Salut Lapty,
Ne prends pas compte de l'aigreur des habitués, ils voient en toi le jeune con qu'ils ont tous été pour en arriver à tirer des sérénades de vieux péquenauds alors qu'ils ont pour la plupart pas encore trente piges et cela pour une bonne raison: la drogue ! Et je me mets dans la même catégorie qu'eux sauf que je vais essayer de nuancer les propos car j'ai eu la chance de pas avoir été trop amoché par les prod, grâce à toutes ces personnes que tu croises ici qui malgré-eux, m'ont servit de contre-exemple exemplaire et pour cela je leur doit beaucoup de respect.
Donc pourquoi tu prends pas ton pied autant qu'avant: quand tu as découvert ce produit, l'effet magique que tu as ressenti c'était celui de la découverte. Et non pas celui de la mdma.
D'autre part pour fonctionner la mdma à besoin de ta sérotonine, qu'elle vide des réserve de ton organisme à chaque usage, et il faut plusieurs semaine pour que les stocks reviennent.
Donc je vais te parler de mon expérience dude au lieu d'essayer de te faire la morale et tu jugeras par toi-même ce qui est bon pour toi.
J'ai 21 ans j'ai commencé le cannabis à 16, au début il était hors de question pour moi de fumer régulièrement, ne serait-ce que pour les poumons ça me semblait complètement inconcevable de se détruire l'organisme en fumant. Mais étant de nature curieuse et voulant connaître cette sensation extatique dont mes amis parlaient, je me suis dit qu'il n'y avait pas de mal à tenter l'expérience. Sauf que j'étais tellement attentif à ma santé que je ne voulais pas fumer le shit de rue que je savais coupé a dix milles choses peu enthousiasmantes... Alors j'ai cash commencé à faire pousser, et quasiment mon premier bédo fut celui de ma récolte (grand fierté héhé). Au début je me fixais la limite de un joint par semaine, pour ne pas abîmer mes poumons et ne pas avoir d'accoutumance je me disais que c'était raisonnable. Puis quand j'ai eu ma première meuf peu de temps après le début de ma conso, j'ai découvert avec elle que l'effet d'un seul joint pouvait nous durer plusieurs jours... C'est grâce à cette expérience que j'ai finit à force par comprendre le lien intrinsèque entre l'amour et la drogue.
Puis comme elle habitait loin de chez moi, je n'ai rien trouvé de mieux que de remplacer son absence par plus de weed, jusqu'à arriver à 1g/jour.
Je n'ai jamais rien prit d'autre que de l'herbe jusqu'à l'année de mes 19 ans ou j'ai découvert les champis. Au début j'étais effrayé par l'idée du possible non-retour de l'expérience dont j'entendais parler, puis j'ai quand même sauté le cap, après un an de lectures des expérimentateurs de ce forum, qui m'a servit de fabuleux tremplin dans ma propre connerie (hey je critique personne je relate juste des faits). J'en ai prit une fois par mois pendant six mois, uniquement à des soirées ou j'allais seul pour entrer en communion avec le son, c'était super cool.
Et puis après j'ai essayé la MD, même si j'étais ultra-contre au début, je me suis dit "allez pourquoi pas". Et puis des RC aussi parceque franchement même si je suis ultra-soucieux de ma santé bah en fait l'attrait de l'inconnu est toujours plus fort et j'ai eu très vite fait de me donner l'impression que c'était pas si mauvais que ça. Ouais quand t'es détère à faire un truc tu t'autosuggestionne très facilement même si tu sais que tu peux ruiner ta santé assez vite.
Mais heureusement mon hyper-sensibilité ma envoyé en hopital-psychiatrique pendant un mois et demi, trop cool je suis forcé d'arrêter la drogue et la remplacer par une autre: benzodiazépine, antipsychotiques. J'arrête ces merdes assez rapidement mais la dépendance physique aux benzos fait que défois j'en tape quand même encore alors que c'est pas du tout récréatif, mais quand tu deviens con tu te mets à apprécier tout ce qui modifie tes perceptions.
Je rigolais fort fort quand une amie à moi me chantait "l'histoire d'un ado" celui qui commence par fumer des joints, puis la coke, puis l'héro.
J'ai jamais prit de coke ni d'héro, mais au final c'est le même parcours pour TOUT-LE-MONDE tu commences par un truc, et tu augmentes la puissance et le dosage.
Un jour je me suis rendu compte que tout ce que m'apportait le cannabis ou autre produit, je l'avais en moi depuis toujours, sauf que c'était trop tard: je suis dépendant. Et aujourd'hui même si je ne prends plus rien (parce-que sinon je retourne en psy) et suis sevré physiquement je continue à n'avoir envie que de ça. J'habite chez ma mère, je branle rien toutes mes journées, la société me dégoute, j'ai tourné le dos à tous mes potes qui se droguent pas, et du coup maintenant que je prends plus rien je parle plus non plus à mes potes qui se droguent. Et c'est d'ailleurs ça qui donne envie de se droguer: le manque de VRAIES relations humaines.
Et maintenant je me rends compte que le temps que je vais mettre à me remettre sur pied va être aussi long que celui que j'ai perdu en croyant "profiter de ma jeunesse". D'ailleurs c'est pas sûr que j'y arrive puisque j'en ai rien à branler. ANARCHISME.
PS: Ouais les drogues peuvent être un moyen d'exploration de la conscience mais ça nécessite un doctorat, et vu que ça n'existe pas, en fait c'est une idée de merde.