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L'étude de la semaine

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion GuyGeorge
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Une étude sur l'interaction entre le piracetam et les amphétamines. Faudrait que je matte si j'y ait accès a la fac. En gros la problématique c'est qu'expérimentalement, la combinaison provoque une diminution de la descente et une augmentation des effets psychostimulants, mais est-ce au prix d'une toxicité augmentée? Diminuée? Pourquoi et comment ça interagit? Bon apparemment on en sais pas grand chose. L'interaction pourrai être la cause de la modulation du système dopaminergique/noradrénergique/cholinergique, mais aussi de l'action du piracetam sur la fluidité membranaire (l'effet est significatif sur le vieux rat, mais pas sur le jeune, ducoup beaucoup de flou...

Press and internet reports mention abuse of nootropic drug piracetam (PIR) in combination with psychostimulants methamphetamine (MET) or 4-methylenedioxymethamphetamine (MDMA). These combinations are believed to produce more profound desirable effects, while decreasing hangover. However, there is a lack of valid experimental studies on such drug-drug interactions in the scientific literature available. Our hypothesis proposes that a functional interaction exists between PIR and amphetamine psychostimulants (MET and MDMA) which can potentiate psychostimulant behavioural effects. Our hypothesis is supported by the results of our pilot experiment testing acute effects of drugs given to mice intraperitoneally (Vehicle, n=12; MET 2.5mg/kg, n=10; MDMA 2.5mg/kg, n=11; PIR 300 mg/kg, n=12; PIR+MET, n=12; PIR+MDMA, n=11) in the Open Field Test (Actitrack, Panlab, Spain). PIR given alone caused no significant changes in mouse locomotor/exploratory behaviour, whereas the same dose combined with either MET or MDMA significantly enhanced their stimulatory effects. Different possible neurobiological mechanism underlying drug-drug interaction of PIR with MET or MDMA are discussed, as modulation of dopaminergic, glutamatergic or cholinergic brain systems. However, the interaction with membrane phospholipids seems as the most plausible mechanism explaining PIR action on activities of neurotransmitter systems. Despite that our behavioural experiment cannot serve for explanation of the pharmacological mechanisms of these functional interactions, it shows that PIR effects can increase behavioural stimulation of amphetamine drugs. Thus, the reported combining of PIR with MET or MDMA by human abusers is not perhaps a coincidental phenomenon and may be based on existing PIR potential to intensify acute psychostimulant effects of these drugs of abuse.
 
Une étude récente qui montre que la MDMA + le son induisait une perte auditive plus grande que la MDMA seule ou de la musique seule au même volume:

‘Ecstasy’ or 3,4-methylenedioxy-N-methamphetamine (MDMA) is an amphetamine abused for its euphoric, empathogenic, hallucinatory, and stimulant effects. It is also used to treat certain psychiatric disorders. Common settings for Ecstasy use are nightclubs and “rave” parties where participants consume MDMA and dance to loud music. One concern with the club setting is that exposure to loud sounds can cause permanent sensorineural hearing loss. Another concern is that consumption of MDMA may enhance such hearing loss. Whereas this latter possibility has not been investigated, this study tested the hypothesis that MDMA enhances noise-induced hearing loss (NIHL) by exposing rats to either MDMA, noise trauma, both MDMA and noise, or neither treatment. MDMA was given in a binge pattern of 5 mg/kg per intraperitoneal injections every 2 h for a total of four injections to animals in the two MDMA-treated groups (MDMA-only and Noise + MDMA). Saline injections were given to the animals in the two non-MDMA groups (Control and Noise-only). Following the final injection, noise trauma was induced by a 10 kHz tone at 120 dB SPL for 1 h to animals in the two noise trauma-treated groups (Noise-only and Noise + MDMA). Hearing loss was assessed by the auditory brainstem response (ABR) and cochlear histology. Results showed that MDMA enhanced NIHL compared to Noise-only and that MDMA alone caused no hearing loss. This implies that “clubbers” and “rave-goers” are exacerbating the amount of NIHL when they consume MDMA and listen to loud sounds. In contrast to earlier reports, the present study found that MDMA by itself caused no changes in the click-evoked ABR's wave latencies or amplitudes.
 
Haha je savais pas qu'un mélange morphine/DXM avait été coonçu sous la belle appellation de morphidex:

Preclinical and double-blind single-dose placebo-controlled studies demonstrated that MorphiDex (MS: DM), a 1:1 ratio of morphine sulfate (MS) to dextromethorphan hydrobromide (DM), provides significantly greater analgesia than an equal dose of immediate release MS, with a faster onset, and a duration of > or = 8 h. The analgesic effect of MS : DM compared to MS was evaluated in 2 double-blind, multiple-dose studies in 321 patients with cancer and other chronic pain: a crossover study that consisted of two 2-wk periods and a 4-wk parallel study. As specified in the study protocols, patients took sufficient MS or MS : DM to achieve satisfactory pain control. In the crossover study, the MS : DM group required half as much morphine as the MS group to achieve satisfactory pain control (80 mg and 162 mg, respectively). The interval between doses and the time from the last dose of the day to the first dose of the next day were significantly longer for MS : DM compared to MS. In the parallel study, MS: DM also provided pain control at a significantly lower dose. After four weeks of treatment, the mean daily dose of MS increased, while there was little change in the MS : DM mean daily dose (P = 0.025) to maintain satisfactory pain control. More patients preferred MS : DM to run-in MS than preferred MS to run-in MS (P = 0.026). The addition of DM to MS did not increase the incidence of adverse events, which were those commonly associated with opioid use. These studies confirm that MS : DM provides satisfactory pain relief but at a significantly lower morphine daily dose.

Le corps médical est au courant que les antago. NMDA sont pratiques pour lutter contre la formation de la tolérance aux opiacés!
 
Une étude intéressante de 2011 dont la compréhension ne nécessite pas de connaissances scientifiques approfondies :

Linking the pharmacological content of ecstasy tablets to the subjective experiences of drug users

Les chercheurs ont interrogé presque 6000 consommateurs néerlandais d'ecstasy afin de faire un lien entre leur opinion personnelle d'un comprimé d'estasy et le contenu réel de ce comprimé déterminé après analyse. Ils nous sortent ensuite des statistiques sur les opinions les plus fréquemment rencontrées. Il en résulte beaucoup d'informations pas très étonnantes, comme par exemple que les comprimés contenant uniquement de la MDMA sont appréciés des consommateurs, tandis que ceux contenant de la mCPP sont accusés de provoquer la nausée. Mais en plus de confirmer ces évidences avec des chiffres, c'est une approche (interroger les consommateurs sur les effets ressentis après consommation de "drogue de rue") assez rarement rencontrée dans les articles scientifiques (à cause des nombreuses raisons compliquant ce genre de recherche), ces derniers se bornant le plus souvent à discuter des effets subjectifs d'une drogue pure, de qualité pharmaceutique, et administrée sous contrôle médical (alors qu'on sait tous que ce n'est pas ainsi que la consommation se déroule dans la vraie vie).

Pour lire cet article normalement il faut soit avoir un accès à la base de donnée scientifique SpringerLink soit être assez con que pour payer les €34.95... Je trouve que pirater ce genre de contenu est quelque chose de tout à fait moral donc je vous le fournis plutôt en pièce jointe à ce message : [ATTACHMENT NOT FOUND].

(Je ferai sans doute prochainement pour mon blog un résumé en français vulgarisant cet article et avec de plus jolis graphiques.)




Tant que j'y suis, bien que ce soit un peu hors-sujet, un autre article intéressant que je lis en ce moment :

Organized Crime Policies in the Netherlands (PDF)

Ce n'est pas un article scientifique mais un article académique de criminologie, offrant une rétrospective de l'approche néerlandaise au problème de la criminalité organisée (pas spécialement celle concernant les drogues).

En particulier les sections 2.4 et 2.5 parlent du "IRT Scandal", une histoire de corruption étonnamment peu connue (pas d'articles Wikipedia sur le sujet par exemple) dont je n'avais jamais entendu parler auparavant. En gros dans les années 90s, certains services de police néerlandais ont organisé l'importation de grandes quantités (plusieurs tonnes) de cannabis et de cocaïne, ainsi que l'exportation de millions de comprimés d'ecstasy. Le but était à la base d'infiltrer les milieux criminels afin de découvrir et combattre les plus importants acteurs du trafic de drogue, sauf qu'il semblerait que ça ait mal tourné et que ce soient les traficants de drogue qui ont infiltré la police et non le contraire. Petit article de presse en français sur le sujet.
 
Pas le temps de détailler, mais il me semble qu'il y a aussi ce genre de données (ressenti utilisateur/composition réelle) sur l'étude présentée dans ce post.
 
Cet article...

Juste :prayer::prayer::prayer:
 
Addiction has generally been characterized as a chronic relapsing condition (Leshner, 1999). Several laboratory, preclinical, and clinical studies have provided evidence that craving and negative affect are strong predictors of the relapse process. These states, as well as the desire to avoid them, have been described as primary motives for substance use. A recently developed behavioral treatment, mindfulness-based relapse prevention (MBRP), was designed to target experiences of craving and negative affect and their roles in the relapse process. MBRP offers skills in cognitive-behavioral relapse prevention integrated with mindfulness meditation. The mindfulness practices in MBRP are intended to increase discriminative awareness, with a specific focus on acceptance of uncomfortable states or challenging situations without reacting "automatically." (Aka développer l'équanimité) A recent efficacy trial found that those randomized to MBRP, as compared with those in a control group, demonstrated significantly lower rates of substance use and greater decreases in craving following treatment. Furthermore, individuals in MBRP did not report increased craving or substance use in response to negative affect. It is important to note, areas of the brain that have been associated with craving, negative affect, and relapse have also been shown to be affected by mindfulness training. Drawing from the neuroimaging literature, we review several plausible mechanisms by which MBRP might be changing neural responses to the experiences of craving and negative affect, which subsequently may reduce risk for relapse. We hypothesize that MBRP may affect numerous brain systems and may reverse, repair, or compensate for the neuroadaptive changes associated with addiction and addictive-behavior relapse.

Voilà un peu l'étude (entre autre) qui me fait radoter sur les bénéfices de la méditation sur ce forum de toxico (avec tout mon respect mes frères hédonistes :) )! Le problème étant que la méditation n'est pas un traitement miracle, il faut faire l'effort journalier de se poser sur le coussin pour que les craving soient diminués durablement, donc une grosse motive à la clef a avoir. Mais sachez le, on peut agir sur ce que les médecins croient impossible a attaquer : Le craving, ou l'addiction psychologique a long terme, le vrai problème de l'addiction! Comme il faut aussi de l'énergie pour lutter chaque jours contre ses pulsions et être en fight constant avec soi même, peut être que faire un effort de plus pour pratiquer la méditation et finir par avoir des craving diminués vaut le coup?

Je crois pas qu'attendre sans trop rien faire que les craving passent et rechuter a chaque fois qu'on craque soit la voie du moindre effort à long terme. Psychothérapie, encadrement médical, méditation... C'est en couplant toutes les armes à disposition qu'on peut arriver à vaincre les vilains engrenages :)
 
To explore the involvement of the glutamatergic system in memory processing in human subjects, Schugens et al. (1997) investigated the effects of a single dose of a low-affinity, noncompetitive blocker of the NMDA receptors (memantine [1-1minoadamantane derivative]) on learning and memory in young, healthy volunteers. Applying a double-blind placebo-controlled design, they found no significant effects of memantine on mood, attention, or immediate and delayed verbal and visuospatial memory. However, memantine delayed the acquisition of classical eyeblink conditioning and reduced the overall frequency of conditioned responses without affecting reflex or spontaneous eyeblinks.

Involvement of the NMDA System in Learning and Memory - Animal Models of Cognitive Impairment - NCBI Bookshelf

Le reste est très intéressant aussi, c'est sur la mémoire et les récepteurs NMDA.

It has also been shown that ketamine given to healthy human subjects impaired learning of spatial and verbal information, but not retrieval of information learned prior to ketamine administration (Rowland et al., 2005). In another double-blind placebo-controlled design with healthy human volunteers, Morgan et al. (2004) demonstrated that ketamine treatment produced a dose-dependent impairment to episodic and working memory. Ketamine also impaired recognition memory and procedural learning.

Oui j'avoue je cherche a savoir comment manger du disso tout en ayant a apprendre des trucs^^
 
Dans ce cas le plus simple est donc d'apprendre le truc AVANT d'en prendre. ^^

J'ai pas pu trop trouver, on a des infos pour savoir combien de temps après la prise dure la "perte de capacité d'apprentissage"? Je me doute que normalement ca doit pas être permanent, mais ils n'indiquement pas si tout est "normal" une fois la molécule éliminée ou si c'est un peu plus long... du coup savoir s'il y a une adaptation qui se crée ou si au contraire ca n'est que pendant le blocage...
 
Ce n'est en aucun cas permanent (sauf avec les trucs "neurotoxiques" comme le DXM ou la dizocilpine), sinon imagines tout ce tas de jeunes volontaires à la vie fichue..
 
ah je sais bien que ca n'est pas permanent, mais après est ce que ca devient normal une fois la drogue éliminée, ou est-ce qu'il faut plusieurs jours après pour cela (ce qui est possible ma foi), c'est un autre souci.

Juste une remarque, tu mentionnes le DXM en neurotoxique, heu... tantôt pour le PCP c'est effectivement démontré, tantôt pour le DXM, il me semble avoir vu des séquelles pour les abus, mais rien pour un usage occasionnel sinon à ma connaissance, et c'est plus ou moins la même chose pour la kétamine non (séquelle si abus, rien sinon)?

Je ne parle pas des hypothétiques lésion d'Olney, pour le PCP par exemple c'est autre chose de spécifique à la molécule qui a été démontré (stress oxydatif de mémoire). Tu as quelque chose? Même les "soupçons" comme ceux qu'on peut avoir pour la MDMA (même si à ce niveau là c'est quasi certain mais passons :roll:), ca m'irait si tu as un lien là dessus, je suis curieux... J'envisageais de tester le DXM n'ayant plus accès à de la ké de qualité, puisque à priori c'était pas forcément plus risqué que la ké, mais si il y a du neuf là dessus, je préfere en prendre connaissance au préalable.

...Et vu le recul qu'on a avec le MXE, ca pourrait même être pire que le PCP sur ce point de vue, d'où ma question pour le DXM vu que la MXE n'est pas une option pour moi à l'heure actuelle.

(dsl si je suis pas clair, je manque un peu de sommeil en ce moment ;))
 
C'est pourquoi j'ai mis le neurotoxique entre guillemets: oui ce n'est pas prouvé que le DXM provoque des lésions d'Olney, mais à dose massive et journalière ça pète bel et bien le cerveau, et de façon certainement définitive.. on peut citer un témoignage d'un mec dans cette situation, et qui disait que parler pour lui était comme devoir "making words out of an alphabet soup".. Donc en effet de temps à autre, attends toi à une petite lenteur d'esprit le lendemain mais rien qui dure plus d'une poignée de jours..
 
Tout pète le cerveau à dose massive et journalière.
 
Oki donc c'est comme la ketamine en fait? Me semble que elle aussi peut faire mal à longue de la même manière (je parle du côté cerveau lent)... Tu avais, dans ton postinitial, plus ou moins mis en opposition la prise de ketamine de cette étude par rapport à une prise de dxm... Me semblait que c'était plus ou moins pareil dxm et keta contrairement par exemple du pcp ou du GHb ou la il y a stress oxydatif et perte neuronale...

Enfin voilà, de ce que je sais (et contredis moi si c'est une erreur), de ce qu'on en sait, s'il y a dégât au cerveau, il devrait être le même et aurait la meme origine que l'on soit avec de la keta ou du dxm-non? (j'aurais peut être du commencer par la en fait...)

Et sinon,tisalu, il y'a bien des substances qui ne bousillent pas le cerveau même en quantité massive... Ce qui ne veut pas dire que c'est anodin, ça sera soit un autre organe, soit la psyché qui prendra quoi.
 
Le DXM agit sur beaucoup plus de récepteurs que la K (qui elle se concentre sur NMDA et le transporteur de dopamine), notamment le récepteur PCP2 et sigma..
 
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