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Le sémantopic

<3
Tu vas bientôt accéder a la 4e dimension avec ce genre de taff !

La philocalie (littéralement "amour du bien") des pères neptiques est un ouvrage qui devrait t'intéresser, anthologie des textes des pères du désert entre autre, et qui traite de l'hésychasme, doctrine orthodoxe axée sur la contemplation qui gère la fougère. (On y trouve donc des textes de Cassien, de St Antoine, Evagre...)

Merci pour le récap', et si jamais je suis très intéressé par des infos sur la scolastique, c'est un domaine que je connais presque pas :3
 
"La main de ma sœur dans la culotte d'un zouave" (une tendresse spéciale pour cette dernière)

lol, ça me rappelle les debat de gerard de surènne

bon je peut pas mettre aparament.....
 
Biquette a dit:
La philocalie (littéralement "amour du bien") des pères neptiques est un ouvrage qui devrait t'intéresser, anthologie des textes des pères du désert entre autre, et qui traite de l'hésychasme, doctrine orthodoxe axée sur la contemplation qui gère la fougère. (On y trouve donc des textes de Cassien, de St Antoine, Evagre...)

Merci pour le récap', et si jamais je suis très intéressé par des infos sur la scolastique, c'est un domaine que je connais presque pas :3

Tu l'possèdes ce texte ?
Pour les scolastiques, je te sortirai mes cours de philo médiévale mais je pense que la page wiki du truc sera tjrs plus fournie que ma mémoire de poisson bleu.

En m'endormant, hier soir, j'ai songé que si l'a-cédie est un concept négatif, il serait alors chouette d'habiliter le mot "cédie". Car en Français on n'a pas de mot spécifique (me semble) pour le soin porté à soi-même (seulement des expressions composées telles que "hygiène-de-vie", et encore, ça inclut difficilement le sens spirituel). Contrairement au narcisissme, qui est tourné vers le "moi", la cédie serait une reconnaissance de sa propre valeur en tant que partie prenante du monde, ainsi que les résolutions morales ou matérielles qui en découlent.
Par exemple, pour moi la cédie serait de faire plus d'efforts pour sortir de chez moi, et puis d'apprendre à accepter le temps, l'inutilité des choses, sans pour autant sombrer dans l'abattement.

Vatican a dit:
Le problème n’est pas toujours l’excès d’activité, mais ce sont surtout les activités mal vécues, sans les motivations appropriées, sans une spiritualité qui imprègne l’action et la rende désirable. De là découle que les devoirs fatiguent démesurément et parfois nous tombons malades. Il ne s’agit pas d’une fatigue sereine, mais tendue, pénible, insatisfaite, et en définitive non acceptée. Cette acédie pastorale peut avoir différentes origines. Certains y tombent parce qu’ils conduisent des projets irréalisables et ne vivent pas volontiers celui qu’ils pourraient faire tranquillement. D’autres, parce qu’ils n’acceptent pas l’évolution difficile des processus et veulent que tout tombe du ciel. D’autres, parce qu’ils s’attachent à certains projets et à des rêves de succès cultivés par leur vanité. D’autres pour avoir perdu le contact réel avec les gens, dans une dépersonnalisation de la pastorale qui porte à donner une plus grande attention à l’organisation qu’aux personnes, si bien que le “tableau de marche” les enthousiasme plus que la marche elle-même. D’autres tombent dans l’acédie parce qu’ils ne savent pas attendre, ils veulent dominer le rythme de la vie. L’impatience d’aujourd’hui d’arriver à des résultats immédiats fait que les agents pastoraux n’acceptent pas facilement le sens de certaines contradictions, un échec apparent, une critique, une croix.
-> http://w2.vatican.va/content/france...evangelii-gaudium.html#Non_à_l’acédie_égoïste
 
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(Au-delà de la pénétration - Martin Page)

Suite à une discussion appuyée sur ces mêmes extraits, je précise que le livre ne propose pas le remplacement d’une norme par une autre, mais l’élargissement de la sémantique du sexe afin que ce qui sort de la norme trouve une place au soleil du concept. On va dans le sens de l’enrichissement du vocabulaire et des pratiques.


Quelques pistes de réflexion :
Qu’appelez-vous « faire l’amour » ?
Est-ce pour vous un synonyme de « coït » ? (et ce coït est-il toujours un acte d’amour ?)
L’aléa de la jouissance entre-t-il dans la définition ?
Faire jouir avec les doigts, est-ce faire l’amour ?
Caresser pendant deux heures, est-ce faire l’amour ?
L’amour peut-il se faire à un, deux, trois ou plus ?
En quels termes parlez-vous de vos partenaires et de ce que vous faites avec elleux ? Comment est-ce que ces termes varient selon la nature de la relation ?
Qui fait l’amour à qui ? Est-ce que ça implique la domination ou la possession ? Est-ce unilatéral, mutuel, simultané, réciproque ?
 
Je suis assez d’acord, je ne considère pas forcément la pénétration comme la quintessence d’une relation sexuelle, le sexe oral, la masturbation mutuelle et même les caresses sur d´autres zones érogènes peuvent tout à fait se suffire à elles memes .
Et j’aime communiquer, échanger avec l’autre ce qui nous plaît ce qui lui plaît même si can peut un peu casser l’excitation et le rythme de l’instant . Tout le monde fonctionnant différemment il me parait un peu stupide de répéter un schéma mécaniquement de film porno sexe oral/ pénétration/ orgasme du mec/ dodo ...

Pour moi cela constitue plus un échange, un partage qu’une domination et une soumission, en même temps je comprend tout à fait qu’on puisse avoir ce genre d’en fanatsme
 
"Il y a des lustres" ne signifie pas qu'il faille compter le nombre de bougies, mais que cela fait plusieurs périodes de cinq ans.
Cette expression remonte à l'Antiquité romaine où le lustrum désignait la cérémonie de purification effectuée après le recensement (cérémonie du cens) ayant lieu tous les cinq ans et, par extension, cet intervalle de temps.
Donc : vingt lustres, cela fait un siècle.
Cette purification consistait entre autres à asperger les participants d'eau lustrale, dont la composition varie autour des siècles. Il me semble que c'est également ainsi qu'on appelle l'eau grégorienne de la chrétienté, ou les diverses eaux sacrées de certains courants néo-païen. On peut y faire macérer des branches d'olivier, des cendres ou du sel (réputés pour leurs propriétés antiseptiques) ; récolter de la rosée du matin ou simplement la bénir. Ou y dissoudre pendant quarante jours un foie de canard de Barbarie, vider et remplir deux cent fois d'eau filtrée, puis en imprégner du lactose qui sera vendu en remède contre la grippe :D
Lustrum venant du latin luo, signifiant : laver, et de la racine indo-européenne lou (dont dérive aussi le mot laver en français).
Il y a donc une notion de nettoyage spirituel, et comme souvent : quand on astique, ça brille ! C'est pourquoi je soupçonne personnellement une accointance de longue date avec une autre racine indo-européenne : leuk, qui signifie la lumière.
En tout cas, le lustre a fini par désigner la brillance qui émane d'un objet fraîchement lavé ; puis la suspension répandant de la lumière que l'on connaît aujourd'hui :)
 


Ha ouais ça part loin là ! Excellent  :) 

La sémantique; voilà une science qui me fascine de plus en plus. Il y a quelques années de ça j'ai découvert ce qu'est une "chaîne sémantique".  En jouant sur la pluralité significative des mots (la polysémie) , on part sur un mot suivit d'un synonyme puis d'un autre et ainsi jusqu'à former une chaîne dont le premier mot est contraire au dernier.

Un exemple simple: "Gentil - Attentionné - Prévenant - Empressé - Avide - Cupide - Âpre - Cruel - Méchant."

C'est con mais ce genre de "jeu" manipulant la syntaxe des mots me régale et l'air de rien  ça aiguise l'intellect prompt à repérer dans le discours d'un interlocuteur l'usage habile d'arguments fallacieux dans sa rhétorique afin de  démontrer une fausse vérité.
Ludique et utile. ;)
 
C'est une super idée ce jeu ! Ça me fascine, et me donne envie de faire un genre de graphe lexical qui dessine les liens sémantiques entre les mots
Ce serait hyper intéressant de comparer différentes langues ou classes / sous ensembles de mots sur leur graphe (connexité, nombre de voisins, distance moyenne de parcours entre les nœuds)

En revanche je vois pas trop en quoi
PsychoDiego a dit:
ça aiguise l'intellect prompt à repérer dans le discours d'un interlocuteur l'usage habile d'arguments fallacieux dans sa rhétorique afin de  démontrer une fausse vérité
 
Uhm ce genre de suite peut être facilement utilisé dans une pente glissante ou d'autres arguments fallacieux. Mais la pente glissante c'est la première qui m'est venue à l'esprit ^^
 
xyzt_ a dit:
En revanche je vois pas trop en quoi
PsychoDiego a dit:
ça aiguise l'intellect prompt à repérer dans le discours d'un interlocuteur l'usage habile d'arguments fallacieux dans sa rhétorique afin de  démontrer une fausse vérité

Réponse de sophiste: Et en quoi cela ne serait pas? huhu :D   Sophisme nommé Appel à l'ignorance

Plus sérieusement, ta réflexion est tout à fait légitime. En me relisant, je réalise que mon propos est non vérifiable et en partie fondée sur une argumentation plus qu'incomplète.... donc un brin fallacieuse. haha je me marre car du coup ma phrase de part sa forme quelque peu alambiquée peut servir d'exemple pour un autre type de sophisme: Généralisation hâtive

Je m'égare autant là non? :s  (rires)
 
me donne envie de faire un genre de graphe lexical qui dessine les liens sémantiques entre les mots

Oyeah

@PsychoDiego et n’oublions pas que les glissements sémantiques sont plus souvent affaires de perceptions personnelles que de volonté de tromper ! Les mots ont tant de significations qu’il est courant qu’un apparent désaccord idéologique repose en fait sur une mésinterprétation des termes du discours. Et cela nous concerne aussi, pas seulement l’argumentateur fallacieux ! Définition bien ordonnée commence par soi-même :rolleyes:

Un sophisme qui m’a souvent fascinée, ainsi, est celui-là :
« Un cheval est un bien
Un cheval bon marché est rare
Un bien rare est cher
Donc un cheval bon marché est cher »
Ici le sophisme repose sur l’ambiguïté de « rare ». Et après y avoir longuement réfléchi, j’ai encore du mal à caractériser cette ambiguïté.
 
Tridimensionnel a dit:
me donne envie de faire un genre de graphe lexical qui dessine les liens sémantiques entre les mots
Oyeah
Pro - cra - sti - na - tion

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(Lalala lalala, tout va bien)
 
Oo tu voudrais bien nous expliquer exactement ce que tu fais ? Ça m’a l’air très intéressant
 
Basée sur le dictionnaire de synonymes Thésaurus v2.3, voici un graphe des noms communs de la langue Française et de leurs relations de synonymie.



En gros, un point = un mot, un trait entre deux points = un lien de synonymie lie ces deux mots. Il y a approximativement 19 000 mots et 80 000 liens de synonymie.
Les cent clusters les plus massiques sont colorés pour faciliter la lecture.

Analyse rapide : un gros paquet de filasse extrêmement dense avec des tailles de clusters très variables au centre, des structures de degré un poil plus faible à la "frontière", et enfin des sous-graphes non connexes de tailles plus modestes autour.

Infos techniques s'il y a des chevronnés de théorie des graphes ou de problèmes d'optimisation :
  • La clusterisation est effectuée par un Leiden (fonction de qualité CPM, 0.603) à la résolution 10^-2
  • Le layout est effectué par un Fruchterman-Reingold classique
  • Le degré moyen du graphe est 8.511

/\ Jusqu'à ce que je publie ça en open source en bonne et due forme, je me réserve tous les droits sur ce visuel ou les autres qui pourraient suivre /\
 
Ces « cluster » ce sont des groupes de sens c’est ça ? Je serais très très curieux de les avoir sous forme de liste afin de trouver le dénominateur commun (si l’on puis dire) de chacun d’eux
 
Par cluster, j'entends un groupe de nœuds très connectés isolés du reste du graphe par un faible nombre de nœuds.
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Chiné sur Reddit, auteur inconnu, pour illustration. EDIT : Je viens de remarquer que cette clusterisation n'est pas terrible, elle a quelques défauts qui ressemblent à ceux occasionnés par un algorithme Louvain. L'algorithme que j'utilise (Leiden) garantit entre autres que ces défauts sont évités.


Tiens, amuse-toi bien. Il n'y a que les cent clusters les plus massiques (sinon ça devient ingérable).
 

Fichiers joints

LOURD gros je kiffe idée super que t'as eu <3
 
Tridimensionnel a dit:
(« Grosse » ;) )
Toi-même d'abord. ;)

J'en profite pour en mettre un autre, cette fois ci basé sur la base de données du CRISCO (c'est celle utilisée par le CNRTL).
Il y a tous les mots de la langue française référencés dans ce dictionnaire.



Cette fois ci spatialisé par l'algorithme Force Atlas 2 un peu modifié, toujours clusterisé par le formidable algorithme Leiden.

L'ensemble le plus grand regroupe les noms (dans le lobe de droite) et les adjectifs (dans le lobe de gauche). Ces deux lobes sont assez densément liés par des mots qui peuvent être des noms ou des adjectifs (mort, calme, chagrin...). Les adjectifs sont plus polarisés que les noms, c'est à dire que les pôles d'interconnexion se positionnent plus volontiers à la périphérie en raison des fortes oppositions sémantiques. A contrario, le réseau des noms est plus inextricable, probablement en raison d'une plus grande polysémie.
Dans la partie inférieure de cet ensemble, on trouve une grande quantité de nœuds gris, signifiant des clusters de petite taille accumulés et peu liés. Ils s'agit de noms ou d'adjectifs relativement spécifiques, peu usités et modérément liés au reste du champ lexical (sardinier, ébarboir, monopoliste...)

En dessous du lobe des adjectifs, on trouve l'ensemble plus clairsemé des quantitatifs (dangereusement, aventureusement, parfois...). Ils sont liés aux adjectifs par de véritables autoroutes sémantiques, composées de peu de nœuds de degré extrêmement élevé (beaucoup, bien...)

Le vaste ensemble en bas à droite, assez séparé du reste, contient les verbes. Ils sont liés aux autres lobes par quelques mots polysémiques, qui peuvent être selon le contexte des noms/adjectifs ou des verbes (tendre, baiser, dîner, cocher, bûcher...)
Les verbes constituent de vastes clusters très densément liés et au maillage bien plus uniforme que les noms ou adjectifs.

Enfin, quelques sous graphes de taille variable gravitent autour de ceux ci (peu liés ou non liés). Certains sont un peu rigolos, je ferais un post plus détaillé sur eux si ça intéresse des gens.
 
C'est tellement classe  :heart: 
Enfin, quelques sous graphes de taille variable gravitent autour de ceux ci (peu liés ou non liés). Certains sont un peu rigolos, je ferais un post plus détaillé sur eux si ça intéresse des gens.
ouiiiiiiiiiiiii


Bon ! Aujourd'hui je partage un texte écrit par L'insolente linguiste, une... linguiste québécoise dont l'essentiel de l'activité sur les réseaux sociaux consiste à appuyer la légitimité des expressions populaires canadienne et débunker l'ignorance de certaines institutions.
Contexte : l'Office québécois de la langue française est très attaché à sa francophonie et pourchasse avec constance tout ce qui ressemble de près ou de loin à un emprunt à l'anglais.


l'insolente linguiste a dit:
Suite de ma publication d’hier au sujet de ‘obésiciel’, mot proposé par l’OQLF comme équivalent à ‘bloatware’. On va réfléchir un peu à la formation des mots en -ciel / -iciel. J’en ai déjà parlé, mais ça fait un bout de temps, faque voilà. Here I go again.

Ça vient évidemment de ‘logiciel’. ‘Logiciel’ date de 1972. La formation de ce mot-là est assez limpide, en fait : c’est ‘logique’ + le suffixe ‘-iel’. C’est pour l’opposer à ‘matériel’, qui est ‘matière’ + ‘-iel’. Le suffixe ‘-iel’, c’est un suffixe super utilisé dans la formation des mots. On peut l’avoir sous plusieurs formes, soit en ‘-iel’, soit en ‘-el’, soit en ‘-al’, soit en ‘-ial’. Il veut dire « relatif à, qui concerne, qui se rapport ». Je vous donne quelques exemples :
- ‘existentiel’ « relatif à l’existence »
- ‘individuel’ « qui concerne l’individu »
- ‘tropical’ « qui concerne les tropiques »
- ‘équatorial’ « relatif à l’équateur »
Donc 'logiciel' « relatif à la logique » et 'matériel' « relatif à la matière ».
C’est donc dire que les gens qui ont créé le mot ‘logiciel’ en 1972 ont décidé d’opposer ‘matière’ à ‘logique’, au lieu de faire une traduction directe de ‘hardware’ et ‘software’. Je trouve ça vraiment cool, en fait. C’est un beau néologisme, ‘logiciel’.

Mais là, à mesure que la technologie s’est développée, on a eu besoin de plus de mots pour la décrire. Le suffixe ‘-ware’, en anglais, peut servir à l’origine à créer des collectifs qui ont une utilité particulière (ou qui sont faits dans le même matériau). Par exemple, on a ‘kitchenware’, pour nommer les ustensiles de cuisines, ‘stoneware’, pour nommer un type de poterie, ‘paperware’, pour nommer des choses faites en papier, pis évidemment, ‘Corningware’ pis ‘Tupperware’, qui sont des marques de commerce de vaisselle.
De là, l’idée de prendre le suffixe -ware pis de lui donner le sens de « nom collectif de programmes informatiques à l'utilité spécifique » était pas très complexe. Faque on a ‘software’, pis on a ensuite eu (dans le désordre) ‘freeware’, ‘malware’, ‘nagware’, et même ‘crapware’, etc.

Pis qu’est-ce qu’on a fait en français?
On a décidé de prendre le mot LOGICIEL, qui, on se rappelle, suit la formation normal des mots français, ‘logique’ + ‘-iel’, pis on a décidé de le couper randomly à ‘-ciel’, pour faire un nouveau suffixe. À partir de là, le chemin est tout tracé : il suffit de faire des beaux petits calques cutes :
- shareware -> partagiciel
- freeware -> gratuiciel
- bloatware -> obésiciel
- nagware -> agaciel (oui oui, c’est dans les propositions!)
- (j’attends encore le ‘merdiciel’ pour ‘crapware’)

Faque en gros, ce qu’on fait, c’est qu’on CALQUE le mot anglais, pis on remplace systématiquement le suffixe ‘-ware’ par ‘-iciel’. Wow. Je veux dire, wow. Pour du monde qui dit que les calques sont PIRES que les emprunts directs (t’sais, on est censés aimer mieux ‘weekend’ que ‘bon matin’, hein?), je trouve ça assez ironique.
Ça, c’est comme si je prenais ‘appartement’, pis que je gardais ‘-artement’ comme suffixe, pis que je décidais que ça remplace ‘house’ dans les composés anglais. Faque j’aurais
- doghouse -> chienartement
- farmhouse -> fermartement
- greenhouse -> vertarement
- powerhouse -> pouvoirartement.
Vous trouvez que ç’a l’air fou, hein? Ben c’est pas plus fou que ‘gratuiciel’ pis ‘partagiciel’ créé à partir de ‘logiciel’.

Bon. Après, on va me dire que je chiâle pour rien, parce que l’idée, c’est d’inventer des mots français pour remplacer des mots anglais. Okay. Okay. Fondamentalement, j’ai rien contre l’idée de trouver des équivalents français aux mots anglais. Anyway, en bout de ligne, c'est l'usage qui décide.
Non, moi, mon problème avec ces mots-là, c’est le manque de cohérence des recommandations de l’Office. Parce que ça arrive combien de fois qu’on condamne un mot sous prétexte qu’il « suit pas les règles du français »?

Tiens, un exemple. Le mot ‘végane’. Ben il est pas recommandé par l’Office. La raison? « Formé à partir de la contraction de vegetarian, en anglais, le morphème vegan- n'est pas porteur de sens en français. ». LE MORPHÈME N’EST PAS PORTEUR DE SENS EN FRANÇAIS! Pis tu vas venir me dire que le suffixe ‘-ciel’ est porteur de sens, lui? Ha! Ha! Ha!

I. CALL. BULLSHIT.
 
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