Lunatic a dit:
Les symboles gothiques ne viennent pas du satanisme. C'est deux choses différentes.
Quel rapport avec Lavey? Tu prends une secte américaine, même pas purement sataniste, pour représenter un satanisme beaucoup plus large? Tu calibres et la théorie et le témoignage au premier résultat du net.
Et pourquoi résumer le satanisme aux sectes modernes? Déjà même dans ce cas, des sectes modernes il y en a des tas et pas que celle de Lavey. Et ensuite, les sectes ne sont pas représentatives du mouvement. C'est un mouvement de révolte par nature, comment veux-tu qu'une organisation avec un chef et une hiérarchie puisse en être symbolique...
[...]
Pour moi, vous abordez tous deux le phénomène selon deux angles bien distincts, et tu n'as pas l'air d'en avoir conscience,
Lunatic, ce qui te fait, je trouve, manquer de respect à
Amicale.
Tu assimiles d'autorité sa démarche à ton approche à toi --
c'est de la projection excessive de soi sur l'autre -- et tu ne lui parles alors plus que selon ton optique, et juges sa démarche à cette aune. C'est pas bien.
La démarche d'Amicale relève de
l'analyse civilisationnelle et culturelle à fins d'éclairage d'aujourd'hui : que s'est-il joué au cours du dernier demi-siècle, comme grands phénomènes, qui ont pu conduire à aujourd'hui, et notamment, quels types de
dégradations opèrent-ils dans différents champs qui ont valeur de fondation civilisationnelle --
dont fait évidemment partie la religion et ce qui prétend s'y substituer.
Ta démarche --
mais je ne parle qu'après t'avoir lu juste 2 fois là-dessus plutôt brièvement, tout complément sera bienvenu -- me semble plus de
passionné du sous-champ de ce que peut recouvrir le terme de "Satanisme". Ce qui t'intéresse, c'est tout ce qui est descriptif de ces mouvements, qui les répertorie, etc.
Donc, bien entendu, vous n'allez rien avoir à vous dire qui dialogue vraiment. Vous ne regardez pas au même endroit de l'objet, ni de la même manière.
Et si mes hypothèses sont justes, toi, tu es vraiment ballot de lui répondre comme tu l'as fait, c'est à ton tour de recevoir une critique.
oOo
On se fout des répertoires de symboliques et de figures des différentes sectes relevant de la figure de Satan. N'as-tu pas ouï dire qu'à trop regarder le mal, on pouvait y sombrer, en être hypnotisé, car nous avons chacun en nous les ressorts pour y céder ?
Ce qui doit intéresser, c'est pourquoi ça se passe, par quoi c'est sous-tendu, comment ça évolue, qu'est-ce que ça manie comme objets, etc.
Et les réponses sont quand même bien simples : le Mal humain (
le "Malin") a potentiellement une micro-source dans chaque individu, c'est comme un virus moral assez virulent dont chacun doit essayer de faire son affaire sans le passer aux autres (
"Le Mal ? Il ne passera pas par moi !").
Les figures et paroles du fil religieux judéo-chrétien civilisateur sont bien plus épurées et claires qu'ailleurs. Il s'agit surtout d'éclairer les enjeux, pour l'Homme. Dans les traditions moins modernes ou anciennes, les figures du Mal humain font l'objet de descriptions denses, prolixes, détaillées, dans une fantasmagorie sombre qui avait peut-être son utilité pour faire se tenir les hommes à une certaine époque, mais qui sont dangereusement psychogènes aujourd'hui, pour des masses en cours de déculturation assez avancée (
bien malheureusement).
Satan est une figure du Judaïsme ; l'Islam étant une reprise de bric et de broc du Judaïsme primitif (
un millénaire trop tard !), on y retrouve
"Sheitan". Toute l'imagerie sombre qui s'y rattache est primitive, anachronique, ne peut que perturber les esprits d'aujourd'hui. Il est moral et utile au collectif de s'efforcer de contester ces phénomènes.
La figure plus moderne que l'on retrouve dans les pays chrétiens, surtout d'Europe, c'est celle du
Diable.
Il y aura toujours un certain degré de fantasmagorie à ces figures, mais dans le christianisme, c'est surtout
l'aspect moral qui est mis en avant. Le diable, ou Satan, est un ange déchu pour s'être rebellé. Ou encore, c'est le "serpent",
la tentation nichée quelque part dans l'âme de chaque homme.
Et puis le mot lui-même, son étymologie, sont très révélateurs de sens.
C'est dans la forme adjectivée que c'est le plus lisible, car la racine
"-ble" qui termine le mot n'est pas identifiable : l'adjectif "
Diabolique"... qui s'oppose à "
Symbolique".
Le
"bolòn", c'était une boule de verre qu'on cassait pour en confier une moitié à un seigneur, et l'autre à un autre, qui avaient à faire ensemble, donc à échanger des messages d'une cité à une autre. En cas de besoin, le messager de l'un partait avec le message et la moitié de boule de verre de son seigneur, et portait le message à l'autre seigneur, qui pouvait vérifier en approchant sa moitié de boule de l'autre, que l'expéditeur était authentique.
"Sum-bolòn", c'est la réunion des deux moitiés, et ça représente la confiance et l'authenticité.
"Symbole" a donc signifié depuis lors, au sens figuré,
tout ce qui réunit les hommes et les fait opérer en confiance.
Et
"Dia-bolòn", eh bien c'est le contraire :
"dia-", qui traverse, donc qui clive. Ce qui est diabolique, c'est tout ce qui s'oppose à l'œuvre du symbolique mis en place par les Hommes pour vivre ensemble de façon paisible et cohérente.
Pour moi, c'est donc une bonne lecture, de la part d'Amicale, de distinguer
"l'individualisme" comme comportement humain corrélé à un penchant pour les satanismes et autres dérives sectaires.
Par ailleurs, on continue de se foutre des rites et représentations propres à telle ou telle variante de satanisme de telle ou telle contrée plus ou moins reculée.
Ce qui fait du mal au monde, à tous niveaux et de façon dangereusement avancée aujourd'hui,
c'est le "Dark Side" américain sous toutes ses formes. Les illustrations les plus spectaculaires de tout ce qui est sombre, satanique, menaçant, c'est de là-bas que ça vient par palettes de bouquins et de films les plus spectaculaires.
Stephen King, notamment, a énormément de sombre talent dans l'exercice et sort un livre d'horreur par an depuis 40 ans, trouvant des millions d'acheteurs.
oOo
Et quant à moi, je parle de mon "
Adversaire", comme on l'a toujours fait quand on est sérieux et qu'on s'y attelle. Sans qu'il importe qu'on croie ou qu'on ne croie pas de façon classique : pour croyants et athées, le mal se présente de façon aussi corrosive et se combat ensemble.
Donc mon Adversaire, c'est la connerie américaine malfaisante pour le monde, sous toutes ses nombreuses formes.
C'est tout de même plus à la hauteur de ce qui se passe en ce moment que de se crêper le chignon sur des détails satanistes ! ;->
| Lee-O |
amicale_du_pc a dit:
Echantillon-type de l'utopie:
[...]
Là où j'ai réalisé ce type de vacances, il n'y avait que moi. La voiture c'était une 4L. Maintenant je voudrais bien mettre à l'épreuve cette idée pour la sortir de l'utopie mais je n'ai pas de terrain ni d'associé...
[...]
une 4L version épave, comme j'ai, eu protège bien malgré tout...
Quand on veut retrouver un peu de confort civilisé on va sur les sièges avant...
[...]
Wahou ! J'ai fait la même chose ou presque dans ma jeunesse !
J'avais fait en 1976 et 1977 deux trips à moto de Paris à Carcassonne en passant par tout le meilleur du centre et de l'arrivée dans le Sud-Ouest : avec une 125 cm3 sur laquelle, à l'aide d'extensions, je montais tente, guitare et sac à dos ; je plantais où je voulais, c'était extra !
Et puis en 1978, j'avais pu me payer ma première voiture...
une fourgonnette 4L !
C'était à une vente aux enchères sur saisie, à la Halle de la Villette, et je m'étais dit que sa couleur moutarde pouvait signifier qu'elle avait été à l'origine à la FNAC.
Je l'avais aménagée à l'arrière avec tout ce qu'il fallait pour y dormir et y crécher un peu confortablement, à commencer par de la moquette. Mais moi, pour tout ce qui est toilette, dans mes trips à moto comme à fourgonnette, je recourais aux assez nombreux bains-douches publics. Je bougeais peut-être plus que toi, cela dit.
Pour conclure : d'une part, je trouve que ce n'est pas mal comme idée... pour toi. ;-) Moi, non ; je ne suis plus du tout à l'époque de la fourgonnette, dans ma vie : c'était il y a 40 ans, hé !
| Lee-O |