C'est sûr que si on se connaissait IRL, il y aurait moins de malentendus et de projections,
Shankara ; ainsi, avec ta tête de mec "dickien" en avatar, je ne me doutais pas que tu étais une fille. Quand on est à ce niveau de flou entre interlocuteurs, les malentendus sont quasi assurés !
Le-Père-Chè a dit:
[...]
J'admire ton optimiste et te rejoins sur le fait qu'on peut, peut-être changer les choses sans passer par des actions violentes, mais plusieurs faits ces derniers temps font monter la pression dans la cocotte minute.
Les scandales financiers à répétition [...]
La dérégulation du système boursier [...]
La puissance des lobbys industriels et financiers [...]
Et ces endettements qui n'en finissent plus [...]
[...]
Alors, croit moi, je fais tout pour aimer tous mes congénères, mais parmi eux, il y 'a aussi beaucoup de cons générés (lol). Les haineux, les avides, les lavés du cerveau ... Il y a une masse de gens qui veulent en découdre et qui tenteront d'imposer leur visions .... comment on fait devant eux ?
Difficile peut-être pour toi de l'admettre mais moi, je suis convaincu que le pire ennemi de l'homme ça reste l'homme !
Merci de tes paroles d'encouragement et de me proposer des contre-arguments sans hargne, ça me change !
Ne t'y trompes pas, je suis également convaincu que
"le pire ennemi de l'homme, ça reste l'homme". Mais regarde cette phrase : pour lui donner une traduction pratique, on peut l'interpréter de 2 manières, et il me semble que l'interprétation que je te propose ci-après a bien plus de pouvoir de changement aujourd'hui que la première, qui est celle que tu sembles faire, comme beaucoup, et qui ne me semble mener à rien de bon :
"Le pire ennemi de moi-même, c'est moi-même"
Je ne vais pas t'en faire l'exégèse, pour essayer de suivre le bon conseil d'Or@nge ; je te laisse faire une part du boulot.
or@nge a dit:
Changer le monde, vous y croyez vraiment? Le monde n'est malheureusement que ce que l'on en fait, et "on", dans l'histoire, c'est l'homme et son joli petit adn tout pourri^^.
[...]
Changer le monde, perso, j'y crois moyen, faudrait changer les instincts des hommes,
[...]
Au fait message pour Lee, je ne suis pas sur qu'avec des messages si longs tu capte suffisamment l'attention volatile du lecteur majoritaire, pour faire passer ses idées, même complexes, des fois il est plus efficace de faire court (ce message lui même est dans une taille qui limite l'audience).
Tu as vu, j'essaye de suivre ton conseil.
Mais j'ajoute que je ne suis pas là pour convaincre à tout prix et que je ne peux pas faire grand-chose avec des
"attentions volatiles". Pour faire un parallèle avec la musique, quand il est question de boeuffer avec des musiciens que tu ne connais pas bien, il vaut mieux que l'attention des uns et des autres ne soit pas volatile, sinon, c'est l'équivalent pas très beau des pataquès que nous connaissons ici, c'est dissonant. Quand je m'engage dans une grande discussion, c'est autant pour les autres que pour moi. Ces posts, ce sont aussi des "gammes" pour moi, renouvelées depuis des décennies comme le musicien travaille inlassablement sa musique et son instrument ; même si personne ne me répond, moi, j'ai avancé d'un iota.
Le but, en musique comme dans le logos, c'est d'incorporer, à force d'exercices, de sorte que le chant ou le discours devienne une seconde nature.
Il est significatif que ta contrib tourne autour de la question
"d'y croire" ou pas, parce que c'est la grande question du temps. Et moi, si je détonne ici, c'est parce que
"j'y crois" toujours à fond et que j'en ai vu très peu ici dont c'est le cas.
Libé d'aujourd'hui propose une pertinente tribune à ce sujet du philosophe
Michaël Fessel, intitulée
"L'idée de catastrophe imprègne les sociétés fatiguées d'elles-mêmes". Extraits :
"Le sentiment exacerbé de crise favorise la croyance dans une catastrophe définitive de type tellurique. Pour de nombreuses raisons, la catastrophe s'est substituée au paradigme du progrès : épuisement du modèle de croissance, sentiment révolutionnaire perdu, perception de plus en plus négative de la technique, dépolitisation... L'idée de catstrophe revient dans la modernité tardive de sociétés fatiguées d'elle-même". Et plus loin :
"Le catastrophisme est souvent un argument pour préserver les choses en l'état. Au nom de la survie et de la menace, l'extrême-gauche va défendre l'État-providence, la droite imposer ses réformes sécuritaires et l'écologie politique trouvera sa limite dans la conservation à tout prix de la vie. Tout le discours politique est formaté aujourd'hui par la catastrophe."
Mon discours à moi n'est pas
"formaté par la catastrophe", c'est peut-être ce qui dérange.
shankara a dit:
J'ai bien aimé l'image cartoon, ça a adouci la subite animosité de ton post. [...]
Sinon quand je disais "c'est super limite', c'était pas un arbitrage de politiquement correct, juste une remarque (rapide, je te l'accorde)
[...]
Mais bon j'imagine que de ton point de vue, la Chine ultra libérale qui draine ses lacs à toute vitesse et laisse une petite fille de 5 ans écrasée sur la route sans que personne ne s'arrête pour voir si elle va bien, c'est la route vers la civilisation ! Yeaaaah !
Trop fort, la
"petite fille de 5 ans écrasée sur la route" qui suffirait à m'apporter la contradiction ! On n'est pas qu'un peu dans le spectaculaire gore, là ! Et plus des masses dans la raison.
Et quand tu dis
"Sinon quand je disais "c'est super limite', c'était pas un arbitrage de politiquement correct, juste une remarque (rapide, je te l'accorde)", est-ce que tu penses vraiment que c'est une réponse qui signifie quelque chose de pertinent ? Ta
"remarque", elle parlait de
"limite", oui ou non ? (
question rhétorique pour t'enquiquiner, le mot "limite" est dedans ) Et qu'est-ce qu'un discours qui pose une limite ? C'est un
discours normatif, qui
"arbitre" sur ce qu'il convient de dire ou de faire et de ne pas dire ou de ne pas faire. Certains se laissent aller à me dire que je "fais la leçon" de façon condescendante --
ce que je conteste --, mais il y a dans tous ces petits mots et phrases inconséquents un "donnage de leçon" bien plus péremptoire par des gens qui ne sont pas fondés à le faire parce qu'ils n'ont pas fait le boulot suffisant sur eux-mêmes et ne comprennent pas eux-mêmes la moitié de ce qu'ils disent ou font.
Monsieur Mouette a dit:
A propos du ton de l'échange, des amalgames, des petites attaques mesquines que tout le monde s'envoie en loucedé :
Non mais sérieux...
...PS : BASTON !!!!
C'est bon, t'as joui, là ?! ;-D
"Sérieux", c'est ce que je m'efforce d'être en permanence, rigoureux aussi, et je n'y ai pas dérogé dans une seule ligne de ce que j'ai écrit ici. De ces longs posts, longs parce que le sujet est complexe, j'assume chaque phrase, relue et pesée plusieurs fois chacune, et la
"mesquinerie" en est évidemment totalement absente.
Sur un fil intitulé "
Changer le monde", dans un lieu où il m'avait semblé qu'on s'exprimait bien, qu'on savait à la fois raconter des expériences de façon substantielle et imagée et lire les récits copieux des autres, il me semblait OK et utile de donner tout ce que j'ai sur le sujet et de rechercher l'échange dans un esprit constructif et bienveillant, utile de prendre tout le temps nécessaire, et même un peu plus que ça pour rendre mes longs posts un peu moins indigestes.
Tout ça n'a pas été inutile, mais que d'animosité ! La palme revient sans doute au "
+1000" tout simple de
Schtroumpfette en réaction à un post où
SoK me vomissait son ressentiment accumulé à la gueule. C'est sans doute la plus pure et la plus puissante expression d'un ressentiment qui ne se contrôle pas. Quant à celui qui m'avait semblé jouir d'un grand prestige ici,
Quetzal, il a été incapable d'entrer en discussion avec moi autrement que de façon hautaine et pour ne rien dire de substantiel, et lorsque j'ai pris le temps de répondre de façon assez détaillée à ce qu'il me demandait, il s'est comporté comme un butor en n'ayant pas un mot pour m'en accuser réception.
Vous vous interrogez sur tous les maux du monde et de l'homme alors que vous en avez l'origine quotidiennement sous les yeux dans certains échanges ici, mais ne savez pas la voir ni qu'y faire. ;->