Hilightribe a dit:
Donc merci de me prévenir, mais j'ai déjà passé le stade où l'arrêt est encore envisageable facilement, j'ai malheuresement vécu les cassages de gueule et l'impossibilité de retour à la normale comme tu dis (même si c'est loin d'être aussi difficile que les consommateurs d'héro) : j'ai déjà tenté plusieurs sevrages (echecs).
Bon et bien, puisque tu es déjà l'invité de marque de l'addiction, bien venue à bord ;o)
Regardons les choses avec un regard éclairé :
Un sevrage qui ne permet pas un arrêt définitif de la consommation, n'est pas à considérer en termes d'échec (car cela est totalement faux, et surtout extrêmement décourageant et dévalorisant [et on est bien d accord, dans cette situation, on à pas en plus besoin de ça])
Sur le parcours vers la libération de l'addiction, il n'existe qu'un seul échec possible (et encore à relativiser à ce moment donné), c'est le cas ou tu renonces définitivement à ta décision de reprendre possession de ta vie en te sortant du piège de l'addiction dans lequel tu es provisoirement et indépendamment de ta volonté, enfermé/prisonnier.
En dehors de ce cas particulier (qui en réalité n'est également qu'une étape, sur le sentier sinueux du décrochage final et donc à relativiser aussi) tout ce que tu fais pour faire aboutir la décision de ta volonté d'en sortir, même si le résultat n'en ait pas la libération effective, tout cela est l'expression de la victoire de ta volonté sur le mécanisme de l'addiction, et à ce titre, ce doit d'être vécu/ressentit avec contentement, sans regret ni frustration, ni découragement, mais plutôt avec fierté même (il ne faut pas minimiser ses mérites, particulièrement dans ces circonstances, une bonne grosse dose de valorisation encourageante [qui plus est, totalement justifié], n'est pas du luxe).
L'adversité est de taille et peu commune, il faut quand même le savoir en tenir compte, et s'estimer à sa juste valeur.
Tant que tu tiens ce cap, (en étant bien sur sincère avec toi même, et non pour masquer et justifier,[si tu n'en ais pas encore arriver, à véritablement et sans contrainte, comprendre que tu ne peux, mais alors vraiment, rien y perdre, sauf la souffrance que tu subis] de ne pas avoir encore pris la bonne décision, ferme et définitive, librement désiré, de stopper ta soumission involontaire à l'addiction, par manque de compréhension et ou de motivation, et surtout à cause de la peur de perdre ce que tu crois trouver comme confort et illusoire satisfactions, grâce au produit que tu consommes),
absolument tout ce que tu entreprends , te rapproche de la victoire final, de ta libération définitive, sans regret ni frustration.
(Donc ne jamais laisser un sentiment de défaite, sans aucun fondement, te submerger et te priver de la satisfaction même minime, mais que tu es en droit de retirer de tes tentatives).
Si un quidam lambda des plus basiques comme moi a pu se libérer sans véritablement trop de mal ( bon, ça m'a quand même pris plus de quatre ans, mais justement, plus par la lenteur que j'ai mis à prendre la bonne décision définitive de m'en sortir ( à cause des raisons décrites plus haut), que par la réelle difficulté, qui est vraiment relativiser, de l'arrêt de l'héroïne en elle même.(me le remémorant, ayant déjà traversé l'épreuve, je peux le dire avec le recul nécessaire à un regard plus éclairé et authentique).
J'en suis certain et me permet de te l'affirmer, sans prendre de risque, il est plus que certains que tu as largement la capacité, avec vraiment un minimum de difficultés, de manifester et de faire triompher ta volonté et ton désir totalement légitime, de vouloir vivre dans le bien être, naturellement, sans subir la souffrance inutile des contraintes imposées par la consommation d'un produit, qui au final ne fait que te voler ton droit à être heureux.
Tout repose uniquement sur la force et la sincérité de ta décision de vivre heureux et sans esclavage à une addiction qui te pourrit la vie (en plus en te faisant souffrir).
C'est pourquoi, il est essentiel de bien réfléchir, avec honnêteté envers toi même, librement et sans préoccupation des éventuels contraintes extérieurs, afin de bien mûrir le choix de ta décision .
Après, tout le reste n'est que cheminement vers la vraie libération définitive.
Cheminement que tu peux aménager intelligemment, de la façon la plus confortable possible, et tu verras avec le recul, [pour illustrer ton affirmation :
"mais j'ai déjà passé le stade où l'arrêt est encore envisageable facilement."]
que la difficulté réside plus dans l'idée (avec ses conséquences négatives) que tu t'en fais que dans la réalité de la situation, peut enviable je te l'accorde mais pas dramatique non plus, dans laquelle tu te trouves (et dont bien évidement l'éclairage un peu sombre sous lequel tu la regardes ne fait que noircir le tableau).
En tant qu'ancien accro à l'héro libéré de l'addiction et bien dans sa peau, humblement, avec sincérité, j'émets une pensée d'encouragement, avec toute la force positive dont mon esprit est capable ;o), pour toi,
et aussi également pour tout ceux qui comme toi peuvent peiner, provisoirement dans ta situation, qui je le sais bien, en dehors de tout ce que les autres peuvent en dire, n'est pas vraiment confortable, (raison de plus pour rapidement et sans concession, s'en libérer ;o) ).
Tu n'en ai plus très loin, met le paquet ;o)
Gamida ;o)
Mushin a dit:
La sérénité pardi ! Que ce soit par la voie du bonheur ou celle de la vérité.
Quand je prend le temps de réfléchir au sens de notre "existence",
j'ai une aspiration, plus large que la seule sérénité, quelle contient comme conséquence, c'est la cessation de la souffrance dans le sens le plus large de ce terme .
(Bon tu peux me dire que je pinaille, mais comme tu aimes et est ouvert à toute discussion et tout débat, je me permet donc de corriger en l'élargissant, le désir que tu me prêtes dans ta réflexion ;o) ).