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Les psychédéliques et l’esprit

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Rzutnik29
  • Date de début Date de début
De la vision moderne, les Grecs j'en ai plein le cul.


@TRAB

Je pense pas être heureux non, après t'as différents paliers dans la seum-life.

Je vois pas comment je peux me tromper consciemment, si je choisis quelque chose volontairement c'est parce que je pense que c'est la bonne chose à faire.

Et puis je parlais du doute envers tout, le doute qui s'impose, pas le doute qui te mets la larme à l'œil. Mais je vois de quoi tu parles, c'est un truc qu'il faudrait que je cultive plus, juste me dire qu'en vérité je sais rien, et que la vie même sans savoir c'est beau, voir encore plus qu'en croyant savoir.
 
J'ai longtemps été torturé par le désir de savoir, de comprendre.

J'en ai fait le deuil depuis longtemps.

Beaucoup voit la spiritualité comme un nounours fictif qui vient rassurer les gens sur le fait qu'il ne vont pas disparaitre dans le néant.

Moi je pense pas que la mort soit une fin en soi bien au contraire, mais c'est un vrai fantasme, hélas c'est bien trop surréaliste mais je pense que c'est l'idée qui me plait le plus, en fait je fantasme réellement de la mort cartésienne.

Un sommeil noir et inconscient pour l'infini, cette mort la est plus proche du paradis que n'importe quelle religion !
 
Je préférerais être sous 6-APB pour l'éternité personnellement. Mais voui. Le néant est moins douloureux que la vie
 
Morning Glory a dit:
Je préférerais être sous 6-APB pour l'éternité personnellement. Mais voui. Le néant est moins douloureux que la vie

Mais le néant est aussi moins joyeux. Il est - bah rien. Je préfère encore connaître la vie même si elle est jamais facile est souvent triste. Au moins c'est beau et on s'ennuie pas. 


Le paradis c'est peut-être l'éternité sous 6-APB. Moi chai pas l'éternité sous prod ce serait fatiguant.
 
Moi je m'ennuie -_-

Naaaaan le 6-APB suppriiiime la fatiiiigue *_*
 
TRAB a dit:
Comment être heureux dans le doute ? Et bien c'est fantastique d'être dans le doute, c'est ça le mystère de la vie, quelque chose que l'on ne peut pas comprendre

C'est marrant je me prend pas mal la tête avec ce genre de questions ces derniers temps.
Effectivement je voyais la spiritualité comme une porte d'entré vers le bonheur et c'était le cas au début mais plus le temps passe plus je me rend compte que c'est tout le contraire, à la limite ça t'apaise un peu et ça t'occupe l'esprit mais sinon c'est juste une prise de tête permanente. La vie était quand même bien plus simple quand j'étais rempli de certitudes et que les dogmes ne me faisaient pas peur, je trouvais réponse à tout en me cachant derrière une approche vaguement cartésienne et mon égo adorait ça.

En philo on oppose souvent le bonheur et la vérité mais je sais pas si on choisi vraiment une voie ou si c'est elle qui nous tombe dessus et qu'on est obligé de la suivre jusqu'à ce que mort s'en suive.

J'aurais dû mieux écouter mes cours de philo au lycée, Socrate avait fini le game avec son "tout ce que je sais c'est que je ne sais rien", pas besoin d'aller plus loin.
 
Pour moi le problème avec la spiritualité et les psychédéliques c’est que ça devient vite l’occasion d’asséner de grosses conneries sous prétexte que « c’est spirituel tu peux pas test ». Et c’est clairement pas dans notre intérêt, autant pour le gain de savoir sur les drogues que pour le poids politique qu’on espère obtenir pour contribuer à améliorer le statut des psychotropes en France.

Mais je trouve super cool de parler de ses croyances, et d’en débattre (même si ça sert souvent à rien). J’adore les TR un peu barrés, je reconnais l’existence du sentiment de merveilleux (je le recherche même, comme vous tous) et j'espère qu’un jour on pourra réconcilier nos spiritualités psychédéliques avec de la rigueur epistemique.

Rzutnik, ces philosophes ne m’ont pas convaincue (ceci dit j'ai un bon souvenir de Berkeley). C’est vraiment Spinoza mon chouchou en ce qui concerne le rapport corps/esprit. Sinon, j’ai pas vraiment de philosophe matérialiste sous la main. Ce sont plutôt des zeteticiens comme Hygiène Mentale ou EBBH qui m’ont donné envie de revoir mes croyances avec un filtre sceptique. Et là, c’est comme quand j’ai cessé de croire en Dieu : j’ai juste compris que je n’avais aucune raison d’y croire. Alors pourquoi ?
Ou plutôt, si j’ai certaines croyances, en quoi le fait d’y croire les rendraient vraies ? Est-ce que ça ne serait pas plutôt dans ma tête ? Pourquoi universaliser mes ressentis ?
 
TRAB a dit:
La matière ne serait elle pas elle même immatérielle ?
Si on prend la définition normale d'immatérielle : par définition, non.
Si pour toi immatérielle veut dire autre chose, explique, car en l'état ça ne veut pas dire grand chose du coup ;)

TRAB a dit:
Mathématiquement les trous noirs expriment l'impossibilité de l'existence de la matière
??? Mathématiquement les trous noirs n'expriment rien du tout.
(pour ce qui va suivre je me place dans le cadre de la relativité générale, si ma mémoire est bonne en LQG il n'y a pas de singularité dans le modèle du trou noir)
Dans le modèle actuel, au centre du trou noir il y a un point ou l'espace-temps est "infiniment distordu". On aurait le même effet avec un objet "infiniment massique" (et donc dans une métrique finie "infiniment dense"). On appelle ça une singularité.

Les problèmes qu'on a a l'heure actuelle c'est :
-> Que la relativité générale, notre théorie "usuelle" de la gravitation, ne peut pas s'appliquer à des points de l'espace-temps ou la courbure n'est pas finie
-> Que le fait que la singularité soit minuscule implique la prise en compte des effets quantiques dus à sa petite taille, et qu'il n'existe pas a ce jour de quantification satisfaisante de la relativité générale (ni d'aucune autre théorie de la gravitation)

Donc on a simplement pas de modèle a appliquer sur cette singularité.
Tous nos modèles, toutes nos prédictions sont issues d'un cadre, et ce cadre comporte des limites d'application.

Un oeuf d'autruche fout par terre le contexte d'application de la règle "un oeuf met trois minutes à cuire".
Le trou noir fout par terre le contexte d'application de la relativité générale, et on a pas encore trouvé comment remplacer.

Rien de plus.

TRAB a dit:
[les trous noirs] sont incompréhensibles et éteignent l'hypothèse de la dualité physique
Les trous noirs sont incompris (rip les pauvres) mais rien ne permet d'affirmer qu'ils sont incompréhensibles. C'est chaud sa race, car on parle d'un objet qui éclate absolument tout ce qu'on peut connaître ou même percevoir, puisqu'aucune information ne peut sortir de l'horizon des évènements.
En d'autres termes, non seulement on ne peut rien mesurer sur la singularité, mais en plus on ne peut rien mesurer des effets qu'elle pourrait produire sur autre chose car vu qu'elle est à l'intérieur de l'horizon des événements, elle ne peut avoir d'effets sur absolument rien en dehors de l'horizon.

Les trous noirs c'est le mystère-du-soleil-qui-se-lève de notre temps : un mystère fascinant qui met en défaut les outils qu'on utilise pour tester la réalité qui nous entoure.
...À l'exception qu'à côté le soleil qui se lève c'est vraiment de la bite car là on parle d'un truc donc aucune observation, directe ou indirecte, ne sera jamais possible, peu importe l'artifice employé ; d'un machin désespérément noir et perdu dont toute chose, information ou vérité est désespérément captive.

TRAB a dit:
la conscience humaine ne peut pas comprendre ça avec une logique sensée, elle cherche des astuces pour essayer de maquiller cette réalité bouleversante (ou plutôt cette non réalité réelle).
Je ne sais pas si la conscience humaine peut le comprendre, mais elle peut le concevoir, l'analyser, voire même s'en convaincre.
Elle ne cherche pas des astuces pour maquiller, mais des modèles, des outils pour attaquer les problèmes, pour mieux expliquer ce qu'elle observe, pour relier les choses entres elles ; et toucher de l'esprit ce qu'elle ignore encore.
 
Payere a dit:
D'ailleurs c'est possible d'être un cynique heureux ?

Ouais, il suffit de décider d'aimer le monde tel qu'il est, dans sa cruauté et son manque de sens, sans arômes ajoutés.
Pour te guider t'as l'Amor Fati nietzschéen, le "choisir ce qui m'arrive" Spinoziste...
Je trouve bien plus simple d’être heureuxe en étant cynique, c'est tellement moins exigeant. Certes il y a l'effort mental de reconnaître la valeur du moment, aussi trivial semble-t-il. Mais c'est ce qui, à mon sens, se rapproche le mieux de la sagesse.
 
Tridimensionnel a dit:
Pour moi le problème avec la spiritualité et les psychédéliques c’est que ça devient vite l’occasion d’asséner de grosses conneries sous prétexte que « c’est spirituel tu peux pas test ». Et c’est clairement pas dans notre intérêt, autant pour le gain de savoir sur les drogues que pour le poids politique qu’on espère obtenir pour contribuer à améliorer le statut des psychotropes en France.

Mais je trouve super cool de parler de ses croyances, et d’en débattre (même si ça sert souvent à rien). J’adore les TR un peu barrés, je reconnais l’existence du sentiment de merveilleux (je le recherche même, comme vous tous) et j'espère qu’un jour on pourra réconcilier nos spiritualités psychédéliques avec de la rigueur epistemique.

Rzutnik, ces philosophes ne m’ont pas convaincue (ceci dit j'ai un bon souvenir de Berkeley). C’est vraiment Spinoza mon chouchou en ce qui concerne le rapport corps/esprit. Sinon, j’ai pas vraiment de philosophe matérialiste sous la main. Ce sont plutôt des zeteticiens comme Hygiène Mentale ou EBBH qui m’ont donné envie de revoir mes croyances avec un filtre sceptique. Et là, c’est comme quand j’ai cessé de croire en Dieu : j’ai juste compris que je n’avais aucune raison d’y croire. Alors pourquoi ?
Ou plutôt, si j’ai certaines croyances, en quoi le fait d’y croire les rendraient vraies ? Est-ce que ça ne serait pas plutôt dans ma tête ? Pourquoi universaliser mes ressentis ?

Je suis d'accord avec ce que tu dis même si c'est un peu un cliché de dire que les spiritualistes disent "c'est spirituel tu peux pas test." 

Sinon le but était pas spécialement de te convaincre en citant ces philosophes, c'est plutôt un enrichissement intellectuelle. 

Et j'ai regardé Hygiène mentale, je crois que je connaissais déjà, enfin bref très bonne chaîne. :)
 
'Le tort de la philosophie est d'être trop supportable.' - Emile Cioran

Je ne sais pas ce que ça veut dire mais je trouve que ça s'insérait bien dans la conversation.
 
Skruffy a dit:
'Le tort de la philosophie est d'être trop supportable.' - Emile Cioran

Je ne sais pas ce que ça veut dire mais je trouve que ça s'insérait bien dans la conversation.

Ouai en philosophie c'est compliqué de comprendre tous le sens d'une citation sans être un minimum renseigner sur l'auteur et ses mouvements philosophiques : /
 
xyzt_ a dit:
Si pour toi immatérielle veut dire autre chose, explique, car en l'état ça ne veut pas dire grand chose du coup ;)

Ci dessous un article qui rejoint ma pensée : 

[font=Arimo,] [font=Arial, sans-serif]Si on regarde de près ce qu’il en est.[/font] [/font]
[font=Arimo,] [font=Arial, sans-serif] [/font] [/font]
[font=Arimo,] [font=Arial, sans-serif]*sur le plan perceptif[/font] [/font]
[font=Arimo,] [font=Arial, sans-serif]On ne connait quelque chose que par les perceptions que l’on en a, c’est-à-dire que par les sensations et le mental qui donnent les informations.[/font] [/font]
[font=Arimo,] [font=Arial, sans-serif] [/font] [/font]
[font=Arimo,] [font=Arial, sans-serif]Par déduction suite à observation de ce qu’est le mental, je l’assimile à un sens, il fonctionne[/font] [/font]
[font=Arimo,] [font=Arial, sans-serif]selon sa propre spécificité, un 6ème sens.[/font] [/font]
[font=Arimo,] [font=Arial, sans-serif] [/font] [/font]
[font=Arimo,] [font=Arial, sans-serif]Chaque chose fait partie intégrante de ce que le sens perçoit.[/font] [/font]
[font=Arimo,] [font=Arial, sans-serif]Ex: la table vue fait partie intégrante du champ visuel perçu. Elle n’existe pas en tant que forme visuelle dans un autre domaine perceptif. Elle n’a donc aucune indépendance visuelle. C’est la même chose avec chacun des sens qui la contient. Elle est une partie du champ sensitif qui la contient sans indépendance par rapport à celui-ci.[/font] [/font]
[font=Arimo,] [font=Arial, sans-serif]Le champ sensoriel peut exister sans elle mais elle ne peut exister sans lui.[/font] [/font]
[font=Arimo,] [font=Arial, sans-serif]Si je rajoute le mental, il apparaît lui aussi comme une sorte de sens à l’intérieur duquel la pensée « table objet » peut exister. Mais celle-ci encore une fois n’a pas d’indépendance propre que l’on retrouverait dans un autre type de perception autre que le mental.  Ainsi l’idée de la table fait partie intégrante du champ « pensée » dépendant d’elle alors qu’elle ne dépend pas de la table-objet.[/font] [/font]
[font=Arimo,] [font=Arial, sans-serif]Au terme de ceci[/font] [font=Arial, sans-serif] [/font] [font=Arial, sans-serif]on réalise que la soi-disant existence matérielle des phénomènes est totalement dépendante des sens alors qu’eux-mêmes ne dépendent pas des phénomènes.[/font] [/font]
[font=Arimo,] [font=Arial, sans-serif] [/font] [/font]
[font=Arimo,] [font=Arial, sans-serif]En continuant de la même façon,[/font] [/font]
[font=Arimo,] [font=Arial, sans-serif]On pourrait croire à l’existence séparée de chacun de nos modèles perceptifs, c’est-à-dire des 6 sens (mental inclus) intégrant également toutes les perceptions du plus grossier au plus subtil.[/font] [/font]
[font=Arimo,] [font=Arial, sans-serif]Mais là encore on réalise que chaque sens n’a d’existence pour soi que parce qu’il est « perçu » par la conscience que l’on est.[/font] [/font]
[font=Arimo,] [font=Arial, sans-serif]Si la conscience n’est pas là, pas de perception sensorielle.[/font] [/font]
[font=Arimo,] [font=Arial, sans-serif]Ex, je suis en train de visualiser un bon film à la télé. Le téléphone sonne juste à côté de moi ; je décroche sans quitter des yeux l’écran de la télé, c’est une bonne amie que je n’ai pas vue depuis longtemps. Pendant un moment, je suis toute absorbée par ce que j’entends et malgré le fait que mes yeux regardent toujours l’écran de la télé, je perds le fil du film. Et puis brusquement une scène explosive à la télé ramène mon attention sur elle, je retrouve le fil de ce qui se passe dans le film mais perd celui de la conversation de mon amie. Que s’est-il passé ? Dans un 1er temps la conscience faisait vivre la vision puis s’en est détournée au profit de l’audition puis y est revenue délaissant l’audition. Ainsi, même si la vision était toujours opérationnelle (les yeux étaient restés sur l’écran) seule l’attention à la vision lui permettait d’exister et de la même façon pour l’audition.[/font] [/font]
[font=Arimo,] [font=Arial, sans-serif]On peut donc dire que les sens n’existent que par la présence de la conscience. Ils dépendent d’elle alors qu’elle ne dépend pas d’eux.[/font] [/font]
[font=Arimo,] [font=Arial, sans-serif]La conscience est donc l’ultime réalité toujours présente qui fait naitre, vivre et disparaitre tous les phénomènes.[/font] [/font]
[font=Arimo,] [font=Arial, sans-serif] [/font] [/font]
[font=Arimo,] [font=Arial, sans-serif] [/font] [/font]
[font=Arimo,] [font=Arial, sans-serif] [/font] [/font]
[font=Arimo,] [font=Arial, sans-serif]*si on part de l’objet lui-même[/font] [/font]
[font=Arimo,] [font=Arial, sans-serif]Prenons toujours l’exemple de la table[/font] [/font]
[font=Arimo,] [font=Arial, sans-serif]Elle parait solide, dure, dense, totalement matérielle.[/font] [/font]
[font=Arimo,] [font=Arial, sans-serif]Si on prend une loupe puis un microscope puis des lentilles de microscope de plus en plus grossissantes, puis un microscope électronique etc.. qui nous conduisent jusqu’à la définition la plus fine on va remarquer :[/font] [/font]
[font=Arimo,] [font=Arial, sans-serif]Que la table est faite de cellules, que ces cellules elles-mêmes sont comme un monde à part entière chacune mais que ces mondes sont interdépendants. Que chacune de ces cellules et tout ce qui les constitue sont faits de molécules. Que ces molécules sont faites d’atomes, que les atomes sont faits de noyaux et électrons, que les noyaux eux-mêmes sont faits de particules élémentaires encore plus petites. Et déjà à ce niveau on remarque que ces particules élémentaires dîtes encore solides ne représentent qu’une part infime de l’espace, le vide les entourant étant immense en comparaison.[/font] [/font]
[font=Arimo,] [font=Arial, sans-serif]En continuant ainsi à observer la soi-disant matière vers le plus petit élément on finit par trouver qu’il n’existe en réalité aucune particule de base solide mais des quantas ou particules d’énergie qui, elles-mêmes sont la conséquence de mouvements vibratoires de fréquences diverses donnant l’impression de densité.[/font] [/font]
[font=Arimo,] [font=Arial, sans-serif]Par la physique quantique, on découvre également que ce qui est observé modifie la "chose" observée. Cette chose apparaît donc comme une ombre d'elle même ou plutôt hologramme de ce que l'on appelle matière.[/font] [/font]
[font=Arimo,] [font=Arial, sans-serif]La science, par l’étude de la physique et de la physique quantique, a fini par prouver que la matière est sans substance donc d’immatérielle. [/font] [/font]
[font=Arimo,] [font=Arial, sans-serif]                                    [/font] [/font]
[font=Arimo,] [font=Arial, sans-serif] [/font] [/font]
[font=Arimo,] [font=Arial, sans-serif]Toute la question centrale est là, celle qui est la pierre d’achoppement de l’édifice de la séparation, de la dualité, de l’ego en particulier.[/font] [/font]
[font=Arimo,] [font=Arial, sans-serif]Dans le monde illusoire de la dualité on part du principe qu’il existe des objets en dehors de la conscience, objets qui ont une réalité propre. En regardant cela de près, rien, absolument rien n’est là pour le prouver, il ne s’agit que d’une spéculation issue de l’imaginaire mental. Que ce soit la science ou l’investigation du réel, tout prouve le contraire.[/font] [/font]
[font=Arimo,] [font=Arial, sans-serif]Le sens du moi part de ce crédo erroné. Comment un individu pourrait-il vraiment exister par lui-même puisque tout concoure à prouver qu’il n’existe aucune chose matérielle séparée.[/font] [/font]
 
Je suis un peu énervée, parce que j'ai passé du temps à lire la réponse que tu as copié/collé à l'arrache. Je ne sais pas qui a écrit cet article mais c'est très mal écrit, confus et ça demande beaucoup d'énergie à lire alors que ce que ça veut dire n'est pas compliqué.

Je trouve que la première partie sur les perceptions n'est absolument pas convaincante. La démonstration est bancale et construit des généralités depuis des exemples particuliers.

J'ai pas l'énergie pour relever ce qui déconne dans cette partie, je te propose de la mettre de côté et de continuer sur la seconde qui m'intéresse plus (en fait je crois que c'est elle qui m'a énervée).

TRAB a dit:
Et déjà à ce niveau on remarque que ces particules élémentaires dîtes encore solides ne représentent qu’une part infime de l’espace, le vide les entourant étant immense en comparaison.
Ça fait déjà que trois phrases qu'on parle de physique et déjà c'est ABSOLUMENT N'IMPORTE QUOI. Le problème c'est qu'il y a tellement d'erreurs sur la forme que c'est difficile d'interroger le fond puisqu'il faut commencer par deviner ce que l'autrice a voulu dire. J'essaie :

-> L'autrice se goure complètement et confond allègrement particules subatomiques et atomes
-> Elle semble également penser que les particules sont toutes élémentaires (ce n'est absolument pas le cas)
-> Et surtout PERSONNE, je dis bien PERSONNE, n'appelle "solide" des particules (ou même des atomes, puisqu'en fait c'est de ça qu'elle veut parler). Quand on regarde les choses à cette échelle, la notion de "solide" n'a strictement AUCUN sens.
-> Quand bien même on parlerait bien de particules et que par solide elle voulait dire "massique", toutes les particules ne sont PAS massiques (je crois que j'en parle dans un autre post sur ce forum)

Donc on reformule :
-> Les éléments massiques du monde macroscopique sont, à l'échelle atomique, composés en très grande majorité de vide.
Ok. Et alors ? Qu'est-ce que ça prouve ?
La masse est toujours là, en majorité dans le noyau des atomes (eux-mêmes composés de particules NON élémentaires). Simplement, les forces d'interaction en présence (et les règles probabilistes de la quantique, cf. + loin), "espacent", "dédensifient" la matière. Donc OK c'est hyper contre intuitif et passionnant mais je ne vois pas en quoi ça sert la démonstration.

TRAB a dit:
En continuant ainsi à observer la soi-disant matière vers le plus petit élément on finit par trouver qu’il n’existe en réalité aucune particule de base solide...
-> "Particule solide", encore et toujours... Encore et toujours AUCUN SENS surtout. Putain, la notion de "solide" a du sens à l'échelle moléculaire et +, c'est STRATOSPHÉRIQUEMENT plus gros qu'une particule élémentaire.

"Solide", "matériel", "massique", derrière chacune de ces notions il y a des choses remarquablement compliquées qui se cachent, sur lesquelles on pourrait écrire des bibliothèques entières. Alors si on mélange les trois mots pêle-mêle je ne sais même plus pourquoi je continue a éplucher ces âneries...

TRAB a dit:
...mais des quantas ou particules d’énergie...
Un quanta, c'est pas ça. C'est un très joli mot, ça fait rêver, et il paraît que personne n'y comprend rien, donc on peut dire n'importe quoi...
Sauf que non, pas de bol, un quanta c'est PAS DU TOUT une particule.
Un quanta c'est une quantité d'énergie précise, et rien d'autre. Ça n'est pas un objet physique.
Pour schématiser à mort, les premiers pas vers la physique quantique viennent de la proposition d'un modèle selon lequel l'énergie associée à une particule ne peut pas prendre "n'importe quelle valeur", mais des valeurs précises, fixes et discontinues.

Ça ne veut pas dire que les particules auxquelles on associe une énergie non nulle n'ont pas de masse ou je sais pas quoi, ça c'est juste ce que l'autrice veut croire.

On associe une énergie aux particules, comme on associe une température à un verre d'eau. Ça ne change pas ce qu'est le verre d'eau. La seule différence, c'est que contrairement à la température, on postule que l'énergie qu'on associe à la particule ne peut pas prendre n'importe quelle valeur.

TRAB a dit:
...qui, elles-mêmes sont la conséquence de mouvements vibratoires de fréquences diverses donnant l’impression de densité.
C'est encore un joli mélange. Il y a confusion entre trois phénomènes certes reliés mais bien distincts:
-> Certains rayonnements sont la conséquence de minuscules mouvements vibratoires (un corps à une certaine température qui rayonne par exemple). Ces rayonnements sont quantifiés. Ça a été une piste de la plus haute importance pour la physique quantique.
-> Quand on chauffe un gaz dans une enceinte fermée dont le volume est constant, la pression augmente. Pour autant, la densité du gaz ne change pas. En chauffant, on agite les molécules du gaz, qui vont avoir tendance à plus se cogner contre les parois de l'enceinte, et c'est ça qui crée la force de pression à l'échelle macroscopique. Cet effet a lieu à l'échelle moléculaire en écrasante majorité, le monde des particules et de la quantique est loin. Il y a toutefois de nombreux liens entre les deux mais ce sera pour une autre fois.
-> La faible densité à l'échelle atomique (=la domination du volume de vide) est liée aux forces d'interactions électrostatiques qui repoussent les électrons entre eux mais les attirent vers les protons des noyaux.

Après réflexion, je pense que l'autrice parle de ce dernier point mais ce n'est absolument pas clair.
Ce qui est vrai, c'est que les modèles atomiques un peu sérieux ne présentent plus des électrons qui gravitent tranquillement autour d'un atome sur de belles orbites rondes depuis longtemps. Et que la réponse a la question "pourquoi les électrons sont si "loin" du noyau" (je suppose que c'est ça son "illusion de densité ?"), c'est là que brille la mécanique quantique.

Là on dépasse un peu le cadre et on commence a rentrer dans le lard sérieusement... C'est pas bien expliqué (ce serait plutôt long), mais je voulais pas laisser ça sans explications, donc s'il y a des téméraires :

Digression vaseuse a dit:
La fonction d'onde des électrons induit une probabilité de présence autour du noyau (on appelle ça une orbitale). Un électron est "partout à la fois" dans une orbitale, mais pas avec la même probabilité. A cause de l'attraction électrostatique, l'électron est piégé, "effondré" autour du noyau (on dit qu'il est confiné, c'est contextuel). Ces orbitales sont quantifiées, elles correspondent à des niveaux ("quanta") d'énergie. Parce que sa masse est faible, l'électron a une probabilité de présence bien plus "étalée" que le noyau, qui condense la masse de la matière, et dont la localisation est plus condensée.
Et le lien avec la fréquence, à toute particule à laquelle on a associé un niveau d'énergie on associe une fréquence, donc la fréquence est quantifiée aussi, lalala, ça commence a faire long, et surtout je ne vois pas ou ça veut en venir.

TRAB a dit:
Par la physique quantique, on découvre également que ce qui est observé modifie la "chose" observée. Cette chose apparaît donc comme une ombre d'elle même ou plutôt hologramme de ce que l'on appelle matière.
Bon, un nouveau sujet sur lequel on peut écrire des pages.
En physique quantique, il est vrai que simplement en observant un système dans une superposition d'états (= qui est dans plusieurs états à la fois), on "condense" la fonction d'onde, et donc on "détermine" l'état du système. C'est un peu comme si le système "choisissait" un état au moment où on le regarde parmi ses états probables.

Donc oui, on influe sur les résultat d'expérience juste en observant. L'expérience la plus connue est probablement celle des fentes d'Young, avec une particule qui se comporte comme une onde, jusqu'à ce qu'on l'observe et qu'elle se comporte comme un corpuscule (cf un autre de mes messages sur PN au sujet de la dualité onde/corpuscule et des REMs).

La question du "pourquoi" est tricky tricky. Pour schématiser, une manière de le voir c'est que l'appareil de mesure est forcément très très très gros par rapport à la particule, et que donc elle va interagir avec son environnement. Le fait d'interagir avec une particule la "force" à choisir un état.

Comme si l'univers calculait exclusivement ce dont il avait besoin, vivons-nous dans un ordinateur ?

CEPENDANT.

Tout ce bordel n'est vrai que pour des trucs en superpositions d'états. Et comme dit plus haut, un truc gros, c'est plein d'interactions, et plein d'interactions c'est plus d'état superposé.
Je peux calculer la fonction d'onde d'un tube de dentifrice et trouver une fenêtre de dimension adéquate pour produire une figure d'interférence.
En revanche, je peux balancer un milliard de milliard de tubes de dentifrice par la putain de fenêtre à la chaîne, ces bâtards ne se comporteront jamais comme une onde.
De la même manière je peux observer le tube de dentifrice a crever jour et nuit pendant toute ma putain de vie, il va juste en avoir rien a foutre de ma gueule, ça ne va pas le "modifier".

TRAB a dit:
La science, par l’étude de la physique et de la physique quantique, a fini par prouver que la matière est sans substance donc d’immatérielle.
Après la lecture de cette phrase quelque chose s'est cassé dans mon cerveau.

C'est n'importe quoi. Je sais même pas quoi répondre.
Mon intestin grêle a dit:
"Un grain de sable est composé de silice. Donc le Sahel ne comporte pas de désert."
Ça n'a pas plus de sens.

TRAB a dit:
Dans le monde illusoire de la dualité on part du principe qu’il existe des objets en dehors de la conscience, objets qui ont une réalité propre. En regardant cela de près, rien, absolument rien n’est là pour le prouver, il ne s’agit que d’une spéculation issue de l’imaginaire mental.
Bon ça OK. Une bonne inspiration pour la suite :

TRAB a dit:
Que ce soit la science ou l’investigation du réel, tout prouve le contraire.
Non, non, et jamais. J'arrive pas a croire que je me suis cogné tout le putain d'article en y allant point par point pour une conclusion si claquée.

On peut discuter des histoires de conscience, de ce qui existe ou non au delà des perceptions, de la différence entre découvrir et inventer...
Mais y'a des trucs qui ne passent pas, car c'est de la malhonnêteté intellectuelle, c'est convoquer des arguments scientifiques qui n'en sont pas, travestir des théories.

Alors écrivez que la matière c'est immatériel si vous voulez, qu'une journée de douze heures maintenant c'est une journée de six heures, ou qu'un pâté en croûte sans croute c'est toujours un pâté en croûte.

Mais pitié, foutez la paix aux trous noirs, à la relativité générale, et à la physique des particules. Iels ne vous ont rien demandés et vous leur faites mal.

POUR CONCLURE :
Tout ce que cet article démontre, c'est que son autrice n'a STRICTEMENT RIEN BITÉ à la physique quantique.
 
Pas d'accord avec la chèvre. C´est plutôt instructif et pas con descendant.
 
Du moment que ça n’est pas condescendant envers TRAB lui-même, et je ne l’ai pas ressenti comme tel, je peux comprendre l’énervement et la frustration face à des notions approximatives et mal agencées en vue de produire des jugements sur le monde ^^ c’est à peu près ce que à quoi je songeais plus haut (le spiritualisme justifiant / ou se justifiant à partir / de grosses conneries. Et après on se fait targuer de condescendance mais faut voir la somme de malhonnêteté intellectuelle et d’ignorance qui sous-tendent certains de ces discours, face à ça c’est vraiment difficile de rester sage comme le bouddha.

Et en même temps j’ai été de l’autre côté du débat et je sais combien il est tentant de partir de notions excitantes pour monter en généralité et inférer des positions philosophiques ! Sauf que c’est trop facile, justement. Et c’est à la personne en face de se taper tout le travail de rigueur qu’on n’a pas voulu fournir. C’est pas sympa.
 
Biquette a dit:
J'apprécierais mieux l'effort de vulgarisation s'il était pas bourré de condescendance.
Jamais je ne m'exprimerais de la sorte face à quelqu'un qui se trompe de bonne foi sur un sujet. D'ailleurs je suis très très loin de maîtriser ces domaines sur le bout des doigts, et si je montre ma réponse a des gens plus compétents, ils y trouveront sans aucun doute des imprécisions ou des erreurs.

La personne qui a écrit ça (blog ?) n'en a rien a faire de la physique quantique. Elle cherche juste quelque chose a distiller dans ses propos pour étayer une autre théorie, la sienne, qui n'a rien a voir.

On est pas du tout dans une optique de recherche de vérité ou de partage de savoir.

En fait, si j'avais lu l'article en entier avant de commencer à y répondre, j'aurais probablement juste passé mon chemin.

EDIT :
Du coup ça me turlupinait, je me suis relue pour corriger qq fautes &co, j'avoue que la charge est sévère.
J’essaierai d'être moins insupportable la prochaine fois

EDIT 2 :
A bien réfléchir le caractère un peu "technique" de ma réponse laisse a penser que "c'est comme ça et puis c'est tout".
Je veux clarifier ça :
La mécanique quantique repose sur des postulats. Le fait qu'elle fonctionne comme cela, avec ces postulats étranges et apparemment arbitraires, ses lois qui semblent absurdes et décorrélées du réel, ne renseignent pas directement et définitivement sur la structure de l'univers.

C'est un cadre. Personne ne l'accepte de gaité de cœur. Simplement, à ce jour, c'est celui qui fonctionne le mieux qu'on aie trouvé. Il permet de modéliser correctement et simplement des phénomènes qu'on observe et qu'aucun autre cadre ne peut attaquer. Il permet de prédire des choses avec une grande précision là où tous les autres modèles se plantent complètement.

Dans ce cadre on construit des modèles qui, comme tout modèle, ne sont pas la nature, l'essence des choses mais bien une abstraction de ces choses.

C'est ça qui me met hors de moi quand je vois ce genre de chose utilisée pour appuyer des idées non-scientifiques. C'est un non-sens. Ce n'est pas que l'autrice dénature la nature du réel que proposerait la physique quantique, c'est qu'elle lui en donne une, alors que ce n'est absolument pas son rôle.

Tout au plus la mécanique quantique permet de se rapprocher de ce qu'est le réel, d'en saisir des bribes, des facettes, les interprétations que nous en faisons n'appartiennent qu'à nous.
 
Oui je trouve pas ça trop méchant,surtout que ça s'attaque pas directement à TRAB et qu'on parle de quelques chose d'un peu pointu. Puis bon on a quand même vu bien pire niveau condescendance sur ce forum sans que ça pause problème :D

Par contre j'ai malheureusement toujours rien compris à votre débat, si t'as un livre ou une vidéo pour essayer de s'y mettre je suis preneur.
 
Moi personnellement si je continue à débattre ce n’est pas pour convaincre les matérialistes, c’est juste pour qu’il est un minimum de respect pour le spiritualisme. Parce que vraiment y’a un moment ne pas en faire partie c’est compréhensible (chacun croit ce qu’il veut), mais ne pas comprendre la doctrine est clairement un manque de réflexivité. Je veux dire moi je ne crois en aucune religion mais est-ce que ça m’empêche de les comprendre ? Certaines oui, certaines non. 
Mais là j’ai l’impression que pour certaines personnes ne pas comprendre le spiritualiste est un avantage. Mais dite moi selon quelle mouvements ou doctrines, ignoré quelque chose est un avantage ? 

L’ignorance c’est de ne pas savoir involontairement.
Alors que la bêtise c’est de ne pas savoir volontairement. 

Vous les matérialistes qui ne comprenez pas le spiritualisme, si vous vous êtes un minimum renseigner sur le sujet et vous ne comprenez toujours pas vous êtes dans la bêtise.
Et puis quand je vois que le principal argument du matérialiste c’est « mais il faut attendre les sciences une fois a maturité expliqueront tous les phénomènes mentaux », c’est juste repoussé le problème, c’est comme si un spiritualiste disait « mais il faut attendre la philosophie une fois a maturité expliquera tous les phénomènes mentaux ».
 
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