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La question du calage (rester kéblo)

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Ouroboros
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Comprendre, non. Diagnostiquer sa différence tout au plus.


Ca c'est un machin qui me bloque avec les psys: Je n'ai pas les mêmes schémas mentaux que ceux qui servent de référence à la psychiatrie/psychologie clinique moderne, alors comment est-ce qu'un des membres de ces congrégations pourrait m'aider, hein?
 
Wah on a plein de gens hyper intelligents ici apparemment!

J'vous invite tous à manifester pour prouver que les drogués ne sont que des intelligences incomprises, bien loin du cas social.

<3
 
Saankan a dit:
psychiatrie/psychologie clinique moderne

euh le mec qui sépare psychiatrie et psychologie clinique avec une slash euuuuh !

Bon, j'avoue que depuis que Freud a trouvé ses limites, la mode en psycho c'est plus la neurologie/psychiatrie. En mode "on est une vrai science avec des hypotheses et tout".

Mais, à la base, la psychologie est beaucoup plus souple sur la compréhension des processus mentaux délicats (genre ceux qui ne rentrent pas dans des cases fastoches genre hysterie histrionique). La mise en place, par exemple, d'outils comme l'hypnose ou la compréhension du rêve sont beaucoup plus proches de certaines techniques animistes que de la pharmapsychiatrie moderne.

Mise à part l'hystérie notable ou les conduites phobiques, Lacan à toujours laissé une énorme place à la personne entière.

Ah oui et puis les psychologues lisent pas le DSM-IV à la lettre hein, ils ne sont pas psychiatre tout de même ! 8)
 
ChapelierFou a dit:
Saankan a dit:
psychiatrie/psychologie clinique moderne

euh le mec qui sépare psychiatrie et psychologie clinique avec une slash euuuuh !

Ah bah chais pas, chez nous ce sont deux matières différentes, avec deux approches différentes...

Mais le slash n'était pas là pour les séparer, mais au contraire pour les rapprocher, "enlever l'espace" entre les deux termes si tu veux. Je fais souvent ça quand j'écris.

Bon, j'avoue que depuis que Freud a trouvé ses limites, la mode en psycho c'est plus la neurologie/psychiatrie. En mode "on est une vrai science avec des hypotheses et tout".

Ha ha ha.

La médecine c'est putain de générateur de lulz quand les mecs te balancesnt "sisisi, c'est de la science qu'on fait". Connard, et Trousseau il a dit "La médecine est l'art de guérir, elle n'est que cela." pour rien, hein?

Mais, à la base, la psychologie est beaucoup plus souple sur la compréhension des processus mentaux délicats (genre ceux qui ne rentrent pas dans des cases fastoches genre hysterie histrionique). La mise en place, par exemple, d'outils comme l'hypnose ou la compréhension du rêve sont beaucoup plus proches de certaines techniques animistes que de la pharmapsychiatrie moderne.

Ouais tout à fait.

Mais bon, à mon sens l'hypnose est pas vraiment à ranger avec la psycho, elle est un peu plus "transgenre" et mériterait une "case" à elle toute seule, elle déborde du cadre "guérir les problèmes dans ta teu-té". Notamment avec les emplois d'hypnose + AL pour éviter d'avoir à faire une AG en chir'.

Mise à part l'hystérie notable ou les conduites phobiques, Lacan à toujours laissé une énorme place à la personne entière.

Ah oui et puis les psychologues lisent pas le DSM-IV à la lettre hein, ils ne sont pas psychiatre tout de même ! 8)


Toutafé. J'ai moins moins d'aversion pour leur corps de métier que pour les psychiatres d'ailleurs. Mais "tous dans un sac, des pierres au fond du sac et dans la seine" quand même. :rolleyes:
 
Je veux pas empiéter dans votre discussion autour des des EIP (je me fais donc tout petit), mais pour en revenir au sujet du topic sans y revenir complètement :
Drymeen a dit:
D'après ce que j'ai compris, les schizophrènes sont des gens qui ont un but fixe dans la vie, une idée qu'ils veulent absolument accomplir. Parfois c'est bénéfique, un schizophrène est très motivé pour obtenir ce qu'il veut. Par contre quand l'idée est irréalisable, du style vivre sur mars, la personne va s'enfermer dans son idée, et ne pas réaliser que c'est impossible, sur ce le cycle de la pensée se perturbe etc etc etc...

Je pense pas que le fait d'avoir un objectif irréalisable fait qu'on est schizophrène.
Plutôt qu'une personne qui n'a aucune barrière autour de lui, qui ne voit pas que ses objectifs sont irréalisables et qui pense que tout est accessible, eh bien un jour il est confronté a la réalité. Les barrières se mettent en places, il voit son rêve inaccessible et cela peut entraîner une dépression (voir suicide et dans ce cas là ce sera appelé du suicide anomique.
Encore une fois je crois pas que tout cela ai un lien avec la schizophrénie, a voir.

Sur ce je me retire de la discussion qui ne parlait absolument plus de ça, amis du soir, bonsoir !
 
Les schizos, un but dans la vie ? non.
Par contre ils ont souvent une idée fixe du genre "je suis le fils de Dieu" ou "machin veut me buter", cey pas par envie ou attirance ou mégalomanie c'est juste une combinaison de leur esprit sans aucunes frontières (les obstacles n'existent pas chez eux), leur narcissisme et leurs illusions.

Bon, la plupart des schizo ont un délire pauvre et restent en position catatonique à longueur de journée à ruminer leur hallucinations morbides et glauques sans trouver ni chercher des solutions.

Le seul vrai soucis qu'ils ont n'est pas un but fixe mais qu'ils n'accèdent à rien de réel. Les gens se fondent dans le décors, les objets aussitôt désintéressés n'existent plus, leurs corps se transforme en sanctuaire pervers et aucune limite existante ne peux les arrêter (si ce n'est la peur ;) )
 
The Machinist.

Buarf, sinon j'attend tjrs ma Schizophrénie, censée être "révélée" par le pétard.

Allez, encore quelques trips, Drogues.gouv ! :D
 
ChapelierFou a dit:
Les schizos, un but dans la vie ? non.
Par contre ils ont souvent une idée fixe du genre "je suis le fils de Dieu" ou "machin veut me buter", cey pas par envie ou attirance ou mégalomanie c'est juste une combinaison de leur esprit sans aucunes frontières (les obstacles n'existent pas chez eux), leur narcissisme et leurs illusions.

Bon, la plupart des schizo ont un délire pauvre et restent en position catatonique à longueur de journée à ruminer leur hallucinations morbides et glauques sans trouver ni chercher des solutions.

Le seul vrai soucis qu'ils ont n'est pas un but fixe mais qu'ils n'accèdent à rien de réel. Les gens se fondent dans le décors, les objets aussitôt désintéressés n'existent plus, leurs corps se transforme en sanctuaire pervers et aucune limite existante ne peux les arrêter (si ce n'est la peur ;) )


Hé bé t'explique ca vachement bien en tout cas , et quoi t est psychiatre ou quelque chose comme ca enfaite ?
T'as l'air d'avoir bien planché sur la question.
En tout cas je trouve tes postes tres interessant c'est un plaisir de te lire mec , merci .
( oups chuis en mode pétéy affectueux aujourd hui )
 
Mais nan, lui il est schyzo mais il s'est mis dans la tête de devenir une encyclopédie et ça marche pas trop mal.
 
Niveau psychose j'ai étudié la psycho et j'ai vu de mes propres yeux ce que c'est. C'est impressionnant, on sent le regard de l'autre qui nous traverse comme si la personne regardait le papier peint derrière. On voit, jour après jours, les obstacles devenir des oublis puis des dénis puis inexistants.

Des trucs tous bêtes comme le rapport aux autres est d'abord difficile, puis douloureux, puis évité, effacé et enfin comme si il n'avait jamais été réel.

Les psychotiques dénient tout obstacles dans leur vie. C'est leur manière de répondre. Certains créent des processurs d'oublie, d'enfouissement (refoulement), d'autre des procédures de negation affective (autistes), certains créent leur propres procédures et répètent les mêmes comportements à chaque obstacles (Bordelines. Ex syndrome de l'echec) et certains choisissent de vivre dans l'irréel.

C'est choix sont inconscient, cruciaux et non-contrôlés. On dit qu'ils se passent à l'oedipe.

Si le névrosé choisit d'enfouir son amour et sa haine au plus profond de lui pour vivre tout de meme, l'autiste va tout simplement choisir de n'aimer et de ne détester personne, d'avoir autant de considération pour une chaise que pour un homme. Le bordeline qui est confronté à l'Oedipe et qui trouve une voie de sortie (ex. Maladie le rapproche de sa mère ou bien l'echec, la soumission, le mensonge, etc.) va répéter ce comportement toute sa vie, à chaque obstacle.
Le psychotique va tout simplement ignorer la présence du père, ignorer la résistance de la mère et considérer qu'il peut jouir de cette situation même si elle est irréelle.

Il y a des ouvrages très bons sur la psychose. Et il est clair que la schizophrénie est trèèèès mal connue par la population. C'est une maladie qui fait peur mais qui est pourtant très souvent pauvre en délire et pauvre en hallucinations.

Non, les vrais freaks, les vrais dangereux sont les Syndromes de personnalités multiple (actuellement non considéré comme une psychose par le DSM-IV), les Le syndrome de Reinfield (excitation sexuelle par le sang) ou les Syndrome de Münchhausen lorsqu'ils sont appliqués aux enfants et lorsque un des parents a des tendances paraphiliques.
 
Il y a des ouvrages très bons sur la psychose. Et il est clair que la schizophrénie est trèèèès mal connue par la population. C'est une maladie qui fait peur mais qui est pourtant très souvent pauvre en délire et pauvre en hallucinations.

T'aurais des noms d'ouvrages de vulgarisation en tête pour le non initié?
 
Oui, la schyzophrénie est souvent confondue avec le trouble dissociatif de l'identité.

Par contre, tu peux rajouter trouble de la personnalité antisociale à ta liste des "purs".

Après, j'ai jamais compris la différence entre un schizoïde et un psychopathe, m'enfin. C'compliqué la psychologie... :(

Bijord : Google < (Edit) Chapelier Fou.
 
Dementia praecox ou le groupe des schizophrénies de Bleuler. (très complet)

Le Schizo et les langues ou la Phonétique chez le psychotique de Louis Wolfson (vachement intéressant par rapport au morcellement/fragmentation de la langue chez les schizophrénes. Leur langue est ponctuée de néologismes, de mots-utilisés-pour-un-autre, d'une syntaxe qui reflète leur dissociation).


Les troubles psychotiques de Pierre-Michel Llorca (Bon, ca c'est du gros bouquin par contre, un truc universitaire).

et sinon Introduction à la psychanalyse de Freud. Qui est très intéressant quoique très accès sur la névrose. Mais certains chapitres parent de la structure psychotique.



edit pour Glitch :

1) Oui, le trouble dissociatif de l'identité (ou syndrome de personnalité multiple) relève plus d'un bordeline ou d'une maladie cérébrale chronique (eh oui, la science hein) que d'une psychose. Souvent dans les films on préfère dire schizophrène parce que ca fait classe.
Mais, par exemple, le personnage de Léonardo Dicaprio dans Shutter Island est trèèèès loin d'être un schizophrène. Il souffre de personnalités multiples très bien séparés, distinctes et parfaitement stables.

2) ahahah les personnalités antisociales ouais j'avoue, ca fait partie des maladies "qui ont un nom qui fait pas peur mais qui, pourtant, fait flipper grave les infirmières muahahha)

3) La différence entre schizoïde et psychopathe est la suivante.
Schizoïde = Personne vivant reclue, seule, qui se protège de ses hallucinations. Souvent, ses hallus l'humilient, la trahissent, l'empêche d'aller vers les autres. Ce sont des personnes soumise par leurs voix interieurs. Dès qu'elles ont un contact avec quelqu'un, aussitôt, leurs voix interieurs analysent, critiquent et redoublent d'intensité.

Psychopathe = personne vivant seule, reclue et qui se protège des GENS. Leurs hallucinations les font se prendre pour un héro, quelqu'un qui a une tâche souvent anti-sociale. Leurs voix interieurs les confortent, leur assène un "dessein" souvent couplé avec masse de trucs mystiques. C'est souvent le cas d'un père ou d'un "maître" qui pousse le sujet à détester l'humain et à le considérer comme objet de jouissance.
 
Glitch a dit:
Bijord : Google < (Edit) Chapelier Fou.

Tu comprend maintenant? :) Ou est-ce que je peux télécharger le module complémentaire ChapelierFox pour mozilla SVP? Merci pour ta réponse chap, l'intro à la psychanalyse je l'ai déjà mais pas encore lue, je note les autres :D
 
Me semblait que le psychopathe n'avait juste pas d'empathie.

Meursault est un psychopathe ! :D
 
Sociopathe/antisocial reporting for duty!
 
Hello world.

Y'a quelques semaines après avoir parcouru ce topic, j'ai décidé de me mater Shutter Island.
Voila le contexte : 2 semaines après un bon bad des familles à la goutte (parano & compagnie), je me remet à fumer (après 1 mois de quasi-abstinence)... Un shit pas terrible, mais bon il fait le taf...

Je mate le film sans trop savoir à quoi m'attendre... Je réalise qu'en fait ce film raconte une psychose, je capte les petits indices incohérents à droite à gauche... je m'identifie vachement au personnage, et à la construction de la psychose dans laquelle je me reconnais plus que de raison... Puis je ne sais plus comment cela s'est enchainé, mais j'ai commencé à sentir que le film me parlait : tout prenais un sens, un sens qui m'effrayait, en gros bouffée délirante, idées persécutoires, etc... BREF

Grosse parano, tout le toutim, angoisse démesurée. Moi qui était un fumeur régulier, je m'attendais pas vraiment à ça...

Puis, le lendemain (je ne me souviens pas avoir dormi), tout était calme, trop calme. J'étais littéralement hors de ma personne. Je vivais dans un monde presque "théâtral". Plus rien n'avait de sens. C'est super dur à expliquer...

Une semaine après, j'ai mis des mots la dessus : "déréalisation". J'en suis sorti, mais j'ai vraiment cru que j'allais rester dans cet état la...

Tout cela m'amène à me poser : avez -vous déja vécu ça ? Avec ou sans psychés ? Est-ce que ça pourrait être ce qu'on appelle rester "kéblo" ? J'ai lu que certaines personnes restaient comme cela "à vie", après une grosse crise d'angoisse (justifiée ou psychotique)... Les pauvres.
 
Quand je suis exposé a un stress / une angoisse vraiment intense, ça m'arrive beaucoup plus facilement de "psychoter". Et c'est facilité par un usage récent de psychédélique, un sevrage de benzo, ou un usage immodéré de stimulants.

En fait c'est surtout mon premier acide qui m'a fait "décompenser" , et les mois qui ont suivi le moindre joint me rendait parano a un point insupportable. Mais avec le temps retour à la normale.
 
J'étais encore à 0.25mg Alprazolam tous les deux-trois jours il n'y a pas si longtemps... Je pense pas qu'il y ait eu sevrage, mais bon sait-on jamais. Les stims, c'est banni pour moi. Ma dernière perche à la MD, c'était l'enfer.

J'affectionne les expériences psychédéliques, aussi variées soient-elles. Même mes plus gros bad ont eu du positif sur la connaissance que j'ai de moi-même. Mais cet état de déréalisation, de vide intérieur et extérieur, je n'y avais encore jamais été confronté... Et je vous garantis que c''est vraiment troublant (de par la durée et l'intensité de la chose, tout en étant "à jeun")

Ce bout de texte trouvé sur le net définit bien ce que j'ai ressenti à ce moment la :
Ma plus grande crainte, ça serait d’avoir découvert la réalité profonde du monde. Comme si j’avais gagné en lucidité et que le monde était définitivement rien de plus qu’un amas d’atomes régi par des règles de physique, dans lequel des êtres conscients seraient apparus, balottés par une réalité aveugle et dramatiquement déterministe. Ils auraient ensuite développé d’une impression de libre arbitre illusoire. Les sentiments, l’amour, la foi, le bien le mal, la liberté ne seraient que des constructions nécessaires de la pensée, qui donneraient un sens tout relatif aux choses, pour rendre le monde plus supportable et conditionner les êtres à oeuvrer dans le sens de la reproduction de leur espèce.
Source : http://www.wakinglife.fr/2005/11/23/la-derealisation/

Tou ça m'a laissé des traces difficiles à supporter. Je sais très bien que mes constructions psychotiques n'ont rien de réelles et je m'en libère assez facilement. Mais la, c'est un cran au dessus. What have been thought... Cannot be unthought !

eyebleach-1.jpeg
 
Beaucoup parle de schyzophrénie sous jacente... Pour avoir vu 3 mec perché dans ma vie (ce n'étais pas des pote, donc je ne sais pas ce qu'ils sont devenue), les symptômes ne ressemblent pas spécialement à une scz.... Par contre c'est vrai que ça peux réveler une schizo sous jacente, mais dans ce cas ont dis qu'il a tourné schizo, pas qu'il est resté perché... Il y a des callé qui n'ont rien a voir avec la schizo... Par ex le HPPD est une forme de callage, ce n'est pour autant pas de la schizo...

Moi je pense que la réalité est bien plus simple, quand t'es resté perché ça veut dire que tu t'es ÉCLATÉ LES NEURONES.
Si c'est juste les synapse, les dentrites, la myeline ou les axones qui ont pris cher, t'as des chances de t'en sortir, mais si c'est les neuronnes qui sont grillés, beaucoup moins.

Jpense que malgré le fait que beaucoup disent que les psyché ne sont pas si dangereux et que beaucoup viennent me souler avec leur propagande pro trucbidule "vayleLSDouleTHCcestnonneurotoxique", on ne sait pas vraiment en fait... Il y a tellement d'autre choses qui entre en compte... Fragilité personnelle de certain réseaux de neuronnes, excitotoxicité, fonction cognitive les plus utilisés par la personne... Vous savez même l'anxiété est neurotoxique.

[c'était le epic up de no_id :mrgreen:]

[pour "l'anxiété est neurotoxique" je précise que je sais de quoi je parle, j'ai fais 2 mois de recherche à lire tout les articles la dessus lors de ma seconde période de dépersonnalisation]
 
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