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Crise d'angoisse

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Williamsïï
  • Date de début Date de début
Alors dans mon cas ces crises se confondent avec ce que je pourrai appeler "ramasse du prod".

Du début de ma consommation à maintenant, en fait, que ce soit Cannabis (5 ans...), lsd, et autres joyeusetés ( 3 ans) mon angoisse inhérente à la prise du produit que les gens maitrisent en général à l'aide du contexte n'a fait qu'augmenter. En gros, de plus en plus de ramasse, quoi. Des buvards dans le métro tranquille au besoin d'être avec un pote pour pas ramasser.

Ca se présentait comme un sentiment de gêne et de suspicion suivi d'une boule dans le ventre et de palpitations ; subtil, hein, ça se voyait pas, mais aussi mécanique qu'un marteau, comme si quelqu'un balançait l'effet "hop t'es mal" dans mon cerveau. Impossible de lutter, ça passait par le regard (regarder quelqu'un dans les yeux), par l'augmentation de la luminosité (sorte de vampirisme), par une (fausse sûrement) acuité viciant les répliques et habitudes anodines, l'augmentation du nombre de personnes. Fin bref, de l'âne au cochon... Hu Cannabis.

Ah oui, le Cannabis c'est autre chose, c'est qu'il me fait remonter ces côtés là justement des psychés maintenant que j'ai tout arrêté sauf la fumette... Du coup c'est la même quand je suis défoncé, dans une vraiment moindre mesure, évidemment.

Pour la crise d'angoisse je l'ai eu lors de mon seul "vrai" bad trip (parmi la petite liste, faut dire que je suis tatillons mais bon...)

Paranoia, tremblements, sueur, machoires qui claquent, tout prend des allures d'halloween et niveau mental ça ressemblait à une sorte de maniaquerie dépressive, impossible de calmer le truc, de prendre un tant soit peu de distance, de se reprendre.
 
Pour ma part les crises d'angoisses fusent, mais je suis suivi, et depuis le traitement que j'ai là ça va ...

Je suis un peu surpris de certains témoignages, par exemple le cannabis ne m'a jamais causé de maux ...
Le lsd oui, donc je consomme prudemment (en fait faudrait plus que j'en prenne, mais j'arrive pas à arrêter pourtant ça ne rend pas bcp dépendant le lsd !)
 
Je faisais des crises d'angoisses quand j'étais au lycée. J'en ai fais quelques unes et c'était assez atroce.

La plupart du temps ca m'arrivait en lendemain de cuite (mais de grosse cuite hein) ou en période de stress (pendant un exam, ou pendant une conférence dans une petite salle avec 50 personnes et où je pouvais pas sortir pendant une heure).

Tachycardie, du mal à respirer, angoisse, paranoia, impression de mourrir, peur de mourrir, agitation. J'étais aller voir les symptômes sur wiki (hypocondriaque mode on). Yan a pas mal et apparement si on a plus de 4 ou 5 symptomes dans ceux cités c'est qu'on tape une crise d'angoisse.

J'étais persuadé que j'avais des problèmes cardiovasculaires donc j'étais partie voir un cardiologue (le père d'un trés bon ami d'ailleurs et il m'avait même pas fait payer). Mais j'avais que dalle. J'étais allé voir un médecin généraliste qui m'avait prescrit du xanax (je ressentais pas trop les effets enfin je crois). Les crises on peu à peu disparues et j'ai arrété le xanax. J'en ai pris pas longtemps à vrai dire, j'suis pas trop adepte de ces medocs.

Quelques unes avaient du survenir plus tard.

Les dernières étaient il y a un peu moins d'un an, j'm'en rapellerais toujours. A l'époque j'étais en Erasmus à Madrid (j'vous raconte pas le bordel). Tous les jours couchés à 8h du mat et réveil à 15h. Cette fois-ci j'avais fait fort couché à midi (j'vous raconte pas la soirée) et levé 21h !! Bref j'me cale devant le pc pour voir si ya pas une soirée de prévu. Cool des potes ont des places pour rentrer gratos dans une boite ! J'pars a minuit et demi de chez oim pour arriver avt 2h du mat (nécéssaire pour rentrer gratos). Bref arrivé dans la boite, chaleur, et la crise commence peu à peu. Du mal à respirer j'ai envie de sortir. J'vais boire un coup aux chiottes mais rien n'y fait. J'avais un peu d'olivette mais que dalle ca ne me calme pas. J'dis au revoir à mes potes et décide de rentrer chez moi.

Obligé de me taper 3/4 d'heures de marche jusqu'au bus. Je m'arrétais toutes les 5 min car j'avais l'impression que le peu d'effort que je faisais m'essoufler à fond et que j'allais clamser sur place. En plein Madrid avec énormément de gens autour de soi (c'est pas génial). Arrivé dans le bus encore 3/4 h de bus. Bref arrivé 1h30 après ché moi, je me calme mange un peu et commence à scotcher la télé. C'est bon tout va mieux.

Pareil une autre fois j'étais en festi dans les rues de Coutances à Jazz sous les pommiers. On avait déjà enchainé la veille un peu. Le soir j'me fume le dernier oinj de beuh que j'ai (qui était bien bonne d'ailleurs). Bonne défonce. Il commence à y avoir pas mal de vent, j'ai pas mon écharpe et juste une petite veste, j'ai soif et j'ai pas de bouteille d'eau avec moi, plein de monde autour de moi et donc difficile de se frayer un chemin pour aller dans un bar et boire un coup. Bref le contexte est pas génial. Petite crise d'angoisse mais vu que j'ai un peu l'habitude maintenant j'arrive un peu mieux à les gérer.

Mais c'est vrai que la plupart du temps ca m'arrive quand j'suis fatigué et un peu "faible" physiquement (une bonne grosse cuite la veille par exemple). Du coup les lendemains de cuite c'est à la flotte ou soda, zik ambiant et basta. Bon gros film, branlette et au lit lol.

edit: J'pense aussi que le fait d'être dans une situation incomfortable, genre une bonne foule (ca rejoindrait un peu l'agoraphobie mais je ne suis pas agoraphobe), le fait d'être un peu patraque, joue pas mal sur la balance. Et aussi le fait de ne pas être super confiant (la parano, se poser des questions à la con sur soi et d'avoir peur de taper une crise d'angoisse ou de tomber dans les pommes). C'est pour ca qu'il faut essayer (je dis bien essayer car dans ces moments c'est dur de se calmer) d'avoir confiance en soi et de se dire que la vie est belle. Eviter à tout prix les idées noires mais c'est plus facile à dire qu'à faire.
 
wouah comme quoi y a pas mal de crises d'angoisse liées au canna :|

l'année dernière ça m'arrivait souvent après le joint du dodo, tachycardie, angoisse, peur de mourir (j'avais vraiment l'impression que si je m'endormais c'était pour la dernière fois)
et une fois, mon seul "bad trip" à cause de la fumette, je revenais de chez un pote complètement défoncée, acid tekno dans les oreilles, et la musique me pénétrait le crâne super violemment, mon coeur battait très fort, et j'ai tapé une grosse parano, je croyais qu'on me suivait, je courais à moitié et d'un coup je me suis vue sur le trottoir en bas de chez moi, sans savoir comment je m'étais retrouvée là. C'était vraiment flippant :shock:
 
J'accuse les beuh sur-vitaminées qui font maintenant du cannabis une réelle drogue dure.

Y'a pas à chier des bulles.
 
La seule crise d'angoisse que j'ai fait c'était aussi après avoir fumé, j'sais pas pourquoi peut etre que y'avait un truc qui me tracasser, quelque chose qui n'allait pas, en tout cas j'ai eu aussi l'impression que si je fermais les yeux j'allais mourrir, effrayant.
J'ai une pote qui fait des crises d'angoisses assez souvent et qui fait aussi beaucoup de cauchemars, je sais pas si c'est lié, mais à sa place je crois que j'aurais l'impression de tout le temps vivre dans la peur. Quand j'pense à la crise d'angoisse que j'ai faite je me souviens qu'après j'étais épuisée, vidée de mes forces, alors j'imagine pour ceux qui font fréquemment des crises d'angoisses. :shock:
 
stoned-fr a dit:
J'accuse les beuh sur-vitaminées qui font maintenant du cannabis une réelle drogue dure.

Y'a pas à chier des bulles.


Car et. :/

(Maigre chien)

J'accuse le cannabis qui comme toute drogue est mauvaise à long-terme ! :)

Enfin pour ma part bio ou plein d'engrais, c'est la même histoire.

Yop, y'a plein d'autres trucs! (le LSD entre autres ), mais là je donne juste l'opinion retenue officiellement par la communauté des psys orthodoxes tel qu'on est appellé à le devenir (je suis étudiant en psycho).

J'arrive pas à comprendre comment le lsd (même pris à faible dose dans ces cas là, je suppose) peut faire autre chose que procurer un petit moment de bonheur du aux effets "sensoriels" (je sais pas si ça se dit, ici), vous pensez vraiment que le lsd a un vrai pouvoir introspectif ?
 
Glitch a dit:
vous pensez vraiment que le lsd a un vrai pouvoir introspectif ?
Euh, oui. Véritablement. Enfin j'veux dire voila, deux points : première prise de Lsd, j'étais au bord du suicide, mal dans ma peau depuis plusieurs années, mal-être horrible etc.. Après : je sais qui je suis quelle est ma place dans le monde -> nouveau moi. Dernière prise de Lsd, samedi : pensées pas joyeuses depuis quelques semaines, consommation abusée à mon gout -> je fais le point sur moi même, ma situation actuelle -> pas du tout envie d'me droguer "inutilement", rien que le fait d'y penser me procure une sensation étrange, avec un peu de dégout là dedans.
Puis j'veux dire, si ça a tant influencé toute une époque, c'est pas forcément pour rien non plus je pense :wink:
 
Glitch a dit:
J'arrive pas à comprendre comment le lsd (même pris à faible dose dans ces cas là, je suppose) peut faire autre chose que procurer un petit moment de bonheur du aux effets "sensoriels" (je sais pas si ça se dit, ici), vous pensez vraiment que le lsd a un vrai pouvoir introspectif ?

Rapidement, ce petit bonheur sensoriel c'est du à la capacité du LSD à diminuer le sentiment d'existence, l'ego. Le monde extérieur est perçu comme le reflet du monde intérieur. On peut s'y tromper, à faible dose, ce dire que ces petites hallus sont sympas.
Mais si on pousse un minimum l'expérience, on arrive à des expériences très prenantes, des états de conscience modifiés (impression de faire partie d'un tout, ecstases, angoisses, sensations de libération...). Ca peut ressembler à tout et à n'importe quoi.
A l'extrême, on en arrive à des phénomènes ou la personnalité est changée, comme le décrit Ubik. Dans ce sens, on regarde en arrière et on se dit: "Ah, avant j'étais comme ça, maintenant je m'en rends compte". C'est l'introspection.
 
Ubik012 a dit:
Glitch a dit:
vous pensez vraiment que le lsd a un vrai pouvoir introspectif ?
Euh, oui. Véritablement. Enfin j'veux dire voila, deux points : première prise de Lsd, j'étais au bord du suicide, mal dans ma peau depuis plusieurs années, mal-être horrible etc.. Après : je sais qui je suis quelle est ma place dans le monde -> nouveau moi. Dernière prise de Lsd, samedi : pensées pas joyeuses depuis quelques semaines, consommation abusée à mon gout -> je fais le point sur moi même, ma situation actuelle -> pas du tout envie d'me droguer "inutilement", rien que le fait d'y penser me procure une sensation étrange, avec un peu de dégout là dedans.
Puis j'veux dire, si ça a tant influencé toute une époque, c'est pas forcément pour rien non plus je pense :wink:


d'accord avec toi, mais juste, la partie en gras est un poil trop apologique, nan ? jveux dire, je conseillerais pas à tous les gens au bord du suicide de se percher au lsd...et faut jamais oublier qu'il y a eu l'envers du produit dans les années 60-70, charles manson et cie :evil:
 
Ah oui non je parle effectivement uniquement de mon expérience et ce n'est en aucun cas quelque chose à conseiller.
C'était juste la bonne chose au bon moment, mais cela n'arrive pas forcément du tout, et j'ai aussi vu les effets inverses immédiats sur des amis après leur première prise.
Donc NON, je ne cautionne pas plus que toi, et je n'essayais pas de faire de l'apologie, c'était juste pour mettre en avant un coté introspectif qui me parait être très présent dans le Lsd. Mais j'avais peut etre juste besoin d'un psychédélique, ou d'un coup de fouet, enfin voila, c'était le bon moment et j'ai eu de la chance.
 
Ouaip, il y a un aspect roulette russe sur la prise de psychés en période sombre. C'est les attentes envers le trip qui font beaucoup les choses. C'est pas de l'apologie de dire que la prise de psychédélique peut disperser entièrement une dépression même profonde. La dépression est l'affection psychologique la plus facile à soigner aux psychédéliques (d'après mon pote Grof). Après, dire: "prenez du lsd et tout ira bien", c'est une grosse connerie. Rien ne marche sans un bon setting, et surtout sans un bon set.
 
Styloplume a dit:
C'est pas de l'apologie de dire que la prise de psychédélique peut disperser entièrement une dépression même profonde. La dépression est l'affection psychologique la plus facile à soigner aux psychédéliques (d'après mon pote Grof).

Après, l'inverse est vrai aussi: un pote à été plongé dans une profonde dépression d'au moins 6 mois après une prise unique de champis... :roll:
 
Je suis aussi convaincu que de maniere générale les tryptamines rendraient le monde plus bô après c'est sùr faut des conditions...
Comme stylo Grof est un peu 1 idole (me faire comprendre la psychanalyse en 15 pages alors que 5 bouquins n'avaient rien apportés :wink: ) même s'il vieillit et qu 'il est temps de le remplacer....Le monde change vite, il reste pionnier...
 
jhdoux a dit:
Styloplume a dit:
C'est pas de l'apologie de dire que la prise de psychédélique peut disperser entièrement une dépression même profonde. La dépression est l'affection psychologique la plus facile à soigner aux psychédéliques (d'après mon pote Grof).

Après, l'inverse est vrai aussi: un pote à été plongé dans une profonde dépression d'au moins 6 mois après une prise unique de champis... :roll:

Arf ça marche aussi dans ce sens-là oui.... :evil:
 
J'sais pas. J'en ai pris plein (Bon je suis pas un gros tweufweur nn plus, la preuve, je peux plus en prendre) et à des doses diverses et jamais j'ai réussi à ressentir ce côté introspectif. J'ai du l'oublier, peut être.

Ca existe vraiment des Réelles dépression soignées par Psyché ?
 
Je plussoie le post précédent, j'ai un gros doute que des psyche peuvent guérir une dépression, et j'ai un doute aussi que Grof est dit un truc pareil. Il a écrit plein de choses intéressantes, mais que les prod soignent la dépression, je veux voir. Ca me parait clairement dangereux. Le set&setting, c'est aussi de cadrer que si t'es pas dans ton assiette à la base et que les prod amplifient ce que tu ressens, tu vas direct vers un sale moment.
 
Dans sa psychothérapie au LSD, Grof s'est attaqué à plein de tableaux cliniques particuliers, et explique que le plus dur à soigner au LSD c'est la névrose obsessionnelle. Super dur aussi, les diverses psychoses, schizophrénies, etc. Il dit qu'on peut soigner les Borderline et Hystéries, avec beaucoup de précautions et dans un cadre rigoureux. Ce qu'il a fait couremment c'est les névroses plus classiques du genre phobies... Sans parler des addictions, qui se soignent selon lui assez bien, du moment que le cadre est approprié et que la thérapie psychédélique se fait après une bonne période de sevrage.

Pour lui, le plus facile du plus facile, c'est la dépression. Je quote/traduis son bouquin sur la psychothérapie au LSD:

Moins le problème clinique est lourd, plus les résultats sont en général rapides et marqués, et plus le traitement est sûr. Les meilleurs candidat pour une thérapie au LSD sont apparement les personnes avec une bonne intelligence et une adaptation sociale et professionnelle suffisante, et à qui il manque juste le goût de vivre et du sens à l'existence.
heu, la flemme de tout traduire... ah merde, il faudrait éditer ce bouquin en français... il écrit plus loin:
Une seule session au LSD, si elle s'est bien déroulée et est correctement travaillée, peut disperser une dépression complètement, parfois même une dépression qui tenait depuis des mois. Ça ne signifie cependant pas que la dépression serait disparue pour toujours, sans jamais revenir; divers facteur psychologiques ou physiologiques peuvent déclencher une rechute.
Plus loin il explique que la thérapie au LSD fonctionne aussi très bien pour les dépressions passagères ou de saison, du genre de celles qui arrivent chaque années à l'automne.

Bon, je traduis ça, mais rappelons que celui qui parle dans ce bouquin est un psychiatre expérimenté, qui n'a jamais donné de LSD à qui que ce soit en dehors d'un cadre strictement contrôlé.
 
Autant pour moi, comme tu dis, c'est clairement indiqué dans son bouquin... j'avais jamais lu cette partie, j'étais toujours resté sur le bout des personnes en fin de vie et les liens avec le bouddhisme. Et j'ai aussi oublié que c'est une prise de lsd durant une psychothérapie, et non une prise en mode random... Etk c'est pas tout de suite que des études font refaire ces recherches (p241/242 par exemple...)...
 
Mouaif, je reste quand même assez réservé quant au fait qu'on puisse soigner les dépendances sans trop de problème avec un cadre rigoureux.
Pour être accro à un ou deux trucs en particulier, ça me paraît quand même un peu présomptueux.

Après j'ai pas lu le bouquin, donc je ne suis pas en mesure de me montrer catégorique.
 
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