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Les conséquences globales des psychédéliques sur votre vie

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Meirrion
  • Date de début Date de début
On dirait bien que tu arrive bien à jauger tout ça, visiblement selon ton expérience (cf ta présentation camarade), ce texte me parle plus que le précédent que tu as posé sur ce topic. (oui les copiés/collés c'est bof, mais c'est mon avis).

J'ai jamais dit le LSD ou autres psychés type DMT (le vertige est parti grâce à cette dernière si tu me citais) n'avaient pas des ressources immenses. Mais ça peux être à double tranchant aussi pour certaines personnes type schizophrène ou autres incompatibles aux psychés (je ne pense pas que ça fonctionne sur 100% de la population majeure générale).

Mais faut croire que c'est tellement subtil sur mon petit être (de ton âge à peu près), que j'arriverai pas à en faire l' "apologie" positive (dans un cadre adapté à la découverte de soi, de l'introspection et du développement personnel à ce niveau) telle que tu la conçois, sans offenses !

Mais comme tu le dis, c'est progressif, c'est le temps de la vie, pour l'améliorer...

Respect, The Void :)
 
Sujet intéressant, auquel je ne pense pas pouvoir répondre à l'heure actuelle. Je ne pense pas avoir encore le recul nécessaire à toute cette réflexion, mais la question me plait et je sais que je trouverai la réponse un jour, ma réponse.

Message du coup inutile j'en conçois, mais j'en profite pour te féliciter The Void, ton approche me fascine. ;)
Et merci pour la théorie du singe enivré, je cours me documenter! (Et dire que je mange des champignons portant son nom sans savoir ce que ce cher homme a à dire!)
 
Neadex a dit:
Si quelqu'un, et certains y arrivent, peut couper ce cordon sans en souffrir, avec ou sans psychédélique, je crois qu'il est arrivé à se rapprocher de ce que Nietzsche appelait le Surhomme. Il a dépassé sa condition d'être humain. La question, c'est la souffrance.

Perso, je ne crois pas qu'une personne qui coupe le cordon avec parent et société est un Surhomme (je pense percevoir ce que tu veux dire mais je n'irai pas jusque là), mais qu'il est devenu un individu. Ce n'est pas parce que quelqu'un à pris un certain recul sur lui même et la société, qu'il est alors arrivé à être un Homme avec un grand H. Cependant, il est en évolution sur son chemin d'individuation (au sens Jungien j'entend). Je n'aime pas en fait le terme Surhomme car il valorise l’ego et tend à faire croire que la réalisation personnelle est la réalisation d'un Moi ultime (alors que de mon point de vue, ce n'est pas le cas).

La question c'est la souffrance (donc l'ego), justement !!
Je vais parler pour moi : j'ai été plutôt inadapté social. Je me suis progressivement retiré du monde, et ça me convenait parfaitement (j'ai réagi en coupant avec famille et société, pour devenir "underground"). Jusqu'au jour ou ça m'a pété à la figure que j'avais bien refoulé certaines choses, je ne souffrait plus en apparence pour moi. Quand c'est sorti j'ai mis un temps certain pour me réadapter et couper avec la fume. en fait je fuyais, c'est bien cette souffrance qui m’empêchait de mener une vie dans ce monde, autour de moi, tel qu'il est. En quoi les autres me gênent ? pourquoi j'ai du mal à les accepter tel quel ? (j'ai bien dit accepter, pas approuver) ben pour moi la réponse était claire, je ne m'acceptait pas moi même, j'étais en plus très sensible, et j'avais du mal à accepter les autres. Quand j'ai pu mieux m'accepter, ben les autres, le monde, m'ont moins posé de problèmes. Ce que je n'acceptais pas chez moi, je ne l'acceptait pas en eux. Je parle bien sur pour moi, je n'en fait pas non plus une généralité.

Une personne m'as dit un jour : "quand tu penses être arrivé, c'est que t'as le nez dedans !"

Bon je m'éloigne du sujet. Donc, il y a une 20aine d'année, j'usais et abusais de tout ce qui pouvait contenir du THC. Voici 20 ans après ma conclusion :

Les - : Ca m'as empêche de bien faire mes études, de me taper certaines nanas, j'avais besoin de tunes alors je dealais, rencontre avec des personnes malsaines, traîner dans la rue à boire l'eau sous les dalles parce que trop trop soif, aller chez le dealer avec 10000 fr en liquide et le cœur qui tapait bien, la peur des flics, passer mon temps à parler de fume ou autre plutôt que de vraiment profiter de la vie, croire que je joue bien de la zique et que je trouve des trucs extra alors que c'était bien pourri, me brouiller avec mes parents, être dénoncé et passer des interrogatoires chez les flics, fuite de la réalité, isolement en groupe restreints de fumeurs, perte de mémoire, déstructuration de la personnalité, addiction, parano, etc...

Les + : Ca a développé mes capacités cognitives au niveau du sensoriel interne (VAKOG). Prise de recul (au début surtout par rapport à la tv, puis pour d'autres choses plus tard), développement de mon self contrôle (peut devenir négatif), savoir mentir (fallait bien cacher le truc), accès à une partie créative de moi même, ouvert certains portes (accès à l'inconscient au sens large, mais improductif la plupart du temps, dommage..), rencontre avec de belles personnes, meilleure connaissance de moi même, trip en écoutant de la musique, curiosité, fous rires (apparemment j'avais besoin de ça pour bien rigoler, je laisse cependant ça dans le +), etc..

Bon, c'est toujours difficile avec mots de bien comprendre et faire passer le message, surtout sur des sujets comme ça...
 
Après avoir parcouru le topic assez attentivement, il y a quelque chose que ça m’a apporté mais que je ne crois pas avoir vu quelqu’un le relever grandement.


C’est avant tout de comprendre, ou du moins regarder avec un autre regard, les gens qui consomment des drogues. Rien que le fait de distinguer « consommateur » et « toxicomane », deux termes que j’ai lu dans ce post. Dans ma plus jeune jeunesse, je ne nie pas que mes pensées et représentations des drogués ne représentaient que des toxicomanes, comme si la drogue se subissait. Comme la société m’avait gentiment inculquée : « La drogue, c’est mal. »

Je me caricature un peu, mais dans les grandes lignes s’étaient plutôt ça. Je n’arrivais également pas à comprendre comment on pouvait devenir toxico, en reprendre même si ça pouvait entraîner une souffrance, etc.. Je voyais leur consommation comme une simple fuite de la réalité avant d’être un moyen de s’éclater en soirée par exemple.

Heureusement pour moi, avant même de faire mes premières expériences et de rencontrer des personnes consommatrices, j’avais compris que le monde n’était pas soit noir soit blanc, qu’il n’y avait pas soit le mal soit le bien.

Mais les personnes que j’avais rencontrées rentraient tout de même plus dans la catégorie « je consomme pour la défonce » que dans certaines catégories que j’ai pu lire ici qui ressemblent plus à « libérer ses sens ». Il est vrai aussi que je n’ai jamais eu un cercle d’amis consommateurs autour de moi avant d’en consommer moi-même.

Les premières fois que j’ai testé, ce fût par curiosité et aussi pour « voir ce que ça fait de se défoncer, d’être défoncée. » Comme un grand nombre de personne je pense.

Mais je fus surprise en découvrant la « libération des sens » ou la « perte de carapace » évoquée par certain. C’est surtout là que j’ai compris ce que produisaient les drogues sur nous.

Il est vrai que j’avais également peur de la drogue, d’en consommer et donc des gens qui en consommaient. Encore une fois je pense, la plus ou moins subtile et inconsciente propagande la société. Aussi la peur d’avoir entendu des choses telle que « Dès la première fois, on peut rester perchés ! LA PREMIERE FOIS ! », ou toute chose similaire que je pense qu’un grand nombre de personne a entendu au moins une fois au cours de sa vie. Mais la question qui m’intriguait plus était plutôt « C’est quoi ‘rester perché’ ? »

Toutes ses opinions négatives que j’avais pu entendre ou lire ne m’avaient pas empêchées de vouloir tester, voire m’en donnaient encore plus l’envie. Non une envie ‘rebelle’ de ne pas respecter les lois ou les règles mais une envie d’éclaircir les mystères par moi-même.

Dans un premier temps, j’ai appris à connaître et comprendre les personnes qui en consomment. Ma conclusion fut que, je pense, il y a plus de consommateurs que de toxicomanes. (J’espère ne pas me tromper dans ma conclusion.) Et surtout que tout le monde et n’importe qui peut en consommer. Là c’est la phase, encore une fois, sortir des stéréotypes.
Puis en testant, j’ai compris pourquoi on peut vouloir en reprendre, comment il est vrai que ça peut facilement rendre accro.


Tout ceci peut peut-être paraître stupide comme «conséquences globales», mais ça fait réellement partie des choses qui m’ont marquées.

Les conséquences sont aussi que maintenant, j’ai pu me surprendre à ‘défendre’ les consommateurs. Pas défendre dans le sens que j’incite à en prendre. Mais, lors de mon dernier repas de famille (racontage de vie désolée), tandis que la conversation a sans vraiment savoir pourquoi dériver sur « La drogue, c’est mal. Les jeunes qui en prennent blablabla. » Mon frère a, dans sa jeunesse, été arrêté en possession et c’est un sujet qui revient fréquemment chez moi. Je me suis réellement surprise à intervenir, et à intervenir pour contredire.
Tandis que depuis que j’étais jeune, je me disais juste « J’en ai jamais pris, j’y connais rien, j’en pense pas grand-chose, j’en pense carrément rien que ce soit en mal ou en bien. » Et là j’ai compris que ça avait apporté à ma vie quelque chose : une autre vision.



Mais ce n’est, heureusement, pas la seule chose que ça m’a apporté. Là mes propos vont se recouper avec des propos déjà lu.

Un autre point important ça m’a appris à être plus sûre de moi. Lors d’une prise surement un peu trop forte (racontage de vie encore), j’ai senti mon corps et mon cœur s’accélérer, à tel point que j’ai cru que j’allais faire une crise cardiaque. Et dans un même temps j’avais perdu le contrôle de mon corps et ne contrôlais plus mes gestes, j’ai réellement cru que je n’allais jamais retrouver le contrôle. Une personne inconnue autour de moi à ce moment-là m’a parlé me demandant comment ça allait, ça devait se voir que la réponse serait négative, puis m’a aidé à ‘reprendre le contrôle’ en quelque sorte. Cette expérience m’a apporté deux choses :

- D’abord, le fait qu’un parfait inconnu m’aide dans une situation où j’ai eu peur pour ma vie, m’a, si je peux dire, redonner un peu de foi en l’espèce humaine. Ça peut sembler exagérer comme propos, mais c’est pourtant totalement ce que ça m’a fait ressentir. J’ai bien conscience que c’est principalement le set & setting qui a fait agir comme ça, mais quand même ça m’a réconfortée sur l’Être humain.

- Et ensuite ça m’a fait prendre conscience que je ne suis pas si faible que ça. Qu’en réussissant à reprendre le contrôle de mon corps, et j’ai d’ailleurs ensuite passé la plus fascinante expérience de mon début de vie, j’avais l’impression d’avoir accompli une grande chose pour moi-même. Une expérience marquante et enrichissante, bien que je sache que ça aurait pu mal finir, qui maintenant quand un petit quelque chose me semble difficile m’entraîne à ne pas baisser les bras et à me dire « Si j’ai réussi à reprendre le contrôle ce soir-là, je peux bien réussir à faire ci ou ça. » Cela a entraîné que beaucoup de petites choses qui avant m’auraient affectées, maintenant je me dis « Sérieusement, c’est pas grave. »

Bon ces deux choses que ça m’a apportées, j’ai conscience que j’aurai pu les apprendre d’une autre manière, mais qu’importe ! C’est les psychédéliques qui me les ont apportés et je ne pourrais pas l’oublier.



Puis, peut-être étrangement, ça m’a appris à aimer ‘ma réalité’. Pour recouper avec les propos de Délimuscle, lors de ‘ma libération de sens’ où j’ai par exemple senti l’odeur des arbres, j’ai également pensé « Les arbres existent aussi dans ma réalité, donc je peux continuer à les sentir quotidiennement si j’en ai envie, je n’ai pas besoin d’être sous prod. » Et ça, ça m’a beaucoup apporté.

C’est peut-être en quittant ‘ma réalité’ que j’ai aimé y revenir. J’ai adoré voyagé, voir mes sens totalement libres, mais il est vrai que j’aime être dans ‘ma réalité’. ‘Ma réalité’, qui grâce à ses autres visions que les psychés m’ont apportés, je pense pouvoir améliorer.


Bref ce post est extrêmement long, je vais m’arrêter là.
 
Très beau texte ! Je me reconnais aussi dans certains passages.
Pour moi c'est le cannabis qui à fait office de clef pour ouvrir la porte des perceptions "avancée".
Et mon premier trip n'a fait que certifiés ces faits, mais j'ai aussi observer l'éveil de mes amis proches.
Pour certain ce n'est pas avec le premier trip que l'accès à tout cela se déverrouille, il en faudra plusieurs, alors que d'autres se feront comme une révélation, le trip qui changes tout.
Pour ma part, ma troisième perche ma fait prendre un grand tournant dans ma vie.

J'était déjà "réveillé" vers les 16-17 ans, et mon parcours spirituel c'est fait par graduation, j'en parlais souvent à mes amis, mais ça leurs passaient au dessus de la tête jusqu'à ce qu'ils s'ouvrent, du coup on peut logiquement souffrir de solitude, dépression, on se sent incompris ect... pendant toute notre évolution spirituel.
Et vers mes 18,5 ans, j'ai rencontrer mon double féminin spirituelle, qui a eu à peu près le même parcours spirituelle que moi, donc on se comprenaient en tout points. Et un jour elle ma parler d'un truc.
Ce "truc" fût pour moi le précurseur de tout ce qui m'arrive depuis environ 6-7 mois, de tout ce bonheur que j'ai tant désiré. Elle m'as parler de MDMA, la drogue de l'amour, de la spiritualité, des câlins, de l'affection et de la bonne humeur à foisons !
Suite : 1 perche qui certifie / 1 perche qui expérimente et observe / 1 perche qui change tout.

Tout ce que mon être chère désire en ce monde, on me l'as donner, et si je n'aurai pas pris cette route, je n'aurai jamais eu tout ça, c'est l'un de mes rêves qui se réalise sous mes yeux. La suite fût remplis de beauté et de bonheur, tout un chemin c'est tracer droit vers l'avant pour moi, éclairé de mille feux pour ne pas que je me perdes.


Tout es là et bel et bien là.
Ceci n'est qu'un bref résumé parce que sinon ... :0
Voilà pour moi :) !
 
Je ne veux pas "casser" votre délire mais moi j'suis pas d'accord avec vous 2 sur certain point:

- Premierement, quand aux regards sur les toxicomanes, il est vrai que il y a quelque année, j'ai vraiment changé de regard sur les gens qui m'entouraient, une personne pleine d'amour, un peu de la vieille école, et qui s'efforce de garder une certaine droiture pour sa santé et ses actuelles préoccupations, n'a jamais voulu toucher aux drogues, comme moi, sauf que moi je savais qu'en plus j'avais un potentielle addictogene assez important malheureusement, et que je considérais que les drogues devait comme les médicamentseêtre utiliser lorsqu'il y a besoin.
Et puis un beau jour j'ai fait une dépression, j'ai fait un petit virage par l'alcool puis des amis a moi fumeur de canna ont enfin réussi a me faire gouter et c'est assez vite devenue une institution, on a au bout de 2-3*mois tournés à 8-10 joints par jours, tout les jours. Mon regard a changer sur les gens que j'aimais avant, ceux qui m'ont dit que c'était mal, je des est considérés comme des bouffons, et j'est considéré ma plus grande amie comme une vieille meuf.
Avec le temps dans la rue, tu peut d'un simple regard, vous comprendre avec un pur inconnue, si vous êtes défoncés, c'est assez plaisant on a l'impression d'être une très large communauté. Puis après en soirée on commence a considéré les fumeurs occasionnelles totalement stone après 2 joint comme des bouffons, et ainsi de suite, on joue a "qui a la plus grosse".
Bilan des courses, je me suis éloigne de toute mes anciennes fréquentations non fumeuses, et même de ma famille.
Rien de beau vous l'aurez compris.
Et c'est que après avoir beaucoup réduit et espacé ma consommation, que j'ai compris que j'étais un sombre idiot, j'avais délaissé mon amie la plus chère, d'autres potes, sous prétexte qu'il n'y touchait pas, et que au contraire, cet artifice m'avait plus appauvrie qu'autre chose, mais amis avec qui j'avais le plus de point commun: exit, pour des gens dont notre seul point commun était la défonce, des meufs pourris gâtés ultra orgueilleuse, mais "cool". pff.


Tout ça pour vous dire que oui vous avez changé d'avis sur les toxico, mais beaucoup de gens consomment abrutiment pour de l'auto destruction, ou pour leur ego. En quoi je me sentirais proche d'eux. Je me suis mis dans une forme de communautarisme: quoi de plus idiot. Donc peut être que vous avez découverts des gens qui prennent des psychés a but spirituelle, mais personnellement je l'ai toujours su, peut être parce que ma mère était une hyppie.

Donc voilà Axoloto, l'humanité n'est pas toute sombre et les consommateurs ne sont pas tous des illuminés. Il faut faire la part des choses, certes la société est remplie de stéréotype, mais ce caractérisé par opposition a ces stéréotyoes c'est y dependre, ce n'est pas eux qui mettent en danger leur santé, meme si beaucoup d'entre eux le font en gobant plein de saleté tout droit venue de la pharmacie ou de leur alimentation, il auront toujours raison sur un point, la drogue n'apporte rien, tout ce que la drogue te fournie tu peut l'obtenir sans, et la divinisé et la gracier pour ce qu'elle ta apporté c'est perdre du bon sens.
Certe elle apporte des choses mais c'est triste de passer mar la manière forte pour s'intéresser au spiritualisme, mais au bilan, tant mieux.
Donc voilà, la drogue c'est comme les jeux vidéo, on a nos préférences, ont a un point commun si on a joué aux même mais c'est pas pour autant que l'autre sera un bouffon.


Ensuite Monkey, je ne considéré pas la mdma comme une drogue psychédélique, elle n'est qu'un paradis artificiel, et prendre de l'amour d'une manière aussi chimique c'est dénaturer la chose. Enfin bref j'ai toujours refuser la MDMA que je considére égale aux opiacés. Mais ça ne tiens qu'à moi.

Voilà j'espère juste que vous comprenderez qu'il faut pereptuellement faire la part des choses, que peut être que vitre ou votre femme est fermé d'esprit, mais elle vous aime et veut le meilleur pour vous, quoi de plus important.
La rdr est l'art d'eviter au mieux de tomber dans l'absurdité de la drogue

Take care et désolé pour la taille du message :P <3
 
Je ne prend pas toujours une drogue a but spirituelle, parfois ça peut juste être pour une "évasion temporaire" comme j'aime si bien dire; mais juste, en regardant avec du recul sur ma vie, je sais que le cannabis m'as permis de me posez certaines questions que je ne me serai pas posez normalement, je dit que certaines drogues non fait qu&#8217;élargir mon champ de perceptions, c'est parce que j'ai fumé un joint ce tel jours, que je me suis axé sur ce destin, car c'est ce joint qui ma fait pensé ceci à ce moment, qui aura pour conséquences ceci dans ma vie présente ou futur. Si il n'y aurai pas eu le joint, la pensé n'aurai pas exister et cet axe n'aurai jamais été tracé sur mon destin.

Ce n'est pas le trip en lui même qui va faire le changement, c'est ce que tu va penser, ce qu'il va te faire penser, c'est ce qu'il va te faire découvrir car avec tes yeux d'humain tu ne le vois pas. Alors le trip va te le faire voir, mais autrement !
 
Ça je pense on est tous pareils mais, fondamentalement, le nombre de gens que je connais qui veulent se foutrent une race et qui fantasment sur l'acide ou le speed parce que pour eux c'est ultime défonce.
Et qui reste sur un axe d'auto destruction, ya rien de forcément appréciable, certain ont aussi des bons côtés, mais je ne me retrouvent pas aussi proche d'un amateur de chimie organique ou d'astrophysique.
Voilà je stygmatise pas non plus dans le mauvais sens, j'ai fait beaucoup de bonne découverte sur des gens, ou sur des gens que je connaissais déjà. Mais je pense que je pense qu'il ne faut pas non plus stygmatiser dans le mauvais sens.

Après sinon suis d'accord les psyché font toujours plaisir ;)
 
Comme tu dit,

il y a le bon axe, et le mauvais, et faut pas courir à toute vitesse dans la gueule du loup.. Faut savoir être un minimum RdR.
 
C'est un peu HS et je sais pas si ça déjà été dit, mais je suis partagé sur l'action que les psychés ont à exacerber les divers récepteurs du corps (chakras...).
En fait j'ai l'impression que souvent le développement de notre capacité à ressentir tout un tas de chose se fait plus rapidement que notre avancement global. Et les conséquences que j'ai cru déceller seraient que, à un certain degrés, notre ressenti nous freinerait en nous faisant ressentir des choses que notre avancement personnel n'aurait pas encore assimilé, et qui par un processus de souffrance/plaisir nous aiguillerait vers des voies qui ne mènent nulle part. Une sorte d'asservissement par un ressenti hypertrophié.
Désolé si ce n'est pas très clair
 
Je pense que les psychédéliques (dissociatifs compris) sont bon pour la santé mentale a long terme et si on en abuse pas c'est très avantageux:
Ouverture de l'esprit, capacité de voir les choses d'un point de vue différent.
Vous percevez la vie différemment, vous réfléchissez plus souvent et vous vousposez plus de questions, votre cerveau s'ouvre comme avec la meditation, etc... En bref vous êtes plus intelligent. Mais si vous abusez des psychédéliques, vous pouvez vous faire des dégâts irreversible au cerveau!

-Lysergi
 
Comme je le mets dans ma signature:

" Rien n'a d'importance, et le fait que ça n'a pas d'importance n'en a pas non plus, ce qui ouvre toutes sortes de nouvelles possibilités et permet une incroyable ouverture d'esprit Et par la même occasion c'est un véritable coup de pied au cul"
Voila ce que m'ont appris les psychédéliques
Alors qu'avant j'essayais de donner de l'importance aux choses tout en me rendant compte qu'au fond elles n'en avaient pas, et ça me faisait mal parce que du coup j'avais plus envie de rien

Autres conséquences des psychés et dissos:

Je me remet ENCORE PLUS en question (positif mais aussi négatif)
J'ai appris qui j'étais
Je veux me forcer à vivre les choses plus à fond

Je veux me stabiliser et me mettre à fond dans mes passions, plus de gouter un peu ci, puis un peu ça, pour finalement se dire : "voila maintenant je sais ce que c'est" et je déprime tout seul dans mon coin en me sentant vide, parce que je goute vaguement et j'abandonne vite

Ben non! Maintenant je veux m'investir, et je suis en attente pour le moment, pour que la situation me le permette enfin

Ah et Pulse, je sais pas si c'est très clair pour tout le monde, mais moi je vois malgré tout de quoi tu parles parce que j'ai déjà ressenti ça
 
(bon, je me suis perdu sur les fil des posts entre l'englobement des divers sujets, très psychonautique tout ça. Je vais faire comme une réunion de drogués anonymes et partager ;) )

Cette question est comme une chatouille mentale pour moi. En fait, vu que j'ai commencé "assez" tardivement certains stuffs (fumette à 18 ans, psyk à 24 ... oh, j'oubliais : une période tramadolée au lycée), peut-être (et j'insiste sur le coté plus probable que certain) avais-je un déjà développé une personnalité. Qu'elle est-elle ? Une boule de névroses, écrivant avec le sang de son âme et adepte de certains excès. Bref, la boucle drogue-création-drogue était déjà un peu installée. J'ai connu la déprime très jeune déjà. Vous savez, le gosse qui reste dans un coin de la cours, récitant son rêve à lui-même ou réalisant des films que lui seul voyait. D'un autre point de vue, un intello dans un milieu écolier ouvrier ... Si certains voient le tableau. J'ai brisé une première boucle en figeant ma pensée par écrit et j'ai commencé tardivement un début de socialisation. Heureusement, j'ai la foi de croire que certaines rencontres sont magiques et valent mieux qu'une constellation de centaines d'amis fb (oulà, la caricature).

Après le bac, une interdiction de mes parents amateurs de H fut levée : la fumette. Ceci dit j'ai eu suffisamment de premiers tards pour ignorer celui qui m'a "mis dedans". Avec le cannabis, la "descente" est plus longue et subtile. Dans mon cas, la morsure de la drogue a commencé par une piqure de moustique pour évoluer à la morsure d'une bête ... Je me suis mis aux clopes roulées pour calmer les tards. Entre autre, décaler l'addiction. Puis, B, l'ami d'un ami de la fac, m'a parlé de ses exp psyk. Je savais que mes parents avaient pris du LSD a 20 ans et l'exp me rendait curieux depuis des années. Donc, près d'une année après la clope, j'ai passé le pas. Trypa synth et champis, combos, un poil de dissos puis phénés ... J'en suis toujours à 14 voyages. Ma sécurité de départ, compter le nombre d'exp. Si je n'arrive plus à faire le compte, ce serait mauvais signe.

Un peu de background ? Mon but initial initial quand j'ai commencé les études, c'était pour de l'astrophysique. Puis, j'ai découvert la guitare et mon oreille musicale. En meme temps que la fumette, d'ou la première boucle. L'écriture, je pratiquais depuis le début du lycée. Mais beaucoup de circonvolutions fractales (déjà ?). Mon coté créatif ne faisait parti que de mon jardin personnel. Au fil des études, les reves d'astrophysique se sont dissipés au gré des lois de la réalité (les profs ont bien aidé). Pour le domaine de travail futur, je jonglais entre les thèmes. Fusion nucléaire d'abord, procédés industriels de pointe après ... J'avais décidé qu'au final, tout cela n'était que de la prostitution mentale. Je le penses encore aujourd'hui. Seul la survie aux études, alimenté de mon jardin personnel. J'ai bossé, et je bosse toujours, la guitare, le piano (merci la SNCF lol) et l'écriture. Je publie sur des forums pour casser les boucles du projet trop secret et perpétuellement réécris. Bref, les boucles, j'ai connu avant les psyk.

Ceci-dit, dans le meilleur des cas, les psyk confortent ma position. La fumette reste un démon pour moi que j'essaie bêtement de contrôler sans songer à le quitter. Les parents dealos, et cotrippeurs potentiels, c'est une drole de base, j'avoue. Quelque part ... je dois me construire seul. Pas de frères, ni de soeurs. Je suis l'ainé et le cadet, pouet. Pour ma vie, je dois rompre avec mes parents, trouver un boulot et procéder comme tout le monde. Ceci étant dit, même la distance ne m'as pas empeché de retomber. Rompre n'empêche pas la drogue de nous suivre. Pensée créatrice ? Magnétisme ? Bref ... il y a bien une intégration de la drogue au lifestyle. Pour le meilleur ou (et) le pire.

Au dela des psyk, être un artiste est souvent synonyme de marges. Jouer, fumer dans la rue, cela attire ... relous des cités, alcoolos nocturnes, belles inconnues, fans de progressifs. Tout est possible. Les problèmes de "bouclier brisé" par la drogue, j'ai connu avant les psyk. Leur présence sur ma vie déjà décalée a débloqué certains verrous. Ma posture suivante : je cherche des trucs, j'étudie retranché derrière mon ami connaisseur. Je ne suis pas forcément autodestructeur, mais quelque part ... j'attends toujours le bad, comme la gachette (Le fameux "t'en as trop pris"). La mise en abime induite par les psyk est sans doute ce que je recherche le plus. Une introspection violente qui briserais certaines boucles. Pour l'instant, je continue, avec une nourrice "structurante" (attends tu parles de drogues et de cotrippeur et tu emploies le terme "structurant" ... bin oui, je ne pratique pas seul, un autre mécanisme de défense (et de défonce)). Le THC est déjà suffisamment présent dans mon background.

En tout cas, les psyk ne sont pour moi qu'une épice sur un fond déjà chargé. Comme ce post ... (dommage qu'on ne possède pas de boutons OFF, pas vrai ?). Et je n'ai pas tout raconté ...

Bonne quête à tous les psychonauts
 
Qu'est ce que les psychédéliques ont changé dans ma vie... Bonne question...
Je ne pense pas être prêt a y répondre tout de suite, je ne suis pas assez loin dans mes réfléxions, j'ai encore des choses que je souaithe vivre et découvrir. Il me reste des questions a me poser, et encore plus de réponses a trouver.

Tout ce que je peux dire, c'est que depuis mon premier trip au LSD (soit mon 2ème trip aux psychés, j'avais testé les champis pour la première fois 2 jours avant), ma vision du monde as changé, je vois tout tellement plus éphémère, je me sens plus ouvert a la vie, l'amour, les connexions entre les êtres humains etc.

Quelque chose qui me trouble aussi, c'est que j'ai la nette impression que ma vue as changé. Mes yeux se fixent beaucoup plus sur les couleurs, je trouve tout plus beau et vif. J'ai même parfois l'impression que les choses bougent dans un coin d'ma vue, et quand j'regarde HOP saboug'plu héhé.
 
A avoir 9 contacts dans mon répertoire répertorier par un répertoire lui même.
 
J'ai toujours plus ou moins été un gros handicapé social, mais depuis ma petite révolution psychédélique la solitude est devenue une certitude. J'en souffre encore parfois, mais beaucoup moins qu'avant. Avant je mentais comme je respirais et je faisais le fier à bras pour m'intégrer ou me mettre en valeur (et ce genre de procédés ne peuvent fonctionner qu'un temps).

Maintenant je suis taiseux comme une carpe et très fuyant dans les rapports humains. Les relations superficielles ne me dérangent absolument pas, je suis même très affable et cordial, mais dès que ça creuse un peu ou qu'on commence à attendre quelque chose de moi, je me rétracte. Je ne reproche rien aux gens, j'ai conscience que le problème vient de moi. Je ne me considère même pas comme misanthrope: j'aime les gens, mais de loin. Je pense comme Jean-Louis Costes qu'internet est un moyen formidable pour vivre en anachorète tout en conservant le minimum syndical de rapports sociaux -puisqu'il semble qu'être seul soit à terme destructeur pour la psyché humaine.

Plus aucun goût à la sexualité, ça fait plus d'un an que je ne jette même plus un coup d'&#339;il à mon zob; ce qui n'empêche pas les images et les pensées de revenir de temps à autre, notamment au réveil. Dans cette société j'imagine que ça me classe parmi les frustrés phase terminale, mais moi je trouve que cette paix du slip n'est pas sans agrément.

Intellectuellement ça m'a remis à la lecture, que j'avais déserté depuis pas mal de temps. Je ne supporte plus les films hollywoodiens, les séries ricaines lambda: leur vulgarité morale et esthétique me saute aux yeux cash. Je ne mate jamais la télé mais je doute d'être le seul dans ce cas là ici.

Côté hormones mon humeur en dents de scie s'est stabilisé, les idées noires se font plus rares, je tâche d'être d'humeur égale avec tout le monde et moi-même en premier lieu. Vérité, stabilité, perpétuité.

Pas sûr que le bilan soit très positif: j'ai perdu beaucoup de ma vitalité au final, et y'a du taf avant que je sois de nouveau capable de rassurer et de m'entendre avec mon Enfant intérieur. Par contre, pourvu à la base d'un côté féminin très développé et d'un côté masculin resté atrophié, ça m'a permis de développer majestueusement mon Anima, et (paradoxalement ?) de conquérir de la virilité (de la maturité) à travers lui; et bien sûr d'affiner ma personnalité.

Bilan mitigé, mais quand je me souviens du déchet humain que j'étais jusqu'à 25/26 ans et que je vois le type tout à fait fréquentable que je suis aujourd'hui, j'ai zéro regret.
 
Tu en dirais plus sur la manière dont s'est déroulée ta petite révolution psychédélique, genre avec quoi et comment ?
 
Kethrope a dit:
J'ai toujours plus ou moins été un gros handicapé social, mais depuis ma petite révolution psychédélique la solitude est devenue une certitude. J'en souffre encore parfois, mais beaucoup moins qu'avant. Avant je mentais comme je respirais et je faisais le fier à bras pour m'intégrer ou me mettre en valeur (et ce genre de procédés ne peuvent fonctionner qu'un temps).

Maintenant je suis taiseux comme une carpe et très fuyant dans les rapports humains. Les relations superficielles ne me dérangent absolument pas, je suis même très affable et cordial, mais dès que ça creuse un peu ou qu'on commence à attendre quelque chose de moi, je me rétracte. Je ne reproche rien aux gens, j'ai conscience que le problème vient de moi. Je ne me considère même pas comme misanthrope: j'aime les gens, mais de loin. Je pense comme Jean-Louis Costes qu'internet est un moyen formidable pour vivre en anachorète tout en conservant le minimum syndical de rapports sociaux -puisqu'il semble qu'être seul soit à terme destructeur pour la psyché humaine.

Plus aucun goût à la sexualité, ça fait plus d'un an que je ne jette même plus un coup d'&#339;il à mon zob; ce qui n'empêche pas les images et les pensées de revenir de temps à autre, notamment au réveil. Dans cette société j'imagine que ça me classe parmi les frustrés phase terminale, mais moi je trouve que cette paix du slip n'est pas sans agrément.

Intellectuellement ça m'a remis à la lecture, que j'avais déserté depuis pas mal de temps. Je ne supporte plus les films hollywoodiens, les séries ricaines lambda: leur vulgarité morale et esthétique me saute aux yeux cash. Je ne mate jamais la télé mais je doute d'être le seul dans ce cas là ici.

Côté hormones mon humeur en dents de scie s'est stabilisé, les idées noires se font plus rares, je tâche d'être d'humeur égale avec tout le monde et moi-même en premier lieu. Vérité, stabilité, perpétuité.

Pas sûr que le bilan soit très positif: j'ai perdu beaucoup de ma vitalité au final, et y'a du taf avant que je sois de nouveau capable de rassurer et de m'entendre avec mon Enfant intérieur. Par contre, pourvu à la base d'un côté féminin très développé et d'un côté masculin resté atrophié, ça m'a permis de développer majestueusement mon Anima, et (paradoxalement ?) de conquérir de la virilité (de la maturité) à travers lui; et bien sûr d'affiner ma personnalité.

Bilan mitigé, mais quand je me souviens du déchet humain que j'étais jusqu'à 25/26 ans et que je vois le type tout à fait fréquentable que je suis aujourd'hui, j'ai zéro regret.

La même.

Sauf que moi j'ai toujours l'espoir que ça change tout un jour. Genre que j'ai un destin. Que gâcher autant de temps à vivre juste pour vivre c'est un drame.
Mais bon chuis un fragile j'ai besoin de ça pour me lever le matin.

En ce qui me concerne les psychédeliques m'ont appris que j'étais déjà sacrement perché de base même sobre, que c'était pas grave, que je pouvais assumer ma différence. Ha il m'ont aussi appris que la plupart des gens sont secrètement perchés et qu'il te font culpabiliser de l'être parce qu'ils ont peur de leurs propre faiblesse. Que derrière chaque masque d'humain civilisé, y'a une forme névrotique qui se regarde dans une glace.

Ils m'ont aussi appris d'une certaines manière à surmonter l&#8217;anxiété. Quand tu fais bad sur bad, revenir au réel deviens un réflexe de survie.

Ils m'ont aussi sociabilisé. Sans la récompense d'une perche, je serais pas sorti de chez moi pour rencontrer des gens.

Dans les mauvais côtés y'a le repli sur son intériorité à déplorer. Et parfois ça t'amène une vision du monde un peu trop perceptive. Toutes ces couleurs, ces sons. C'est cool quand t'es def mais dans la réalité quand t'es déjà sensible ça te sature dès fois. Et cette sensibilité perceptive peut parfois te faire bader parce que l'état des psyché se retrouve dans ton monde réel sans être invité. Comme la parano par exemple. Autant j'étais déjà perché avant de découvrir ce monde, mais la parano ça j'ai découvert en même temps. Et j'ai toujours des séquelles.

Ça peut aussi te blaser. Quand t'as ressenti tout un monde, revenir bosser entre 9 et 17 ben sans dire que ça mine, disons que ça n'as pas tendance à apaiser les natures "existentialistes".

Si tout était à refaire je le referais. Parce que derrière la souffrance que ça cache et les problèmes évoqués, pour moi la drogue c'est comme l'amour. Ça fait souffrir mais c'est une expérience de vie très puissante. Qui se doit d'être vécu si on veut profiter un max de ce que la vie peut cracher. Mais faut faire très gaffe et pas s'emballer. Comme n'importe quelle expérience intense, ça peut te submerger et parfois te noyer.

vala
 
Dans les mauvais côtés y'a le repli sur son intériorité à déplorer.

Yep... INFP, je vous salue !


Ça peut aussi te blaser. Quand t'as ressenti tout un monde, revenir bosser entre 9 et 17 ben sans dire que ça mine, disons que ça n'as pas tendance à apaiser les natures "existentialistes".

Yep, yep, yep... surtout qu'ayant lâché les études y'a longtemps (ça ne marchait pas de toute façon) je suis cantonné à des tafs dans la logistique ou l'agro-alimentaire, sans doute pas ce qu'il y a de plus indiqué pour un psycho... à vrai dire j'alterne missions d'intérim et périodes sous perfusion étatique (rsa), donc si j'ai fait du chemin dans ma tête, ma vie est toujours au point mort.

Je vois un peu les psychés comme un concentré de vie (de puissance, d'intensité): t'as été branché sur du 100 millions de volts quelques heures, c'est parfois délicat de revenir à l'ampoule basse consommation du quotidien -surtout qu'on oublie tôt ou tard les belles résolutions vitalistes qu'on y prend.

Mais d'un autre côté, ça donne de belles armes pour supporter ce quotidien: équanimité, consience qu'il n'y a rien en dehors de l'instant présent, conscience de faire partie d'un truc grand beau et sauvage qui n'a ni début ni fin... ne plus être le clébard de ses névroses et de ses pulsions. Ca m'a permis de comprendre que la joie c'est la satisfaction d'être et que le plaisir c'est la satisfaction d'avoir, et que pour avoir l'un il faut bien souvent renoncer à l'autre.



Tu en dirais plus sur la manière dont s'est déroulée ta petite révolution psychédélique, genre avec quoi et comment ?

Bien sûr. Le point zéro ça a été une nuit peu après mon 25e anniversaire, où avec une dose pourtant pas énorme d'acide (très peu d'effets, sans doute pas plus de 100ù sur le buvard) je suis resté complètement bloqué sur un morceau de Carbon Based Lifeforms, World of Sleepers. Je l'ai écouté en boucle pendant des heures et des heures... et pendant un an ou plus c'est resté mon morceau préféré, il était complètement indépassable à mes yeux.

La mélodie, le "I'll be your religion, your only endless ideal..." pour une raison ou pour une autre m'a littéralement hypnotisé. J'y percevais quelque chose que je serais incapable de décrire, et j'y associais la construction d'un idéal féminin qui devenait une rêverie de tous les instants, une consolation mystique. J'ai compris plus tard que cet idéal c'était moi, enfin mon anima, mon pôle féminin.

D'ailleurs je l'ai compris en écoutant "I am You" de Shpongle, ce qui m'amène au point suivant: les expériences lysergiques sont maintenant dans mon esprit totalement associées à ce groupe puisque son écoute chépèr m'amène dans des états complètement extatiques et euphoriques... et bordel, ces coïncidences des fois... "Divine Moments of Truth" qui passe à un moment où je capte quelque chose de fondamental à propos de mon enfance... et qu'accessoirement on trouve dans les états psychés essentiellement ce qu'y projette notre inconscient. J'adore cette façon qu'a l'acide de jouer avec nos têtes.

J'ai du prendre peu ou prou une quinzaine de trips en deux ans, mais ce furent surtout les deux derniers qui m'ont marqué: première expérience de "NDE" pour le 1er, mais je ne suis pas allé jusqu'au bout (je me suis quand même pissé dessus), dose trop faible sans doute.

Le 2ème ça a recommencé (tout allait de mieux en mieux, puis tout va à 200 à l'heure dans ma tête et je commence à me sentir pas très bien physiquement, j'entends, pareil que l'autre fois, un truc du genre "and you will know that my name is..." mais je suis pas sûr du tout que ce soit ça, ça reste confus), comme c'est très impressionnant comme sensations j'ai flippé et j'ai voulu couper court au truc en coupant la musique: ce qui a flingué mon plateau et m'a mis extrêmement mal pendant 1 heure ou plus. Et je me suis encore pissé dessus, d'ailleurs... De mémoire, ce qui me "condamnait" dans le délire, c'était d'avoir compris le secret de la vie (lal), je ne sais pas si c'est courant comme ressenti dans ce genre d'expériences.

Ah bordel je me serais tapé la tête contre les murs ce jour là, gros regret de ne pas être allé jusqu'au bout: j'ai l'intention de me laisser complètement faire la prochaine fois, je pense que j'ai besoin de cette expérience de renaissance (je trouve le terme d'expérience de mort imminente maladroit).

Ca m'a néanmoins permis de découvrir que persuadé de crever, la seule chose qui m'épouvantait c'était le chagrin que ça aurait causé à ma famille et tout spécialement à ma mère. Ce qui n'est je crois pas sain du tout, puisque ça laisse entendre que je n'ai plus vraiment d'attaches dans ma réalité. :-/

Sur ces deux années d'expériences psyché où je me suis reconstruit progressivement une personnalité (qui ne pourrait pas être plus à l'opposé de ce que j'étais avant, ça m'a longtemps troublé de me dire que je suis devenu une autre personne, même si on a toujours tendance à exagérer) j'ai également pas mal pris de kéta (rah, ces états de béatitude... par contre il y a dans la kéta un côté "défonce" que je ne ressens pas avec le lsd) et de la DMT à 3-4 reprises: expériences pas très concluantes, j'ai tendance à flipper et je ne me souviens de rien sinon d'un gigantesque mindfuck kaléidoscopique.

Ah, et j'oublie le canna, mes premiers essais psychés au final, avant même mes 25 ans. Le shit a fini par complètement remplacer l'alcool qui était très problématique chez moi, et... hum, a fini par devenir tout aussi problématique, je me suis calmé et je n'essaye dans l'idéal de ne fumer que de la verdure.

De manière générale les psychés sont chez moi totalement associés à l'écoute de musique: je prends mes trips seuls dans ma chambre, vautré sur mon lit, et je rêvasse ou m'introspectionne en écoutant le florilège de ma bibliothèque musicale et en dansant avec toute la grâce dont je suis capable (pas beaucoup).

 
Kethrope a dit:
Le 2ème ça a recommencé (tout allait de mieux en mieux, puis tout va à 200 à l'heure dans ma tête et je commence à me sentir pas très bien physiquement, j'entends, pareil que l'autre fois, un truc du genre "and you will know that my name is..." mais je suis pas sûr du tout que ce soit ça, ça reste confus), comme c'est très impressionnant comme sensations j'ai flippé et j'ai voulu couper court au truc en coupant la musique: ce qui a flingué mon plateau et m'a mis extrêmement mal pendant 1 heure ou plus. Et je me suis encore pissé dessus, d'ailleurs... De mémoire, ce qui me "condamnait" dans le délire, c'était d'avoir compris le secret de la vie (lal), je ne sais pas si c'est courant comme ressenti dans ce genre d'expériences.

C'est marrant c'est courant ce genre de témoignage mais j'ai jamais ressenti ça pendant mais souvent je le sens après le trip.

C'est jamais une révélation absolue mais plus un étrange constat qui me frappe dans la journée.
Genre tu te lève le matin et dans la glace tu vois ce changement subtil. C'est comme revenir à la source, je détecte une façon plus naturelle de me mouvoir. Je redécouvrir la surface des objets. Un reset temporaire.

Parfois c'est agressif quand je sors. Le monde est plus dur, les voix plus acérées. Une sorte de dissonance s'installe entre ton nouveau statut d'enfant et le reste. Les conventions sociales paraissent plus violentes et il faut les réapprendre. Les relations sont teintées d'une espèce de manque, plus distantes, réduites à des échanges courtois et feutrés. Le délire, anguleux et labyrinthique, parfois désastreux mais toujours humain fait place à un monde lisse, froid et fragile. Parfois je parle à des gens et j'ai l'impression de jongler sur une plaque de verglas. Ou de me tenir sur un fil. Comme si j'avais oublié le début de la discussion avant même qu'elle commence.

Je m'amuse à compter le nombre de "et", de "donc" et "d'alors", dans la conversation. Je sens le parfum, je me laisse hypnotiser par un bruit répétitif. Les concepts deviennent lointains et rassurants.

Ouais je crois qu'on peut dire que c'est une façon de vivre l'instant. D'être avec l&#8217;instinct, le flow. En fait c'est comme être très fatigué, mais pas mort.
 
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