ambulance a dit:
Je trouve les mouvements de masse vains dans leur essence même : ils veulent toucher les consciences de chacun d'entre nous. C'était cette idée même qui est à l'origine de tous les mouvements que l'on a pu connaître ces 100 dernières années : le communisme a voulu changer l'homme : on a vu ce que cela a donné. On a pensé que c'était donc le capitalisme, "l'autre" mouvement, "l'autre" idée, qui pourrait faire office de réponse à cela en proposant un modèle différent : c'est ce qui s'est passé dès le déclin de l'URSS et le début de la suprématie américaine.
Aujourd'hui, on voit à nouveau ce qu'il en est.
Vieux post désolé mais je me dois de corriger ça: le (pseudo-)communisme (pseudo-)appliqué est apparu avec la Russie bolchevique en 1917. Le capitalisme, c'est depuis les révolutions industrielles (que Marx a pu analyser, donc le communisme est une réponse au capitalisme et non le contraire).
Les constats de Marx sont toujours aussi pertinents et justes qu'au 19è siècle: mondialisation, prolétarisation du monde (1/6 de pauvres dans le monde, 1/3 à l'horizon 2050 selon l'ONU [et pas le PCF]), surproduction, crises généralisées, réduction tendancielle des taux de profit...
L'exploitation de l'Homme par l'Homme n'a jamais été aussi poussée qu'à l'heure actuelle (après l'Europe et les EUA, la Chine, L'inde, le Brésil...) et "tout capitaliste digne de son compte en banque sait bien qu'il lui faut du travail et de la sueur s'il veut du profit, et que ce n'est pas en planquant des louis d'or sous son matelas avant de dormir dessus qu'il augmentera son bien" (Bernard Maris).
La crise sociale, qui a poussé hatsu a exprimer son mal-être à la base, est inhérente au capitalisme qui cherche par tout moyen à repousser la
baisse tendancielle des taux de profits: consumérisme poussé à son paroxysme (matraquage publicitaire, obsolescence programmée, j'en passe et des meilleures), individualisme forcené, monétarisation et marchandisation de toute chose (même l'être humain, on a bien sûr aboli l'esclavage et le servage, mais l'insubordination n'est-elle pas un motif suffisant de licenciement? ==> tu fais pas comme je veux, je te jette), recherche effrénée de nouvelles innovations pour le Progrès (ça vous dit une nouvelle télé écran plama+ hi-tech delamortquitue? Ne dites pas non vous savez que vous en avez
envie ! Et puis si vous ne l'achetez pas maintenant, votre voisin l'aura avant vous et vous serez jaloux. Je peux même vous proposer un tout petit crédit pour vous aider, osez vous faire plaisir nom du Fric ! non... Fisc ! non... Flic ! enfin bref...). Sont aussi responsables la division du travail, qui réduit l'homme a une tâche particulière. Qui êtes vous? Je suis ingénieur, je suis prof, je suis... Comme cela est dit de manière juste par je ne sais plus qui un peu plus haut, on ne se définit plus en tant qu'être humain que par ce que l'on fait et ce que l'on a. Si c'est pas de l'aliénation par le travail et pour le travail, je ne sais pas ce que c'est.
Je pourrais continuer encore mais ce serait inutile, des gens beaucoup plus compétents l'on déjà fait. Tout ça pour dire, oui il faut changer le monde et oui cela passe d'abord par se changer soi. Mais il serait inutile de changer ses habitudes de consommation si l'on ne nous oppresse plus avec de la publicité partout et pour tout, nous ne nous sentirions plus seuls si la volonté individuelle était sublimée par le collectif (et non le contraire, merci Adam Smith !). Chaque être humain possède un ego, c'est indéniable. Cet ego nous amène à penser à notre propre personne en premier, instinct de survie ! Mais le jour où la majorité se sera rendue compte que s'accomplir soi, c'est s'accomplir par et pour les autres, alors un grand pas aura été fait.
L'Homme est un animal social.