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Petit thread du bad trip

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion tartopom
  • Date de début Date de début
Ce post est une super idée, ça fait partie des noooombreux trucs qui font que psychonaut est une mine d'or profitable à plein de gens.

Je ne peux que plussoyer ce que vous dites sur le fait de se rappeler qu'on a pris une drogue et qu'elle a un effet limité dans le temps.
Je pense pas avoir fait de vrai bad, enfin si mais il remonte à longtemps et je m'en souviens plus (passé l'aprème à fumer des purs à Amsterdam, parce que les champis "montaient pas"…) et j'étais jeune et con donc il m'a pas du tout traumatisé.
Mais ma première prise d'acide flirtait avec le bad, càd que je kiffais tout ça tout ça, mais au bout d'un peu plus d'une heure de psychédélisme poussé j'ai commencé à me dire que j'allais rester comme ça pour toujours, que si jamais ma perception du monde ne revenait pas s'aligner sur celle conventionnellement acceptée par la société, je serais à jamais considéré comme fou. Heureusement mes buvards étaient éventés et mon plateau a pas duré plus de deux heures.
Un autre truc qui a provoqué ce contact avec le bad : la weed. C'est con, mais à moins que vous fumiez assez souvent pour que l'état cannabique vous soit parfaitement familier et confortable, il vaut mieux ne pas le combiner avec une prise de psyché (ou alors pendant la descente). À l'époque je fumais comme un porc, mais seulement une ou deux fois par semaines, et la dimension "je comprends pas ce qui m'arrive" de la weed m'a fait paranoïder sur le trip.

Après cette expérience, les fois où j'en ai pris avec ma copine, juste avant le drop ou en attendant la montée, on s'écrivait au feutre sur la main ou le bras (on le faisait l'un sur l'autre, ça donne l'impression de sceller un pacte, c'est mignon) «IT'S OK, YOU'RE ON DRUG» (ça marche mieux en capslockz, on peut même rajouter un smiley). Le but initial c'est que quand tu te perds un peu trop loin dans la fractale, tu regardes ta main par hasard et là ton moi-de-quelques-heures-plus-tôt, qui lui est sobre et gère le truc, te rassure et te dit, ouais mec t'inquiète, c'est normal. Tout va bien se passer. C'est la drogue qui fait ça, d'ici quelques heures se sera passé !
Au final ça nous servait pas vraiment, mais le fait de prendre cette mesure avant la prise, joue un peu un rôle préventif je trouve. C'est un peu comme de la citronnelle, mais ça éloigne le bad plutôt que les moustiques. Parce que le message que tu fais passer en écrivant ça reste dans ton inconscient (de la même manière que préparer des pompes avant un devoir sur table te fait mémoriser les informations importantes).



Sinon autre chose, bon j'ai pas vraiment d'expérience du bad, comme dit, mais je pense que c'est important : Si le bad vous a traumatisé, et que vous réfléchissez à votre vie dans les 24 ou 48h qui suivent ledit bad, ne considérez rien comme fixé et définitif, vos pensées sont encore influencées par la mauvaise expérience. Il vaut mieux se dire "ok je suis mal, je vais passer un jour ou deux à déprimer, mais ensuite j'aurai l'esprit clair et je pourrai voir ce qu'il en est et digérer le truc".
C'est peut-être plus lié aux descentes qu'aux bad-trips, mais je pense que ça peut être pertinent.
 
Putain l'idée du "it's ok you're on drug" sur le bras, c'est juste immensément génial. Je sais pas si je serai assez lucide dans un trip salvia par exemple, pour pouvoir le lire haha, mais j'essayerai parce que les fois ou ca marche ca doit éviter bien des conneries... :)
 
Wuuvgan a dit:
Je sais pas si je serai assez lucide dans un trip salvia par exemple, pour pouvoir le lire haha
Tu m'étonnes !
Avec Sally un petit moment de méditation/relaxation avant le saut dans le vide me paraît être la seule chose efficace pour bine vivre le (huuuuuuge!) trip
 
J'ai jamais fais de vrai bad trip mental, mais souvent quand je mange pas le matin et que je fume mon join, j'ai une petite baisse de tension, c'est pas grave mais à la longue c'est chiant ^^
mais rien que l'idée de faire un bad trip bien mental genre grosse crise d'angoisse, ça me repousse un peu des psychédeliques :/
 
CastlesMadeOfSand a dit:
Tu m'étonnes !
Avec Sally un petit moment de méditation/relaxation avant le saut dans le vide me paraît être la seule chose efficace pour bine vivre le (huuuuuuge!) trip

C'est clair!
Musique apaisante, partenaires de confiance...
J'imagine mal l'état dans lequel finirait un type qui taperait une douille de 40x dans une teuf haha
C'est un peu la roulette russe, avec des années d'HP en lieu et place de balles.
 
tartopom a dit:
Pour les gens qui aident quelqu’un en bad trip, il est important d’être à l’écoute de l’autre, de savoir quand lui parler, quand le faire marcher pour prendre l’air, lui dire quoi faire, quand le faire, un peu comme un gosse quoi. Il pourrait même parfois avoir besoin d’être seul, mais gardez un œil sur lui.


Entièrement d'accord, être à l'écoute c'est le plus important : Tester des trucs (sortir, s'asseoir, discuter, se taire, le ramener à la réalité, rentrer dans son délire...) et être bien attentif à ses réactions : surtout ne pas rester bloqué sur un truc qui empire son bad juste parce que vous êtes persuadés que c'est de ca dont il a besoin...
 
Ahém, ça m'aurait évité un bad à la ké :/, du coup j'en suis dégoutée pour un bon bout de temps.
Très bon post sinon et bonne initiative !
 
A propos du set & setting, est ce que l'endroit ne doit pas essentiellement être un milieu qu'on affectionne ? Un premier trip en teuf avec peu de lumière et bcp d'agitation peut aussi bien se passer, ou est ce qu'il y aura forcément des moments de gros doute ?
En ce qui concerne le mental, l'auteur du topic prend l'exemple d'une rupture amoureuse, mais est ce que sous psyché on oubli pas justement ces problèmes superficiels ? Le trip ne nous envoie-t-il pas plus profond que ca ?
Est ce que quelqu'un a déja été focalisé dans son trip sur un problème extérieur, souci de thune, petite copine ...? Ou Est ce que c'est plutôt le monde qui nous entour lors du trip, paranoia, etc... ? Je pense au LSD notamment.

Il n'est peut être pas très sain de se poser toutes ces questions, mais si vous avez des infos, des exemples de pensées noires lors d'un bad...
 
Si pour toi les relations amoureuses c'est un problème superficiel, on vit pas dans le même monde hahahahaha.
Non pour de bon la dernière fois j'avais prévu de prendre des champis, juste avant de rentrer chez moi j'me suis fait agresser par des mecs, ils m'ont pourri le moral, et j'ai droppé quand même, et j'ai oublié qu'ils existaient & j'ai passé un super trip. Mais ça veut pas dire que ces facteurs sont négligeables, au contraire tu peux simplement pas prévoir quoi que ce soit. Moi j'avais la bonne disposition mentale pour passer outre, si en plus de ça j'avais été fatigué physiquement, ou si je ne sais quel détail s'était immiscé dans le S&S, ben j'aurais peut-être tapé le bad de ma vie. Tu peux pas savoir donc c'est une histoire de précaution tu vois ?

Après faut savoir, avec LSD et champis par exemple, que ces deux drogues jouent sur la sérotonine (il me semble), donc provoquent un peu d'euphorie chimique en quelque sorte, souvent complétée par l'adrénaline et le plaisir de savoir qu'on a pris un trip, donc ça a tendance à te prédisposer à un bon trip. Mais ça empêche pas qu'au moment où tu tripperas depuis sept heures, que tu seras crevé mentalement et que tu commenceras à psychoter sur des trucs, ben n'importe quel élément négatif peu te faire particulièrement bader tu vois. L'essentiel c'est d'être clair dans sa tête j'imagine, d'avoir un état d'esprit à peu près sain.

Pour ta question sur le setting, non évidemment faut pas se restreindre aux endroits qu'on "affectionne" ; découvrir des lieux c'est bien aussi. Mais c'est mieux s'ils sont agréables évidemment, et pas badants quoi, aha. Pour une première c'est mieux de gérer à peu près l'environnement (j'ai fait ça dans un parc presque désert, un dimanche aprème, et c'était parfait à part la parano quand un mec est venu nous demander du feu), surtout qu'un beau décor peu transformer un trip mental cool en la plus belle chose que tu auras vue de toute ta vie (pas sous estimer l'esthétique quoi).

Chuis jamais allé en teuf mais de ce que j'entends les gens raconter de leurs trips dans ce milieu, ben en gros ils se marrent, scotchent sur le son & divaguent avec les gens, puis finissent par galérer dans un coin ou perdre leurs amis ou ce genre de trucs. Mais bon, c'est pas une constante non plus, c'est juste je suppose un milieu un peu moins adapté à une perche tranquille (comparé à ton canapé ou un parc donc, ou simplement à un trip de jour). À mon avis ce qui joue le plus, c'est si t'as l'habitude d'être en teuf ou non, et si tu kiffes la musique ou non (et si la teuf est cool ou pas, et plein de trucs en fait)
 
Ahah je sais pas vraiment si les problèmes de coeur sont superficiels pour moi, parce que quand même ca fait partie intégrante de ma vie mais en tout cas quand je fume je n'y pense plus ! Et avec les prods il ne me semble pas nn plus sauf si je suis avec mon bien aimé^^
Enfin bref, merci pour ta réponse !
Tu as raison, pour prendre des psychés type LSD je pense que tu profites encore plus dans un endroit posé, c'est à faire !

Encore une fois, je crois que même si on fait très attention au S&S le risque 0 n'existe pas et faut surtout savoir se prendre en main lors du trip pour pas divaguer n'importe où...
 
Il n'y a pas de règle absolue : ça peut se passer très bien en teuf et être la misère chez toi.
MAIS pour une première c'est clair qu'un environnement que tu connais, maîtrises, dans lesquels tu as tes repères est un gros plus je dirais.
Ça limite les soucis inutiles et ça a un côté rassurant qui n'est pas négligeable.
En plus tu peux sûrement mieux te rendre compte des effets si tu restes dans un contexte qui t'es familier.

Sinon dans tous les cas il vaut mieux avoir le moral et être en forme.
La fatigue physique fait que tu te fais emporté plus facilement, ce qui n'est pas forcément une bonne chose quand tu découvres.
Si tu as des mauvaises idées / des sentiments négatifs au moment du trip, tout ça risque d'être amplifié.

En bref c'est plus judicieux d'être bien dans sa tête et dans son corps et d'être dans une situation simple ou ya rien de particulier à gérer.
Si tu peux éviter d'avoir des contraintes le lendemain c'est aussi mieux... En fait évite tout ce qui pourrait te faire un peu chier d'habitude.
Parce que là ça peut prendre plus d'ampleur.
C'est pas une garantie que tout ira bien, c'est juste mettre le plus de chances de son côté.

D'un autre côté il est dur de donner une situation dans laquelle "c'est sûr que tu vas bader"
Mais c'est clair que si tu viens de perdre ta copine, ton taff, que tu t'es embrouillés avec des gars qui t'ont menacé de te défoncer la gueule ;
Et qu'en plus tu es malade comme un chien, que tu viens de passé une nuit blanche et que tu sais pas où tu vas te coucher ce soir...
Ben ça semble par être un moment opportun pour prendre du LSD pour la première fois de ta vie.
Cela dit ça pourrait très bien se passer (je ne conseille pas du tout, hein !)

Take care
 
Pour ma part, le seul bad trip que j'ai eu l'occasion de vivre (il faut dire que j'ai une très petite expérience) n'étais ni lié à des pensées malsaines ni à un set & setting oppressant mais à une prise de conscience que j'ai eu du mal à admettre.
En fait j'ai fait l'expérience d'une dissolution de l'ego pendant un trip aux champi (le TR est ici ) et j'ai eu beaucoup de mal dans un premier temps à comprendre ce qu'il m'arrivait et ensuite à l'accepter et à réussir à intégrer tout cela dans le réel. Le choc de cette découverte m'a dans un premier temps plongé dans une angoisse vraiment profonde suivie d'un état dépressif.
Si je ne m'étais pas renseigné auparavant, si je n'avais pas lu des TR relatant des expériences de mort de l'ego, je ne pense pas que j'aurais été capable de traverser ces épreuves.
C'est pourquoi il est important selon moi de bien se renseigner, beaucoup lire sur le sujet afin de pouvoir identifier les obstacles auxquels on peut être confronté pendant le trip.
 
C'est pourquoi il est important selon moi de bien se renseigner, beaucoup lire sur le sujet afin de pouvoir identifier les obstacles auxquels on peut être confronté pendant le trip.

Amen.
Sinon la musique est un gros plus je trouve avec les psychés, c'est l'avantage en teuf/soirée/festoch, si tout part en live dans ta tête tu peux toujours te raccrocher aux enceintes et plonger dans les milliards de sensations que te procures chaque vibration.
 
Pensez vous qu'avec du LSD en teuf je risque de passez plutôt ma teuf en tête à tête avec moi même ou est ce que je pourrais quand même partager des trucs avec les autres et bien délirer ?
 
Ca dépend de la dose que tu t'envoies mais si c'est pas une dose trop forte, oui tu devrais pouvoir partager, avec grand sourire et tout ;) mais si tu en as jamais pris, jte conseille plutot de tester ça en comité plus réduit, avec un chouette set&setting!
 
Ben tu vas p'têt passer quelques dizaines de minutes à phaser toute seule, normal, mais ça a aucune raison de t'empêcher de communiquer à côté, au contraire en fait, faut pas sous-estimer l'empathie extraordinaire que ça peut créer !
Un mec m'a dit une fois qu'il trouvait ça chiant les champis en intérieur ou seul, que pour lui c'était fait pour divaguer en territoire inconnu et aller parler à des gens (en gros)

Enfin comme d'habitude ça dépend énormément du set, si t'es là pour t'amuser tu vas t'amuser, si tu commences à penser à des trucs ça va virer introspection, & ainsi de suite (je parle genre je connais trop le LSD, mais c'est juste l'image que j'en ai hein)
 
Je sais pas si c'est le bon topic mais je sais pas ou d'autre,
je voulais vous demandez si les effets du lsd ne s'apparentaient pas avec ceux du cannabis par rapport à la perception des choses, où notre manière de voir le monde change. Par exemple avec les stimulant ca ne me fait jamais ca...
Même si les deux manières de voir le monde changent, elles ne sont pas forcément les mêmes et aussi puissantes.
C'est peut être une question super con, mais j'aimerais vraiment être éclairée là dessus. Est ce que le LSD augmente la production de dopamine ?
 
Je viens de lire un sujet qui parle de LSD et de dopamine sur drugs forum. Se qui en ressort, c'est que le LSD serait un agoniste des récepteurs D2 et D3 (dopamine), mais si faible qu'on aurait du mal à sentir cette action. Donc, oui, le LSD a bien une action sur la dopamine, mais rien à voir avec les stimulants. Il permettrait un relâchement de dopamine dans la synapse, quand les stim' bloque sa recapture pour que celle-ci (dopamine) reste dans la synapse.

Sachant qu'un produit qui agit de manière efficace sur la dopamine, comme la cocaïne ou les amphétamines, sera bien plus addictif qu'un hallucinogène. Eux leur truc, ce sont les circuits de la sérotonine.. Pour notre plus grand bonheur !

Réponse finale : Oui, action sur la dopamine, mais non on ne le sent presque pas...
 
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