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Les documentaires cools en streaming

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion LesYperSound
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@Rasf de rien vieux ;)
 
Re-Merci Slugge, haha. :D

Vrai mine d'or ce post, peut-être dommage qu'il soit dans la catégorie cinéma ? J'aurai pas pensé à venir chercher un post comme celui-ci dans le topic Cinéma.
Toujours est-il que, ce post est super. Ce site, je commence à vraiment l'aimé. Je suis en quête de savoir d'exactitude, le mot vérité étant trop présompteux. :p
 
Il est marrant lui^^..........
J'ai pas encore tout vu, je crois qu'il me faudra quelques pauses encore, mais c'est sympa.
[video=youtube;OKBR-PoTwls]
 
Quelques documentaires que je conseille (peut-être déja cités dans le topic mais pas vu)

Les principes du pouvoir : trilogie qui explique les rouages de la poltique de propagande américaine durant le 20e siecle.

1ere partie :

Le TAFTA - Bienvenue au paradis

[video=youtube;DyoyCg8HOFE]

Avec une 1ere partie qui retrace l'histoire du capitalisme en Europe. Trés intéressant ...:crybaby:
 
Nature, le nouvel eldorado de la finance


[video=youtube;ubf5Pz7F8d0]

​Ce documentaire raconte l’histoire de la main mise bancaire et financière planétaire sur les ressources vivantes.
Animaux et végétaux sont désormais transformés en produits bancaires et cotés en bourse.
Un nouveau marché se développe : les espèces vivantes disparaissent, elles prennent donc de la valeur. L’environnement devient un capital spéculatif.
Quel en sera le prix pour la nature et les hommes ?
 
"Ni princesse ni soumise" ou quand le "Girl Power" ne veut plus rien dire..

[video=youtube;0-NtPVsclas]
 
[video=dailymotion;x1p4gjh]
Un documentaire montrant les liens forts entre capitalisme et fascisme, particulièrement d'actualité avec des types comme Valls et Macron. Le national "socialisme" n'avait de socialiste que le nom. Hitler a écrasé marxistes et syndicalistes pour avoir l'appui des grands industriels et monter au pouvoir.

Bouygues chez les dictateurs : http://www.monde-diplomatique.fr/2015/03/GARCIA/52697
 
Sludge a dit:
[video=dailymotion;x1p4gjh]
Un documentaire montrant les liens forts entre capitalisme et fascisme, particulièrement d'actualité avec des types comme Valls et Macron. Le national "socialisme" n'avait de socialiste que le nom. Hitler a écrasé marxistes et syndicalistes pour avoir l'appui des grands industriels et monter au pouvoir.

Désolé de te dire ça mais c'est vraiment de la merde ce reportage y'a aucune rigueur et cohérence intellectuelle la dedans, bref.
Et sur Valls et Macron même si je ne les aime pas spécialement il faut savoir que c'est grâce a des gars comme ça que le bateau France ne prends pas l'eau d'avantage.
 
Toi tu m'as l'air bien lobotomisé comme il faut. CROISSANCE CROISSANCE GROS ! Macron et Valls sont juste les gros pigeons de l'UE, ils appliquent tout ce qu'on leur demande sans discuter, ce qui a amené la Grèce dans l'Etat où elle est actuellement, c'est à dire à ce que le nombre de sans logis explose, que l'espérance de vie moyenne diminue, que les gens ne peuvent plus se soigner (des médecins sont obligés de soigner gratuitement), etc. MAIS COMME CA ON ENGRAISSE LES BANQUIERS ET L'ALLEMAGNE EST CONTENTE (sachant que l'Allemagne est de plus en plus dans un état désastreux au niveau social).

Elles doivent être sympathiques ces soirées devant le JT ou tes matinées à lire Libération et Le Point.

Achète Le Monde Diplomatique un jour, je t'assure ça va te faire bizarre.

Sur Valls d'ailleurs (article de blog, hors journal) : http://blog.mondediplo.net/2015-02-27-L-archaique-Monsieur-Valls
Sur Macron, la destruction du code du travail, etc. : http://www.monde-diplomatique.fr/2014/11/BALBASTRE/50961
 
D'accord avec sludge
Faudrait dire merci à Valls et Macron?Non mais t'es pas sérieux?
 
J'ai ajouté quelques liens histoire de ne pas être seulement condescendant. Et histoire d'enfoncer le clou, un peu de Paul Ariès.
[video=youtube;sJkYcyMAw3Y]

Les crises que l'on vit ont pour but de baisser le coup du travail et de libéraliser le travail, de casser la volonté des travailleurs, de leur faire avaler que c'est plus "responsable" et "honnête" de se tuer pour enrichir le capital (banques, grandes entreprises, propriétaires). Pour cela les possédants sont prêts à tout, même à collaborer aux pires horreurs. C'est l'essence même du capitalisme.

Avec la robotisation et plus globalement l'avancée technologique, le chômage est normal, le travail doit être partagé entre tous, son temps réduit à son minimum, la vie doit être plus facile et non le contraire. Le but initial de la technique et de la robotisation était que l'homme n'ai plus à travailler que pour lui-même, plus pour d'autres.

Merde Aid3nPearce tu as beaucoup de chemin à faire avant de sortir de la matrice. Ce sont nos vies dont on parle, nous ne sommes pas des esclaves, nous ne sommes pas des machines, nous sommes des êtres vivants (Chaplin le disait il y a des dizaines d'années déjà).

Que le bateau coule, et profondément.
 
Sludge a dit:
Toi tu m'as l'air bien lobotomisé comme il faut. CROISSANCE CROISSANCE GROS ! Macron et Valls sont juste les gros pigeons de l'UE, ils appliquent tout ce qu'on leur demande sans discuter, ce qui a amené la Grèce dans l'Etat où elle est actuellement, c'est à dire à ce que le nombre de sans logis explose, que l'espérance de vie moyenne diminue, que les gens ne peuvent plus se soigner (des médecins sont obligés de soigner gratuitement), etc. MAIS COMME CA ON ENGRAISSE LES BANQUIERS ET L'ALLEMAGNE EST CONTENTE (sachant que l'Allemagne est de plus en plus dans un état désastreux au niveau social).

C'est pas l'UE qui a mis la Grèce dans la merde mais le manque de rigueur généralisé, la corruption, la fraude fiscale, etc. C'est tellement facile de rejeter la faute sur l'UE et l'Allemagne un belle façon d'esquiver ses reponsabilités.

Sludge a dit:
Les crises que l'on vit ont pour but de baisser le coup du travail et de libéraliser le travail, de casser la volonté des travailleurs, de leur faire avaler que c'est plus "responsable" et "honnête" de se tuer pour enrichir le capital (banques, grandes entreprises, propriétaires).

Les crisse que l'on vit sont du au fait que l'on vi depuis trop longtemps au dessus de nos moyens couplé au fait que les gens n'ont plus envie de travailler (moi le premier hein) ça n'as rien a voir avec ce que tu dénonce.

Sludge a dit:
Avec la robotisation et plus globalement l'avancée technologique, le chômage est normal, le travail doit être partagé entre tous, son temps réduit à son minimum, la vie doit être plus facile et non le contraire. Le but initial de la technique et de la robotisation était que l'homme n'ai plus à travailler que pour lui-même, plus pour d'autres.

La dessus on est d'accord, comme toi je pense qu'un autre modèle de civilisation est possible mais en attendant on doit faire face a des réalités qui certes nous écrasent mais auxquelles on ne peut pas se dérober sous peine de la payer très cher. Actuellement la seule façon de gouverner la france est a droite et avec l'UE, c'est comme ça c'est tout.
 
Actuellement la seule façon de gouverner la france est a droite et avec l'UE, c'est comme ça c'est tout.
Non, juste non.

Et que les gens n'ont pas envie de travailler, c'est aussi complètement faux. Tout le monde a envie de travailler, de faire quelque chose de sa vie, de créer des choses. Mais ils ne veulent pas se saigner toute leur vie juste pour avoir une super bagnole et un iphone et mourir à 65 ans avec 30 ans de dépression et de violence subie et infligée au compteur.

Bosser 40h par semaine sous-payé à faire un bullshit job, et bosser même le dimanche tant qu'on y est ? Alors que ça ne sert à RIEN. Ça effectivement, personne ne le veut, et tout le monde a raison. Au moyen-âge on bossait beaucoup moins parait-il... Et pourtant on était des centaines (des milliers ?) de fois moins productifs.

Et de plus il n'y a presque pas d'emplois.

http://lekiosqueauxcanards.com/arti...-on-le-prouve-par-les-chiffres-114624236.html

http://www.monde-diplomatique.fr/2015/02/CLOUET/52623

Lis ces quelques articles et ceux du dessus s'il te plaît, pas besoin d'abonnement.

C'est vrai pour la corruption et la fraude en Grèce et partout en Europe, et c'est le fait des puissants, pas des pauvres. Des centaines de milliards volés tandis qu'on culpabilise les pauvres et les fragiles et qu'on créée loi sur loi pour les contraindre à être des esclaves en détruisant leurs droits les plus élémentaires (logement, alimentation saine, habillement, soins).

Sans parler des milliards qu'on offre gracieusement aux banques privées et aux grandes entreprises pour les aider à se développer ou échapper à la faillite sans rien leur demander en échange alors que c'est leur mauvaise gestion qui les ont amenées là où elles sont. Et qu'elles continuent sans cesse sur la même voie.

Sur la dette il y aurait beaucoup à dire aussi. Mais déjà un petit historique de la gestion des dettes (souvent contractées pour de mauvaises raisons et de la mauvaise façon) :
Dette publique, un siècle de bras de fer

L’échec de leurs politiques a privé les partisans de l’austérité de l’argument du bon sens économique. De Berlin à Bruxelles, les gouvernements et les institutions financières fondent désormais leur évangile sur l’éthique : la Grèce doit payer, question de principe ! L’histoire montre toutefois que la morale n’est pas le principal arbitre des conflits entre créditeurs et débiteurs.

par Renaud Lambert, mars 2015
Il fut un temps où les Etats se libéraient facilement du fardeau de la dette. Il suffisait par exemple aux rois de France d’exécuter leurs créanciers pour assainir leurs finances : une forme balbutiante, mais commune, de « restructuration » (1). Le droit international a privé les débiteurs d’une telle facilité. Il aggrave même leur situation en leur imposant le principe de continuité des engagements.
Si les juristes se réfèrent à cette obligation par une formule latine — Pacta sunt servanda (« Les conventions doivent être respectées ») —, les traductions les plus diverses ont circulé au cours des dernières semaines. Version moralisatrice : « La Grèce a le devoir éthique de rembourser sa dette » (Front national). Version nostalgique des cours de récréation : « La Grèce doit payer, ce sont les règles du jeu » (M. Benoît Cœuré, membre du directoire de la Banque centrale européenne). Version insensible aux susceptibilités populaires : « Les élections ne changent rien » aux engagements des Etats (M. Wolfgang Schäuble, ministre des finances allemand) (2).
La dette hellénique dépasse les 320 milliards d’euros ; proportionnellement à la production de richesse, elle a bondi de 50 % depuis 2009. Selon le Financial Times, « la rembourser requerrait de la Grèce qu’elle fonctionne comme une économie esclave » (27 janvier 2015). Mais les « principes » s’accommodent mal d’arithmétique. « Une dette est une dette », martèle la directrice du Fonds monétaire international Christine Lagarde (Le Monde, 19 janvier 2015). Autrement dit : qu’importe de savoir si la Grèce peut ou non payer, il faut qu’elle paie...
« Pas suffisamment stupides pour payer »

La doctrine Pacta sunt servanda n’a pourtant rien de granitique (3) : « L’obligation que formule le droit international de rembourser ses dettes n’a jamais été considérée comme absolue et s’est fréquemment vue limitée ou nuancée », précise un document de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) (4). Dénonciation des dettes « odieuses » (emprunts réalisés par un pouvoir despotique (5)), des dettes « illégitimes » (contractées sans respecter l’intérêt général de la population (6)) ou des « vices de consentement », les arguments juridiques ne manquent pas pour justifier la suspension des paiements, voire l’effacement de tout ou partie des créances qui accablent un pays. A commencer par l’article 103 de la Charte de l’Organisation des Nations unies (ONU), qui proclame : « En cas de conflit entre les obligations des membres des Nations unies en vertu de la présente Charte et leurs obligations en vertu de tout autre accord international, les premières prévaudront. » Parmi celles-ci, on trouve, à l’article 55 de la Charte, l’engagement des Etats à favoriser « le relèvement des niveaux de vie, le plein-emploi et des conditions de progrès et de développement dans l’ordre économique et social ».
Un jeune Grec sur deux est au chômage ; 30 % de la population vit sous le seuil de pauvreté ; 40 % a passé l’hiver sans chauffage. Une portion de la dette a été générée sous la dictature des colonels (1967-1974), au cours de laquelle elle a quadruplé ; une autre a été contractée au préjudice de la population (puisqu’elle a largement visé à renflouer les établissements de crédit français et allemands) ; une autre encore découle directement de la corruption de dirigeants politiques par des transnationales désireuses de vendre leurs produits, parfois défectueux, à Athènes (comme la société allemande Siemens (7)) ; sans parler des turpitudes de banques telles que Goldman Sachs, qui a aidé le pays à dissimuler sa fragilité économique... Les Grecs disposent de mille et une justifications pour recourir au droit international et alléger le fardeau d’une dette dont un audit établirait les caractères odieux, illégitime et illégal (lire « L’Equateur dit « non » »). Mais la capacité de faire entendre sa voix repose avant tout sur la nature du rapport de forces entre les parties concernées.
En 1898, les Etats-Unis déclarent la guerre à l’Espagne en prétextant une explosion à bord de l’USS Maine, qui mouille dans le port de La Havane. Ils « libèrent » Cuba, qu’ils transforment en protectorat — réduisant « l’indépendance et la souveraineté de la République cubaine à l’état de mythe (8) », selon le général cubain Juan Gualberto Gómez, qui avait pris part à la guerre d’indépendance. L’Espagne exige le remboursement de dettes que l’île avait « contractées auprès d’elle » ; en l’occurrence, les frais de son agression. Elle s’appuie sur ce que M. Cœuré aurait sans doute appelé les « règles du jeu ». Comme l’indique la chercheuse Anaïs Tamen, « la requête espagnole s’appuyait sur des faits analogues, notamment le comportement de ses anciennes colonies qui avaient pris à leur charge la part de la dette publique espagnole ayant servi à leur colonisation ». Les Etats-Unis eux-mêmes n’avaient-ils pas « reversé plus de 15 millions de livres sterling au Royaume-Uni lors de leur accession à l’indépendance » (9) ?
Washington ne l’entend pas ainsi et avance une idée encore peu répandue (qui contribuera à fonder la notion de dette odieuse) : on ne saurait exiger d’une population qu’elle rembourse une dette contractée pour l’asservir. La presse américaine relaie la fermeté de cette position : « L’Espagne ne doit pas entretenir le moindre espoir que les Etats-Unis soient suffisamment stupides ou veules pour accepter la responsabilité de sommes ayant servi à écraser les Cubains », clame le Chicago Tribune du 22 octobre 1898. Cuba ne versera pas un centime.
Quelques décennies auparavant, le Mexique avait tenté de développer des arguments similaires. En 1861, le président Benito Juárez suspend le paiement de la dette, en grande partie contractée par les régimes précédents, dont celui du dictateur Antonio López de Santa Anna. La France, le Royaume-Uni et l’Espagne occupent alors le pays et fondent un empire qu’ils livrent à Maximilien d’Autriche.
Une réduction de 90% pour l’Allemagne

A l’image de l’URSS, qui annonce en 1918 qu’elle ne remboursera pas les dettes contractées par Nicolas II (10), les Etats-Unis réitèrent leur coup de force au bénéfice de l’Irak au début du XXIe siècle. Quelques mois après l’invasion du pays, le secrétaire au Trésor John Snow annonce sur Fox News : « De toute évidence, le peuple irakien ne doit pas être accablé par les dettes contractées au bénéfice du régime d’un dictateur désormais en fuite » (11 avril 2003). L’urgence, pour Washington : assurer la solvabilité du pouvoir qu’il vient de mettre en place à Bagdad.
Emerge alors une idée qui stupéfierait les tenants de la « continuité des engagements des Etats » : le paiement de la dette relèverait moins d’une question de principe que de mathématique. « Le plus important, c’est que la dette soit soutenable », ose un éditorial du Financial Times le 16 juin 2003. La logique convient à Washington : les chiffres ont parlé, et les Etats-Unis s’assurent que leur verdict s’impose aux yeux des principaux créanciers de l’Irak, France et Allemagne en tête (avec respectivement 3 et 2,4 milliards de dollars de titres en leur possession). Pressés de se montrer « justes et souples », ceux-ci — qui refusaient d’effacer plus de 50 % de la valeur des titres qu’ils détenaient — concèdent finalement une réduction de 80 % de leurs créances.
Trois ans auparavant, ni la loi des chiffres ni celle du droit international n’avaient suffi à convaincre les créanciers de Buenos Aires de faire preuve de « souplesse ». Pourtant, culminant à environ 80 milliards de dollars lors du défaut de paiement, en 2001, la dette argentine s’avère insoutenable. Elle découle de surcroît d’emprunts en grande partie réalisés par la dictature (1976-1983), la qualifiant au titre de dette odieuse. Qu’à cela ne tienne : les créanciers exigent d’être remboursés, faute de quoi ils interdiront à Buenos Aires l’accès aux marchés financiers.
L’Argentine tient bon. On lui promettait la catastrophe ? Entre 2003 et 2009, son économie enregistre un taux de croissance oscillant entre 7 et 9 %. Entre 2002 et 2005, le pays propose à ses créanciers d’échanger leurs titres contre de nouveaux, d’une valeur 40 % plus faible. Plus des trois quarts acceptent en renâclant. Plus tard, le gouvernement relance de nouvelles négociations qui aboutissent, en 2010, à un nouvel échange de titres auprès de 67 % des créanciers restants. 8 % des titres en suspension de paiement depuis 2001 n’ont cependant toujours pas fait l’objet d’un accord. Des fonds vautours s’emploient aujourd’hui à les faire rembourser, et menacent de conduire l’Argentine à un nouveau défaut (11).
Les créanciers acceptent donc de mauvaise grâce la perte de valeur des titres qu’ils détiennent. Pourtant, ils s’y résignèrent lors de la conférence internationale visant à alléger la dette de la République fédérale d’Allemagne (RFA), qui se tint à Londres entre 1951 et 1952. Les débats de l’époque rappellent ceux entourant la Grèce contemporaine, à commencer par la contradiction entre « principes » et bon sens économique.
« Des milliards de dollars sont en jeu, rapporte alors le journaliste Paul Heffernan, qui suit les débats pour The New York Times. Mais il ne s’agit pas uniquement d’une question d’argent. Les conférences du palais de Lancaster House vont avant tout traiter de l’un des principes vitaux du capitalisme international : la nature sacro-sainte des contrats internationaux » (24 février 1952). Ces préoccupations à l’esprit, les négociateurs — principalement américains, britanniques, français et allemands — entendent également celles de l’Allemagne. Dans un courrier du 6 mars 1951, le chancelier Konrad Adenauer enjoint à ses interlocuteurs de « prendre en compte la situation économique de la République fédérale », « notamment le fait que la charge de sa dette s’accroît et que son économie se contracte ». Comme le résume l’économiste Timothy W. Guinnane, chacun convient bientôt que « réduire la consommation allemande ne constitue pas une solution valide pour garantir le paiement de sa dette (12) ».
Un accord est finalement signé le 27 février 1953, y compris par la Grèce (13). Il prévoit une réduction d’au minimum 50 % des montants empruntés par l’Allemagne entre les deux guerres mondiales ; un moratoire de cinq ans pour le remboursement des dettes ; un report sine die des dettes de guerre qui auraient pu être réclamées à Bonn, ce qui conduit Eric Toussaint, du Comité pour l’annulation de la dette du tiers-monde (CADTM), à estimer la réduction des dettes allemandes à 90 % (14) ; la possibilité pour Bonn de rembourser dans sa propre monnaie ; une limite aux montants consacrés au service de la dette (5 % de la valeur des exportations du pays) et au taux d’intérêt servi par l’Allemagne (5 % également). Ce n’est pas tout. Désireux, précise Heffernan, « qu’un tel accord ne soit que le prélude à un effort visant à aiguillonner la croissance allemande », les créanciers fournissent à la production germanique les débouchés dont elle a besoin et renoncent à vendre leurs propres produits à la République fédérale. Pour l’historien de l’économie allemand Albrecht Ritschl, « ces mesures ont sauvé la mise à Bonn et jeté les fondations financières du miracle économique allemand (15) » des années 1950.
Depuis plusieurs années, Syriza — au pouvoir en Grèce à la suite des élections du 25 janvier 2015 — demande à bénéficier d’une conférence de ce type, animée par les mêmes préoccupations. Au sein des institutions bruxelloises, on semble toutefois partager le sentiment de Leonid Bershidsky : « L’Allemagne méritait qu’on allège sa dette, pas la Grèce. » Dans une tribune parue le 27 janvier 2015, le journaliste du groupe Bloomberg développe son analyse : « L’une des raisons pour lesquelles l’Allemagne de l’Ouest a bénéficié d’une réduction de sa dette, c’est que la République fédérale devait devenir un rempart de premier rang dans la lutte contre le communisme. (...) Les gouvernements ouest-allemands qui bénéficièrent de ces mesures étaient résolument antimarxistes. »
Le programme de Syriza n’a rien de « marxiste ». La coalition revendique une forme de social-démocratie modérée, encore commune il y a quelques décennies. De Berlin à Bruxelles, il semblerait toutefois que même cela soit devenu intolérable.

Renaud Lambert

C'est totalement vrai qu'on vit au dessus de nos moyens. Le mode de vie doit changer radicalement. Mais ce mode de vie a été complètement encouragé par le capitalisme.

http://www.rtl.fr/actu/sciences-env...relles-de-l-annee-ce-mardi-19-aout-7773792483

Ca c'est l'an dernier mais cette année c'est encore pire.
 
"Attention Danger Travail" un doc de Pierre Carles qui date un poil (2003) mais toujours en phase, à mes yeux, avec la réalité de 2015.
j'hésitais à le balancer ici car il est un peu long (et surement déjà vu). Je profite de la discussion pour le placer...

[video=youtube;P-yPQEQghMs]
 
Sludge a dit:
Non, juste non.

Et que les gens n'ont pas envie de travailler, c'est aussi complètement faux. Tout le monde a envie de travailler, de faire quelque chose de sa vie, de créer des choses. Mais ils ne veulent pas se saigner toute leur vie juste pour avoir une super bagnole et un iphone et mourir à 65 ans avec 30 ans de dépression et de violence subie et infligée au compteur.

Bosser 40h par semaine sous-payé à faire un bullshit job, et bosser même le dimanche tant qu'on y est ? Alors que ça ne sert à RIEN. Ça effectivement, personne ne le veut, et tout le monde a raison. Au moyen-âge on bossait beaucoup moins parait-il... Et pourtant on était des centaines (des milliers ?) de fois moins productifs.

La dessus on est totalement d'accord c'est ça que je voulais dire en fait, on est d'accord sur le constat au moins pour le reste je lirais ça quand j'aurais le temps.
 
Cool, on en rediscutera à ce moment là alors.

Il faut savoir, pour reprendre ta formule, que tout ce qu'on entend à longueur de journée dans les médias de masse tous dans les mains des plus grands propriétaires qui soient (et qui mettent des millions dans des journaux déficitaires chaque année), n'est souvent qu'un tissu de mensonge, ou une manipulation grossière de la vérité, entretenant les préjugés des gens développés toute leur vie. Et il reste les faits divers et la culture de masse pour divertir et détourner des luttes.

Si on tout le monde lisait ou écoutait la réponse à ses mensonges, le rétablissement de la vérité, ce serait la révolution immédiate.
 
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