Je suis un peu énervée, parce que j'ai passé du temps à lire la réponse que tu as copié/collé à l'arrache. Je ne sais pas qui a écrit cet article mais c'est très mal écrit, confus et ça demande beaucoup d'énergie à lire alors que ce que ça veut dire n'est pas compliqué.
Je trouve que la première partie sur les perceptions n'est absolument pas convaincante. La démonstration est bancale et construit des généralités depuis des exemples particuliers.
J'ai pas l'énergie pour relever ce qui déconne dans cette partie, je te propose de la mettre de côté et de continuer sur la seconde qui m'intéresse plus (en fait je crois que c'est elle qui m'a énervée).
TRAB a dit:
Et déjà à ce niveau on remarque que ces particules élémentaires dîtes encore solides ne représentent qu’une part infime de l’espace, le vide les entourant étant immense en comparaison.
Ça fait déjà que trois phrases qu'on parle de physique et déjà c'est ABSOLUMENT N'IMPORTE QUOI. Le problème c'est qu'il y a tellement d'erreurs sur la forme que c'est difficile d'interroger le fond puisqu'il faut commencer par deviner ce que l'autrice a voulu dire. J'essaie :
-> L'autrice se goure complètement et confond allègrement particules subatomiques et atomes
-> Elle semble également penser que les particules sont toutes élémentaires (ce n'est absolument pas le cas)
-> Et surtout PERSONNE, je dis bien PERSONNE, n'appelle "solide" des particules (ou même des atomes, puisqu'en fait c'est de ça qu'elle veut parler). Quand on regarde les choses à cette échelle, la notion de "solide" n'a strictement AUCUN sens.
-> Quand bien même on parlerait bien de particules et que par solide elle voulait dire "massique", toutes les particules ne sont PAS massiques (je crois que j'en parle dans un autre post sur ce forum)
Donc on reformule :
-> Les éléments massiques du monde macroscopique sont, à l'échelle atomique, composés en très grande majorité de vide.
Ok. Et alors ? Qu'est-ce que ça prouve ?
La masse est toujours là, en majorité dans le noyau des atomes (eux-mêmes composés de particules NON élémentaires). Simplement, les forces d'interaction en présence (et les règles probabilistes de la quantique, cf. + loin), "espacent", "dédensifient" la matière. Donc OK c'est hyper contre intuitif et passionnant mais je ne vois pas en quoi ça sert la démonstration.
TRAB a dit:
En continuant ainsi à observer la soi-disant matière vers le plus petit élément on finit par trouver qu’il n’existe en réalité aucune particule de base solide...
-> "Particule solide", encore et toujours... Encore et toujours AUCUN SENS surtout. Putain, la notion de "solide" a du sens à l'échelle moléculaire et +, c'est STRATOSPHÉRIQUEMENT plus gros qu'une particule élémentaire.
"Solide", "matériel", "massique", derrière chacune de ces notions il y a des choses remarquablement compliquées qui se cachent, sur lesquelles on pourrait écrire des bibliothèques entières. Alors si on mélange les trois mots pêle-mêle je ne sais même plus pourquoi je continue a éplucher ces âneries...
TRAB a dit:
...mais des quantas ou particules d’énergie...
Un quanta, c'est pas ça. C'est un très joli mot, ça fait rêver, et il paraît que personne n'y comprend rien, donc on peut dire n'importe quoi...
Sauf que non, pas de bol, un quanta c'est PAS DU TOUT une particule.
Un quanta c'est une quantité d'énergie précise, et rien d'autre. Ça n'est pas un objet physique.
Pour schématiser à mort, les premiers pas vers la physique quantique viennent de la proposition d'un modèle selon lequel l'énergie associée à une particule ne peut pas prendre "n'importe quelle valeur", mais des valeurs précises, fixes et discontinues.
Ça ne veut pas dire que les particules auxquelles on associe une énergie non nulle n'ont pas de masse ou je sais pas quoi, ça c'est juste ce que l'autrice veut croire.
On associe une énergie aux particules, comme on associe une température à un verre d'eau. Ça ne change pas ce qu'est le verre d'eau. La seule différence, c'est que contrairement à la température, on postule que l'énergie qu'on associe à la particule ne peut pas prendre n'importe quelle valeur.
TRAB a dit:
...qui, elles-mêmes sont la conséquence de mouvements vibratoires de fréquences diverses donnant l’impression de densité.
C'est encore un joli mélange. Il y a confusion entre trois phénomènes certes reliés mais bien distincts:
-> Certains rayonnements sont la conséquence de minuscules mouvements vibratoires (un corps à une certaine température qui rayonne par exemple). Ces rayonnements sont quantifiés. Ça a été une piste de la plus haute importance pour la physique quantique.
-> Quand on chauffe un gaz dans une enceinte fermée dont le volume est constant, la pression augmente. Pour autant, la densité du gaz ne change pas. En chauffant, on agite les molécules du gaz, qui vont avoir tendance à plus se cogner contre les parois de l'enceinte, et c'est ça qui crée la force de pression à l'échelle macroscopique. Cet effet a lieu à l'échelle moléculaire en écrasante majorité, le monde des particules et de la quantique est loin. Il y a toutefois de nombreux liens entre les deux mais ce sera pour une autre fois.
-> La faible densité à l'échelle atomique (=la domination du volume de vide) est liée aux forces d'interactions électrostatiques qui repoussent les électrons entre eux mais les attirent vers les protons des noyaux.
Après réflexion, je pense que l'autrice parle de ce dernier point mais ce n'est absolument pas clair.
Ce qui est vrai, c'est que les modèles atomiques un peu sérieux ne présentent plus des électrons qui gravitent tranquillement autour d'un atome sur de belles orbites rondes depuis longtemps. Et que la réponse a la question "pourquoi les électrons sont si "loin" du noyau" (je suppose que c'est ça son "illusion de densité ?"), c'est là que brille la mécanique quantique.
Là on dépasse un peu le cadre et on commence a rentrer dans le lard sérieusement... C'est pas bien expliqué (ce serait plutôt long), mais je voulais pas laisser ça sans explications, donc s'il y a des téméraires :
Digression vaseuse a dit:
La fonction d'onde des électrons induit une probabilité de présence autour du noyau (on appelle ça une orbitale). Un électron est "partout à la fois" dans une orbitale, mais pas avec la même probabilité. A cause de l'attraction électrostatique, l'électron est piégé, "effondré" autour du noyau (on dit qu'il est confiné, c'est contextuel). Ces orbitales sont quantifiées, elles correspondent à des niveaux ("quanta") d'énergie. Parce que sa masse est faible, l'électron a une probabilité de présence bien plus "étalée" que le noyau, qui condense la masse de la matière, et dont la localisation est plus condensée.
Et le lien avec la fréquence, à toute particule à laquelle on a associé un niveau d'énergie on associe une fréquence, donc la fréquence est quantifiée aussi, lalala, ça commence a faire long, et surtout je ne vois pas ou ça veut en venir.
TRAB a dit:
Par la physique quantique, on découvre également que ce qui est observé modifie la "chose" observée. Cette chose apparaît donc comme une ombre d'elle même ou plutôt hologramme de ce que l'on appelle matière.
Bon, un nouveau sujet sur lequel on peut écrire des pages.
En physique quantique, il est vrai que simplement en observant un système dans une superposition d'états (= qui est dans plusieurs états à la fois), on "condense" la fonction d'onde, et donc on "détermine" l'état du système. C'est un peu comme si le système "choisissait" un état au moment où on le regarde parmi ses états probables.
Donc oui, on influe sur les résultat d'expérience juste en observant. L'expérience la plus connue est probablement celle des fentes d'Young, avec une particule qui se comporte comme une onde, jusqu'à ce qu'on l'observe et qu'elle se comporte comme un corpuscule (cf un autre de mes messages sur PN au sujet de la dualité onde/corpuscule et des REMs).
La question du "pourquoi" est tricky tricky. Pour schématiser, une manière de le voir c'est que l'appareil de mesure est forcément très très très gros par rapport à la particule, et que donc elle va interagir avec son environnement. Le fait d'interagir avec une particule la "force" à choisir un état.
Comme si l'univers calculait exclusivement ce dont il avait besoin, vivons-nous dans un ordinateur ?
CEPENDANT.
Tout ce bordel n'est vrai que pour des trucs en superpositions d'états. Et comme dit plus haut, un truc gros, c'est plein d'interactions, et plein d'interactions c'est plus d'état superposé.
Je peux calculer la fonction d'onde d'un tube de dentifrice et trouver une fenêtre de dimension adéquate pour produire une figure d'interférence.
En revanche, je peux balancer un milliard de milliard de tubes de dentifrice par la putain de fenêtre à la chaîne, ces bâtards ne se comporteront jamais comme une onde.
De la même manière je peux observer le tube de dentifrice a crever jour et nuit pendant toute ma putain de vie, il va juste en avoir rien a foutre de ma gueule, ça ne va pas le "modifier".
TRAB a dit:
La science, par l’étude de la physique et de la physique quantique, a fini par prouver que la matière est sans substance donc d’immatérielle.
Après la lecture de cette phrase quelque chose s'est cassé dans mon cerveau.
C'est n'importe quoi. Je sais même pas quoi répondre.
Mon intestin grêle a dit:
"Un grain de sable est composé de silice. Donc le Sahel ne comporte pas de désert."
Ça n'a pas plus de sens.
TRAB a dit:
Dans le monde illusoire de la dualité on part du principe qu’il existe des objets en dehors de la conscience, objets qui ont une réalité propre. En regardant cela de près, rien, absolument rien n’est là pour le prouver, il ne s’agit que d’une spéculation issue de l’imaginaire mental.
Bon ça OK. Une bonne inspiration pour la suite :
TRAB a dit:
Que ce soit la science ou l’investigation du réel, tout prouve le contraire.
Non, non, et jamais. J'arrive pas a croire que je me suis cogné tout le putain d'article en y allant point par point pour une conclusion si claquée.
On peut discuter des histoires de conscience, de ce qui existe ou non au delà des perceptions, de la différence entre découvrir et inventer...
Mais y'a des trucs qui ne passent pas, car c'est de la malhonnêteté intellectuelle, c'est convoquer des arguments scientifiques qui n'en sont pas, travestir des théories.
Alors écrivez que la matière c'est immatériel si vous voulez, qu'une journée de douze heures maintenant c'est une journée de six heures, ou qu'un pâté en croûte sans croute c'est toujours un pâté en croûte.
Mais pitié, foutez la paix aux trous noirs, à la relativité générale, et à la physique des particules. Iels ne vous ont rien demandés et vous leur faites mal.
POUR CONCLURE :
Tout ce que cet article démontre, c'est que son autrice n'a STRICTEMENT RIEN BITÉ à la physique quantique.