouver la sensation de mourir est une idée récurrente de l'expérience psychedelico-shamanique avec à la clef la sensation de renaître... Les bouddhistes parlent également de la mort comme un concept à apprivoiser pour faire de nos vies des moments entiers et uniques en chaque instant afin de pas se perdre dans des considérations illusoires... Tous cela se rejoint à mon sens. J'ai du mal à être clair mais la mort c'est ce qu'il y a de plus proche de la vie tout comme l'obscurité de la lumière, ça paraît paradoxal mais si on voit les chose comme un continuum (et non pas parcellisée) cela apparaît plus clairement. Au moment où on pense mourir, on peux refuser cette idée auquel cas l'angoisse monte d'un cran, l'agitation gagne, le moment nous échappe... On peux également l'accepter en s'imaginant être entouré de lumière, comme si ce moment d'intensité suffisait à combler une vie de bonheur... Souvent l'angoisse s'estompe (si la démarche est honnête et sincère), on éprouve alors le sentiment d'être vivant comme un pouvoir qui n'a pas de limite et qui se suffit à lui même... L'hyper sensibilité ressentie (notamment de l'intérieur de son corps) peut s'avérer traumatisante si on est pas prêt à le découvrir (c'est un sentiment pour le moins "perturbant"). Mais pour celui qui veux "savoir", qui n'a pas peur (notamment de mourir) et ne souhaite rien prouver à personne mais seulement éprouver l'Amour en ce qu'il a de plus grand, de plus beau, c'est un moment de grâce, un pas qui présage de l'avancée sur le chemin de sa propre connaissance, c'est à dire de l'univers tout entier, la mort y comprise.

Si ça peut te rassurer un paquet de gens font des crises d'angoisses et pensent qu'ils vont mourir chaque jour sans avoir pris la moindre substance. La substance rend juste ce phénomène plus palpable et pour celui qui le sait, lui permet d'avoir accès à la "réalité" sous un autre jour. Le but profond de tout ça (en tout cas pour moi), c'est de dédramatiser ce qui nous arrive de "négatif" dans nos vies, rien n'est si grave, à part peut être la mort. Et si la mort devient à son tour une idée acceptable comme quelque chose d'incontournable et de nécessaire, rien n'est donc si grave et bien des contraintes apparaissent comme absurdes voire futile, la vie prend alors du relief... Cette idée conquise, il devient plus aisé, d'éprouver un peu plus chaque jour comme étant potentiellement le dernier (parmi le monde des possible) et donc de prendre soin à éprouver chaque seconde comme étant une fête... En ce qui concerne le moment de ma mort je sais maintenant que ce sera un instant privilégié de communion avec le monde, ce qui suivra ne me fait plus peur...

Je suis Hors Sujet encore une fois! :)
 
Laura Zerty a dit:
un instant folie du genre, la totale non maitrise de son esprit à ne plus savoir si ce que l'on vit est vrai ou pas, délire ou réalité ?

C'est tellement ça !

Première expérience avec la drogue, je surdose à balle (mais vraiment à balle !) de canna. En ingestion en plus pour couronner le tout ... Une dose qui a mis mal un mec qui fume tous les jours quasi depuis 3 ans.
Et moi je me ramène tranquille et je gobe ça comme un seigneur.
Je commence à partir mal peu après avoir bouffé le truc et je sais pertinemment que c'est que le début de la montée. (Au moins quand on a "juste" trop fumé on peut se dire que ça va faire que descendre et qu'on va aller de mieux en mieux) Malheureusement à ce moment là je pouvais encore plus ou moins réfléchir correctement et j'ai compris que j'allais prendre surcher.

Au début c'était juste un bad physique, mentalement c'était encore tenable. Etourdissements, Ataxie, Sécheresse buccale me tourmentent, je tiens le coup. Puis viennent les visuels et le mindfuck.
L'air se solidifie et se "mélange aux objets". Les objets "débordent", les perspectives décanillent et un voile de motifs colorés/fractalesques se pose devant mes yeux.
Côté mental c'est la guerre. "Réel ? pas réel ?" "Mes potes me prennent pour un fou ou se foutent-ils de moi ?"
C'est tellement dur à expliquer comme sensation, comme si mon cerveau avait perdu toute capacité d'analyse. Je me prends un immense flot d'informations dans la tronche sans pouvoir ni filtrer ni analyser et donc je ne comprends absolument RIEN. Impossible de parler évidemment ... Trop compliqué de faire une phrase potable dans cet état là. Chaque non compréhension amène un questionnement et ce questionnement ne pouvant être résolu revient à une incompréhension et ça boucle ça boucle ! ça boucle bordel !!
C'est comme si je passais dans une autre dimension où tout est ralenti et où on ne peut que subir.

Bref j'ai repris possession de mon cerveau 2h après avoir vrillé et inutile de vous dire que c'était les 2 heures les plus longues et les plus dures de ma vie.
 
Ahah ouai j'ai lu ton Tr, t'as pris sur cher !

La première fois que j'ai bu du lait à la Weed j'ai surdosé aussi et j'ai presque mal fini, en fait je ne pouvais plus rien faire tellement c'était fort, et j'ai finis par me coucher en m'endormant/évanouissant (?) après avoir vu des motifs psychés dans ma moquette.

Le lendemain matin j'étais encore sonné.
 
Le week-end dernier, à Paris. Première expérience psychédélique avec quelqu'un d'autre (en général je suis toujours seul), au LSD, et le moins qu'on puisse dire c'est que ça ne m'a pas vraiment réussi.

J'ai droppé vers 16h, et j'étais avec un bon ami qui a partagé un buvard avec moi. Au beau milieu de la montée, j'ai commencé à ne plus le percevoir comme mon ami, dès que je le regardais c'était mon visage que je voyais à la place du sien. À ce moment-là, je n'ai pas paniqué... de son côté, il ressentait comme un genre d'"aura" qui émanait de moi, une attirance : on en a déduit ensemble que chacun voyait en l'autre une image de lui-même dans laquelle il se reconnaissait, et le trip a continué paisiblement. Pour lui, tout est allé parfaitement bien ; pour moi, ce n'était que la première étape.
Au bout de quelques heures, j'ai commencé à ressentir une vraie parano. Tout me faisait peur, et encore plus la présence de mon pote à mes côtés. Je le percevais toujours comme moi, mais plus je le regardais et plus cette image de moi me répugnait, je haïssais cette image qu'il me renvoyait et je haïssais encore plus son comportement, ses gestes, tout ce qu'il faisait : une petite partie encore consciente de moi-même m'a empêché d'extérioriser tout ça, et je me suis contenté de me battre contre cette haine incompréhensible de ce pote - que pourtant j'adore.

À la nuit tombée, nous avons bougé, et c'est là que j'ai commencé à ressentir un mélange de parano et d'extase. La partie consciente et responsable de moi-même voulait veiller sur mon pote, s'assurer qu'il vive le meilleur trip possible et que rien de négatif ne vienne le gêner, et se battait dans le même temps contre la partie parano qui tentait de prendre le dessus. Toute présence humaine était terrifiante, je ne pouvais même pas observer le (magnifique) ciel trois pauvres secondes, de crainte que quelqu'un s'approche, ou que je perde mon pote de vue (complètement absurde mais pas tellement contrôlé).
Et puis nous nous sommes mis à marcher dans les allées presque vides de Vincennes. Et nous avons continué à parler ensemble. C'est à ce moment-là que j'ai commencé à ressentir une légère dépersonnalisation ; j'avais dîné la veille au soir avec un mec que j'aime beaucoup, et dont j'aime encore plus la manière de parler, et maintenant c'était comme si... ce mec parlait par ma bouche. Ce n'était plus Procyon qui s'exprimait, c'était les idées de Procyon qui étaient modifiées et exprimées par T. (le mec en question). Et plus le temps passait, plus cette dépersonnalisation devenait forte : T. prenait le contrôle de mon corps et même d'une part de mon esprit.

Nous nous sommes arrêtés plusieurs fois pour discuter, longuement, mais je commençais à m'habituer à mes sensations et surtout à pouvoir m'exprimer presque normalement. Nous étions en milieu-fin de plateau, je dirais. Donc j'ai expliqué à mon pote une partie de ce que je ressentais, surtout ce combat mental contre T. Au final, plus l'expérience avançait, plus il m'arrivait d'interrompre mes phrases pour crier "Mais c'est pas moi qui parle là, c'est T., c'est T. !". Puis à un moment j'ai rajouté "Putain!" à la fin d'une de ces phrases, et je me suis rendu compte que ce qui différenciait vraiment mon élocution de celle de T., c'était l'emploi d'insultes et d'expressions plus fleuries les unes que les autres. Donc j'ai commencé à en mettre partout, à la fin de presque chaque phrase, mais ça m'est vite sorti de la tête et T. se faisait de plus en plus agressif.

Pendant une bonne moitié de l'expérience, mon cerveau m'a complètement empêché de percevoir tout ça comme un bad trip (responsabilité ou aveuglement ?), et puis pendant la descente (le retour à l'appart, toujours avec mon pote) j'ai commencé à comprendre... et à partir du moment où je me suis dit "mais je suis en train de faire un bad trip en fait ?" ça a été de pire en pire jusqu'à ce que je sois complètement redescendu, au beau milieu de la nuit (environ 14-15h après le drop, à la louche).
Jusqu'à ce moment-là, j'étais submergé de pensées négatives, la haine complètement incompréhensible contre mon pote, la peur de moi-même, la peur des murs, la peur des portes fermées, la peur du noir (surtout ça, j'ai pas réussi à éteindre la lumière), et pas mal d'autres trucs dont je ne me rappelle pas forcément, mais par-dessus tout la crainte de ne jamais redescendre, de rester "dépersonnalisé", vidé de ma capacité à m'exprimer et à agir par moi-même, enfermé dans une prison mentale infranchissable.
Bon, au final, j'ai pris mon mal en patience et j'ai décidé d'ignorer ça, mais c'est pas forcément évident. En tout cas, le lendemain matin, c'était presque parti et je ne parlais plus "en tant que T.", tout avait disparu... tout, sauf la haine, une haine inexplicable qui s'opposait à mon affection presque fraternelle pour ce pote, et contre laquelle j'ai encore dû lutter pendant deux ou trois jours.

De la même manière qu'il est impossible d'imaginer à quoi "ressemble" un trip psychédélique avant d'en avoir vécu un, je crois qu'il est impossible d'imaginer ce que c'est de faire un bad trip, de boucler sur des pensées négatives, avant d'avoir expérimenté la chose par soi-même.
Mais c'est difficile de se protéger contre un danger qu'on ne peut pas imaginer. En tout cas, même si c'était ultra désagréable, ça m'a bien remis en place autant pour la confiance en moi que pour la confiance en la molécule. Beaucoup trop de confiance et pas assez de méfiance, tout ça en n'étant pas seul en plus et avec un mindset pas forcément idéal... danger ! Je crois que j'ai compris la leçon, en tout cas.



Bon je voulais juste écrire quelques lignes mais au final j'ai un peu débordé. J'avais besoin de l'extérioriser un peu sans perdre de temps à faire un "vrai" gros TR (même si ça arrivera peut-être un jour, mais je me rends compte que j'ai déjà raconté la partie la plus intéressante de l'expérience). J'espère juste que c'est pas trop ardu à lire aha, j'en ai rajouté un peu dans tous les sens à mesure que ça me venait. Merci à ceux qui auront eu le courage en tout cas.
 
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