Hé vous nous faites la plus grosse blague du forum ou j'ai mal compris ???
- La thérapie psycholytique[SUP]65[/SUP], surtout mise en œuvre en Europe, consiste à administrer des doses moyennes de LSD sur plusieurs jours à intervalles de temps réguliers. Les expériences vécues sous LSD servent comme moyen d'expression thérapeutique dans le cadre de discussions collectives.
- La thérapie psychédélique, surtout mise en œuvre aux États-Unis, consiste à préparer le sujet avant une administration unique et importante de LSD. Cette expérience doit déclencher un choc qui sert ensuite de point de départ à une restructuration de la personnalité.
La première clinique basant ses soins sur l'application du LSD ouvre ses portes aux
États-Unis en
1952. Alfred Hubbard l'utilise notamment pour le traitement des
dépressions et de l'
alcoolisme. Il est aussi utilisé dans certaines études comme adjuvant des
psychothérapies[SUP]
19[/SUP].
Le LSD trouve aussi d'autres applications médicales plus accessoires[SUP]
10[/SUP].
Sandoz[SUP]
51[/SUP] le préconise dans les recherches expérimentales sur la nature des
psychoses afin d'étudier les déviations du psychisme. Ainsi, avec la découverte des
neuroleptiques, il est étudié en
psychiatrie puisqu'il est censé induire une
psychose artificielle permettant des recherches sur les mécanismes neurochimiques des psychoses naturelles (
schizophrénies, etc.). Les recherches sur le LSD ont mis en évidence le rôle de la
sérotonine dans la schizophrénie, notamment par le chercheur J.H. Gaddum. De nombreux
psychiatres l'ont par ailleurs expérimenté sur eux-mêmes, avec leurs patients, afin de découvrir des voies meilleures pour des traitements efficaces. Les résultats concrets furent assez décevants. Rapidement, cette molécule ainsi que d'autres drogues
psychédéliques, furent abandonnées par les psychiatres.
Des observations cliniques américaines[SUP]
66[/SUP] sur des patients en fin de vie ont montré que le LSD permettait d'amoindrir des douleurs résistantes aux antalgiques traditionnels[SUP]
67[/SUP]. De plus, dans certains cas, l'introspection provoquée par le LSD a permis d'apaiser les patients.
Avec le classement du LSD comme
psychotrope par l'
ONU, les expérimentations s'arrêtent, pour reprendre à partir du milieu des
années 1980. En
1988, la
Suisse autorise des thérapeutes à l'utiliser pour traiter des
troubles du comportement alimentaire et des
états dépressifs[SUP]
68[/SUP][SUP],[/SUP][SUP]
69[/SUP]. En
1991, la
FDA autorise, pour la première fois depuis les
années 1970, un protocole d'essai avec des psychédéliques pour un traitement des
addictions[SUP]
19[/SUP]. Les recherches à venir concernent[SUP]
70[/SUP] : le mode d'action des
lysergamides pour tenter d'expliquer la différence d'effets entre le LSD et les autres ; le potentiel thérapeutique du LSD et de la
psilocybine dans le traitement des
algies vasculaires de la face ; le potentiel du LSD dans les thérapies pour des troubles majeurs de l'
anxiété.
En 2007, il n'existe pas de pays avec des
médicaments utilisant le LSD qui soit autorisé ou commercialisé, même si d'autres dérivés de l'
ergot de seigle non-
psychotropes ont trouvé des applications médicales.
Le LSD a été utilisé avec succès comme thérapie de l'alcoolisme et de l'héroïnomanie, ainsi que de la douleur, de l'anxiété et de la dépression des patients cancéreux en fin de vie[SUP]
71[/SUP]. En 2012, une
méta-analyse, qui porte sur 6 études regroupant 536 patients, met en évidence un lien entre une prise unique de LSD et la baisse d'abus d'alcool chez des alcooliques[SUP]
72[/SUP].