Je dois d'abord comprendre les outils que l'on ma donné, avant d'en faire quoi que ce soit, je ne veux plus me pavaner dans ma propre existence, en me glorifiant pour les images que je me colle à la peau, tandis que je constate que mon contrôle sur ce qui m'entoure et ce que je fais est mille fois en de-ça de ce que j'imaginais jadis.
Ainsi je suis ce que je suis, les choses sont ce quelles sont, les vagues sont les vagues, la pluie est la pluie. J'essaye d'apprendre à constater ce qui est. Bien-sûr je passe encore le plus clair de mon temps à rêver, à penser, mais cela fait aussi partie de ce qui est, et c'est ainsi. Je constate que je n'ai pas la force de mettre en oeuvre mes idéaux. Je constate que je ne sais pas de quoi j'ai envie. Je constate que je passe beaucoup de temps à combler un mystérieux manque, en passant toutes mes journées devant mon écran. Je constate que je n'ai pas la motivation à faire des choses que j'aime, comme de la musique par exemple. Je constate que "aimer faire de la musique" ça va et ça vient, et si je me colle l'étiquette de musicien ou d'artiste, le jour ou je n'aurais pas la force de remplir ce rôle, je sombrerai dans une violente culpabilité, qui consumera encore plus ma force, m'enfonçant dans une spirale infinie. Je constate ce qui est, sans chercher à agir pour remplacer ce qui est par ce que je veux. Déjà parce-que j'ai foutrement aucune idée de ce que je veux vraiment, et ensuite parce-que je pense que le présent à toujours une bonne raison d'être. Ca m'empêche pas d'avoir des idéaux, ou des ambitions pour le future, je constate quelles sont la. Ca m'empêche pas d'être énervé dans une situation inconfortable, mais je constate que je n'ai pas souvent la force de changer cette situation, j'essaye au mieux d'exprimer mes émotions quand elles me traversent, malgré que je sois pas mal introverti, je le constate aussi.
Bref j'apprends à laisser couler, à accepter le présent, même dans la souffrance et la tristesse, ça m'aide aussi à moins avoir peur.
Et puis je voulais vous parler des rencontres, et des gens qu'on aime. Je sais pas vraiment ce que c'est aimer, mais y'a des personnes qui me donnent de l'énergie, et notamment pleins d'entre vous. Je pense à ces personnes et ça me donne de l'espoir et du réconfort. Je pense à toutes ces rencontres, tous ces êtres de lumière avec qui ont à entre-aperçu un brin d'harmonie. Je pense à ces personnes car je sais qu'on se retrouve sans-cesse, et chaque retrouvaille et comme la première des trouvailles, un fabuleux trésor, plus brillant qu'une montagne d'or et de joyaux, plus joyeux que le soleil, plus fort que le vent. Et la, on se sent tout petit, tout petit petit dans le monde immense, mais la vie devient un terrain de jeux infini et fabuleux, pleins de découvertes, toujours en renouvellement, et on court en se tenant la main, on éclate de rire en permanence, il n'y à plus de parole, juste le rire, le rire encore et encore, qu'elle jouissance c'est de rire, de rire ensemble c'est tellement puissant et tellement bon.
Aujourd'hui j'ai la pêche, car je sais que je vais retrouver chacun d'entre eux, chacun d'entre vous, chacun d'entre nous, et on se fendra la poire parce-que... On sait !