Pour revenir un peu en arrière sur un truc qu'a dit
Biquette à propos de
Madoka Magica (que j'ai beaucoup aimé, le film aussi d'ailleurs) et du genre
magical girl : j'ai deux potes séparément qui m'ont argumenté que dans la tête des gens le
magical girl est souvent confondu avec un truc
cute girls doing cute things (des filles mignonnes faisant des choses mignonnes) et délaissé à cause de ça mais qu'en fait c'est faux.
Les mangas même historiques les plus connus, genre
Do Ré Mi, correspondent pas à cette caricature. Même quand ils ont pour cible des gosses, ça parle souvent d'événements tragiques réalistes de manière crue. Voire c'est carrément glauque. C'est juste que quand ça s'appelle
Princesse Tutu, que le thème c'est le ballet, que la boite de ton DVD est rose, et que le sexisme, on se dit pas ça va être émotionnellement engageant.
Et en ce sens, c'est quand les "magical girl" dans la forme ne traite pas de thèmes genre passage à l'âge adulte, mort de proches, harcèlement, etc., qu'ils sont étrangers à au moins ce qui fait que les gens que j'connais aime ce genre spécifiquement. Et donc
Madoka c'est un
magical girl qui a compris un des intérêts du
magical girl, pas une rupture.
Pour un autre, super connu, que j'ai vu (et certes qui est à la limite du genre... mais y'a la scène de transformation !), c'est
Utena la fillette révolutionnaire (en français dans le texte). En gros, c'est une meuf quand elle était petite elle s'est fait sauvée par un "prince" qui lui a donné une bague pour le retrouver. Du coup elle a décidé de devenir un "prince". Arrivée au collège, elle se retrouve dans des embrouilles cheloues avec les membres du conseil des élèves qui portent toustes la même bague qu'elle. La structure général de l'animé c'est : chaque épisode se concentre sur un·e des élèves, Utena se bat avec ellui sur une musique originale chère stylée et iels ont des conversations profondes parfois obscures. Le début est un peu compliqué parce que l'anime est fauché de chez fauché (plans qui reviennent en boucle, personnages mal dessinés, hors-série régulier). Tout le budget est dans la musique... Ça mériterait d'être remonté, que des morceaux soient supprimés ou redessinés. Mais perso j'adore. Le scénario est prenant. Des tonnes de plans sont iconiques (on sait pas à quel degré faut les prendre : genre plan récurrent de mecs allongés sur une voiture de sport qui roule en train de parler de chaipasquoi qui est en fait est gay/20, glauque/10 parce que c'est tous des connards). Je passe jamais le générique :
par ici par exemple.
Ah et si je peux glisser une anecdote cheapos pour convaincre les plus récalcitrant·es à y jeter un oeil : le scénariste est un bon poto du gars qu'a fait
Evangelion et c't'une discussion ensemble qu'aurait inspiré la fameuse scène de bains ; il a aussi bosser à un moment sur
Sailor Moon (je tente de couvrir un auditoire large).
Parmi les anime/films d'animation que j'ai vus dernièrement et qui ont des côtés petit chef d'oeuvre (mais pas du tout dans le genre de ceux cités dans ce topic, plus modestes dans les thèmes, pas ontologiques), y'a le duo la série
Hibike Euphonium et le film
Liz et l'oiseau bleu. Faut supporter les histoires de club de lycéennes pas avec mille rebondissements. Ça parle de certaines membres d'une fanfare et de leur participation à un concours. Le film se concentre sur d'autres personnages en parallèle d'une partie de la série. Et je sais pas quoi dire... c'est genre mieux animé, mieux réalisé, mieux charadesigné (les personnages en fond des scènes sont animés et ont une gueule plus détaillée que les protagonistes d'une série prise au hasard), la musique est bien même quand on aime pas les fanfares (travail de ouf pour faire comprendre quand les personnages deviennent meilleures, quand l'interprétation d'un morceau change, quand c'est nul). La série échappe pas à des défauts forts liés aux conditions de diffusion genre des flashbacks qui font baisser en qualité la réalisation. Mais pas le film, qu'est un petit poème, surtout avec son long début sans parole.
Après voilà, c'est pas sûr qu'il faille m'écouter. Je regarde peu d'animés et je suis hyper capable de téma des trucs ineptes de filles mignonnes faisant des choses mignonnes parce que c'est super réconfortant, genre dernièrement :
A place further than the universe sur des lycéennes qui vont en Antarctique, ou
Do it yourself où la plus grosse péripétie c'est quand elles se rendent compte qu'on a jeté leur bois de récup.