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Juste pour dire

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion josé
  • Date de début Date de début
no_id a dit:
- un management pseudo humain expeditif, pas ultra dérangeant, mais on en sens bien la fausseté ca pas de doute, globalement les RH c'est tous des chéper à eux meme, ego trip, ca doit etre la profession qui veux ca, superficiel. C'est marrant parce qu'ils essaye de mettre des techniques pour le rendre plus humain sans se rendre compte que c'est justement ca qui les déconnecte de la réalité. Si ils étaient honnete avec eux meme, ils serait forcé de licencier tout les salarié pour leur bien, qu'ils fassent autre chose que leurs taf.

C'est tellement ça...

Et je te rejoins sur tout le reste, si t'as un semblant d'humanité à vouloir vivre ta vie, rentrer dans le moule d'une boite qui marche bien à reculons, c'est le bad trip assuré.

Sinon désolé pour ton cousin, c'est clair qu'on entre de plus en plus dans une négation de la négativité, en cherchant à se persuader que tout va bien dans le pire des mondes, et chacun fait comme si ça allait pour soi et les autres alors que la souffrance des gens est limite palpable.

En fait on est seul ensemble, et c'est super pas cool...pour ma part je me suis trouvé une planque où je bosse à mi-temps en ayant le temps de faire des activités persos, y a aucun avenir professionnel dans ce taffe, et le reste du temps je bosse en free lance, et là c'est très aléatoire. N'empêche qu'au final je fais plutôt ce qu'il me plait, je gagne à peu près ma vie avec les aides de l'état quand même, et je ne me trouve pas plus dans le bad que des gens qui ont font semblant d'exister et d'être heureux avec leur taffes extraordinaires, enfin je me dis que lorsque l'on se vante de son taffe sur Facebok par exemple, c'est pour (se) donner le change parce qu'on est malheureux dans le fond..

Courage gars !!
 
Jhi-dou a dit:
bye bye les psychows !

Merci à tous ceux qui m'ont soutenu et avec qui j'ai pu échanger durant ces années...

Je pense avoir tenté d'apporter à la communauté ce qui pouvait l'être.

Maintenant, le virtuel (et les forums) sont une addiction comme une autre...alors il est grand temps pour moi de renouer pleinement avec des choses plus simples, saines et essentielles....

Je vous souhaite donc le meilleur et prenez bien soin de vous !

Bon bah si c'est pour ton bonheur merci de l'aide que tu m'as fourni
 
Juste pour dire que ça va. Si je fais une moyenne depuis le début de mon existence, ça va. Il ne faut pas se focaliser, il faut voir les choses en grand.

Je ne plaisantais pas pour les maisons de retraite ou les maisons de retraite médicalisée, je parle d'expérience. C'est mieux quand ça se passe à la maison. Si les parents décident d'aller en maison de retraite c'est pour ne pas "déranger" les enfants, parce que les enfants, tu comprends, ils ont leur vie et ils n'ont pas trop envie de s'emmerder avec Mamie Aloïs ou Papi grabataire. Un véritable déchirement pour des parents qui ne comprennent pas comment leur éducation a pu à ce point être corrompue par l'argent. Tout l'argent que mes parents ont dépensé pour moi, sans compter, sans se soucier s'ils se privaient, pour mon bien-être, pour mon confort. Et les premiers mois de mon existence, j'étais un petit mammifère dépendant du sein de ma mère et de la protection de mon père. Il a fallu pendant des années qu'ils me nourrissent à la main, qu'ils me lavent, qu'ils me coupent les ongles, qu'ils me torchent les fesses. Désormais que la roue a tourné et que ce sont eux les enfants et moi l'adulte, je devrais les abandonner ? Dans TOUTES les sociétés, civilisations, religions, traditions il est dit d'aimer son père et sa mère, de respecter ses anciens. Quand je vois comment ça se passe en milieu médical ou associé, la possibilité d'un monde à la Soylent Green, le cannibalisme en moins (pour combien de temps ?), quand je vois les attitudes des enfants, ils pourraient être désemparés face à la vieillesse, la maladie ou la mort, être désemparé est normal, ce n'est pas l'attitude que j'ai repéré, non, non. Ils ne veulent surtout pas s'en occuper et en parle comme s'ils étaient étrangers les uns pour les autres. Je veux chérir mes parents jusqu'au bout, apporter le soutien intergénérationnel qui fait de nous des être humains accomplis. Nous ne laissons pas nos vieux crever dans l'indifférence, nous ne cachons pas nos malades ou nos morts, les malades se visitent, les morts sont honorés, longtemps. Ce monde, trop speed, ce téléphone qui nous notifie tout le temps, cet esprit occupé par le virtuel, l'immatériel,

l'espoir du gain et la peur de la perte,
l'espoir de l'éloge et la peur de la critique,
l'espoir de la gloire et la peur de la disgrâce,
l'espoir du bonheur et la peur de la souffrance,

les huits dharmas mondains, les préoccupations ordinaires de ce monde sans spiritualité.

Ainsi nous déshumanisons les personnes, les personnes âgées sont des tafs comme les autres, qui occupent des humains tristes sans compassion qui te gère ça comme du bétail et quand c'est réellement du bétail, il n'y a qu'à voir dans les abattoirs, le rabaissement moral transforment les êtres humains en des choses pire que des machines programmées pour avilir ce monde neutre par essence, car insouciant, dans ses échelles cosmologiques, du destin de l'Homme. Alors si nous ne nous élevons pas par notre conscience au dessus des régles mécaniques de la Nature, rien, aucun Dieu caché derrière un rideau ne viendra nous offrir les moyens et les méthodes pour réaliser ce qu'il y a à réaliser.
 
Tu y vas fort.

J'ai travaillé en hopital et en maison de retraite. Je peux te dire que tous le monde ne réagis pas par l'indifference.

Ça va de la colère aveugle pour les soignant jusqu'au pleurs discrets dans les couloirs. Ou même des gestes d'amour inattendus.

Il y a aussi de l'indifférence mais généralement les familles derrières sont niqués.

Et les soignants en maison de retraite ne sont pas des gens tristes sans compassion. C'est faux et cruel de dire ça.
La majorité d'entre eux sont surtout immensement fatigué par un rythme de travail inhumain.
 
Mr Sandman a dit:
Tu y vas fort.

Pour contrer une dérive il faut faire des ajustements tout doux et réguliers.
Hélas, quand la dérive a été négligé et qu'on ne sait plus comment on se retrouve à faire l'inverse de ce pourquoi on a été formé et pour lequel on se croit encore payé, il faut tout changer, et vite !

Mr Sandman a dit:
Et les soignants en maison de retraite ne sont pas des gens tristes sans compassion. C'est faux et cruel de dire ça.
La majorité d'entre eux sont surtout immensement fatigué par un rythme de travail inhumain.

Ils sont débordés, paperasses, baisse des effectifs, sous payé à cause de ces salauds qui ont gelé de fait les salaires à cause des 35h alors que la charge de travail ne fait qu'augmenter, à cause des deux effets délétères pré-cités, plus les soucis personnels, les embouteillages, passer 1h, 2h, dans les transports en commun ou sa voiture, des activités numériques chronophages et vaines qui rendent les gens encore plus speed et ces putains, ces putains de téléphones qui sonnent tout le temps, que les gens n'ont jamais le temps.

Le pire c'est ça, c'est qu'ilq n'ont tellement pas le temps, que tout se fait à l'arrache, je l'ai dit, j'ai choqué, les patients ne sont pas des vieilles mobylettes qu'on vient vite fait rafistoler de temps en temps. Mais les gens ont tellement besoin de moment à eux, tous les boulots sont devenus si horribles, en coulisse, ils ne se rendent plus compte qu'ils travaillent en contact avec des personnes, ils sont dans une logique de rendement, de rentabilité. Je l'ai vu, expérimenté, à de nombreuses reprises, j'ai des sources à l'höpital public, en cliniques privées, sur les HAD, les UMSP, tous ces mouroirs de la République.

Partout c'est la merde, partout, les plombiers, les charpentiers, ok y'a du boulot, mais pas vraiment pour le petit ou les indépendants. Pareil pour les boulangers, au SMIG pour une grande chaîne, sous filiale, certainenment, d'une de ces putains de multinationales par des ramifications savantes, qui fait que toutes nos eaux minérales appartiennent à un seul groupe, au final, que notre bouffe appartient à 2, que la moitié de l'eau douce de la planète est sous le contrôle d'un seul groupe, etc. Être ainsi écrasé par tout le poids d'une telle super-structure mercantile se ressent sur les individus, ils sentent le coup-fourré, ils sentent qu'ils sont des esclaves, chacun essaie de sauver sa peau, alors que, bien sûr, la bonne démarche serait de s'unir contre cette oppression latente, n'est-ce pas Sludge ? Mais tout est fait pour nous diviser et nous compartimenter, plus personne ne sait qui prend les décisions, tout est flou, il faut une tonne de paperasse et 50 interlocuteurs avant de dénouer le problème qui justement était lié à cette accumulation d'échelons qui écartent les gens les uns des autres, en promettant le rapprochement de tous avec tous ces gadgets internetoïdaux.

C'est un climat social. Il y a du dégoût. Du mépris.
 
Pour avoir également travaillé en hôpital gériatrique, je confirme l'ancien, la pression social exercé en ce moment même sur la fonction publique conduit à bien des maltraitances.
 
Laura Zerty a dit:
no_id a dit:
- un management pseudo humain expeditif, pas ultra dérangeant, mais on en sens bien la fausseté ca pas de doute, globalement les RH c'est tous des chéper à eux meme, ego trip, ca doit etre la profession qui veux ca, superficiel. C'est marrant parce qu'ils essaye de mettre des techniques pour le rendre plus humain sans se rendre compte que c'est justement ca qui les déconnecte de la réalité. Si ils étaient honnete avec eux meme, ils serait forcé de licencier tout les salarié pour leur bien, qu'ils fassent autre chose que leurs taf.
C'est tellement ça...

Il existe des boulots dégueulasses aujourd'hui, surtout pour les femmes, des boulots dégradants, abrutissants, des boulots qui exigent de mentir, comme les téléopérateurs, des boulots d'usine de merde où les gars se tuent, littéralement. Les RH sont des ordures. Tout ce système est ordurier et dégradant.
 
Je reviens d'une réunion au sujet de l'habitat partagé, coopératif et intergénérationnel. Une clef pour le futur et pour en finir avec les maisons de vieux où comme dans les hôpitaux l'aspect économique maltraite et tue des gens.
 
Et comment on fait alors?
J'vous lis j'ai envie de tirer ma fourche du tas de foin où je l'avais rangée, mais je ne sais pas de qui piquer le cul, et comment faire déjà, en fait.
 
Tridimensionnel a dit:
Et comment on fait alors?
J'vous lis j'ai envie de tirer ma fourche du tas de foin où je l'avais rangée, mais je ne sais pas de qui piquer le cul, et comment faire déjà, en fait.

Les bulletins de vote sont-ils les fourches modernes ? Je ne le crois pas. Alors, oui, une bonne vieille fourche, une petite chemise arrachée de temps en temps, une petite nuit au poste, bah... c'est pas que ça change les choses mais au moins ça soulage.

Si nous cessons de devenir de plus en plus cons nous arriverons peut-être à nous en sortir en coopérant avec les bonnes personnes. Il faut se grouper et faire la nique au système, quitter le navire, s'auto-organiser. Par exemple pour nos anciens que nous aimons encore il ne faut pas compter sur des super-structure gigantesque comme ces hôpitaux modernes, il faut le faire comme on l'entend, c'est au médecin de venir chez toi, c'est pas à toi d'aller chez lui. Ils sont à NOTRE service, ils se doivent de ne pas modifier la vie des gens pour leur confort professionnel. C'est un sacerdoce à l'origine, c'est pas un job pour gagner du pognon, mais qui finalement en fait gagner beaucoup. On a gardé l'idée que la santé ça faisait générer plein de fric et on a oublié le pourquoi de tout ça : le bien-être du patient.

Je pourrais vous citer des exemples toute la soirée, des petits, qui ne sont que mesquineries individuelles, des grands, qui sont la conséquence d'une démission morale généralisée.

Par chez moi on s'organise, sans demander l'avis de quiconque, sans se demander si c'est légal, sans se soucier du qu'en-dira-t-on. Nous sommes confronté à un vieillissement de la communauté et il n'y a plus de médecins, plus d'infirmières, plus rien, plus personne, l'hôpital est à 50 km et pas question d'aller là-bas pour naître ou pour mourir. On va à l'hôpital pour se faire soigner et

juste pour dire,

la naissance et la mort ne sont pas des maladies, les gens n'ont pas à naître ou à mourir à l'hôpital.

Faut reprendre le cours de l'existence où on l'avait laissé avant ce grand chambardement qui'il est difficile d'appeler par un seul nom comme "mondialisation". C'est un effondrement général des valeurs simples qui faisaient de nous des êtres libres, fraternels et égaux. L'absence de solidarité inter-générationnelle en est une stigmate, il y en a une multitude d'autres, c'est un vent individualiste darwinien de préservation naturelle, nous nous sentons diffusément attaqués et nous réagissons avec nos trippes (et nos trips), nous nous protégeons, ne pouvant plus compter sur quiconque nous nous méfions de tous.

Les fourches finissent toujours par empaler des innocents sous le regard soulagé et confiant des coupables. Comme la guillotine. Comme le droit de vote. Putain, y'a pas d'issue ?
 
Merci de ton rappel, ça fait du bien à lire

Moi aussi je crois que l'organisation est la solution. Mais j'ai l'impression de ne savoir vers qui me tourner. Je vis dans une grande ville, je me sens noyé dans la masse des associations et des quidams. C'est comme si toute énergie devait s'éparpiller.
 
Un village c'est 10 personnes, un bourg et ses villages c'est 300 habitants, la ville c'est 1000 personne, la grande ville 10000 et au dessus de 100000 ce sont des mégapoles. Le million, je l'imagine, les humains sont assez fou pour le faire, sans doute, mais ça me choque trop.

Donc j'ai pas de solutions pour la ville. Surtout n'abandonnez pas la ville, restez-y, on est plus tranquille comme ça nous autres !
 
*Bonjour moi c'est Sandman*

*Salut Sandman moi c'...*

*Tututu ne me coupe pas la parole j'allais t'expliquer que l'enjeu, c'est justement la distance qui nous sépare, si tu réduis l'écart, cela seras impossible par la suite de construire un échange dénué d'affect*

*Ça va ? T'as pas l'air bien*

*Sisi ça va mais attend, je voudrais qu'on construise une relation sans artifices tout en restant fonctionnelle, sinon je pense que tu devras m'accompagner au toilettes parce que j'ai peur d'y aller tout seul je trouve pas l’interrupteur et tu vas me juger si la communication commence sur de la familiarité.*

*Tu veux que je t'accompagne au toilettes ?*

*Oui c'est ça tu as compris. Tu veux bien être mon ami ?*




Faut vraiment que j’arrête d'essayer de parler au gens à balle de Ké...

lol delete allez pas dapologie
 
l'ancien a dit:
Pour contrer une dérive il faut faire des ajustements tout doux et réguliers.
Hélas, quand la dérive a été négligé et qu'on ne sait plus comment on se retrouve à faire l'inverse de ce pourquoi on a été formé et pour lequel on se croit encore payé, il faut tout changer, et vite !



Ils sont débordés, paperasses, baisse des effectifs, sous payé à cause de ces salauds qui ont gelé de fait les salaires à cause des 35h alors que la charge de travail ne fait qu'augmenter, à cause des deux effets délétères pré-cités, plus les soucis personnels, les embouteillages, passer 1h, 2h, dans les transports en commun ou sa voiture, des activités numériques chronophages et vaines qui rendent les gens encore plus speed et ces putains, ces putains de téléphones qui sonnent tout le temps, que les gens n'ont jamais le temps.

Le pire c'est ça, c'est qu'ilq n'ont tellement pas le temps, que tout se fait à l'arrache, je l'ai dit, j'ai choqué, les patients ne sont pas des vieilles mobylettes qu'on vient vite fait rafistoler de temps en temps. Mais les gens ont tellement besoin de moment à eux, tous les boulots sont devenus si horribles, en coulisse, ils ne se rendent plus compte qu'ils travaillent en contact avec des personnes, ils sont dans une logique de rendement, de rentabilité. Je l'ai vu, expérimenté, à de nombreuses reprises, j'ai des sources à l'höpital public, en cliniques privées, sur les HAD, les UMSP, tous ces mouroirs de la République.

Oui c'est vrai. Le plus grand malaise étant la baisse des effectifs, réduisant le personnel à un temps très réduit pour chèques taches. Y compris celle de relation humaines avec les patients. C'est d'autant plus dramatique que cette relation est aussi importante voire parfois plus que celle qui consistait pour ma part au simple bio-nettoyage des chambres ou au relevé du PH de l'urine.

En tant qu'aide soignant j'ai souvent vu des infirmière tellement débordées qu'elles n'avaient même plus le temps de noter les constantes du patient, obligées de courir partout pour palier au taches d’hygiènes relatives au ash ou aide soignants.

Et pourtant elles se mettaient souvent dans la merde pour prendre quelques minutes pour parler au patients. Comme moi. Le nombre de fois ou j'ai fait des heures sup, fini à 23h00 au lieu de 21h30 à cause de retards tout simplement car je faisais bien mon boulot, donnais bien les transmissions, prenais le temps de noter les données du patient, prenais le temps de savoir ou il en était avec les visites de ses enfants, etc...

J'ai toujours vu un investissement fort. Le problème comme tu semble le souligner n'est pas du coté du personnel mais du système, qui demande au gens d'être des machines au détriment du patient. On ne peut pas humainement faire autant dans un laps de temps aussi court. C'est tout.

Le problème étant aussi que le privé se gave de tout le fric qui devrait revenir au publique. D'après les discussions que j'ai eu avec des représentants syndicaux, pour eux c'est une partie du problème.

edit : Pour que ça soit clair, je ne prétend pas que ma maigre expérience soit une généralité à étendre partout. Seulement j'ai du respect pour les gens que j'ai côtoyé qui donnaient de leurs personnes et de leurs temps. Jusqu’à finir souvent en arrêt maladie pour les plus âgés d'entre eux pour des soucis de santé liés à leur rythme de travail.
 
T'inquiète pas Mr Sandman je suis très dur parce que je dénonce les extrême, ça ne m'empêche pas d'être lucide : la moitié de ma famille travaille en milieu médical ou associé, à tous les échelons et si c'étaient des grosses ordures qui maltraîtent les patients, je les aurais descendu moi-même avec le fusil de Grand-Père.

Le constat est que les échelons se sont décalés, mais pas les salaires.

En gros, les aides-soignants font désormais beaucoup d'actes qui auparavant étaient le job des infirmiers, les infirmiers en sont presque à se comporter comme des médecins et les toubibs sont devenus des gestionnaires et les gestionnaires des politiques et les politiques sont devenu des bons-à-rien.

Il y a un glissement. C'est toujours "pour arranger le coup", parce que justement les personnels médicaux sont en très grande majorité profondément humain, c'est pour cette raison qu'ils sont dans ces métiers. Mais ça glisse, ça dérive. Il y a ceux qui bossent 2 fois plus pour rattrapper le coup (ma famille et toi aussi Mr Sandman, y'a intérêt !) et ceux qui n'en ont plus rien à foutre. Ensuite dans ceux qui n'en ont plus rien à foutre on peut constater que la lente dérive continue, ce qui était de l'indifférence se transforme petit à petit en aversion. Ils se mettent à détester leur métier et comme leur métier c'est le patient.......
 
c'est au médecin de venir chez toi, c'est pas à toi d'aller chez lui
Bon c'est pas pour faire mon pro-système (c'est possible ?) loin de là, mais je suis pas du tout d'accord avec toi, ce qui ne veux pas dire que je soit en total désaccord non-plus. Dire ça c'est comme dire : ba les gens ils devraient avoir leur unité de soin chez eux en fonction de leur affliction, et puis tant qu'à faire, chacun devrait avoir le matériel médical nécessaire à toute possible affliction, puis tant qu'à faire, chacun devrait être un médecin super calé capable de se soigner tout seul avec son matos de toute affliction possible, puis tant qu'à faire on devrait tous être immortels et invincibles.

Il y a un moment où il faut se rendre compte que le progrès technologique, ba c'est pas qu'une tare, un épine dans le pied au bien-être des gens, ou un parasite qui ronge tout doucement mère-nature. C'est pour pallier à la cruauté arbitraire de la nature. Alors certes il y a encore des progrès à faire dans la distribution des soins, clairement, sinon on en serait pas à réfléchir à des moyens d'améliorer le système médical, entre autres, mais faut être lucide et se dire que ba ouais on est quand même bien gâtés en france quand on a la possibilité de se faire gâter, et que 50km ça peut paraître beaucoup pour aller se faire soigner dans un hosto, ouais, mais ça paraît toujours moins que quand t'as pas de voiture, que l'hosto le plus proche est beaucoup plus loin, et qu'il est saturé et pas assez équipé.

A la base ce darwinisme socio-technologique que t'as l'air de tant exécrer a été créé pour pallier aux insuffisances et aux dangers de la nature, parce que quitte à faire l'anarch' jusqu'au bout (là je vais me faire taper, j'y connais rien j'avoue, je me base sur le cliché classique sur l'anarchie), ba on en revient à notre condition originelle, à savoir pas de technologie, pas de (agri)culture, pas de progrès, et une espérance de vie qui n'aurait pas grand chose à envier à celle des moustiques. Bon évidemment c'est pas aussi simple, c'est pas comme si l'être humain avait l'exclusivité de l'ordre social et de se servir de son environnement pour donner plus de chance à sa propre survie et à celle du groupe dans lequel il évolue, seulement on a juste été un peu plus loin et un peu plus vite, à priori, et si avoir une technologie à la pointe (quelle pointe d'ailleurs ? celle que les gens qui ont un portefeuille pointu peuvent se payer ? ou le fait même d'avoir accès à du matériel de soin souvent vieux de plusieurs décennies ne représente pas une sorte de progrès en soi, face à sa totale absence, bien que toujours insuffisant ?) a un prix - et je ne parle pas que d'argent mais aussi bien de répercussions écologiques, humaines, karmiques -, peut-être serait-il temps de considérer que cette notion même de partage (ce que la nature donne - sous-entendu, ce que le progrès technologique aussi donne - la nature le reprend) est indissociable de la vie malheureusement ou heureusement.

Juste pour dire que ouais, j'espère aussi un futur radieux où on pourra vivre longtemps, en bonne santé, heureux, sans avoir à rester sous perf' dans une structure publique jusqu'à la fin et depuis le début. Seulement je doute que la réalité soit aussi simple, et s'il avait été question d'autosuffisance, ba je pense qu'il y a belle lurette que le "progrès" se serait arrêté pour se focus sur la répartition égale des richesses, et dans une plus grande mesure, que les êtres vivants auraient eux-même arrêté d'évoluer.

Et pour rebondir sur l'aspect fric des structures de soin, ouais le rendement c'est une question de fric, que ce soit en hôpital ou ailleurs, en publique ou en privé, partout, et malheureusement la santé des patients et les conditions de travail des soignants sont soumises à ce rendement, oui, car ce rendement est en partie sur la dette, qui est le pivot de l'économie mondiale. En gros, si les dirigeants (et je parle pas que des gouvernements, qui sont en quelque sorte, de mon point de vue, les gardes-fous des gardes-fous, mais bien des dynasties banquières et industrielles) voulaient vraiment que tout le monde puissent avoir une égalité des chances, ba économiquement ce serait possible dans la mesure où l'argent est créé de toute pièces et de façon abstraite (avant de devenir concrète) via les banques centrales et fédérales qui prêtent ensuite aux pays, moyennant une dette que certains économistes qualifient, à juste titre, d'odieuse. Tout le système économique a été érigé autour de cette idée de rendement impossible à pallier. C'est comme si tu cueillais une plante, qu'elle n'avait qu'une seule graine, et qu'on te demandait - ou t'obligeait plutôt, étant donné qu'il y a pas d'alternative - en retour d'en faire pousser trois et sans bouture. C'est impossible. Le truc tout con serait alors de se dire "ba autant refonder le système économique et de créer autant d'argent qu'on veut vu qu'il n'est question que de ça et que c'est créé sur un claquement de doigt" et ce serait faux je pense, parce que cette limite économique, cette échelle darwiniste socio-économique, cette pyramidalisation de la vie repose avant tout sur les ressources disponibles, pas sur le fric. L'argent dans tout ça, ça n'est rien d'autre que le système du système du système, un moyen et une fin imposées pour cacher le fait que, oui on a les ressources suffisantes pour que tout le monde vive avec les mêmes chances, le même background culturel et technologique, seulement on est très très nombreux, on conduit beaucoup de véhicules, on mange beaucoup de viande, on consomme beaucoup d'électricité alimentée principalement par le nucléaire, alors est-ce qu'on a les ressources nécessaires pour que tout le monde puisse vivre de cette façon mais à un niveau égal à celui que peuvent se permettre les plus riches d'aujourd'hui ? Personnellement je sais pas du tout, mais quand je pense à l'élite qui a fondé et perpétue ce "génie du mal" qu'est le système sociétal, je me demande s'il y a un but autre et moins con, dans tout ce mindfuck qu'est la vie, que celui de chercher à tomber de plus haut quand on finira par tomber. Alors je relativise, je cherche à me dire, aussi cruel ou naïf que cela puisse paraître "ouais la vie c'est dégueulasse parfois, parfois délicieux, il y a des responsables et des irresponsables, et on est peut-être tous un peu les deux à la fois, j’espère que tout ce merdier va dans une direction, un but précis, et si c'est pas le cas, ba qu'est-ce que ça change au fond ?".

Le constat est que les échelons se sont décalés, mais pas les salaires.

En gros, les aides-soignants font désormais beaucoup d'actes qui auparavant étaient le job des infirmiers, les infirmiers en sont presque à se comporter comme des médecins et les toubibs sont devenus des gestionnaires et les gestionnaires des politiques et les politiques sont devenu des bons-à-rien.
Non, les infirmier(e)s au contraire font d'avantage de tâches qui reviennent aux aide-soignants qu'aux médecins, ce décalage des échelons ne va que dans un sens par contre, les responsables vont pas confier une tâche qui dépasse les compétence d'un professionnel, par contre s'il s'agit de pallier à un manque d'effectif d'aides-soignants, ba les infirmier(e)s sont formé, via cette verticalisation du savoir académique et pratique, à pouvoir effectuer les tâches des gens qui ont le "niveau d'en dessous", à savoir les aides-soignants en l’occurrence, et ils le font, aussi frustrant que ça puisse paraître.
 
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