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La lyre du romantisme fanatique extrémiste

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n'étant pas superstitieux, il me semble plus approprié de voir le satanisme sous sa forme naturelle. Les autres satanismes portent des qualificatifs complémentaires: "Satanisme théiste", "Satanisme LaVeyen"... Ce dernier ajoute son qualificatif au satanisme depuis que cet auteur a écrit un livre (une bible...). Le "copy wikipedia français" ci-avant reprend un extrait wikipedia du "Satanisme LaVeyen" pck l'article wikipedia "Satanisme" n'existe pas alors que en anglais oui. On trouve "Satanism" sans aucun adjectif et l'article présent sur la Lyre commence par un "copy wikipedia english" pour cette raison. Avant même l'extrait français...

Pour pallier au manque de définition wikipedia je me rabats sur les dicos papier et là je retrouve le concept normal du satanisme.

Petit Larousse illustré (en couleur) édition 1972 (ah ah un bon cru !)

satanisme n. m. Caractère de ce qui est satanique
[note la Lyre: c'est tout ! Pas de fumée ni d'odeur de souffre, ni aucune secte]

satanique adj. Diabolique: une ruse satanique

diabolique adj. (lat. diabolicus, empr. au gr.). Qui vient du diable: inspiration diabolique. || Très méchant, pernicieux: invention diabolique
[note la Lyre: et encore ici, notion donnée cash à ne pas capter comme une I.A. mais avec les yeux ouverts]


Remarque: dans le dico de 1907 le mot satanisme n'existe même pas. Tout ceci tend à démontrer que l'attribut folklo archaïque du satanisme (en tant que sectes) est une invention moderne.
 
Dernière édition:
par contre au Petit Larousse de 1967 on trouve une description admissible du satanisme pour établir les nuances qui nous semblent paradoxales ici sur ce topic. Ceci devrait accorder assez bien les nuances:

satanisme [satanism] n. m. - 1855 ; de satanique * DIDACT. 1#  Culte de Satan. "il ne me reste plus à connaître que la Messe Noire pour être tout à fait au courant du Satanisme" (Huysmans). 2#  Esprit satanique (2°). "C'est du sadisme de ta part, du satanisme" (Romains)

Ouaih, c'est cohérent de la part de Huysmans quand il spécialise le satanisme naturel avec la messe noire... EN PLUS !! Là OK.

Romains aborde la substance même du topic initial présent mais je ne ferai pas le sadique avec les satanistes pour une question de modération ah ah ! J'espérais pouvoir suggérer des explications pour ce qui ne se dit pas (au sujet des 60 / 70, du post-colonialisme...) mais on est direct trop turbulent pour se manifester sur la Lyre (ppfff !! c'est tout ou rien ici je vois...). Tant pis alors.

oh et puis tiens, ça vient d'être fait !
 
bd ados 70's (probablement magazine hebdomadaire Pilote ??)
bd-teen.jpg

Edit: une image de satanisme latent sans déguisement des 70. Voila c'est cela que je voulais dire sans que on ne le prenne de mauvaise part. Le satanisme v La Lyre ne réfute pas les auteurs connus mais c'est en plus. Ne pas reconnaître le satanisme c'est le favoriser au plus fort de son office.

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<fuzzy Elektra>
Lucas Tyson: Daylight Child
 
Dernière édition:
("Ann Harbor Sun" Underground press)
AnnH.jpg



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spike drivers: c'est "tu tires ou tu pointes ?" en anglais...
The Spike Drivers. Strange Mysterious Sound
 
Dernière édition:
<copy wikipedia>
"Le mot « secte » désigne d'abord un ensemble d'individus plus ou moins important qui s'est détaché d'un enseignement officiel philosophique, religieux ou politique pour créer leur propre doctrine, mais le terme a pris dans plusieurs langues, et particulièrement en français, une dimension péjorative voire polémique1,2, et tend à y désigner à présent un groupe ou une organisation, souvent mais pas nécessairement à caractère religieux, dont les croyances, les pratiques ou le comportement sont jugés obscurs, inquiétants ou nocifs par le reste de la société."
</copy>

... ensuite plus loin

<copy wikipedia>
Le mot « secte » n'a pas de connotation péjorative en anglais, où le mot Sect est plutôt neutre, comme c'était le cas du mot français à l'origine. En revanche, le terme cult désigne ce que le français entend actuellement par « secte », comme dans les expressions cult of the onion ou cargo cult ou (cultes du cargo) qui désignent péjorativement des groupes aux croyances farfelues voire dangereuses. Le mot « culte » en français ne possède, à l'inverse, aucune connotation péjorative.
</copy>

... plus bas

<copy wikipedia>
Selon Arnaud Esquerre, « la secte en tant qu’organisation totalitaire, à visée thérapeutique, spirituelle, philosophique ou religieuse, et au sein de laquelle les adeptes sont manipulés mentalement, est une invention française et collective des années 1970 et 1980 »26.
</copy>

... ouaih les sectes françaises des 80 sont une remise en jeu en retrait privatif (et plus clandestin?) des communautés libres du modèle américain des 60 / 70 (comme la "Manson Family", pour une référence facile et la plus médiatisée)

"Manson Family", une secte ayant influé, aux yeux de la Justice, le sort de toutes les sectes
MFamily.jpg



au Petit Larousse Illustré de 1907
secte (sèk-te) n. f. (lat. secta; de sectari, suivre). Réunion de personnes qui professent la même doctrine: la secte d'Epicure. Se dit particulièrement, en religion, de ceux qui se sont détachés d'une communion principale: la secte des luthériens, des anabaptistes. Fig. Faire secte, avoir un esprit de corps, faire bande à part

Petit Larousse Illustré de 1937
secte (sèk-te) n. f. (lat. secta; de sectari, suivre). Réunion ... etc... et la suite exactement la même définition que en 1907...

Donc jusqu'ici rien d'occulte. La philosophie d'Epicure vouant l'opportunisme à ne pas trop se prendre la tête pour profiter de la vie. On voit des hippies de salon...

Le Nouveau Petit Robert (1967)
secte [sekt] n. f. - XVIe; sete v. 1250; siecte "doctrine" XIIe lat. secta, de sequi "suivre" 1# Groupe organisé de personnes qui ont la même doctrine au sein d'une religion. Membre d'une secte. ==> adepte, sectateur. Sectes religieuses. Les grandes sectes de l'Islam. Une secte hérétique. Les Quakers, secte des Mormons. "des sectes bizarres, qui s'efforcent de s'ouvrir des chemins extraordinaires vers le bonheur éternel" (Tocqueville). 2# SPECIALT Communauté fermée, d'intention spiritualiste, où des guides, des maîtres exercent un pouvoir absolu sur les membres. Les religions luttent contre les sectes. Secte d'inspiration orientale. La secte Moon. Le gourou de la secte. 3# (1630) VX Ensemble de personnes qui professent une même doctrine. ==> école. Sectes philosophiques de l'Antiquité * MOD et PEJ Coterie, clan. ==> chapelle. "Bien que l'art ne soit pas une religion, la secte obéit [...] à la définition même de la foi" (Malraux)

Petit Larousse en Couleurs (1972)
secte (sèk-te) n. f. (lat. secta; de sequi, suivre). Ensemble de personnes qui professent la même doctrine: la secte d'Epicure. Ensemble de ceux qui se sont détachés d'une communion religieuse: la secte des adventistes.

On ne mentionne pas le LSD ni la drogue, ni la décadence occidentale !! On verra le texte mutant du dico à l'heure de la lycanthropie... misère..!
 
Dernière édition:
Where the 1960s "psychedelic" look came from

Petite vidéo très intéressante sur l'origine du style visuel que tu adules tant l'Amicale, ça pourrait t'intéresser ^^
Malheureusement pas de sous-titres français disponibles mais j'espère qu'en anglais ça ne te dérange pas (ou alors il y a la traduction automatique sinon).
 
Dernière édition par un modérateur:
c'est vrai. On attire là l'attention sur l'ensemble académique reliant l'Art Nouveau à celui psychédélique. Il fallait le montrer...
une petite réflexion personnelle néanmoins. Tous les figurants et acteurs de cette vidéo sont trop kleen. Normalement quand on mène la vie de bohème on est naturellement un peu sale.

Les gens de la vidéo c'est comme si ils avaient le pèt tjs propre...

La Bohèmeuu...
hips.jpg

 
Dernière édition:
(comme suite au pavé du 8/06/2020 à 20:15)

Pilote, Tintin, Spirou... Des hebdomadaires de référence pour la jeunesse avec pourtant des encarts apologiques pour la drogue et la culture PoP, pck c'est cela qui occupait les esprits de cette époque... C'était même une préoccupation sociologique obsessive.

Le beatnik en bas à droite de cette image tient un joint de hashish en main. Comment ne pas être au courant ou réfuter aujourd'hui des assertions témoins quand ces revues faisaient l'étalage des vitrines de tous les libraires? Il faut vraiment être aveugle ou vouloir l'être.

il dit "le pied" !!!
unnamed.jpg


je remets çui ci qui est déjà au début de la Lyre
remarquer "yeh" forme un peu chauvine de "yeah"
couvtin.jpg



je me souviens aussi d'un article illustré (de Spirou je crois) traitant du hippy trail. J'avais 14 ans. Il y avait des photos pour agrémenter le texte, avec vue sur les chemins buissonniers... ou plutôt le long des chemins, assis par terre...
 
Dernière édition:
Se rappeler d'une image extirpée de souvenirs ado sans la retrouver sur le Web pose un problème quand il s'agit du contexte psychédélique. Je ne me crois pas si génial d'avoir créé une vision artistique de Jimi Hendrix tenant sur ses genoux son effigie caricaturée comme si c'était son fils psyko... C'est avec internet, YT, Wikipedia, Tumbl'r, etc que je refais progressivement le lien, depuis klkes années, avec un monde oublié depuis les 80.

Etant passé rapidement sur l'image de la pochette du LP "Band of Gypsys" en surfant pour une autre recherche... Je me suis dit " tiens, cette pochette, je la reconnais. J'y reviendrai plus tard pour les marionnettes fascinantes et écrire ainsi klke chose à illustrer..."

J'avais l'intention de retrouver une image que j'imaginais au verso de la pochette... Mais aujourd'hui, comme je ne la retrouve pas, je me dis que c'est peut-être ailleurs... Dans un magazine ou un intercalaire d'adjonction fourni avec le disque, ou un livre ou que sais-je.... Ou alors cette image n'est qu'une vue de l'esprit réchappée d'une session psychédélique et je ne la retrouverai pas...

Pourtant les marionnettes sont bien de même facture. Oui, c'est bien ça, c'est fait en mousse genre latex.

front
BofGrecto.JPG



back
BofGverso.jpg



<copy>
The puppet/doll images depicted on the front of the sleeve are of Jimi Hendrix, Bob Dylan, Brian Jones (Rolling Stones) and the legendary radio 1 DJ John Peel.
</copy>

<copy>
Saskia de Boer is a Dutch Postwar & Contemporary artist who was born in 1942. Their work was featured in several exhibitions at key galleries and museums, including the Ludwig Museum of Contemporary Art and the Levy Galerie. Saskia de Boer's first artwork to be offered at auction was THE ENGLISH ROSE at Lawrences Auctioneers of Crewkerne in 2013
</copy>

Saskia de Boer et ses PoP stars
saskia.jpg


<cut> (traduit du néerlandais)
Fait des voyages à Ibizza et à Londres; (1968) à Londres. Élève de G. van 't Net, de la National Normal School of Drawing Teachers et de l’École de pratique de l’art à Amsterdam.
Dessine (aussi stylo) et sculpte.
Portraits en caoutchouc mousse et plastique mousse; affiches et dessins à la plume.
</cut>

oui, mais tjs pas MON image avec le fils "psycho" de JH.
Disparu.
Et très peu d'informations sur Saskia De Boer
Disparue

L'âge d'or psychédélique a nimbé le social. Cette image de Jimi Hendrix avec une grande marionnette caricaturée à son effigie qu'il tient sur ses genoux comme son enfant psycho est soit retirée de la perception publique, soit mon génie créateur a trouvé un message fort. La force personnalisée de ce message pictural sidérant auquel les psys trouveront beaucoup de poids. D'autant que la déco, la circonstance est psychédélique. On nage comme des poissons dans l'eau psycho-médico-sociale...
 
Dernière édition:
==> Pourquoi "l'enfant psycho" serait-il retiré de la perception publique (sur le champ de la war on drugs) ?


"L’enfant psyko" nait d'une prodigalité maniaque (franchement quoi, retrouver notre clone assis sur nos genoux !!). Il est donc un indice pronostique de la psychiatrie, oui mais en plus, personnalisé à la drogue et surtout au LSD25 (supputons la morphine et LSD25 rassemblés en une activité plus ou moins synchrone au niveau physiologique)... Donc phénomène psycho sociologique caractérisé par une inventivité à outrance, et pour cette raison, déconsidéré du témoignage alors qu'il s'agit d'un trait créatif, d'une inspiration exploitée sur le plan artistique et commercial en un certain épisode original de notre civilisation.

Par contre, si "l'enfant psycho" n’est pas une cible de la censure (donc qu’il n’aurait jamais existé dans la sphère promotionnelle artistique de Jimi Hendrix) alors c’est une trouvaille récente faite, non par l’action de la drogue, mais pck j’ai quand même été impliqué avant. Il faut une forme de pensée pour dénicher l’enfant psyko dans le visionnaire.

De toutes façons, maintenant, l’enfant psyko est là. On ne sait pas d’où ça vient et cela restera dans le doute (car ce n'est pas forcément dû à cause d'une situation familiale sans enfant). Les autorités, le ministère, ne révéleront rien, qu’ils aient censuré ou pas. Les psys ont difficile de s’avancer sur des conclusions spécifiant cet enfant psyko issu de la culture PoP psychédélique. Alors que c’est lourd de sens en leur profession…

Les gens en général préfèrent Renoir ou Mozart, ou encore la tekno, le culte hédoniste... On n'absorbe pas le propos en cours… Et je reste donc dans mon coin sans définir avec exactitude mes séquelles psychédéliques. Ah ah !

J. H. par Jean Solé
JHparJS.jpg
 
Dernière édition:
Trouvez l'objet véritable de la censure dans cet article extrait du Paris Match du 12 juin 1971.

S'agit-il de la situation précaire des Américains au Vietnam qu'il faut cacher aux yeux du public? Réponse: Non. Parce que on pose le problème lourd au beau milieu des phrases à lire. On montre tout.

Alors s'agit-il d'esquiver la décadence honteuse de l'Occident mis en défaut? Réponse: Non. Il n'y a ici aucun complexe à dépeindre la fumette de haschisch et les fix en I.V. dans cet hebdomadaire de référence de la presse francophone...

Mais alors où est la censure?? (hypothèse pour une réponse ajoutée tout à la fin)

<copy début>
NIXON au Vietnam: la drogue fait des ravages chez les GI's.

-Richard Nixon, suivant lequel, "un voyage de mille lieues commence par un simple pas."
II parlait du long chemin qui sépare Washington de Pékin. Et du petit pas qui avait été fait par les joueurs de ping-pong américains invités par Chou En-Lai, il n'y a pas très longtemps.

Il parla ensuite du plus désastreux sujet possible, la conquête des G.i's au Vietnam par la drogue et il ne cita à cette occasion aucun autre proverbe chinois, bien qu'il pût utiliser celui qui affirme que le poisson pourrit par la tête. C'est ce qui arrive à cette armée qui subit de tous côtés les assauts les plus étonnants de démoralisation qu'une troupe ait jamais eu à subir.

Le soldat américain, même celui qui déteste la propagande faite aux U.s.a. en faveur de l'abandon du Vietnam, sait que la guerre qu'on lui fait faire n'est, de toute façon, pas destinée à être gagnée. Il sait qu'il ne doit plus y avoir de troupes de combat sur le terrain en 1972 et il ne veut pas être le dernier tué de cette aventure.

Les commandants d'unité ont pour souci principal de n'avoir pas de pertes et par conséquent d'éviter tout contact avec l'ennemi. Prisonnier de cet état de choses, les 350 000 G.i's restent enfermés dans des bases dont on ne les fait plus sortir de peur d'un accident. Ils tuent le temps et l'ennui en jouant au poker sur des caisses de munitions, vident des boites de bière et, surtout, se passent de main en main le nouveau calumet de guerre de l'armée américaine, la cigarette de marijuana.

Richard Nixon et les généraux du Pentagone connaissaient depuis longtemps les statistiques selon lesquelles 50 % des G.i's usaient on abusaient de la marijuana. Ils s'en accommodaient tant bien que mal parce qu'ils ne pouvaient faire autrement, parce que la marijuana est le mal du siècle de la jeunesse américaine et qu'il faut bien épouser son siècle.

Enfin il était constaté de tous côtés que personne ne fumait de marijuana en opération. Aucun hélicoptère ne s'était jamais écrasé au sol à cause de l'imprudence d'un fumeur. Aucune patrouille n'avait été exterminée parce que surprise dans les vapeurs du « joint » ou du « pot », expressions qui désignent en langage familier la cigarette défendue et son contenu. Interrogés sur le territoire, les G.i's déclaraient qu'une fois arrivés en terrain hostile, chacun surveillait ses copains et personne n'aurait laissé un de ses camarades mettre la section en danger en prenant la drogue. Mais on fumait ferme dans les camps et les bases et les officiers avaient renoncé à empêcher la marée de monter. En 1970, 11 000 hommes furent arrêtés pour usage de stupéfiants, au sein du corps expéditionnaire. On aurait pu aussi bien incarcérer la moitié de l'effectif. On arrêta toutefois un colonel qui avait été convaincu de fumer lui-même. Il dit pour sa défense qu'il fumait pour rester plus près de ses hommes et pour qu'un fossé ne se creuse pas de plus en plus grand entre eux et lui.

Mais tout ceci n'était rien. Au début de cette année, des rapports arrivèrent à Washington porteurs de nouvelles encore plus alarmantes. Une courbe montrait que le nombre des soldats tués par une dose trop forte d'héroïne augmentait régulièrement. Ces jours-ci, fut rendu public un document tout à fait officiel aux termes duquel on avait acquis la certitude que près de 40000 G.i's, soit 15 % de la troupe servant au Vietnam, s'adonnaient régulièrement à l'héroïne. La moyenne d'âge des drogués était de vingt ans et demi et ils s'y adonnaient depuis six mois. Cela signifiait que les familles des jeunes gens du contingent, comme on dit en France, avaient maintenant une chance sur six de voir leur fils revenir héroïnomane du Vietnam, avec l'obligation de trouver par tous les moyens 50 dollars par jour pour acheter sa dose.

Tous ces détails furent donnés sur place, à Saigon, par la prévôté à Robert Steele, membre de la chambre des représentants pour le Connecticut. qui s'était rendu là-bas pour enquêter an nom de la commission des Affaires étrangères. Il raconta à son retour qu'il avait marché vingt-cinq minutes dans la rue et qu'il avait été pendant ce laps de temps abordé neuf fois par des vendeurs de « skag », l'héroïne blanche de haute qualité, fabriquée spécialement par les entrepreneurs de drogue asiatique pour cette clientèle de choix qu'est le soldat américain.

Elle est pure, en effet, à 93 %, voire plus. Elle vaut 2 dollars le gramme, soit 11 francs, ce qui est dix fois moins cher qu'à New York, où on vous vend au coin des rues à East Village un produit médiocre dont la teneur est au maximum de 6 %.
C'est un malheur pire que My Lai.

Dans les centres de désintoxication installés maintenant un peu partout au Vietnam et dans les bases des Etats-Unis où débarquent les G.i's rapatriés, les médecins militaires apprennent qu'une partie de cette jeunesse qui s'ennuie en uniforme et qui se drogue ne le sait même pas.

La légende court chez les G.i's que l'héroïne n'est pas dangereuse du moment qu'on la « prise », au lieu de la prendre en injections intraveineuses. Ce qui est évidemment tout à fait faux. On s'en aperçoit le jour où la drogue manque, le jour où on est envoyé dans un endroit où on ne trouve plus cette poudre innocente qu'on mélangeait au tabac des cigarettes : ces quarante mille drogués portent à Nixon un coup plus dur que celui qui s'appelait My-Lai et que celui que lui avait porté le lieutenant Calley.

« Pire que My-Lai », écrit l'éditorialiste Stewart AI Sop. qui était à lui seul jusqu'ici un bastion de la défense de la politique de Nixon en Indochine, qui avait tenu bon comme un grognard de la vieille garde pendant l'invasion du Cambodge et l'incursion au Laos, et qui pensait que la position devait être tenue jusqu'à ce que les gens du Sud-Vietnam soient sûrs de pouvoir résister à ceux d'Hanoi. « II faut s'en aller tout de suite. On n'a pas le droit de pourrir la jeunesse américaine » conclut Al Sop.

ROGER MAUGE.
</copy>

La censure ne porte pas sur la déstabilisation militaire influençant les aléas de la guerre au Vietnam. Elle porte sur la nature de l'héroïne. La censure applique la directive de la "War on drugs" totalement faite à la mode nixonienne pour l'Occident. Des données dans cet article comportent un infantilisme de notions appliqué au crédit de la protection sociale. Il s'agit de rompre toute intuition du lectorat vis à vis d'une authenticité de l'héroïne originale. L'action physiologique de l'opium, de la morphine et de l'héroïne pionnière (pas celle médicale d'aujourd'hui) ne trouve pas d'image sur le Web, cet outil nouveau.

50 $ / jour pour trouver sa dose d'héroïne... Je dirais plutôt de la méthadone à shooter en ersatz de l'héroïne censurée. Le soldat préfère parfois mourir par un moyen radical différent de l’impact d'arme de guerre, mais il risque de traîner une addiction comme un boulet...

un scan de la photo illustrant l'article
illu.jpg

 
Dernière édition:
enfin autre chose que des témoignages nunuches pour public cabot: la trouvaille pour fumer le cannabis pendant la guerre du Vietnam.

S'agit-il d'une exécution sommaire? Meuh non!! C'est une des façons de jouer avec le feu sur le champ vietnamien...

d'un côté le canon de l'arme...
gunsmoke2.jpg


de l'autre côté on souffle à pleine bouche dans le fourneau de la pipe de bruyère
gunsmoke1.jpg


le tuyau maintient la pipe introduite dans la culasse du gun.
gunsmoke4.jpg


le canon de l'arme passe de bouche en bouche et le "souffleur" procure son souffle.

Moralité:
Tous pour un
et
Un pour tousse !!
 
Dernière édition:
<copy>
L’ultime révolution qui bouleversa la conception des seringues est l’apparition, vers 1970 de la seringue en Plastique avec aiguille jetable, puis de la seringue entièrement jetable.
Ce modèle finit par s’imposer dans les années 1980 car, outre la stérilité garantie, l’aiguille jetable offre un biseau toujours parfait.
</copy>

Bien que en théorie les seringues hypodermiques à aiguilles jetables et aussi les seringues tout à fait jetables (BD Plastipak) datent du début des 60, l'usage généralisé hospitalier et médical du matériel en verre et aiguilles en inox persiste jusque dans le courant des 70... Pendant la guerre du Vietnam (où je prétends la vraie nature phénoménale de l'héroïne censurée aujourd'hui...) le matériel d'injection devait encore être stérilisé.


extrait du livre de Patricia Rushton (1)
"Vietnam War Nurses"
108.JPG



extrait du livre de Patricia Rushton (2)
"Vietnam War Nurses"
109.JPG



Dans le circuit // (parallèle) aussi. La shooteuse est en verre.

témoignage rare du hippie trail:
la seringue (qui dépasse à droite) est d'un modèle des années 60
kidys5.jpg


La "War on drugs" prendra effet en même temps que l'apparition de la seringue en plastique. La seringue en verre dans le cadre d'un usage d'héroïne comme fléau fort de la nature s'éclipse du média... On veut tourner le dos, oublier, ce phénomène de l'héroïne originaire du pavot par une nature pleine de disproportions aux effets catastrophiques. Parce que l'héroïne se substitue à l'âme, prend sa forme... Lorsqu'elle se retire il ne reste rien. La créature de dieu est un troll.

Un temps de transposition fit cohabiter les deux sortes de seringues, la traditionnelle en verre, et la révolutionnaire, à citer celle en plastique. Oui, c'est à ce moment là... Entre 1970 et 1975 que procéda une autorité de transit dans le mode de pensée occidental. C'est à l'instar des matières que les schémas de pensée pour le verre et l'acier passèrent au... plastique. Le réalisme de la War on drug de Nixon fit mettre aux oubliettes de l'Historia toute une circonstance de l’héroïne. La discrétion du top secret étant cautionnée par une garantie ultime des témoins adeptes de l'héroïne, la vérité devient aujourd'hui une valeur facilement ignorée.

Et la Lyre est une seringue hypodermique de Lasswell ah ah!

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Le document PDF suivant m'a bien plu. Il s'agit du chapitre de la seringue, en tête de sommaire.

https://sofia.medicalistes.fr/spip/...ventions_de_notre_quotidien_professionnel.pdf
 
Dernière édition:
Avant les S.D.F.


Depuis les poulbots sur la Lyre (ça commence à dater. C'est loin en amont...) on voyait un phénomène caricaturé, sans réalisme et ainsi facile à réfuter par des détracteurs mettant une crédibilité en doute. Et moi j'étais comme David Vincent...

souvenir touristique
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souvenir touristique
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souvenir touristique
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Les "poulbots" de Michel Thomas proposaient une version beatnik de Gavroche lors des 60 et 70. Avec des tignasses peu maîtrisées... Il y en a plein de ces poulbots.

Mais, au-delà des caricatures, avec l'article suivant paru dans Paris Match en 1969, on peut se rendre compte d'une réalité... On parle des clochards (traditionnels) des ponts de Paris déboutés par des chemineaux nouvelle vague... Des sortes de snobs dans leur genre.

<copy Paris-Match>
Les 6 000 clochards de Paris se plaignent de la crise du logement

Le transfert des Halles, la suppression de la Halle aux vins posent de graves problèmes aux clochards. Des concierges les ont sauvés.


L'allure d'un Père Fouettard débonnaire, le pantalon en accordéon et la barbe en bataille, ils habitent le plus beau paysage du monde : Paris. Ils dînent d'un fumet de rôt, devant le soupirail d'un restaurant ou d'une page de Tacite, à l'abri d'un pont.
C'est qu'ils ont des lettres depuis François Villon. Et l'auréole du romantisme depuis qu'ils ont été célébrés par Jean Richepin, Aristide Bruant. Edith Piaf, et l'acteur Pierre Renoir dans « les Enfants du Paradis ». Ce sont les clochards.

L'espèce apparaît d'autant plus fabuleuse aujourd'hui qu'elle est en voie de disparition. Hier quarante mille, ils ne sont plus que six mille. Ils sont peu à peu chassés de leurs repaires traditionnels. Les Halles ont émigré à Rungis, univers de brique et de tôle ondulée, loin de Paris et leur entrée est payante. La Halle aux Vins a été remplacée par les buildings sur pilotis de la faculté des Sciences. La place Maubert, la « Maube », est occupée par les contestataires aux cheveux longs de la Sorbonne. Les « fortifs », les boulevards extérieurs, les quais de la Seine disparaissent sous le béton des autoroutes. Le dernier carré de la république des clochards « meurt et ne se rend pas » sur le parvis de Notre-Dame ou sur les bouches du métro.

Un emploi du temps de businessman
Ainsi la société de consommation réussit là où ont échoué tour à tour les archers du guet, l'Armée du Salut et les sergents de ville à bâton blanc. Un rapport constate que les mœurs des derniers clochards restent ce qu'elles étaient du temps de la Cour des Miracles. Les aveugles voient. Le vin coule à flots. Chiffons et ferraille restent les deux mamelles de la Cloche.

La plupart des clochards ont en effet un emploi du temps de businessman. Lever dès l'aube afin de vider les poubelles. On monnaye le tout chez un récupérateur attitré, rue de Bièvre ou rue Maître-Albert, rive gauche, ou encore, rue des Jardins-Saint-Paul, rive droite.

Ensuite, c'est le coup de blanc dans un bistrot à la Simenon à l'heure où hullulent les premières péniches. Certains clochards, plus courageux que les autres, consacrent une partie de la matinée aux concierges : ils balaient les escaliers ou rechargent la chaudière du chauffage central. Depuis la fermeture des Halles, les concierges sont en effet les derniers anges tutélaires des clochards.

Le reste de la journée est consacré au gros rouge. C'est alors que la police intervient. Le scénario est toujours le même. On ramasse un « paquet « sur un banc ou sur le trottoir. L'homme est ivre mort. Et dans un état de saleté telle qu'il est envoyé à la Maison départementale de Nanterre où, douché, tondu, épouillé, il est admis, s'il le désire, comme pensionnaire.

Mais tous semblent avoir choisi l'état de vagabond, plus par refus de tout travail régulier, par fuite devant les responsabilités, par goût de l'indépendance, que par malchance. On choisit donc la cloche par vocation même si cela parait dénué de perspective ou de sens.

Les beatniks, des rivaux incultes
Mais, face à ces inadaptés sociaux, d'autres inadaptés ont paru. Et, chassant les clochards de leurs sites favoris, ils ont établi leur quartier général rue de la Huchette. Ce sont les beatniks ou hippies.

Ces nouveaux amoureux de la belle étoile arrivent avec chaque printemps de Hollande, d'Allemagne, d'Angleterre. On compte en outre parmi eux quelque deux mille Français. Tous ont adopté le même genre de vie : rejet de toute règle considérée comme - bourgeoise et décadente (telles la pudeur et l'hygiène).

A la différence des clochards dont certains, selon la légende, sont agrégés ou docteurs en médecine, les beatniks sont, pour la plupart, quasi ignorants : 60 % d'entre eux avouent n'avoir qu'une formation primaire. Et 12,5 % seulement déclarent avoir bénéficié d'un enseignement secondaire.

Leurs ressources sont minces. Ils vivent d'aumônes obtenues en dessinant à la craie sur les trottoirs ou en organisant des concerts improvisés. Et plutôt que le vin rouge, ils usent de stupéfiants pour combattre « l'incompréhension de la société ». Ils utilisent principalement le chanvre indien ou haschisch, ou encore divers euphorisants ou hallucinogènes dont la préludine. 70 % des personnes interpellées par la brigade mondaine en 1967 et 1968 pour usage et trafic de stupéfiants étaient âgées de moins de trente ans. C'étaient pour la plupart des beatniks.

Ainsi, si la société de consommation est en train de détruire ce héros au cœur aviné mais tendre qu'est le clochard, elle semble le remplacer par un autre type de clochards : le hippy contestataire. Une cloche chasse l'autre.
</copy>

tiens, si j'allais faire un tour au coeur de l'évènement...
pontParis.jpg


(la mauvaise troupe se flatte néanmoins d'une collusion tacite face au sondage statistique et les interviews)

Voila un sujet présenté "peu glorieux" abordé par la presse francophone, mais enfin c'est instructif et différent. Oui, enfin on "en" parle !

Et puis les chiffres (qui semblent subjectifs dans leur contexte) situent mal l'à priori en cours... Parce que sur le mur en arrière-plan on peut lire "provo". Et il s'agit là d'une motion internationale d'idéalistes qui pensent...

Et nous y voilà. Nous vivons ici en différé une polémique. On est en plein dedans !

Disons que le manque de prévenance par un style de vie bohème présage un dommage à moyenne ou longue échéance. Mais on en est encore loin ! Et les "agrégés ou docteurs en médecine" attribués aux clochards traditionnels seraient mieux situés dans la faune anti-conformiste. Aïe, on aborde le pendant politique de censure quand on détecte une malice toute estudiantine avec ces chiffres déclarant l'enseignement primaire ou secondaire tel le summum. Ce serait vrai pour les clochards plutôt. Tout ça, non, c'est bien une facétie d'intellectuel du genre de Mai 68 à laquelle on assiste. Pour vous emballer. Emballer la société.

Les chiffres réputés aux beatniks sont en fait ceux des clochards... Ah ah ! Ne le voyez-vous pas?

L'article étant minimaliste (pour un thème méritant des reportages, des forums...) il faut apporter un complément d'info. Tous ces beatniks savaient qu'il y aurait une fin imposée à leur genre de vie. On vivait là l'automne philosophique d'un épisode historique. L'article de Paris-Match ne peut donner toutes les facettes d'un phénomène sociologique sans aborder la polémique des limites de l'interdit.
 
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Les repères de l'interdit c'est comme des limites politiques de continents tectoniques, qui bougeraient en fonction des passions humaines... (Par exemple: saviez-vous que le Mt Ararat a déjà été académiquement sis en Europe? Je l'ai dans un dico.)

La photo (1969): une propagande publicitaire avec des limites passionnelles de l’interdit différentes... Ce mot "propagande", pck comment définir l'ambiance prospective, ce grain photographique rudement fort comme l'aventure?? Cette prise de vue, c'est le Pavillon noir de l'interdit ! On ne connaît pas.

<off shore>

junkie-like
winston.jpg
 
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explication du plan de censure.

"Au temps du labo du Monde:
pour échapper au regard d'autrui, elle est comme une <superstar> discrète calée à l'arrière de l'auto planant dans sa <smoke> pour entrevoir <tomorrow> au delà de la vitre... Ensuite elle partira..."

<movie>

C'est très mauvais tout ça. ptn c'est contre le sport. C'est interdit les poèmes underground...
 
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