Il m'arrive de me souvenir de ce que j'étais à 8 ans, et à 12 ans et 15 ans. A chaque fois je n'étais pas la même personne. J'interagissais et réagissais différemment à mon environnement.
Jusqu’à il y a peu de temps, j'ai cru que la personnalité profonde restait intacte, que seul le caractère changeait mais que le noyau dur ne dérivait que rarement de son invective initiale. J'avais l'impression que seul un trauma grave ou une urgence pouvait faire imploser la personnalité.
Mes souvenirs me confirment que ma personnalité n'a pas drastiquement changé. Pourtant j'ai l'impression d'être en deuil d'un enfant fantôme, qui n'aurait jamais existé. Les souvenirs ont donc si peu de consistance ? Ou alors l'identité meurt peu à peu, sans qu'on s'en aperçoive. Auquel cas nous sommes déjà tous mort, pire nous mourrons à chaque minute, à chaque micro changement de notre moi.
Et dans le cas le plus extrême, si la personnalité est complètement est modulable, qui donc sommes nous ? Celui du présent, du futur ou du passé... Le présent me semble trop abstrait, trop inquantifiable, il se perd à chaque seconde. Il reste donc le passé et le futur. En tant que représentation de l'identité pour ce qui m’intéresse. A travers le souvenir, le fantasme ou l'art. Ou le trip.
Peut être que c'est le caractère le plus important d'une personne, ou choisit elle de porter son regard, vers une introspection nostalgique ou vers un futur fantasmé ?
L'avant ou l'après ?
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