Kronenberg a dit:
il existe aussi des lobbys pro-cannabis, et ces derniers sont en train de construire des fortunes aux states, à grands coups d'idées reçues, eux aussi [...] à vrai dire çà me ferait chier si çà devait le devenir sur le modèle américain
J'ai plutôt une tendance forte à être pour l'idée d'une légalisation de l'ensemble des produits psychoactifs, avec les espoirs classiques d'endiguer le marché noir (
et donc entre autres une certaine forme de violence), d'avoir accès à des produits de meilleure qualité, de lutter contre une stigmatisation de l'usage simple (
pour le reste, être dépendant à l'alcool c'est être à peine mieux loti que les gens dépendants à l'héroïne), d'avoir une marge de manœuvre plus grande dans l'information, la prévention, les éventuels soins, la traçabilité, etc... mais clairement pas dans n'importe quelles conditions et pas à n'importe quels prix, dans la mesure où certaines conditions seraient source à part égale à la pénalisation de situations catastrophiques.
En font partie la création de lobbies autour de l'ecstasy, du nexus, et autres noms commerciaux qui viendraient supplanter les noms de molécules. Malheureusement, la façon dont aujourd'hui sont traités l'alcool et le tabac et l'effroyable quantité de gens de 16 piges qui clopent H24 des indus à la menthe me mettent pas spécialement en confiance sur comment la question risque d'être traitée. Or ce "
comment" c'est le cœur du problème : la prohibition sous sa forme actuelle, qui, malgré des évolutions notables (
il y a de multiples façons d'interdire), a l'air d'être encore insuffisante, c'est de la daube, et maintenant on propose de faire comment à la place ?
Voilà ce qu'on peut voir par exemple (tweeté par ASUD depuis l'audition publique
Addicto 2016).
C'est intéressant de voir des modèles.
Voir la pièce jointe 18357
Cannabis Social Club et autoproduction m'paraissent tellement plus souhaitables...
Mescaline Social Club, et même à la rigueur DMT Social Club, ça marche.
Mais c'est plus compliqué pour genre ce qui nécessite une synthèse complexe.
On y voit en ce moment même la fin de l'intervention de Véronique
Nahoum-Grappe, ethnologue passionnante (
mais hyper dispersée x)) sur la question de la consommation de l'alcool en France et de la fête. Parce que penser la façon dont les substances déjà présentes (
médicaments compris, évidemment) sont représentés, consommés, publicisés, etc., et leurs contextes d'utilisation, sont une base à mon avis essentielle à une réflexion intéressante. Et y'a plein de données.
Voilà, hum, mon propos est tout à fait décousu. x)
Wesh. Un ajout.
Kronenberg a dit:
Je pense au contraire que cette étude est honnête, et désolé si cela te fait tiquer parce qu'elle ne renvoie pas une image angélique du cannabis. C'est qu'après 15 ans d'addiction j'en ai pour ma part assez des discours avec œillères sur le sujet.
Mr Sandman a dit:
Cette étude dit aussi que 60% des fumeurs développent une autre addiction.
Ça c'est ma préféré:
"although cannabis and alcohol dependence have comparable effects on economic and social problem."
C'est pas parce que c'est marqué "étude" que c'est sérieux.
Je suis d'accord qu'il est certain que la consommation quasi-quotidienne de cannabis puissent avoir des conséquences fort peu souhaitables, même du point de vue de l' "intégration sociale", sur le consommateur, que ce soit du fait de la substance même, ou des représentations de cette substance, ou de ce qui fait que l'on arrive à avoir une consommation telle de cette substance. Mais cette étude en particulier, elle fait pas très envie.