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  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion LeHibou
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Super l'info, merci je l'ai pris cash et lundi je devrais le recevoir! :)
 
fpwl a dit:
Hello :) Je pars en voyage là, la semaine prochaine et j'aurais bien aimé me prendre un petit bouquin pour le vol ou quoi vu qu'il est assez long, j'ai essayé d'acheter Lucie dans le Ciel mais je le trouve nulle part sur Toulouse et il faut au moins une semaine pour les livraisons, donc impossible. Je vois plein de titres intéressants dans la liste mais est-ce qu'y en a un qui mêlerait un peu une histoire fictive avec des histoires ou expériences psychédéliques ? Je suis pas trop livre sur la chimie ou sur trop de sérieux, j'aime bien qu'y ait une histoire à suivre, quelques recommandations please? Merci bien


A Toulouse il ya une bibliothéque "esothérique" dans le quartier des carmes je sais pas si tu voit.. J'y ai trouvé beaucoup de bouquins interessants comme la psychologie tranpersonelle de Groff, ou DMT molécule de l'ésprit de McKenna. Après si t'est branché méditation/boudhisme, ou états de consciences modifiés ya tout un tat de truc. Mais en sujet drogue-drogue ya pas non plus la masse.

Mais passe y jeter un coup d'oeuil si tu peut a l'occaz, ya tout un tat de truc interessants !

Edit : Et du coup ya p'tet Lucie dans le ciel ( éventuellement hein..) !

Edit 2 : C'est strassman en fait DMT molécule de l'ésprit jvien de capter
 
Oui oui, je vois où c'est. Merci pour l'info, je vais voir demain que je suis dans le coin si je fais un tour! :) Y'a pas que les livres sur la drogue qui m'intéressent à vrai dire donc je pourrais trouver des trucs qui m'plaisent.
Pour l'instant j'ai reçu Lucie dans le Ciel ce matin, il me tarde d'avoir le temps de lire ça.
 
Cloud Atlas je l'ai vu et il est bien, apres j'ai pas lu le livre donc je peux pas comparer, en tout cas j'ajoute ca a ma liste de lecture.
Sinon Flash ou le grand voyage si ca a pas déjà été dit.
Tout les livres de Dick sont ouf (Ubik et Dieu venu du centaure <3) et Substance M aussi qui est a l'origine du super film psyché A Scanner Darkly.
Bonne Lecture!
 
Mémoires acides de Timothy Leary ne serait il pas à mettre dans cette bibliothèque ? Biographie d'un homme hors-norme, qui à consacré énormément de son énergie pour faire rentrer les substances hallucinogènes dans les meurs, pour les partager.
Il était pour le LSD et la Psylocibine ce qu'était Jack Herrer pour l'inoffensive marijuana.
Dans son livre, il décrit de nombreuses séances sous substance, ce qui peut aider (comme dit précédemment) pour mettre certains mots sur des expériences qui, de part notre vocabulaire, n'étaient pas exprimables.
 
&#8203; René Daumal aussi : Plus qu&#8217;une fureur rimbaldienne sa démarche est une tentative de fusion mystique avec un autre réel du fond du puits en lui. Il emploiera tous les ingrédients : drogues, mystique hindoue, ascétisme, silence, Il se mettra en état de voyant pour « dépasser la réalité épaisse ». Méthodiquement, quitte à se détruire et laisser la maladie l&#8217;envahir, la pauvreté le ligoter, il marchera « vers le point où la lumière existe ».

Source : http://www.espritsnomades.com/sitelitterature/daumal.html

" A quinze ou seize ans, je commençai mes recherches expérimentales, sans direction et un peu au hasard. Ne trouvant pas le moyen d&#8217;expérimenter directement sur la mort - sur ma mort - j&#8217;essayai d&#8217;étudier mon sommeil, supposant une analogie entre celui-ci et celle-là. Je tentai, par divers procédés, d&#8217;entrer éveillé dans l&#8217;état de sommeil. L&#8217;entreprise est moins rigoureusement absurde qu&#8217;elle ne semble, mais elle est périlleuse à divers égards. Je ne pus la poursuivre bien loin; la nature me donna quelques sérieux avertissements sur les dangers que je courais. Un jour, je décidai pourtant d&#8217;affronter le problème de la mort elle-même; je mettrais mon corps dans un état aussi voisin que possible de la mort physiologique, mais en employant toute mon attention à rester éveillé et à enregistrer tout ce qui se présenterait à moi. J&#8217;avais sous la main du tétrachlorure de carbone, dont je me servais pour tuer les coléoptères que je collectionnais. Sachant que ce produit est, chimiquement, de la même série que le chloroforme - plus toxique que lui - je pensai pouvoir en régler l&#8217;action d&#8217;une façon assez commode : au moment où la syncope se produirait, ma main retomberait avec le mouchoir que j&#8217;aurais maintenu sous mes narines imbibé du liquide volatil. Par la suite, je répétai l&#8217;expérience en présence de camarades, qui auraient pu me porter secours au besoin. Le résultat fut toujours exactement le même, c&#8217;est-à-dire qu&#8217;il dépassa et bouleversa mon attente en faisant éclater les limites du possible et en me jetant brutalement dans un autre monde." "... enfin, le coeur même de cette certitude, le cri : « c&#8217;est moi cela : c&#8217;est de moi qu&#8217;il s&#8217;agit » - ce cri doit effrayer les curieux qui voudraient, d&#8217;une façon ou d&#8217;une autre, faire la même expérience; je les avertis que c&#8217;est une expérience terrible, et s&#8217;ils veulent des précisions sur ses dangers, ils peuvent me les demander en privé; je ne parle pas des dangers physiologiques [qui sont très grands], car si, moyennant l&#8217;acceptation de graves maladies ou infirmités, ou d&#8217;une abréviation très sensible de la durée de la vie physique, on pouvait acquérir une certitude, ce ne serait pas payer trop cher ; je ne parle pas seulement non plus du risque très réel de folie ou d&#8217;abrutissement définitif, auquel je n&#8217;ai échappé que par une chance extraordinaire dont je ne puis parler par écrit. Le danger est bien plus grave, et l&#8217;histoire de la femme de Barbe-Bleue l&#8217;illustre bien : elle ouvre la porte du cabinet défendu, et le spectacle d&#8217;horreur qui la frappe la marquera comme au fer rouge au plus profond d&#8217;elle-même. Après la première expérience, d&#8217;ailleurs, je passai plusieurs jours dans un état de « décollement » de ce qu&#8217;on appelle d&#8217;ordinaire le « réel »; tout me paraissait une absurde fantasmagorie, aucune logique ne pouvait plus me convaincre de quoi que ce fût, j&#8217;étais prêt à suivre, comme une feuille au vent, n&#8217;importe quelle impulsion extérieure ou intérieure, et cela faillit m&#8217;entraîner à des « actes » [si l&#8217;on peut dire] irréparables - rien n&#8217;ayant plus d&#8217;importance pour moi."
 
Il y a tout ce qu'il faut ici!! Déjà cité mais ça a tellement harmoniser mon esprit: Le Pouvoir du Moment de Eckhart Tolle. Je rajouterais également les livres de Krishnamurti en particulier "Amour, sexe et chasteté" que j'ai le plus facilement en tête.
Sinon ce qui me tiens en haleine en ce moment c'est tout ce qui tourne autour de l'enfant intérieur, j'ai pas vraiment de livre à cité, mais pour moi c'est un grand pas que de ce diriger vers cette abyme.
 
Ciel bleu a dit:
Mémoires acides de Timothy Leary ne serait il pas à mettre dans cette bibliothèque ? Biographie d'un homme hors-norme, qui à consacré énormément de son énergie pour faire rentrer les substances hallucinogènes dans les meurs, pour les partager.
Il était pour le LSD et la Psylocibine ce qu'était Jack Herrer pour l'inoffensive marijuana.
Dans son livre, il décrit de nombreuses séances sous substance, ce qui peut aider (comme dit précédemment) pour mettre certains mots sur des expériences qui, de part notre vocabulaire, n'étaient pas exprimables.


Hmmm Timothy Leary est quand même le scientifique sur les PDL le plus détesté il me semble puisque c'est surement en grande partie à cause de lui que la lutte anti drogue incarné par Reagan a vu le jour ...

ALBERT HOFMANN. LE PÈRE DU LSD DISPARAIT À 102 ANS, APRèS AVOIR ETE FÊTE AU WORLD PSYCHEDELIC FORUM (BÂLE) | MAUVAIS ESPRIT

Cet article l'explique bien :

Nous sommes en janvier 1963. C&#8217;est alors qu&#8217;il reçoit d&#8217;un certain docteur Timothy Leary, de l&#8217;université de Harvard, une commande de 100 grammes de LSD 25 et de 25 kilos de psilocybine mexicana. Soit l&#8217;équivalent d&#8217;un million de doses de LSD et de 2,5 millions de psylocibine.
Timothy Leary veut apporter le LSD, en masse, à la nouvelle génération qui découvre l&#8217;usage ludique de la marijuana.
La vague psychédélique se lève.
 
Quelqu'un a lu The Psychedelic Explorer's Guide : Safe, Therapeutic and sacred journeys de James Fadiman ? Vous le connaissez surement, c'est un contemporain de Richard Alpert (dont il était l'assistant à Harvard si je me souviens bien) & Tim Leary entre autres. Le bouquin est une bonne base pour se mettre dans le bon état d'esprit en vue de prises de psychédéliques à des fins d'explorations personnelles. Il partage aussi quelques recherches sur tout ce qui est une mise en oeuvre thérapeutique du LSD.
PSYEXP_large.jpg
 
Voir la pièce jointe 11892

Dans un autre registre pour comprendre toute la neurologie de base qui tourne autour des états modifiés de conscience (schizophrénie, psychoses, psychotropes en tout genre, orgasme...), ce livre est juste parfait ! Il se présente sous la forme d'un texte, des schémas personnifiant tous les acteurs neurologiques comme les enzymes (étoiles de mer) et les transporteurs de recapture (petits wagons) et de légendes synthétisant le texte. C'est très compréhensible, ponctué d'humour et vraiment complet, des bases aux plus petits détails sur les récepteurs... Un peu la synthèse de la neurologie moderne à avoir sous son oreiller...quoiqu'il puisse du fait de son épaisseur lui-même servir d'oreiller. :D
 
LeHibou a dit:
Hallucinogènes et chamanisme

Sous la direction de Michael Harner

Quelqu'un peut me parler de celui-là ? Parce que le chamanisme, ça m'a toujours fait rêver, surtout sous hallucinogènes !

Sinon, pour ma part, je suis entrain de lire Lucie dans le ciel de Tom Verdier et j'aime beaucoup !
Ce qu'il dit dedans, sur le bouquin Les Portes de la Perception d'Aldous Huxley, m'a donné l'envie de m'orienter vers ce livre la fois prochaine.
Mais apparemment, il est assez orienté vers la science... alors que je croyais qu'il était orienté vers la religion. Est-ce un mélange des deux ?
 
Pas lu celui-là, mais il y a ce trip report de Michael Harner si ça t'intéresses. On peut le trouver aussi dans l'anthologie du chamanisme de Jéremy Narby et Françis Huxley.

Ce que les "plantes sorcières"
d'Amazonie
m'ont fait voir *
Expérience chamanique chez les Indiens conibos
d'Amazonie péruvienne.​
Par Michael Harner​
Michael Harner, anthopologue américain, a fait le récit de son séjour chez les Indiens jivaros d'Amazonie péruvienne dans Chamane, Paris, Albin Michel, 1982, (traduction, par Zéno Bianu, de l'ouvrage original The Way of the Shaman, New York, 1980, Harper and Row), dont le texte ci-dessous est un extrait adapté. Il a écrit également The Jivaro: People of the Sacred Waterfalls (University of California Press) et Hallucinogens and Shamanism (Harper & Row).
CE QUE J'AI VU
J'ai mené mes premières recherches anthropologiques, il y a maintenant quarante ans, chez les Indiens jivaros, ou Untsuri Shuar, sur les pentes boisées des Andes équatoriales. A cette époque, les Jivaros étaient célèbres parce qu'ils réduisaient les têtes, une coutume qu'ils ont pratiquement abandonnée depuis lors, mais aussi parce qu'ils pratiquaient le chamanisme, une habitude qu'ils maintiennent vivante de nos jours. Durant les années 1956 et 1957, je recueillis de nombreuses informations sur la culture des Jivaros, mais restai un observateur extérieur du monde des chamanes. Deux ans plus tard, le Musée Américain d'Histoire Naturelle m'ayant proposé d'entreprendre une expédition en Amazonie péruvienne pour y étudier la culture des Indiens conibos de la région d'Uyucali, j'acceptai, enchanté par l'idée de conduire de plus amples recherches sur les cultures fascinantes des forêts de la Haute-Amazonie. Je menai ces recherches en 1960 et 1961. A l'origine de ma découverte de la voie du chamane, il y a une expérience que je fis avec les Conibos et que j'aimerais partager ici avec vous. J'avais déjà passé près d'une année dans un village conibo situé sur les rives d'un lac proche de l'un des affluents du Río Ucayali. Les recherches que je menais sur la culture des Conibos me donnaient pleine satisfaction, en revanche mes efforts pour obtenir des informations sur leur religion ne rencontraient guère de succès. Certes, les gens étaient amicaux, mais ils hésitaient à me parler de surnaturel. Finalement, ils me dirent que si je voulais vraiment apprendre, il fallait que je boive la boisson sacrée des chamanes, une potion à base d'ayahuasca, " la plante de l'âme". J'acceptai avec curiosité et inquiétude, car ils m'avaient averti que l'expérience allait être effrayante. Le lendemain matin, mon ami Tomás, l'ancien du village, partit cueillir les plantes dans la forêt. Avant de me quitter, il me dit de manger très peu: un déjeuner léger et pas de lunch. A midi, il revint avec assez de plantes d'ayahuasca et de feuilles de cawa pour remplir une marmite d'une soixantaine de litres, qu'il mit à bouillir tout l'après-midi, jusqu'à ce que ne restent plus que trois ou quatre litres d'un liquide noirâtre, dont il versa une partie dans une vieille bouteille, pour qu'il refroidisse jusqu'au crépuscule, moment où, disait-il, nous le boirions.
Je vis des dragons noirs échappés de l'espace qui dirent être les maîtres de toute vie sur la Terre
Les Indiens muselèrent les chiens du village pour les empêcher d'aboyer parce que le bruit, m'expliquèrent-ils, peut rendre fou un homme ayant pris de l'ayahuasca. Ils recommandèrent en outre aux enfants de se tenir tranquilles. Si bien qu'au coucher du soleil, la petite communauté se trouva plongée dans le silence. A l'instant où le bref crépuscule équatorial fit place à l'obscurité, Tomás versa un tiers de la bouteille dans une calebasse, et me tendit cette dernière. Les autres Indiens nous observaient. Je me sentais comme Socrate acceptant la ciguë au milieu des Athéniens - et soudain je me rappelai que les populations de l'Amazonie péruvienne donnent aussi à l'ayahuasca le nom de "petite mort". Je bus la potion d'un trait. Son goût était étrange, légèrement amer. Puis j'attendis que Tomas bût à son tour, mais il me déclara qu'il avait finalement décidé de s'abstenir. Les Indiens m'avaient fait allonger sur la plate-forme de bambou sous le grand toit de chaume de la maison communautaire. On n'entendait aucun bruit, hormis le grésillement des criquets et l'appel d'un singe hurleur loin dans la jungle. Alors que je regardais vers le haut, dans l'obscurité, des traits de lumière à peine perceptibles m'apparurent. Brusquement, ils augmentèrent de netteté et de complexité, puis éclatèrent en couleurs brillantes.
Je vis un crocodile géant dont les mâchoires laissaient échapper un flot tumultueux
De très loin, un son me parvint semblable à celui d'une chute d'eau. Il augmenta progressivement, jusqu'à m'emplir les oreilles. Quelques minutes auparavant j'éprouvais de la déception, persuadé que l'ayahuasca n'aurait aucun effet sur moi. Mais à présent, le bruit du torrent impétueux inondait mon cerveau. Mes mâchoires commençaient à s'engourdir. L'engourdissement gagna mes tempes. Au-dessus de ma tête, les traits de lumière devinrent plus brillants. Ils s'entrelacèrent, jusqu'à former une voûte semblable à la mosaïque géométrique d'un vitrail. Un camaïeu de violet éclatant forma au-dessus de moi un toit qui ne cessait de s'étendre. Au coeur de cette caverne céleste, le bruit de l'eau devint de plus en plus fort, et je percus de pâles figures se mouvant comme des ombres. Comme si mes yeux s'accoutumaient aux ténèbres, cette scène mouvante se transforma en une sorte de foire, en un carnaval surnaturel de démons. Au milieu, présidant aux activités, regardant droit dans ma direction, une gigantesque tête de crocodile grimaçait, dont les mâchoires caverneuses laissaient jaillir un flot torrentiel. Lentement, les eaux et la voûte s'élevèrent, jusqu'à ce que la scène se métamorphosa en une simple image divisée en deux: le ciel bleu en haut, la mer en bas. Toutes les créatures s'étaient évanouies. Alors, d'une position proche de la surface de l'eau, je commençai à apercevoir deux bateaux étranges qui flottaient dans l'air et qui, tout en se balançant d'avant en arrière, se rapprochaient de plus en plus de moi. Alors, lentement, ils se fondirent l'un dans l'autre pour devenir un seul vaisseau, orné à sa proue d'une énorme tête de dragon, un peu comme sur les navires vikings. Au milieu du bateau, se dressait une voile carrée. A mesure que le bateau flottait doucement, en avant, en arrière, au-dessus de moi, j'en vins à entendre un chuintement rythmé. Je me rendis compte qu'il s'agissait du bruit cadencé de centaines de rames qui faisaient avancer une galère géante. Dans le même temps, je pris conscience du plus beau chant que j'aie entendu de ma vie, aigu, éthéré. Il émanait de myriades de voix à bord de la galère. En examinant plus attentivement le pont du navire, je pus discerner un grand nombre de personnages à tête de geai bleu et corps d'être humain, semblables aux dieux à tête d'oiseau figurant sur les peintures anciennes des tombes égyptiennes. Dans le même temps, une sorte d'essence-énergie commenca à sortir de ma poitrine et à flotter vers le navire. Moi qui me croyais un athée, j'éprouvai à cet instant la certitude absolue que j'étais en train de mourir et que les personnages à tête d'oiseaux étaient venus afin d'emporter mon âme sur leur navire. Alors que les flots de mon âme continuaient à me sortir de la poitrine, je sentais que mes bras et mes jambes s'engourdissaient et que mon corps se transformait en béton. Je ne pouvais plus ni bouger ni parler. Lorsque l'engourdissement commença à gagner ma poitrine et mon coeur, j'essayai d'ordonner à ma bouche d'appeler à l'aide, de demander aux Indiens de me donner un antidote. Mais j'eus beau essayer, je ne parvins pas à rassembler suffisamment de forces pour prononcer un seul mot. Simultanément, il me sembla que mon abdomen se transformait en pierre, et je dus faire des efforts démesurés pour que mon coeur continue à battre. Je me mis à parler à mon coeur, à l'appeler "mon ami", "mon ami le plus cher", et, de toute l'énergie qui me restait, à l'encourager de continuer à battre. Je pris conscience de mon cerveau. Je sentais - physiquement - qu'il avait été divisé en quatre niveaux distincts. Sur le niveau élevé, la plus proche de la surface, se trouvait l'observateur-commandant, conscient de la condition de mon corps et responsable de la tentative de continuer à faire battre mon coeur. Ce niveau percevait, en tant que spectateur uniquement, les visions émanant de ce qui semblait être les niveaux inférieurs de mon cerveau. Juste au-dessous du niveau le plus élevé, je sentais une couche engourdie, qui paraissait avoir été mise hors service par la drogue; elle était tout simplement absente. Mes visions, y compris mes visions du bateau aux âmes, émanaient du niveau juste en dessous de celui-là. Oui, à ce moment-là, j'étais pratiquement certain de mourir. Mais alors que j'essayai de me faire à cette idée, un niveau de mon cerveau encore plus profond commença à me transmettre d'autres visions, d'autres informations. J'entendis que l'on me "disait" que je pouvais recevoir ces révélations sans risque de les trahir puisque j'étais en train de mourir. J'entendis que l'on me "disait" que ces secrets étaient réservés aux mourants et aux morts. Je percevais très confusément que ces pensées m'étaient inspirées par des créatures reptiliennes géantes reposant mollement sur les couches les plus profondes de mon cerveau, là où ce dernier rejoint le sommet de la colonne vertébrale. Je discernais vaguement ces créatures au coeur de gouffres lugubres et ténébreux. Elles projetèrent alors une scène devant mes yeux. Elles commencèrent par me montrer la planète Terre telle qu'elle était il y a une éternité, avant que n'y apparaisse la vie. Je vis un océan, une terre aride, et un ciel bleu lumineux. Puis, par centaines, des grains noirs se mirent à tomber du ciel sur le paysage désolé en face de moi. Je vis alors que ces "grains" étaient en réalité de grandes créatures noires et brillantes aux larges ailes de ptérodactyle et au corps de baleine. Je ne pouvais voir leur gueule. Elles s'affalèrent, épuisées par leur voyage, reposant pour une éternité. Elles m'expliquèrent en une sorte de langage mental qu'elles fuyaient quelque chose situé loin dans l'espace. Qu'elles étaient venues sur Terre pour échapper à leur ennemi. Elles me montrèrent de quelle manière elles avaient créé la vie sur la planète afin de se cacher au sein de formes multiples et dissimuler ainsi leur présence. Devant moi, la magnificence de la création et de la différenciation des animaux et des plantes en espèces - le résultat de centaines de millions d'années d'activité - s'imposa avec une force et un éclat impossibles à décrire. J'appris que les créatures-dragons résidaient à l'intérieur de toutes les formes de vie, homme y compris. Je dirais en rétrospective qu'elles étaient presque comme de l'ADN, mais en ce temps-là, en 1961, je ne savais rien de l'ADN. Elles étaient les vraies maîtresses de l'humanité et de la planète, m'expliquèrent-elles. Nous autres humains n'étions que leurs réceptacles et leurs serviteurs. C'est pourquoi elles pouvaient me parler de l'intérieur de moi-même. Ces révélations, jaillissant des profondeurs de mon esprit, alternaient avec les visions de la galère dont l'équipage à tête de geai bleu avait presque fini de hisser mon âme à bord. Le bateau s'éloignait peu à peu vers un large fjord flanqué de collines arides et usées, entraînant ma force vitale. Je savais qu'il ne me restait qu'un instant à vivre. Etrangement, les hommes à tête d'oiseau ne me faisaient pas peur; je n'avais pas d'objection à ce qu'ils prennent mon âme, s'ils étaient capables de la garder. Mais je craignais que d'une façon ou d'une autre, mon âme ne pût demeurer sur le plan horizontal du fjord, mais que, par un processus inconnu, mais pressenti et redoutable, elle fût capturée ou recapturée par les dragons habitant les profondeurs.
J'appelai mon coeur "mon ami le plus cher" et le suppliai de continuer à battre
Je ressentis brusquement ce qui faisait mon humanité, le contraste entre mon espèce et nos lointains ancêtres reptiliens. Je commençai à me battre pour ne pas retourner chez eux; je les ressentais de plus en plus comme étrangers, et peut-être malfaisants. Chaque battement de mon coeur représentait pour moi un effort énorme. Je cherchai une aide humaine. Au prix d'un effort inimaginable et ultime, je parvins à murmurer aux Indiens un mot: "médicament". Je les vis se précipiter pour préparer un antidote, mais savais qu'ils n'y parviendraient pas à temps. J'avais besoin d'un gardien capable de défaire les dragons et essayai frénétiquement de faire surgir un être puissant qui me protège des créatures reptiliennes étrangères. Un tel être apparut devant moi; c'est le moment où les Indiens ouvrirent ma bouche de force et me contraignirent à boire l'antidote. Progressivement, les dragons retournèrent dans leurs profondeurs; le navire des âmes et le fjord s'étaient évanouis. Je me détendis, soulagé. L'antidote m'apaisa complètement, mais j'eus néanmoins de nombreuses autres visions, d'une nature plus superficielle, maîtrisables et agréables. Je fis à volonté des voyages fabuleux à travers des régions lointaines, aux confins mêmes de la galaxie; je créai d'incroyables architectures; j'utilisai des démons grimaçants et sardoniques pour réaliser des fantasmes. Souvent, je me surpris à rire de l'incongruité de mes aventures. Enfin, je m'endormis. Lorsque je me réveillai, les rayons du soleil perçaient le toit de palme au-dessus de moi. J'étais toujours allongé sur la plate-forme de bambou, et entendais les bruits usuels du matin: les Indiens parlant entre eux, des bébés en pleurs, un coq qui chantait. Je fus surpris de me découvrir revigoré et paisible. Alors que je reposais là, contemplant le magnifique réseau tissé du toit, les souvenirs de la nuit précédente dérivèrent à travers mon esprit. Cessant momentanément de solliciter ma mémoire, j'allai chercher un magnétophone dans mon sac marin. Comme je fouillais dans le sac, plusieurs Indiens me saluèrent en souriant. Une vieille femme, l'épouse de Tomás, me donna comme déjeûner un bol de soupe de poisson et de plantain. Le goût en était extraordinaire. Puis je retournai sur la plate-forme, impatient d'enregistrer mes expériences de la nuit avant d'oublier l'un ou l'autre détail. Le travail de remémoration fut aisé, sauf pour une période de la transe que je n'arrivais pas à me rappeler: elle restait vide, comme si la bande avait été effacée. Je luttai des heures pour me souvenir de ce qui s'était produit durant cette partie de l'expérience; je dus littéralement extraire cette évocation de force des profondeurs de ma conscience. Ce dont j'avais tant de peine à me souvenir, c'étaient les révélations que m'avaient faites les créatures à forme de dragon, sur leur rôle dans l'évolution de la vie sur cette planète et sur leur contrôle inné de toute matière vivante, homme compris. La remémoration de cet épisode me mit dans un état de grande excitation, et je ne pus m'empêcher de ressentir que je n'aurais peut-être pas dû le rapporter des régions inférieures de mon esprit. J'éprouvais même une sentiment étrange de crainte pour ma sécurité, puisque je possédais à présent un secret dont les créatures m'avaient indiqué qu'il était réservé aux mourants. Je décidai sur-le-champ de partager cette connaissance avec d'autres afin que le "secret" ne réside pas chez moi seul et éviter que ma vie soit mise en péril. Je fixai mon moteur hors-bord sur une pirogue et partit pour une mission évangélique américaine proche du village, où j'arrivai vers midi.
Athée complet, j'eus en vérité, et sans le savoir, les mêmes visions que Jean dans l'Apocalypse...
Le couple qui tenait la mission, Bob et Millie, accueillants, pleins d'humour, compatissants, sortait du lot des évangélistes ordinairement envoyés par les Etats-Unis. Je leur racontai mon histoire. Lorsque j'en vins à la description du reptile de la gueule duquel jaillissaient des flots, ils échangèrent un regard, prirent leur Bible et me lurent le verset suivant, extrait du chapitre XII de l'Apocalypse: Alors le serpent vomit comme un fleuve d'eau. Ils m'expliquèrent que dans la Bible le mot "serpent" était un synonyme des mots "dragon" et "Satan". Je continuai mon récit. Lorsque j'en arrivai aux créatures à forme de dragon fuyant des ennemis situés au-delà de la Terre et atterrissant sur notre planète pour s'y cacher, Bob et Millie, surexcités, me lurent à nouveau un extrait du même passage de l'Apocalypse: Il y eut alors un combat dans le ciel: Michaël et ses anges combattirent contre le dragon. Et le dragon lui aussi combattait avec ses anges, mais il n'eut pas le dessus; il ne se trouva plus de place pour eux dans le ciel. Il fut précipité le grand dragon, celui qu'on nomme Diable et Satan, le séducteur du monde entier, il fut précipité sur la terre et ses anges avec lui. J'écoutais avec surprise et émerveillement. Les deux missionnaires semblaient impressionnés, quant à eux, par le fait qu'un breuvage de "sorciers" ait apparemment pu révéler certains éléments sacrés de l'Apocalypse. Lorsque j'eus terminé mon récit, je me sentis soulagé d'avoir partagé ma nouvelle connaissance, mais j'étais aussi épuisé. Je m'endormis sur le lit des missionnaires, les laissant poursuivre leur conversation à propos de mon expérience. Ce soir-là, alors que je retournais au village, ma tête commença à battre au même rythme que le bruit du hors-bord; je pensai que je devenais fou; je dus me boucher les oreilles pour que cette impression cesse. Je dormis bien, mais le lendemain matin, remarquai un engourdissement, une sorte de pression dans ma tête. J'étais à présent pressé de solliciter l'opinion professionnelle de l'Indien le plus informé de ces choses surnaturelles, un chamane aveugle qui, à l'aide de l'ayahuasca, avait fait maintes incursions dans le monde des esprits. Il me semblait judicieux qu'un aveugle fût mon guide au pays des tenèbres. Je me rendis dans sa hutte et, à l'aide de mes notes, lui décrivis mes visions point par point. Au début, je lui parlai seulement des moments les plus spectaculaires; en évoquant les créatures à forme de dragon, j'omis donc de lui dire qu'elles arrivaient de l'espace et expliquai seulement: "C'étaient des animaux noirs géants, quelque chose comme de grandes chauves-souris, plus longues que la longueur de cette maison. Ils disaient être les vrais maîtres du monde." En conibo, il n'y a pas de mot pour dragon; "chauve-souris géante" me semblait être l'image la plus précise pour décrire ce que j'avais vu. Le chamane leva vers moi ses yeux aveugles et dit avec un sourire narquois: "Oh, ils disent toujours ça. Mais ils sont seulement les Maîtres des Ténèbres Extérieures." Désinvolte, il désigna le ciel de la main. Je sentis un frisson monter dans ma colonne vertébrale: je ne lui avais pas encore dit que j'avais vu, dans ma transe, les dragons venir de l'espace intersidéral. J'étais abasourdi. Ce que j'avais éprouvé était déjà connu de cet aveugle aux pieds nus, qui l'avait découvert en explorant le même monde où je venais de m'aventurer. C'est à ce moment que je décidai d'apprendre tout ce qu'il me serait possible d'apprendre sur le chamanisme. © 1982 Albin Michel. Bibliographie * Cet article est paru dans Le Temps stratégique, No 73, décembre 1996. Source : Michael Harner: Ce que j'ai vu
 
Wouah, ça c'est du TR. :D
 
Woaw, c'est géant !
Ce TR m'a convaincu de m'orienter sérieusement vers l'anthropologie religieuse , il y a vraiment beaucoup à apprendre là-dedans et j'en suis désormais convaincu ! Entre Aldous Huxley qui à passer la fin de sa vie à étudier la religion, plus précisément : l'origine des religions et les hallucinogènes; entre les tripés à la DMT qui voient apparaitrent, sous différentes formes, des entités; Entre la porte d'où s'échappe une gigantesque lumière (je l'ai vu avant de me réveiller subitement, quand je suis tombé de 5mètres à 5ans, sur le menton (12 points de suture et une anesthésie qui ne m'a pas endormi tellement la douleur était forte)) et un récent trip au LSD... Je commence à voir les choses autrement, je ne suit plus Athée.

Michael Harner, me voilà ! :prayer:
 
Monsieur X a dit:
entre les tripés à la DMT qui voient apparaitrent, sous différentes formes, des entités;

Juste pour info, il n'y a pas que la DMT qui peut amener à voir des entités. Il y en a d'autres, naturelles ou synthétiques, et même sans drogues pour certaines personnes.
L'étude des religions peut être intéressante aussi, il y a parfois des détails troublants qui se retrouvent d'un côté et de l'autre. Quand on ne fait que le lire ça peut sembler un peu bizarre, mais quand en plus on vit dans un trip quelque chose qui semble s'en rapprocher et aller parfois plus loin, quelque part dans un endroit hors du temps et de la réalité ordinaire, c'est trippant...
 
Monsieur X a dit:
Woaw, c'est géant !
Ce TR m'a convaincu de m'orienter sérieusement vers l'anthropologie religieuse , il y a vraiment beaucoup à apprendre là-dedans et j'en suis désormais convaincu ! Entre Aldous Huxley qui à passer la fin de sa vie à étudier la religion, plus précisément : l'origine des religions et les hallucinogènes; entre les tripés à la DMT qui voient apparaitrent, sous différentes formes, des entités; Entre la porte d'où s'échappe une gigantesque lumière (je l'ai vu avant de me réveiller subitement, quand je suis tombé de 5mètres à 5ans, sur le menton (12 points de suture et une anesthésie qui ne m'a pas endormi tellement la douleur était forte)) et un récent trip au LSD... Je commence à voir les choses autrement, je ne suit plus Athée.

Michael Harner, me voilà ! :prayer:

Jung disait que la religion (enfin la "spiritualité") était essentiel au bon fonctionnement de la psyche humaine.
Moi aussi apres un trip psyche m'as ouvert ses portes, j'ai totalement accepte l'existence de Dieu (pas le vieux barbus juste une entité, pas besoin de chercher a la comprendre ou a lui donner un visage, c'est un Tout, un ensemble qui s'auto régie, la vie quoi au final :p ), avec le recul je remarque que c'as a beaucoup ma façon de voir les choses, je suis plus dans la compréhension.
L'ayahuasca va t'intéressé,je crois que c'est dans le serpent et moi ou le gars raconte qu'une entité féminine revient souvent et un crocodile aussi(cf ci dessus) dans les trips de nombreuse personne différente. J'en reviens a Jung qui a définis la notion d'archetypes, en gros ce sont des images profondément ancrées dans l'inconscient de chacun depuis des temps immemoriaux.
Sinon Stanislas Grof a aussi constate que des personnes pouvaient dessiné des motifs incas (ou aztèques je sais plus), et ce alors qu'il n'en avait jamais vu, suite a leur prise de lsd.
Perso je suis très intuitif et mon instinct me dit que les psychédéliques on joue un grand rôle dans notre évolution:D

Merci Raoul pour le partage, c'est du tr de haut level :)
 
Raøul a dit:
Juste pour info, il n'y a pas que la DMT qui peut amener à voir des entités. Il y en a d'autres, naturelles ou synthétiques, et même sans drogues pour certaines personnes.

C'est ouf les mecs qui en arrivent à ce niveau là. Ça doit demander un niveau de concentration vraiment très extrème !

Sinon, en matière de drogues hallucinogènes, lesquels sont plus propices à ce genre de trip ? Ayahuasca, DMT, Iboga ... ?
Parce que j'ai l'impression que le LSD provoque des effets, certes, tout aussi intéressant, mais différent. Les effets sont-ils moins intense que l'Ayahuasca où ce n'est pas du tout la même chose ? Existe t'il une classification des hallucinogènes ? Ex : Dissociatif, Introspectif etc...

Peut-être devrais-je faire un tour dans la partie 'Psychédéliques naturels' du fofo.

EDIT: Ce que tu dit (AceSyd) m'intrigue beaucoup, car moi, sous LSD, c'est l'Egypte dont j'ai souvent les visions, notamment quand je suis en trance. Je voit le Sphinx avec son nez. Et c'est très récurrent. Ca s'expose à moi sous formes d'images répétées, brutes et jouissantes. J'ai vraiment l'impression d'être connecté à cet étrange endroit...Gizeh.
 
"répétées, brutes et jouissante" t'es zoophile la.
Sérieusement moi c'est ca que je trouve intéressant avec les psyché ca faut survenir des chose de l'inconscient, comme les rêves, apres c'est a toi de l'interpréter, j'avais carrement penser a aller voir un psy pour mes trips et avoir un point de vue extérieur:D
Sinon en m'appuyant sur mon premier (vraie) trip a la salvia ou j'etait confronte a une peur "primitive", apres je n'ai pas pu distinguer quelle était cette peur (experience de mort imminente? Je ne me suis pas sentie pourrir pourtant) tellement elle sortait de loin, ca fait réfléchir en tout cas.
Et renseigne toi sur l'inconscient collectif et les archetypes ca va t'intéresser;)
 
Monsieur X, il y a les réponses à toutes les questions que tu viens de poser sur ce forum, je t'invite à farfouiller un peu :)

L'ayahuasca, de ce que j'ai compris, c'est franchement unique comme trip - la DMT en elle-même est unique.
Après, j'ai entendu dire ou lu plusieurs fois sur ce forum que le LSA était un "enthéogène pur", et toi, c'est ce qui semble le plus t'intéresser, les enthéogènes - normal, après tout, pour quelqu'un qui s'intéresse à la religion et aux psychédéliques.
La mescaline est une bonne piste également, je pense. Lis des TR, dévore les sujets, tu auras probablement de nouvelles questions qui te viendront à l'esprit, et si tu n'en trouves pas la réponse malgré tes recherches, ce sera l'occasion de créer un sujet et nous faire part de ton cheminement haha ;)

Sinon, j'ai été carrément absorbé par la lecture du TR quelques posts en arrière, j'ai envie de le qualifier de sacré machin qui fait réfléchir.
 
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