Je n'ai pas encore pris de psyché typé mental comme des champis ou de l'acide, mais le 2C-D, réputé mentalement calme, fonctionne bien sur moi, ça stimule fortement ma réflexion et ma logique. Devant un film, c'est vraiment ça, plus mental que visuel, mais il faut dire que je suis aussi très habitué aux écrans, et passionné de l'image.
Quand je trippe, je pars du principe que je confie un ou plusieurs de mes sens à un artiste, entièrement : avec un casque pour de la musique, dans le noir devant un écran pour un film. Je me "branche" sur le média le plus totalement possible.
Quand je trippe sur de la musique, j'utilise mon ouïe comme une entrée et ma vue comme une sortie : je laisse mon cerveau créer des images en réponse aux stimulis sonores que je reçois.
Ce qui m'intéresse justement dans le fait de regarder un film, c'est de couper ma vision, de ne pas laisser mon cerveau créer de visuels, ne pas utiliser ma vue comme une sortie mais comme une entrée. Du coup, la drogue n'agit plus sur mes perceptions visuelles mais davantage sur mes ressentis physiques et mes réflexions mentales, parce que je ne suis plus distrait par les hallus, je suis concentré sur ce que je ressens.
Bien sûr, la drogue peut modifier les images du film, avec des couleurs plus vives, des déformations, mais ce n'est pas l'objet final de mon attention comme lorsque j'écoute de la musique, les images, quand bien même elles sont modifiées par la drogue, sont une matière pour nourrir mes sensations.
Et c'est là que je peux le mieux trouver des parallèles entre la dynamique des hallucinations visuelles et les ressentis physiques et mentaux. Je sens des vagues de sensations dans mon corps, qui vont, viennent et se transforment, exactement comme le font les visuels. Idem pour mon esprit, j'associe facilement les concepts et les idées de manière fractale.
En conclusion, et pour ne pas être trop HS : j'aime avoir arrêté les dissos pour un moment, et j'aime redécouvrir les psychés après un long temps sans en prendre.