Tiens, tant qu'à upper ce topic, redonnons-lui un peu de jus :
Qui ici se permet de conduire après avoir consommé? Est-ce la même chose pour chaque substance?
Personnellement, comme je ne prends pas d'alcool, jamais je ne conduis lorsque j'ai bu. Au Québec, le taux d'alcool permis par la loi est de 0.08%, et il est évidemment impossible d'évaluer soi-même son taux d'alcoolémie au moment de prendre le volant. Par contre, je suis un fumeur de cannabis au quotidien, et il m'arrive souvent (voir pratiquement toujours) de me fumer un bucket avant de partir faire quoi que ce soit qui nécessite que je prenne mon véhicule pour y parvenir. Généralement, je suis simplement plus zen, et conduit plus lentement que lorsque je suis à jeun. Certains pourraient dire que mes réflexes s'en trouveraient amoindris, et ils auraient probablement raison. Par contre, la vitesse réduite donne également un temps supplémentaire pour réagir. Je pense donc que (toutes proportions gardées, bien entendu) conduire sous THC est plus sécuritaire que conduire sous l'effet d'alcool (dans mon cas).
Je prends également du
Vyvanse chaque jour (prescription de 30mg de lisdexamphétamine), et il serait hypocrite de dire que ce stimulant n'affecte pas ma façon de conduire. Lorsque la dose est appropriée, je pense réellement qu'un stimulant pourrait même contribuer à réduire les risques d'accidents. Mon cerveau est totalement réveillé lorsque j'ai pris ma médication, autrement c'est comme si je sortais perpétuellement du lit. Temps de réaction diminué constaté, voir même une impression de meilleure maîtrise du véhicule! Je dis impression, mais je suis persuadé que ça aide mon cerveau à faire les calculs nécessaire pour conduire de façon précise, même à haute vitesse. Ah oui, la vitesse sous stimulants....
Bien évidemment, cette impression de meilleure maîtrise du véhicule peut pousser à faire des manœuvres qu'on aurait pas fait autrement. Changements de voie constants, accélération plus rapide pour atteindre la vitesse de croisière, calculer la vitesse maximale possible pour prendre un tournant sans avoir à appuyer sur les freins... Tout ceci représente un potentiel accru de risque d'accident. Encore une fois, toutes proportions gardées, une petite dose de stimulants peut aider à la conduite, mais une dose plus élevée poussera inévitablement à prendre plus de risques... Et ça, c'est seulement concernant ma prescription!
Car en réalité, ayant longtemps été un consommateur de speed quotidien (contenant essentiellement de la meth dans mon coin) tout en continuant de travailler 50h par semaine, j'ai très souvent conduit sous l'effet de stimulants bien plus puissants que la dose de ma prescription. Je n'ai jamais eu d'accidents (en fait, j'ai déjà dérapé sur une plaque de glace et terminé ma course dans un banc de neige, mais j'étais à jeun), mais j'ai fait des manœuvres dangereuses lorsque j'en ressentais l'envie. Bien que tout ceci puisse être interprété comme un non respect des autres vies qu'on pourrait mettre en danger sur la route, je n'arrive pas à voir ça comme aussi dangereux que conduire sous l'effet d'alcool.
Plus récemment, j'ai tenté de conduire ma voiture sur une courte distance après avoir pris 20 mg de 4-aco-dmt. Chaque bruit provenant du véhicule me terrifiait et me laissait l'impression que j'allais perdre une roue, les lumières étaient éclatantes en pleine nuit, avec d'immenses halos colorés autour. J'ai du faire environ 100m avant de garer mon auto et de rebrousser chemin à pied.
TLDR : J'ai mon permis.