Damned, je suis tiraillée entre l'envie de répondre de façon la plus précise possible et la flemme de faire l'effort de construire cette réponse et d'aller chercher des articles et assimilés me permettant de confirmer ce que j'avance ou de vérifier que mes souvenirs à ce sujet sont bons... Du coup je pense que je vais balancer seulement les premiers éléments de "réponses" qui me sont venus à l'esprit lors de la lecture de vos échanges.
Déjà, je me range un peu du côté des vilains mysogynes: Sludge, on ne peut pas dire qu'hommes et femmes soient égaux, le simple fait que tu aies une bite et que je n'en aie pas en est une preuve flagrante. Désolée mais je pense que ta réaction est dysproportionnée et que ta vision est un peu naive, ou biaisée par la volonté "d'être juste à tout prix". Certes, dire "Les hommes sont plus forts que les femmes" est une généralisation et peut se teinter d'un jugement de valeur, pour autant elle est tout de même le reflet d'une réalité simple: les hommes sont statistiquement plus forts que les femmes. Et plus chauves aussi. Et ils ont plus de barbe. Normal, la testostérone participe au développement musculaire, à celui de la pilosité et de la perte des cheveux, alors que les oestrogènes favorisent le développement de la graisse par exemple (non, je n'avais pas d'exemple plus cool que la graisse x) ). Et ce fait peut être constaté sans que ça implique d'établir une échelle de "qui vaut mieux que l'autre et selon quel critère". Ca n'empêche pas par exemple qu'une femme ait plus de barbe que son mari ou que j'arrive à battre mon cousin au bras de fer: il n'empêche, il y a une tendance à retrouver plus de muscles et de barbes chez les hommes que chez les femmes (une tendance se caractérisant par sa force et étant susceptible d'évoluer).
Donc voilà, on peut déjà constater un bon nombre de différences hommes/femmes d'un point de vue strictement physiologique, et la physiologie étant l'un des facteurs qui influent sur les effets/comportements liés aux drogues, la question abordée dans ce topic est loin d'être mysogyne.
Ensuite, et là il faudrait vraiment que je vérifie mes sources pour vérifier/etayer mon propos parce que j'avais lu des trucs assez cool là dessus... Tu ne peux pas dire non plus qu'au niveau des comportements ou des émotions par exemple, on soit tout à fait pareils. Je ne dis pas que toutes les filles aiment que leurs mecs dirigent leur vie pendant qu'elles s'occupent de la cuisine, du ménage et des gosses et que tous les mecs aiment sortir entre potes en buvant des bières devant un match de foot, ni que toutes les filles passent 3h dans leur salle de bain le matin et qu'aucun mec ne sait parler de ses problèmes... Simplement le fait est que, faute à la société, à sa propre perception des sexes, à l'éducation ou tout un tas d'autres trucs, tu seras plus susceptible d'adopter un comportement A qu'un comportement B selon ton sexe. Cette probabilité sera plus ou moins grande selon le comportement et n'est en aucun cas déterministe, mais elle existe tout de même.
Petite illustration du pourquoi: quand tu es gamin, tu apprends par conditionnement. Tes parents, tes pairs, tes enseignants, le boulanger, la voisine d'à coté, ... vont tous te renvoyer une certaine vision de "ce qu'il faut faire" ou "ce qu'il ne faut pas faire" pour être accepté et félicité par son entourage, or selon les rôles que chacun attribue aux hommes et au femmes, chacune de ces personnes ne te renverra pas forcément la même chose pour un comportement donné selon que tu soies un garçon ou une fille. Donc tu vas adopter des comportements (ou ne pas les adopter, mais en intériorisant quand même que ce n'est pas ce qui attendu de toi) que tu auras perçus comme socialement valorisés, en intégrant par là même ce que ton entourage t'a renvoyé, y compris ce qu'il ne t'aurait pas renvoyé si tu avais été une fille (hum, c'est suuuper clair ça dis donc !). Mbref, tout ça pour dire que même si ça ne te conditionne pas totalement et que d'autres facteurs peuvent limiter les effets du sexe sur ta personnalité ou ton comportement, tu ne peux pas en être totalement affranchi non plus. Par exemple, peux-tu dire en toute honnêteté que tu te comportes exactement de la même manière lorsque tu rencontres une fille et un garçon, lui renvoies-tu exactement les mêmes choses ? Je ne pense pas, ce serait comme dire qu'il n'y a pas de différences de comportement face à un enfant ou à une personne de l'âge de ton père. Ton environnement, pareillement que ton chromosome X ou Y, va te conditionner d'une façon plus ou moins forte à adopter tel ou tel comportement, shéma de pensée, attitude, ... selon ton sexe. Ce conditionnement n'aura d'ailleurs ni la même forme ni la même force selon les époques et les cultures.
On peut par exemple remarquer que dans nos sociétés les hommes ont beaucoup plus tendance que les femmes à adopter des comportements à risque, ainsi qu'à développer des addictions au dit risque (conduite de voiture afonlakaisse, draugue, ...). Cette tendance ne se retrouve pas dans les cultures qui comportent plus de "rites de passage", soit dit en passant. Du coup, c'est prouvé: les hommes ont plus de problèmes d'addiction avec produit que les femmes. D'ailleurs, les hommes sont statistiquement plus susceptibles de consommer des drogues que les femmes (c'est peut-être pour ça qu'ils rencontrent plus de problème d'addiction d'ailleurs, faudrait vérifier si les problèmes d'addictions sont plus importants chez les hommes que chez les femmes à "proportions égales"). Cette "prédisposition à la drogue" ne se vérifie pas toujours selon les drogues, ne se retrouve pas forcément dans d'autres cultures, et est de plus de moins en moins grandes (comme la plupart des différences homme-femme d'ailleurs, plus ça va plus on est pareils sur pas mal de plans), mais elle existe tout de même.
Tiens, un autre exemple assez concret: les garçons, et ce dès le plus jeune âge, ont un niveau d'autorégulation comportementale plus faible que les filles. Cette compétence étant l'un des facteurs qui intervient dans la gestion de sa consommation, on peut supposer (je pense que ça a même été prouvé depuis un moment) que les consommateurs soient susceptibles de rencontrer plus de problème à gérer leur conso que les consommatrices. Tout comme ils sont plus susceptibles de développer des comportements violents, d'aller en prison, d'être en échec scolaire... Ce qui ne se traduit pas par tu es un mec -> tu ne sais pas t'autoréguler, ni par tu as un faible niveau d'autorégulation comportementale -> tu vas surement devenir violeur et meurtrier, vite on te fait un casier judiciaire dès tes 4 ans en prévention.
Certains troubles, comme les troubles de l'alimentation ou les achats compulsifs, touchent majoritairement des filles. D'autres ne se retrouveront presque que chez les mecs. Aucune haine de l'un ou l'autre des sexes à le constater, et je trouve ça même un peu dangereux de le nier: partir du principe qu'hommes et femmes rencontrent les mêmes problèmes c'est nous empêcher de comprendre pourquoi on rencontre les dits problèmes, du coup c'est beaucoup plus difficile d'y remédier ou de prendre ses précautions pour les éviter (cf les tests des médicaments qui sont faits majoritairement sur des cohortes de sujets masculins). Du coup je trouve ça plutôt cool de se poser cette question dans le contexte drogue: plus on est informé, mieux on peut se protéger !
Du coup, forcément qu'on peut dire "les hommes se droguent plus que les femmes", ou "de par leur métabolisme/leur poids une femme a en moyenne besoin de moins de produit qu'un homme pour ressentir les mêmes effets", ce qui revient en moins long à dire "pour une même dose une femme est plus déchirée qu'un homme". C'est réducteur, mais c'est un peu le principe des stats...
Me rendre compte que sans tolérance je suis déchirée avec deux bières alors qu'un pote doit en boire 5 pour le même résultat, je ne trouve pas ça réducteur, je ne me sens pas plus nulle que mon pote (au contraire, c'est économique, eh eh). Que quelqu'un me dise "tu es une fille alors tu es plus susceptible que moi de ne pas pouvoir sortir sans être maquillée", ça ne me vexe pas. Ce n'est pas vrai pour moi, mais effectivement j'avais statistiquement plus de chance que lui de me maquiller avant de sortir. Je ne l'interprete pas directement par "Tu es une fille alors tu es superficielle, CQFD".
Fuck, j'ai oublié ce que je voulais dire d'autre, et puis j'ai toujours la flemme, alors au pire je repasserai.