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Changer le monde ?

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion hatsu
  • Date de début Date de début
Le-Père-Chè a dit:
J'y rajouterai, si je peux me permettre, "en si peu de temps", car celui-ci me semble compté à plusieurs niveaux.

Excellente précision, le facteur temps parce que en dépit des bonnes idées, le temps est le second cheval de bataille en fin de compte.

[exemple délirant] parce que admettons changer le monde, on a trouver la solution mais ça va prendre 200 ans, et on va en chier ! Qui parmi ceux qui prétendent ne pas être égoïste (ou non d'ailleurs) vont accepter un tel sacrifice ? Même avec garanti de résultat [/exemple délirant]

(Généralement, la première génération agît, la seconde perpétue les valeurs des premiers, et ensuite les autres ne comprennent plus pourquoi la première faisait cette action et on boucle)

Arf, je suis pessimiste ce matin, désolé ...
 
Et voila, 7 pages de cyber-encre gaspillée sachant qu'on ne changera pas le monde.
Faudrait commencer par arrêter de fumer des joints et se raser les mecs.

Ensuite on en reparlera ok?
 
Mais le monde changera. C'est indéniable. Et on participera à ce changement, plus ou moins activement.

Mais t'es peut etre de ceux qui croient que parler, penser, partager, ca n'a pas d'impact, pas de conséquences. Il n'existe que le materiel, l'Etat et l'argent, pour faire tourner le monde, jamais les idées?

Les mouvements de protestations ne sont que des idées en marche, des espaces de partages, mais c'est le terreau avant toute chose!
C'est sur que sans jamais l'avoir vu, c'est difficile a concevoir... faut dire que les medias aide pas bcp...
 
Il n'existe que le materiel, l'Etat et l'argent, pour faire tourner le monde, jamais les idées?

Si on pousse plus loin le truc, je prends les paris que si vous regardez, là maintenant, autour de vous, tout ce que vous voyez est issue d'une pensée/idée humaine. Seule les dernières grandes zones sauvages échappent à cette règle (combien de temps encore ?) Tout part de pensées donc il est bon de les échanger ... je pense.
 
J'ai une plante en face de moi... Une plante en pot okay, mais une plante tout de même !
 
c'est donc toi (ou un proche) qui a pensé à la mettre là.
 
light-my-fire a dit:
Et voila, 7 pages de cyber-encre gaspillée sachant qu'on ne changera pas le monde.
Faudrait commencer par arrêter de fumer des joints et se raser les mecs.

J'apprécie les enflures dans ton style.
 
Le-Père-Chè a dit:
c'est donc toi (ou un proche) qui a pensé à la mettre là.


Oui mais je vois pas ou tu veux en venir
 
L'importance de l'impact de nos pensées, les répercutions qu'elles peuvent engendrer.
 
Et voila, 7 pages de cyber-encre gaspillée sachant qu'on ne changera pas le monde.Faudrait commencer par arrêter de fumer des joints et se raser les mecs.Ensuite on en reparlera ok?

And... That's a WIN !! WOUHOUUUUUU !
 
Intéressant ce débat, ça me fait penser un peu à l'histoire des 6_aveugles_et_de l'éléphant_. Etant moi aussi aveugle, je ne crois pas pouvoir apporter de solution valable, mais je peux toujours essayer de donner mon point de vue.
Si on veut changer le monde, je pense qu'il peut être utile de changer notre façon de le percevoir, car s'il semble parfois se limiter à ce que nous voyons et croyons, j'ai l'impression qu'il est bien plus vaste, au-delà des frontières . N'est-ce pas entre autres pour cela que parfois certains consomment des psychédéliques, alors que le voyage n'est pas toujours agréable ou rigolo ?

En ce qui me concerne, il y a aussi des choses qui me dérangent et me déplaisent. Quand je regarde Earthlings je fais un bad, mais bon, c'est mon choix et il m'appartient de le comprendre. Et puis je n'aime pas les huîtres, je préfère les moules.
Ce que je trouve de bien avec un bad, c'est que malgré le côté éprouvant cela peut être enrichissant, une fois que l'on est prêt à le comprendre et à accepter son message. En bref, vive le bad.(avec modération)
Cela me fait penser au film " L'échelle de Jacob " pour ceux qui ne l'ont pas vu.

N'étant pas encore totalement revenu de mon dernier voyage ni de ceux d'avant, ce que je dis est peut-être un peu confus, alors je vous propose une histoire en rapport avec le sujet, que vous pourrez raconter à vos enfants avant qu'ils ne s'endorment :

Les Trois Portes de la Sagesse

Un Roi avait pour fils unique un jeune Prince courageux, généreux et intelligent. Pour parfaire son apprentissage de la Vie, il l'envoya auprès d'un Vieux Sage.
- Éclaire-moi sur le Chemin de la Vie, demanda le Prince.
- Mes paroles s'évanouiront comme les traces de tes pas dans le sable, répondit le Sage. Cependant je veux bien te donner quelques indications. Sur ta route, tu trouveras trois portes. Lis les préceptes inscrits sur chacune d'elles. Un besoin irrésistible te poussera à les suivre. Ne cherche pas à t'en détourner, car tu serais condamné à revivre sans cesse ce que tu aurais fui. Je ne puis t'en dire davantage. Tu dois éprouver tout cela dans ton coeur et dans ta chair. Va, maintenant. Suis cette route, droit devant toi.
Le Vieux Sage disparut et le Prince s'engagea sur le Chemin de la Vie. Il se trouva bientôt face à une grande porte sur laquelle on pouvait lire:

“Change le Monde.”

C'était bien là mon intention, pensa le Prince, car si certaines choses me plaisent dans ce monde, d'autres ne me conviennent pas.
Et il entama son premier combat. Son idéal, sa fougue et sa vigueur le poussèrent à se confronter au monde, à entreprendre, à conquérir, à modeler la réalité selon son désir.
Il y trouva le plaisir et l'ivresse du conquérant, mais pas l'apaisement du coeur. Il réussit à changer certaines choses, mais beaucoup d'autres lui résistèrent.
Bien des années passèrent. Un jour, il rencontra le Vieux Sage qui lui demanda:
- Qu'as-tu appris sur le chemin ?
- J'ai appris, répondit le Prince, à discerner ce qui est en mon pouvoir et ce qui m'échappe, ce qui dépend de moi et ce qui n'en dépend pas.
- C'est bien, dit le Vieil Homme. Utilise tes forces pour agir sur ce qui est en ton pouvoir. Ne t'acharne pas sur ce qui ne dépend pas de toi.
Et il disparut. Peu après, le Prince arriva devant une seconde porte. On pouvait y lire:

“Change les Autres.”
- C'était bien là mon intention, pensa-t-il . Les autres sont source de plaisir, de joie et de satisfaction mais aussi de douleur, d'amertume et de frustration. Et il s'insurgea contre tout ce qui pouvait le déranger ou lui déplaire chez ses semblables. Il chercha à infléchir leur caractère et à extirper leurs défauts. Ce fut là son deuxième combat.
Bien des années passèrent.
Un jour, alors qu'il méditait sur l'inutilité de ses tentatives de vouloir changer le autres, il croisa le Vieux Sage qui lui demanda:
- Qu'as-tu appris sur le chemin ?
- J'ai appris, répondit le Prince, que les agissements des autres ne sont pas la cause de mes joies et de mes peines, de mes satisfactions et de mes déboires. Ils n'en sont que l'occasion ou le révélateur. C'est en moi que prennent racine toutes ces choses.
- Tu as raison, dit le Sage. Ce qui se réveille en toi quand tu es face aux autres te révèle quelque chose sur toi-même. Sois reconnaissant envers ceux en compagnie de qui tu sens vibrer en toi joie ou plaisir. Sois-le aussi lorsque émerge en leur présence la frustration ou la souffrance, car à travers cela la Vie te montre où tu en es et le chemin qui te reste à parcourir.
Et le Vieil Homme disparut. Peu après, le Prince arriva devant une porte où figuraient ces mots:

”Change-toi toi-même.”
Si je suis moi-même la source de mes problèmes, c'est bien ce qui me reste à faire, se dit-il. Et il entama son troisième combat. Il chercha à infléchir son caractère, à combattre ses imperfections, à supprimer ses défauts, à changer en lui tout ce qui ne lui plaisait pas ou ne correspondait pas à son idéal.
Après bien des années de ce combat où il connut quelque succès mais aussi de nombreux déboires, le Prince rencontra le Sage qui lui demanda:
- Qu'as-tu appris sur le chemin ?
- J'ai appris, répondit le Prince, qu'il y a en nous des choses qu'on peut améliorer, d'autres qui nous résistent et qu'on n'arrive pas à briser.
- C'est bien, dit le Sage.
- Oui, poursuivit le Prince, mais je commence à être las de me battre contre tout, contre tous, contre moi-même. Cela ne finira-t-il jamais ? Quand trouverai-je le repos? J'ai envie de cesser le combat, de renoncer, de lâcher prise.
- C'est justement ton prochain apprentissage, dit le Vieux Sage. Mais avant d'aller plus loin, retourne-toi et contemple le chemin parcouru. Et il disparut.
Regardant en arrière, le Prince vit dans le lointain la troisième porte et s'aperçut qu'elle portait sur sa face arrière une inscription qui disait:

“Accepte-toi toi-même.”
Le Prince s'étonna de ne point avoir vu cette inscription lorsqu'il avait franchi la porte la première fois, dans l'autre sens. Quand on combat, on devient aveugle se dit-il. Il vit aussi, gisant sur le sol, éparpillé autour de lui, tout ce qu'il avait rejeté et combattu en lui: ses défauts, ses ombres, ses peurs, ses limites, tous ses vieux démons. Il apprit alors à les reconnaître, à les accepter, à les aimer. Il apprit à s'aimer lui-même sans plus se comparer, se juger, se blâmer.
Il rencontra le Vieux Sage qui lui demanda:
- Qu'as-tu appris sur le chemin ?
- J'ai appris, répondit le Prince, que détester ou refuser une partie de moi, c'est me condamner à ne jamais être en harmonie avec moi-même. J'ai appris à m'accepter moi-même, totalement, inconditionnellement.
- C'est bien, dit le Vieil Homme, c'est la première Sagesse. Maintenant tu peux repasser la troisième porte.
À peine arrivé de l'autre côté, le Prince aperçut au loin la face arrière de la seconde porte et y lut:

“Accepte les Autres.”
Tout autour de lui il reconnut les personnes qu'il avait côtoyées dans sa vie. Celles qu'il avait aimées et celles qu'il avait détestées. Celles qu'il avait soutenues et celles qu'il avait combattues. Mais à sa grande surprise, il était maintenant incapable de voir leurs imperfections, leurs défauts, ce qui autrefois l'avait tellement gêné et contre quoi il s'était battu.
Il rencontra alors le Vieux Sage.
- Qu'as-tu appris sur le chemin ? demanda ce dernier.
- J'ai appris, répondit le Prince, qu'en étant en accord avec moi-même, je n'avais plus rien à reprocher aux autres, plus rien à craindre d'eux. J'ai appris à accepter et à aimer les autres totalement, inconditionnellement.
- C'est bien, dit le Vieux Sage. C'est la seconde Sagesse. Tu peux franchir à nouveau la deuxième porte.
Arrivé de l'autre côté, le Prince aperçut la face arrière de la première porte et y lut:

“Accepte le Monde.“
Curieux, se dit-il, que je n'aie pas vu cette inscription la première fois.Il regarda autour de lui et reconnut ce monde qu'il avait cherché à conquérir, à transformer, à changer. Il fut frappé par l'éclat et la beauté de toute chose. Par leur Perfection.
C'était pourtant le même monde qu'autrefois. Était-ce le monde qui avait changé ou son regard ?
Il croisa le Vieux Sage qui lui demanda:
- Qu'as-tu appris sur le chemin ?
- J'ai appris, dit le Prince, que le monde est le miroir de mon âme. Que mon âme ne voit pas le monde, elle se voit dans le monde. Quand elle est enjouée, le monde lui semble gai. Quand elle est accablée, le monde lui semble triste. Le monde, lui, n'est ni triste ni gai. Il est là, il existe, c'est tout. Ce n'était pas le monde qui me troublait, mais l'idée que je m'en faisais. J'ai appris à l'accepter sans le juger, totalement,inconditionnellement.
- C'est la troisième Sagesse, dit le Vieil Homme. Te voilà à présent en accord avec toi-même, avec les autres et avec le Monde.
Un profond sentiment de Paix, de Sérénité, de Plénitude envahit le Prince. Le Silence l'habita.
- Tu es prêt, maintenant, à franchir le Dernier Seuil, dit le Vieux Sage, celui du passage du Silence de la Plénitude à la Plénitude du Silence.

Et le Vieil Homme disparut.

Source:
Les trois portes de la sagesse - pausedetente le site de la détente
 
J'adore les histoires, merci du partage chéper castor et bonne descente :)
 
Jolie histoire ;o)
 
Raøul a dit:
Celle des aveugles ou celle des trois portes ?

J'avais pas capté qu'il y avait un lien pour celle des aveugles, je n'ai lu que celle des trois portes ;o)
 
Je trouve quelles vont bien ensemble : )
Bon, j'avoue que la première peut être douloureuse et déplaisante selon comment on la prend, quand on y repense, mais il y a la deuxième pour se consoler et garder espoir.
 
oui, les deux se complètent, la seconde est nettement plus ouverte ;o)
 
ambulance a dit:
Je trouve les mouvements de masse vains dans leur essence même : ils veulent toucher les consciences de chacun d'entre nous. C'était cette idée même qui est à l'origine de tous les mouvements que l'on a pu connaître ces 100 dernières années : le communisme a voulu changer l'homme : on a vu ce que cela a donné. On a pensé que c'était donc le capitalisme, "l'autre" mouvement, "l'autre" idée, qui pourrait faire office de réponse à cela en proposant un modèle différent : c'est ce qui s'est passé dès le déclin de l'URSS et le début de la suprématie américaine.
Aujourd'hui, on voit à nouveau ce qu'il en est.

Vieux post désolé mais je me dois de corriger ça: le (pseudo-)communisme (pseudo-)appliqué est apparu avec la Russie bolchevique en 1917. Le capitalisme, c'est depuis les révolutions industrielles (que Marx a pu analyser, donc le communisme est une réponse au capitalisme et non le contraire).

Les constats de Marx sont toujours aussi pertinents et justes qu'au 19è siècle: mondialisation, prolétarisation du monde (1/6 de pauvres dans le monde, 1/3 à l'horizon 2050 selon l'ONU [et pas le PCF]), surproduction, crises généralisées, réduction tendancielle des taux de profit...

L'exploitation de l'Homme par l'Homme n'a jamais été aussi poussée qu'à l'heure actuelle (après l'Europe et les EUA, la Chine, L'inde, le Brésil...) et "tout capitaliste digne de son compte en banque sait bien qu'il lui faut du travail et de la sueur s'il veut du profit, et que ce n'est pas en planquant des louis d'or sous son matelas avant de dormir dessus qu'il augmentera son bien" (Bernard Maris).

La crise sociale, qui a poussé hatsu a exprimer son mal-être à la base, est inhérente au capitalisme qui cherche par tout moyen à repousser la baisse tendancielle des taux de profits: consumérisme poussé à son paroxysme (matraquage publicitaire, obsolescence programmée, j'en passe et des meilleures), individualisme forcené, monétarisation et marchandisation de toute chose (même l'être humain, on a bien sûr aboli l'esclavage et le servage, mais l'insubordination n'est-elle pas un motif suffisant de licenciement? ==> tu fais pas comme je veux, je te jette), recherche effrénée de nouvelles innovations pour le Progrès (ça vous dit une nouvelle télé écran plama+ hi-tech delamortquitue? Ne dites pas non vous savez que vous en avez envie ! Et puis si vous ne l'achetez pas maintenant, votre voisin l'aura avant vous et vous serez jaloux. Je peux même vous proposer un tout petit crédit pour vous aider, osez vous faire plaisir nom du Fric ! non... Fisc ! non... Flic ! enfin bref...). Sont aussi responsables la division du travail, qui réduit l'homme a une tâche particulière. Qui êtes vous? Je suis ingénieur, je suis prof, je suis... Comme cela est dit de manière juste par je ne sais plus qui un peu plus haut, on ne se définit plus en tant qu'être humain que par ce que l'on fait et ce que l'on a. Si c'est pas de l'aliénation par le travail et pour le travail, je ne sais pas ce que c'est.

Je pourrais continuer encore mais ce serait inutile, des gens beaucoup plus compétents l'on déjà fait. Tout ça pour dire, oui il faut changer le monde et oui cela passe d'abord par se changer soi. Mais il serait inutile de changer ses habitudes de consommation si l'on ne nous oppresse plus avec de la publicité partout et pour tout, nous ne nous sentirions plus seuls si la volonté individuelle était sublimée par le collectif (et non le contraire, merci Adam Smith !). Chaque être humain possède un ego, c'est indéniable. Cet ego nous amène à penser à notre propre personne en premier, instinct de survie ! Mais le jour où la majorité se sera rendue compte que s'accomplir soi, c'est s'accomplir par et pour les autres, alors un grand pas aura été fait.

L'Homme est un animal social.
 
[video=youtube;Yh-3oYs2elc]
 
C'est quoi déjà la phrase ? Ah oui.

" - On n'arrête pas un peuple qui danse."

...

....... et merde. MEEERDE !! MERDE ! MAYDAY !
 
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