Quoi de neuf ?

Bienvenue sur Psychonaut.fr !

Le forum des amateurs de drogues et des explorateurs de l'esprit

La question du calage (rester kéblo)

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Ouroboros
  • Date de début Date de début
366ac3.jpg


Je dirai juste que j'aime beaucoup ta façon de voir les choses.
Le LSD reste néanmoins relativement safe et peux dangereux pour l'organisme quand il est utilisez de façon réfléchis, sans abus et sans se tartiné la tête avec x autre truc en même temps.

Je dirais que moi sous trip, la dernière fois là. Bah j'étais avec mes amis imaginaire, je discuter avec moi même en personnifiant mes réponses mai on va dire que je le fais déjà quand je m'ennuis, j'imagine que x ou y me répond.
Le fort du trip avait était très chaotique également à me retrouver dans des situations un peux grotesque comme me retrouver tout seul sous la neige depuis 10 ou 15min et balancer un bon gros: Mais qu'es que je fou là quoi?

Perdu le bonhomme.

Ah le LSD...
 
Dommage que le sujet ait complètement dérivé. C'était interessant de parler de rester "kéblo". J'en ai moi-même fais l'expérience cet été. Je suis resté perché pendant 2 semaines.
J'aurais aimé comprendre plus en détail le phénomène et ça n'a rien à voir avec la schizophrénie à mon avis. C'est une simple question de comment on regarde les choses, la valeur qu'on donne aux choses.

J'ai toujours considéré le LSD comme une espèce d'Inception. Un moyen d'incéré une idée, si on le souhaite, de manière plus profonde dans son cerveau. J'ai fais pas mal d'auto-thérapie sur moi-même en me forçant à être heureux et à voir la vie d'une façon positive. Et j'avoue que ça à complètement marché. Dans mon enfance, j'ai été diagnostiqué comme Trouble des conduites, j'ai pris 4 ans des neuroleptiques pour combattre des psychoses que j'avais quand je perdais le contrôle ; dû à des conflicts ou je voulais garder le dessus sur mon opposant. Généralement, c'est que des conflicts oraux ou je finis par me faire du mal à moi-même. Enfin, vaut mieux parler du présent. Mais j'ai été pas mal touché par ça dans mon enfance et là, ça fait 5 mois que je suis clean. Plus de neuroleptiques. J'ai aussi arrêté les trips après m'être "soigné" comme j'aime y croire.

Pour en revenir au fait de resté kéblo, ces vacances, je suis resté kéblo dès mon 2e buvard ou je me suis dis que l'acide changeait de base la conscience d'une personne à vie. Du fait qu'elle décompose la vie en "trips". Comme par exemple, là je suis en plein trip "écrire un commentaire". Et que lors de la soirée ou tu prends un toncar, ton trip d'abord est dirigé par la substance. Mais quand elle part gentiment. Elle laisse l'idée dans ta tête du trip retour à la réalité. Trip allé en cours, trip si, trip ça. Et ces vacances, j'bouclais trop là dessus. Jusqu'à ce qu'un pote me fasse enfaite prendre conscience que j'étais resté perché. Et directement, comme un éclair d'illumination ; je suis redescendu. Mais j'vous raconte pas la descente. Jamais eut une santé mentale aussi basse. Car généralement, quand on vit dans son propre monde, avec ses idées, sa conception du monde... Cette conception est plutôt positive pour la personne, vu qu'elle est propre à elle même. Même si le fait de se confronter aux autres crée un gouffre et peu mener à la solitude. J'étais donc tellement bien, & le fait de redescendre ; je suis redescendu à la normalité. 2 semaines après, j'essayais de re-rester crocher. C'est bête. Mais c'était probablement les 2 plus belles semaines de ma vie.

Pour reprendre sur l'idée d' "inception" sous LSD, lors de mon dernier trip. Un de mes meilleurs amis m'a avoué être schizo. Et tsac, j'me suis dis que vu que j'abordais le sujet des schizz sous trip, j'allais implanter l'idée que je le suis dans mon cerveau et que finalement je le deviendrais. Après pendant 3 semaines, j'entendais par exemple dans le bus des gens qui se moquaient de moi et qui crachaient dans mon dos. Alors qu'ils ne parlaient absolument pas de moi. C'était juste d'la parano constante qui allait jusqu'à modifier et interpréter les paroles des autres comme si j'étais persécuté. Depuis, j'ai gardé ma positive vibe que je m'étais créée avec les trips et j'essaie de vivre le plus sainement possible :).
 
Il y a ces deux vidéos qui parlent de la folie, l'hypnose, la transe et les états modifiés de conscience, qui peuvent donner un point de vue sur ceux qui restent perchés plus ou moins longtemps, avec ou sans drogue : » Blog Archive » Energies positives – Daniel Goldschmidt – 1er Juillet

Si je trouve le temps, je pourrai éventuellement vous livrer un avis plus personnel mais pas trop scientifique, en attendant je trouve que ce passage et cette mise en garde de René Daumal résume assez bien ce qui peut arriver au psychonaute et l'amener à rester perché durablement ou non. A méditer chers confrères...

"...enfin, le coeur même de cette certitude, le cri : « c’est moi cela : c’est de moi qu’il s’agit » - ce cri doit effrayer les curieux qui voudraient, d’une façon ou d’une autre, faire la même expérience; je les avertis que c’est une expérience terrible, et s’ils veulent des précisions sur ses dangers, ils peuvent me les demander en privé; je ne parle pas des dangers physiologiques [qui sont très grands], car si, moyennant l’acceptation de graves maladies ou infirmités, ou d’une abréviation très sensible de la durée de la vie physique, on pouvait acquérir une certitude, ce ne serait pas payer trop cher ; je ne parle pas seulement non plus du risque très réel de folie ou d’abrutissement définitif, auquel je n’ai échappé que par une chance extraordinaire dont je ne puis parler par écrit. Le danger est bien plus grave, et l’histoire de la femme de Barbe-Bleue l’illustre bien : elle ouvre la porte du cabinet défendu, et le spectacle d’horreur qui la frappe la marquera comme au fer rouge au plus profond d’elle-même. Après la première expérience, d’ailleurs, je passai plusieurs jours dans un état de « décollement » de ce qu’on appelle d’ordinaire le « réel »; tout me paraissait une absurde fantasmagorie, aucune logique ne pouvait plus me convaincre de quoi que ce fût, j’étais prêt à suivre, comme une feuille au vent, n’importe quelle impulsion extérieure ou intérieure, et cela faillit m’entraîner à des « actes » [si l’on peut dire] irréparables - rien n’ayant plus d’importance pour moi."

Il y a des personnes qui passent par là et apprennent à avoir un certain contrôle dessus et à le vivre très bien, avec le temps et l'expérience, comme les médiums et les chamans par exemple, mais pas seulement. Cela peut faire partie du psychonautisme, si on ne considère pas celui-ci uniquement comme du tourisme bien encadré et rassurant genre club-med. Après, il y en a qui préfèrent le club-med à la grande aventure pleine d'imprévus, de surprises et de difficultés, alors que d'autres préfèrent faire un tour du monde en solitaire et prendre plus de risques.
Je pense que le plus dur c'est le début, l'être humain à de bonnes capacités d'adaptation s'il y met de la volonté et surtout du
cœur. Ceux qui sont passionnés par le psychonautisme devraient peut-être y arriver plus facilement que ceux qui n'ont pas choisis cette voie et qui en ont peur.
La peur c'est utile, mais parfois ça peut aussi être dangereux et nous desservir, en compliquant des choses qui sont relativement simples quand on les aborde avec sérénité et confiance. Un peu comme dans un trip en fait.
 
Tu peux assimiler le terme "rester perché" à "traumatisme(s)". Pour faire simple, exemple en prenant un buvard, tu ne resteras pas dans l'état de trip durant toute ta vie ou une longue période (visu, pensées psychadéliques,...) mais cela conduira à des changements sur ta personne qui peuvent être plus ou moins grave selon le sujet (confusion, troubles,...). Suis-je clair?
 
oldchemist69 a dit:
Tu peux assimiler le terme "rester perché" à "traumatisme(s)". Pour faire simple, exemple en prenant un buvard, tu ne resteras pas dans l'état de trip durant toute ta vie ou une longue période (visu, pensées psychadéliques,...) mais cela conduira à des changements sur ta personne qui peuvent être plus ou moins grave selon le sujet (confusion, troubles,...). Suis-je clair?

Limpide !
 
Ya pas non plus que des effets purement mentaux dans le sens paranoia/boucles de pensées, comme dit plus haut le HPPD est une sorte de blocage qui n'affecte pas forcément la pensée mais plus le visuel.

Et perso depuis que j'ai commencé à prendre des psychés, même avec une conso très raisonnable, je suis par exemple beaucoup plus sensible aux illusions d'optique, voir même parfois quand je suis en mouvement pendant un moment et que d'un coup je stoppe je vois le monde reculer un peu devant moi, le cerveau voulait compenser le mouvement de la vision et continue de le faire pendant quelques secondes quand je ne bouge plus. Mais c'est pas flippant, perso ça me fait marrer :mrgreen:

Je pense que les psychés montrent au cerveau comment s'amuser avec nos sens, et du coup il est plus sensible à tous ces genres de trucs. Sauf que chez certaines personne le cerveau aime beaucoup trop le faire, et bam HPPD...

Après il est possible que les HPPD et les trucs plus psychologique genre déclenchement de paranoïa/schyzo ne découlent pas des même proccessus, je trouve que les trucs dans le style parano viennent plus d'un traumatisme (un peu comme les militaires traumatisés par la guerre) enfin je ne m'y connais pas plus que ça sur la question après...
 
Retour
Haut