Yoshi a dit:
Mais après ce que j'ai vu et fait au Kosovo pour ma patrie je peux te dire que je n'ai aucune pulsion de mort en moi, bien au contraire.
Lol aucune, comme si c'était mal d'avoir des pulsions de mort genre non pas moi j'en ai pas alors qu'on en a tous malgré nous, enfin dire aucune c'est comme dire toujours ou jamais, de grands mots qui en disent long sur notre déni de ce que l'on y masque derrière.
Sinon au Kosovo tu y as mis des fleurs dans des canons de fusils ?
Lotre a dit:
L'ombre existe grâce à la lumière OK. Mais de là à dire que l'amour ne peut exister sans la haine... C'est une vérité intuitive mais certes pas prouvée. Ça m'étonne de toi Laura ^^ (désolé, tu vas avoir l'impression que tout le monde s'acharne sur toi lol).
Par contre je vois comment la pulsion de vie pourrait entraîner en quelque sorte une pulsion de mort : en ayant simplement l'idée qu'on pourrait avoir besoin de se servir d'une arme pour se défendre.
j'ai l'habitude tkt.
Pour la pulsion de mort, son but serait plutôt de l'ordre du reproductible par elle-même et en soi-même, comme lorsqu'une cellule se divise de manière autonome, sans union avec un autre dans un rapport sexualisé. Disons que l'expression de la pulsion de mort est indépendante et pousserait à l'agressivité pour tout ce qui ne lui ressemblerait pas, quitte à détruire ce qui l'empêcherait de se développer.
Au contraire la pulsion de vie pousse vers autrui qu'elle ne nie pas et ne méprise pas, et tend à se reproduire par l'autre, dans un rapport sexué (donc à deux).
Au sujet de l'amour, pour moi c'est un concept, une idée qui n'existe pas ou que dans notre imaginaire culturel pour enjolivé l'acte sexuel, l'instinct bestiale de reproduction. Ce ne serait que le nom que l'on donne à différents affects plaisants lorsque l'on kiffe autrui, et qui seraient animés par les pulsions de vie (celles qui poussent à se reproduire par la sexualité entre individus).
C'est un peu comme le plaisir, en soi ça n'existe pas. Du point de point de vue pulsionnel il s'agit d'un état de détente, de tension libérée par l'expression d'une pulsion, ou d'un désir. Et à l'opposé on trouve le déplaisir, lorsque l'on est dans un état de tension pulsionnel, que l'on refrène son désir et que ça tend son string. Et entre le plaisir et le déplaisir, il y a toute la gamme de couleur de nos ressentis, sentiments, affections et émotions, qui s'orientent selon des pulsions de mort poussant à viser puis tirer avec un gros calibre pour se défouler de quelques tensions ou se rassurer de quelques peurs, ou selon des pulsions de vie poussant à reconnaitre autrui, ce qui permet de se reconnaitre par lucidité et réflectivité au lieu de faire preuve d'ego en se sentant persécuté, agressé, culpabilisé, et en répondant sur la défensive, dans le mensonge, le cynisme ou le sarcasme.
Pour bien expliquer mon point de vue, si l'on ne vit que dans l'ego et l'illusion de soi, ou que dans "l'amour", la pitié et la dévotion totale pour autrui, grosso modo t'es voué à mourir ou à être prit dans des situations plutôt merdiques d’attaques ou de soumissions (mode pathologique). En trouvant un équilibre entre ses pulsions de vie et de mort, il y a moyen de savoir qui l'on est en s'ouvrant à autrui et d'ainsi arriver à pouvoir travailler, à se réaliser dans un exercice technique nous correspondant, tout en se protégeant de quelques troubles et autres angoisses grâce à son ego, et qui nous seraient nuisibles au quotidien. D'un côté tu peux aimer les gens et travailler pour toi dans la recherche/réalisation de soi, et d'un autre côté tu peux te bercer d'illusions pour éviter de se confronter à des évènements ou souvenirs trop durs ou handicapant à sa propre évolution/perpétuation.