Sludge
Holofractale de l'hypervérité
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La problématique du travail est notre lot à tous. Dès le plus jeune âge, on nous encourage à choisir une voie ou une autre en fonction de nos aspirations. Souvent, on choisit un peu par dépit ou sur un coup de tête vers quoi on va se diriger. On est déjà trop jeune pour avoir une idée de ce qu’on veut faire, mais on est surtout trop ignorants des réalités pour comprendre à quoi nous attendre dans le monde du travail.
Lorsqu’on parle de travail, plusieurs sens viennent à l‘esprit :
Tout ceci est en opposition avec l’oisiveté, considérée comme déshonorante, de celui qui profite des bienfaits de la société sans contrepartie, le parasite.
Les deux notions occultent complètement l’idée d’activité procurant l’épanouissement (l’accomplissement) de la personne. C’est encore une fois ne considérer que l’aspect économique des choses et oublier le but originel de la vie en société au delà de la survie : permettre l’augmentation de la qualité de vie pour chaque individu. Non pas que le premier empêche l’autre, mais il ne l’inclut plus forcément. On considère donc difficilement une activité qui ne procure pas un apport mesurable (notamment par les échanges de monnaie), alors qu’en parallèle de nombreuses activités justement non monnayables se multiplient et profitent à la société. Je parle de la participation à des associations à but non lucratif, à la création artistique non commercialisée, aux projets dans l’esprit du logiciel libre, aux chantiers de bénévoles où l’on construit ou restaure des bâtiments et où les savoirs se transmettent, etc.
Beaucoup de personnes ont de grandes difficultés à trouver du travail, alors que d’autres y passent le plus clair de leur temps et ne peuvent développer leurs projets personnels en parallèle.
Traduire des oeuvres étrangères, organiser des évènements artistiques et populaires, développer et partager des applications, militer pour la santé publique, aider les gens en difficulté sociale. Cela occupe parfois des individus durant des milliers d’heures au cours d’une année et l’apport à la société est certain mais pourtant, ils sont régulièrement montrés du doigt ou se sentent mal vus du reste de la population car leur activité ne génère pas d’échanges de monnaie.
En vérité, l’argent devient l’instrument de mesure par excellence de la valeur des choses et des gens. Faire pousser librement des fruits et légumes dans les parcs publics permettrait à beaucoup de manger des produits de qualité et non source de pollution, mais cela nuirait au commerce, même si ce commerce a parfois au contraire des conséquences désastreuses quand il découle du libre échange international (délocalisations, pollution, maladies issues des traitements). La pollution et les maladies génèrent des échanges de monnaie, pas les forêts comestibles.
Cette culture du “travail” empêche la plupart des Hommes, ceux qui ne s’épanouissent pas via l’activité salariée, d’avoir une vie décente et heureuse. Si on partageait le travail disponible et supprimait des tâches inutiles en rendant la production plus pragmatique (adieu la différenciation des produits et l’obsolescence programmée qui n’ont de sens que dans un modèle de croissance économique), chacun pourrait jouir d’un apport financier tout en se réalisant à coté. Ce temps ne serait pas nécessairement alloué à l’oisiveté (bien que l’oisiveté puisse apporter l’enrichissement lorsqu’il ne s’agit pas de se vider le cerveau pour décompresser d’une journée éreintante) mais bien à l’apport à la société, un apport différent et plus en accord avec nos aspirations profondes, aspirations que l’on développe à un âge souvent bien plus avancé que celui auquel on nous demande de choisir une voie (dans le cadre scolaire).
Oublier de chercher à rendre heureux les Hommes, c’est produire de la frustration, de la méchanceté, des incivilités : une société malade.
Lorsqu’on parle de travail, plusieurs sens viennent à l‘esprit :
- Une activité salariée au service d’un patron produisant de la valeur ajoutée au sens le plus économique qui soit (du PIB).
- Ou celui en général de nos aïeux qui évoquent le travail avec une notion de valeur, une activité responsabilisante et rapportant un moyen de subsistance.
Tout ceci est en opposition avec l’oisiveté, considérée comme déshonorante, de celui qui profite des bienfaits de la société sans contrepartie, le parasite.
Les deux notions occultent complètement l’idée d’activité procurant l’épanouissement (l’accomplissement) de la personne. C’est encore une fois ne considérer que l’aspect économique des choses et oublier le but originel de la vie en société au delà de la survie : permettre l’augmentation de la qualité de vie pour chaque individu. Non pas que le premier empêche l’autre, mais il ne l’inclut plus forcément. On considère donc difficilement une activité qui ne procure pas un apport mesurable (notamment par les échanges de monnaie), alors qu’en parallèle de nombreuses activités justement non monnayables se multiplient et profitent à la société. Je parle de la participation à des associations à but non lucratif, à la création artistique non commercialisée, aux projets dans l’esprit du logiciel libre, aux chantiers de bénévoles où l’on construit ou restaure des bâtiments et où les savoirs se transmettent, etc.
Beaucoup de personnes ont de grandes difficultés à trouver du travail, alors que d’autres y passent le plus clair de leur temps et ne peuvent développer leurs projets personnels en parallèle.
Traduire des oeuvres étrangères, organiser des évènements artistiques et populaires, développer et partager des applications, militer pour la santé publique, aider les gens en difficulté sociale. Cela occupe parfois des individus durant des milliers d’heures au cours d’une année et l’apport à la société est certain mais pourtant, ils sont régulièrement montrés du doigt ou se sentent mal vus du reste de la population car leur activité ne génère pas d’échanges de monnaie.
En vérité, l’argent devient l’instrument de mesure par excellence de la valeur des choses et des gens. Faire pousser librement des fruits et légumes dans les parcs publics permettrait à beaucoup de manger des produits de qualité et non source de pollution, mais cela nuirait au commerce, même si ce commerce a parfois au contraire des conséquences désastreuses quand il découle du libre échange international (délocalisations, pollution, maladies issues des traitements). La pollution et les maladies génèrent des échanges de monnaie, pas les forêts comestibles.
Cette culture du “travail” empêche la plupart des Hommes, ceux qui ne s’épanouissent pas via l’activité salariée, d’avoir une vie décente et heureuse. Si on partageait le travail disponible et supprimait des tâches inutiles en rendant la production plus pragmatique (adieu la différenciation des produits et l’obsolescence programmée qui n’ont de sens que dans un modèle de croissance économique), chacun pourrait jouir d’un apport financier tout en se réalisant à coté. Ce temps ne serait pas nécessairement alloué à l’oisiveté (bien que l’oisiveté puisse apporter l’enrichissement lorsqu’il ne s’agit pas de se vider le cerveau pour décompresser d’une journée éreintante) mais bien à l’apport à la société, un apport différent et plus en accord avec nos aspirations profondes, aspirations que l’on développe à un âge souvent bien plus avancé que celui auquel on nous demande de choisir une voie (dans le cadre scolaire).
Oublier de chercher à rendre heureux les Hommes, c’est produire de la frustration, de la méchanceté, des incivilités : une société malade.