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Les rêves qui comptent (en dormant)

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Sorence
  • Date de début Date de début
Pfiou le rêve de Biquette est tellement signifiant, on dirait un synopsis de qui tu es.


Un long rêve de demi-sommeil :

Je suis en hauteur, assise sur une corniche et je contemple un pré débordant de fleurs. Je suis heureuse : le champ de Lama Fâché, que j’avais quitté stérile, défoncé par les engins policiers, champ de Lune, a reverdi, refleuri. Les blessures sont pansées, les conflits oubliés, la vie déborde et s’en fout. L’air vibre d’insectes et de couleurs.
Derrière moi la rumeur d’un village, d’une fête qui se prépare, une grande fête à La Grée, peut-être. J’ai hâte.

La nuit est tombée. Une menace plane sur le village. Je suis seule dans la maison que nous occupons, ma famille et moi, pour quelques jours. Ils sont tous là-bas, à la fête, et la menace plane, et je ne connais pas les rites pour la repousser. Je sais seulement qu’il faut éteindre toutes les lumières, cacher ma présence, alors je parcours pièce par pièce, en courant, traquant la moindre lueur, et enfin me roule sous une couverture. J’attends.

En mon absence, c’est plus ou moins rigolo mais mon père a trouvé mon identité numérique et, allez savoir pourquoi, ça fait partie du spectacle au village, de l’exposer. Sous ma couverture, une prescience me montre les événements. Je me sens atrocement nue, et furieuse, et accablée aussi : tout est dévoilé, il n’y a rien à faire. Je décide de faire face.

La fête est finie, mes parents rentrent. Merde, mon père sait que je me drogue. Et re-merde, mes employeurs le sauront aussi. Hé bien ? En fait il s’en fout. Tout le monde s’en fout. La vie continue.

*réveil*
 
je ne rêve pas spécialement. Je suis obsédé par la faim à cause du régime prescrit et je m'endors en pensant au beurre de cacahouètes sur les tranches de pain grillées que je m'enfilerai au réveil... ptn je maigris !!! Je revois de mieux en mieux mon zizi ah ah alors que ma panse dissimulait le toutim !
 
J'ai fait ce matin un conglomérat de rêves, chose qui survient généralement quand je suis réveillé plusieurs fois dans le même cycle de sommeil, ce qui brise la cohérence narrative sans briser l'enchaînement. Fait un peu inhabituel, il y avait dans ce conglomérat un fil narratif : j'avais sauvé-trouvé-récupéré deux bébés furets de quelques jours et je devais les empêcher de mourir, pauvres orphelins.
Ce fil narratif s'enfilait dans des cellules oniriques complètes, je devais ainsi classiquement traverser un réfectoire à poil ou m'impliquer dans le contre-espionnage d'une faction ennemie, mais tout en pensant à donner à boire à deux bébés furets. Bien sûr, c'était difficile de tout gérer à la fois, et mes furets dépérissaient tout au long du conglomérat onirique, ce qui me causait pas mal d'anxiété.
Quand mon réveil a sonné, après l'avoir immédiatement éteint, je me suis rendormi en rêvant que je me levais, ce qui m'arrive souvent. J'ai donc traversé en rêve mon appartement jusqu'à la cage des bébés furets, pour constater qu'ils étaient tous les deux allongés sur le dos, et tous plats, morts en apparence. Espérant contre toute évidence pouvoir encore les sauver, j'ai posé un doigt sur leurs poitrines minuscules : rien ne battait.
Ma mission se finissant en queue de poisson, j'ai ouvert les yeux, sans trop savoir ce qu'il y avait de vrai dans tout ça. Au bout de quelques minutes, j'étais tout à fait convaincu de l'onirisme de feu mes protégés, mais j'étais quand même triste. Pour me consoler, j'ai donc passé la première demi-heure de ma journée à faire des recherches sur Internet à propos des furets. À cette occasion j'ai appris les faits suivant :

- le furet n'existe pas à l'état sauvage. Il a été domestiqué dans le premier millénaire avant JC, et servait dans l'Antiquité et la période médiévale à chasser les rongeurs et autres nuisibles.
- le furet dort vingt heures par jour. Le reste du temps, il se comporte comme un enfant de 4 ans hyperactif, en dix fois plus agile et presque aussi malodorant. La possession d'un furet doit donc se réserver aux personnes patientes et très ordonnées.
- le furet, animal sociable, s'entend très bien avec les chiens comme les chats. J'ai donc réfléchi à une variante de "s'entendre comme chien et chat" (pour deux ennemis). On pourrait dire de deux bons potes ayant peu en commun : "iels s'entendent comme chat et furet".
- le furet a un comportement sexuel très exacerbé. Le mâle, en période de rut, fait comme les dauphins : il cherche à s'accoupler avec tout et n'importe-quoi. Problème, cette période dure neuf mois sur douze. La femelle, elle, reste en chaleurs tant qu'elle n'est pas fécondée, ce qui l'expose au risque de mourir d'un empoisonnement aux œstrogènes. Si on relie cette information avec la deuxième, on peut déduire que le furet non castré dort pendant vingt heures, et passe les quatre restantes à chercher à baiser. Ce qui pourrait en faire l'animal-totem de nombreux adolescents.
 
je devais ainsi classiquement traverser un réfectoire à poil ou m'impliquer dans le contre-espionnage d'une faction ennemie, mais tout en pensant à donner à boire à deux bébés furets.

Mais oui c'est tout à fait classique enfin, qui n'a jamais fait ça ?

J'adore l'expression s'entendre comme chats et furets ... t'as des idées de génie parfois
 
Crise d'insomnie, j'ai lu plein de trucs sur le Sentier Lumineux, mouvement de guérilla communiste au Pérou, je viens d'apprendre qu'on traverse en ce moment les vallées où les derniers membres de l'organisation sont planqués 8)

Du coup ce matin j'ai rêvé d'une guerre civile de l'extrême, avec des complexes industriels et hospitaliers labyrinthiques, des complots technologiques de bio hacking, et entre les bâtiments gargantuesques c'était des ptites rues de pueblo péruviens délabrées. Mes potes étaient dans le rêve mais tous planqués, à réapparaître quelques fois pour me filer des plans de fabrication de matériel de santé ou d'armes. Je fréquentais surtout des Quechua du futur aux tenues fluorescentes en lambeau qui s'affrontaient parfois entre bandes par des battle de danse cyberpunk (???). Et il y avait régulièrement des interludes dans de hautes montagnes asiatiques, en pleine nature avec des escaliers sans fins, qui faisaient communiquer différents lacs. Dans ces moments j'étais accompagné par Ranma½ et je choppais la copine de mon meilleur ami sur fond de flûte de pan et mandoline japonaise. Puis la BO switchait sur du Tool et on retournait sauver des orphelins au milieu des explosions et des bannières marquant le contrôle des différents territoires. Beaucoup de bannières arboraient des mèmes, l'un d'eux est impossible à restituer mais revenait tout le temps, son message c'était en gros : comme ce sont les meilleurs qui meurent à la guerre, et que les vainqueurs sont les psychopathes les plus excités, par sélection naturelle l'espèce humaine est foutue.
Mais à la fin du rêve j'ai achevé de fabriquer mon arme, une double hallebarde de 2 mètres, avec d'un côté un marteau barbelé avec un complexe système de propulsion latérale pour la maniabilité, et de l'autre une longue lame de rasoir avec "WHO WATCHES THE WATCHMEN" tagué dessus. Maniée depuis une moto c'était la putain de classe.
 
Dans ces moments j'étais accompagné par Ranma½ et je choppais la copine de mon meilleur ami sur fond de flûte de pan et mandoline japonaise
Oldie but goldie

Beaucoup de bannières arboraient des mèmes
Le summum de l'ancrage contemporain, j'adore
 
Je suis devant mon PC et je poste sur Psychonaut. J’y explique que j’ai fait un rêve où j’étais sur un chemin de montagne, alors que la nuit tombait, qu’un prêtre arrivait à cheval et m’attaquait à la hache, mais que je me défendais avec mon bâton de marche jusqu’à ce qu’il s’arrête et me dise avec un air effaré : “mais alors, tu es vraiment l’Élu !”.

Ellipse. Je suis dans les Vosges, dans une charrette tirée par un bœuf. La nuit commence à tomber, on voit les premières étoiles. J’entends au loin des bruits de sabots. Une impression étrange m’envahit. Quelqu’un arrive à cheval depuis la vallée, il est vêtu de noir. Je reconnais le jeune curé rugbyman du village d’à côté de chez moi. il descend de cheval et porte une hache. Je le hèle en lui disant que je sais ce qu’il est venu faire, mais qu’il faut qu’il écoute d’abord ce que j’ai à dire, parce que j’ai déjà rêvé de cette scène et que je suis l’Élu. Il prie et s’écrie qu’il doit le faire, et m’attaque à la hache. Je me défends avec mon bâton de marche jusqu’à ce qu’il s’arrête et me dise avec un air effaré : “mais alors, tu es vraiment l’Élu !”. Je lui réponds : “Surprenant, hein ? Pas pour êt’ méchant, mais ça s’voit qu’vous étiez pas bon en théologie au séminaire, et ça s’est pas arrangé d'puis qu’vous avez une paroisse à gérer… z’êtes comme vot’ clébard vous, comprenez vite mais faut vous expliquer longtemps !”.

Ellipse. Nous sommes tous les deux dans un mélange entre la chambre que j’occupais parfois en Alsace et ma salle de bain actuelle. J’ouvre mon PC portable pour aller sur Psychonaut, comme preuve que j’avais bien rêvé de la scène à l’avance.
 
TristesPsycho a dit:
Je suis devant mon PC et je poste sur Psychonaut. J’y explique que j’ai fait un rêve où j’étais sur un chemin de montagne, alors que la nuit tombait, qu’un prêtre arrivait à cheval et m’attaquait à la hache, mais que je me défendais avec mon bâton de marche jusqu’à ce qu’il s’arrête et me dise avec un air effaré : “mais alors, tu es vraiment l’Élu !”.

Ellipse. Je suis dans les Vosges, dans une charrette tirée par un bœuf. La nuit commence à tomber, on voit les premières étoiles. J’entends au loin des bruits de sabots. Une impression étrange m’envahit. Quelqu’un arrive à cheval depuis la vallée, il est vêtu de noir. Je reconnais le jeune curé rugbyman du village d’à côté de chez moi. il descend de cheval et porte une hache. Je le hèle en lui disant que je sais ce qu’il est venu faire, mais qu’il faut qu’il écoute d’abord ce que j’ai à dire, parce que j’ai déjà rêvé de cette scène et que je suis l’Élu. Il prie et s’écrie qu’il doit le faire, et m’attaque à la hache. Je me défends avec mon bâton de marche jusqu’à ce qu’il s’arrête et me dise avec un air effaré : “mais alors, tu es vraiment l’Élu !”. Je lui réponds : “Surprenant, hein ? Pas pour êt’ méchant, mais ça s’voit qu’vous étiez pas bon en théologie au séminaire, et ça s’est pas arrangé d'puis qu’vous avez une paroisse à gérer… z’êtes comme vot’ clébard vous, comprenez vite mais faut vous expliquer longtemps !”.

Ellipse. Nous sommes tous les deux dans un mélange entre la chambre que j’occupais parfois en Alsace et ma salle de bain actuelle. J’ouvre mon PC portable pour aller sur Psychonaut, comme preuve que j’avais bien rêvé de la scène à l’avance.

Excellente la mise en abîme !
 
Je rentre chez mes parents après une soirée, le ciel commence juste à pâlir et tout est légèrement baigné d’un lavis bleu-mauve. En descendant la rue, quelques maisons avant d’arriver, je vois quelqu’un assis en demi-lotus sur le trottoir. Je m’approche et vois que c’est une personne androgyne à la carnation bleu foncé, uniquement vêtue d’un pagne. Iel me regarde avec ses pupilles jaune pâle, et je comprends alors instantanément qu’il s’agit d’une manifestation pleinement lucide du Moi-qui-dort, dont je ne suis qu’un fragment limité. Le personnage que je suis dans le contexte de ce rêve est uniquement l’image que la pensée en sommeil paradoxal du Moi-qui-dort se fait de lui, c’est-à-dire juste un ego assoupi.

Le Moi-qui-dort est la totalité de ce que je suis réellement (y compris, donc, mon corps et mon inconscient), dans un niveau supérieur qui est celui de la matérialité et de l’état de veille. Ce niveau supérieur, avec lequel je ne peux pas avoir d’interaction et que je ne peux connaître directement, est la source dont ont émané et émaneront successivement, selon une temporalité perpendiculaire à la temporalité du présent rêve, des dizaines de milliers d’autres rêves, qui sont d’une essence similaire à celui dans lequel j’évolue actuellement : c’est-à-dire des reflets temporaires, incomplets, et déformés du monde matériel dans lequel évolue le Moi-qui-dort.

Alors que je fais un pas vers elllui et tente de lui dire quelque chose, iel, toujours en position du demi-lotus, s’élève vers le ciel jusqu’à disparaître de ma vue. Je reste quelques instants à fixer les nuages sans savoir quoi faire, puis je me réveille.
 
amicale_du_pc a dit:
le réveil en douceur alors j'espère??
pas comme chez les nazis...
L’improbable point Godwin …
 
Lesquels de nazis, du coup, les nazis juifs ou les nazis arabes ? J'ai du mal à suivre de nos jours.
 
Quand vous rêvez, n'essayez pas de vous suicider avec un couteau qui tranche mal, c'est douloureux et ça marche pas.
 
[CW : rêve sentimental]


C'était quelques mois après ma rupture avec Blaireau, un ex que j'aimais beaucoup mais que j'ai quitté à cause de son caractère conflictuel, en particulier avec mes ami•es. Il a alors brutalement coupé les ponts avec moi, laissant toute notre vie commune en plan, ce que j'ai très mal vécu.


[dream]
Je rencontrais Blaireau à une sorte de dîner / événement. Je ne sais plus si c'était professionnel, amical ou familial, mais ça demandait un peu de surmoi, et le comportement de Blaireau m'horripilait. Il me foutait la honte, et ma propre colère envers lui me désemparait, je ne voulais pas ressentir cela. Je lui en voulait d'autant plus d'attiser ces sentiments en moi. En retour de ma colère il était méchant envers moi, on se lançait des piques, vraiment on était infects l'un envers l'autre.
Je suis partie fâchée, mais je me suis rappelée que je ne pouvais pas me permettre de rester en mauvais termes avec lui, en raison de tout ce que nous avions encore en commun. Je suis retournée le voir et j'ai présenté mes excuses. Je lui ai expliqué que je n'aimais pas sa manière d'être en société, mais que quels que soient mes sentiments, je n'avais pas à le mettre en difficultés en public.
Il a accepté mes excuses, mais ne me les a pas retournées, ce dont j'ai conçu de l'amertume.
Alors le décor à changé. Nous marchions sur un sentier caillouteux, en Grèce. La lumière oblique du crépuscule moirait les montagnes couvertes de cyclamens. Il était devant moi, fine silhouette prête à disparaître, mais aussi derrière, seulement audible, et à mes côtés, nos mains très proches. Il me disait : « tu as le droit de ne pas m'aimer en entier. Ce n'est pas grave, parce que nous sommes liés ».
Je ressentais le profond bonheur d'une réconciliation qui tombe sous le sens, mais aussi l'angoisse d'anticiper tout ce que j'aurais à gérer comme conséquences de cette réconciliation. Je me suis mise à réfléchir si fort que j'ai repris conscience.
[undream]


Réveil mélancolique. J'ai écrit ce rêve et j'ai beaucoup pensé. Le lendemain, j'ai reçu un message de Blaireau. La suite fut un peu douce et très amère.
 
Dernière édition:
J'ai rêvé que à cause d'un faux mouvement de baguette magique, Hazar Baltazar avait dévié le destin de monsieur et madame Wachowski, qu'ils n'avaient jamais mis au monde cette paire de jumelle sucenommée Lana et Lilly, que personne n'aurait jamais réalisé une certaine œuvre cinématographique sortie en 1999 qui nourrit voire pourrit l'inconscient collectif de beaucoup de navigateurs de l'âme, que personne ensuite n'aurait eu l'inspiration de parler de la matrice avec tant de symbolisme, et que ce forum n'existerait pas, que je ne serais pas là à écrire ce message et que... Néant.
 
Mon gros chat s'est mis à ronfler alors que Sandman allait poster un trip report de MXE sur Psychonaut. J'ai balancé le chat hors du lit et tenté de retrouver le fil du songe mais faut croire que ce texte s'est perdu dans les limbes. Dommage, j'adore lire en rêve.
 
Mon gros chat s'est mis à ronfler alors que Sandman allait poster un trip report de MXE sur Psychonaut. J'ai balancé le chat hors du lit et tenté de retrouver le fil du songe mais faut croire que ce texte s'est perdu dans les limbes. Dommage, j'adore lire en rêve.
Ton chat roule pour moi. Il savait que le trip risquait d'être cringe alors il a censuré.

Moi j'ai noté une quinzaine de phrases dans un carnet, chacune d'elle pour me souvenir d'un rêve fou ou marquant. Mais j'avoue que j'ai vraiment la flemme de mettre tout ça en texte.
 
l savait que le trip risquait d'être cringe alors il a censuré.
Il est pas très stratège alors, il devrait savoir que les meilleurs TR sont les plus cringes.
Ou alors il veut plomber le forum parce qu'il est jaloux du temps que je passe sur Psychonaut. C'est une hypothèse plutôt crédible, si on cède au biais courant de considérer que si la justification tape juste, le raisonnement qui vient avec est valide.
 
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