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Le Féminisme

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Sludge
  • Date de début Date de début
Et si on parlait d humanisme ici, serait on véritablement Hors sujet ?
L aliénation de la femme est certainement plus ancienne que celle des mâles, mais à mes yeux cela est contre-productif d utiliser ce mot. Il induit un conflit des genres qui fait diversion du vrai combat à mener.
A+
 
Et si on parlait d humanisme ici, serait on véritablement Hors sujet ?
Non pas HS,
je trouve que les messages qui ont été postés sont plutôt humanistes et très matérialistes. Entre lutte de classe, lutte pour les genres, lutte contre l'aliénation, on a de l'humanisme dans les trois cas.
De toute manière, c'est du féminisme plutôt "de gauche" qui a été abordé depuis le début. Du coup cela comprend de l'humanisme en son sein. Mais c'est vrai que la lutte pour les genres dégénère souvent en conflit. On l'a vu pour le mariage des homosexuels, ça a bien servi le pouvoir toute cette sur-médiatisation et ces divisions ainsi et toutes ces polémiques.
 
Heureux Euryale, de voir que je suis pas seul à m en apercevoir.
 
Allez les filles !!!

[video=youtube]

:mrgreen: C'est pour rire les filles on vous aime...  Après, Femen et cie, bwoarf...
 
Je suis pas sur d'être dans le thème mais ça me fait penser à la menace de stéréotype (concept de psycho sociale) qui consiste à dire qu'on répond à une demande sociale en fonction de la catégorie à laquelle on appartient. Par exemple on prend un groupe de femmes a qui on donne un pb de math à résoudre dont la consigne indique qu'il est mieux réussit par les hommes. Le résultat du groupe de femmes sera moins bon que le groupe témoin d'homme (en moyenne bien entendu). En revanche si on prend un second groupe de femmes à qui on précise cette fois (avec le m^me pb) qu'il est aussi bien réussi par les hommes que par les femmes, on observe alors (dans cette expérience) des performances égales entre les femmes du second groupe et le groupes d'hommes. De la même manière on a fait croire dans les années 70 que les jeunes noirs américains avaient un QI inférieurs aux jeunes blancs notamment parce qu'ils répondaient à la menace de stéréotype dont ils étaient victime (racisme). Maintenant quoi faire? Peut être essayer de composer avec et essayer de se rendre la vie douce...

Moi dans féministe j'entends le -iste de machiste et de fasciste et bien que je puisse comprendre la démarche, en général j'ai du mal à suivre.

Après bien des femmes sont indépendantes, épanouies et affirmées. Ce sont des êtres libres et beau. Elles n'ont pas besoin de se réfugier dans une case aussi réductrice.
Nous ne sommes pas égaux, nous sommes chacun unique. Et nos particularités font autant nos forces que nos faiblesses. A chacun donc de trouver son rythme et de battre à sa mesure.
 
Avez-vous bu le film "La source des femmes " ?
J aime le récit de cette lutte qui au bout du compte se révèle bien au delà de la rivalité entre les genres.
A+
 
Moi je rapporte juste un lien concernant ce sujet. (et pour enerver sludge aussi)
Mon avis est plus haut.
 
C'est pas complétement con comme BD. Ça dénonce plus les dérives mediato-fem(e)inistes que le feminisme.
 
(Debut \HS : Remerciements)

Mon avis est plus haut.

Putin la peluche, tu as fait ma journée avec ta BD, c'est juste énorme!

(Fin /Remerciements)
 
Pas de quoi, un brin d'humour ca détend n'importe quel sujet...
Enfin pas pour tout le monde (Chaton et les auteurs des MP recus suite a cette BD :evil: )

Comme quoi le proverbe "on peux rire de tout mais pas avec n'importe qui" est vrai. (surtout qu'il faut vraiment être naze pour tout prendre au 1er degré)
(et merci a JuanTitor pour m'avoir fait découvrir cette BD)
 
Désolé mais je ne pouvais pas me retenir de le poster, vu que vous avez l'air d'aimer les BDs
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"on peux rire de tout mais pas avec n'importe qui"

... Est complètement faux!

Justement, c'est en la jouant subtile mais TOTALEMENT borderline qu'on se marre le plus ;)

D'ailleurs, la semaine dernière, j'me suis fais sexuellement agresser par une blonde (elle était coquine quand même!), bah au tribunal ils se sont trop foutu d'ma gueule.

Si ça c'est pas du sexisme!

( C'est pas parce que j'suis un animal-assoifé-d'sexe que j'peux pas m'faire manipuler le gourdin !!)
 
J'ai ajouté Hayao Miyazaki, parce qu'il est pour moi profondément féministe. Il créée des personnages féminins réellement riches et attachants, pas juste des potiches juste là pour mettre une femme mais qui est en fait une coquille vide avec des seins. Le pire ce sont les films avec 95% de mecs et le reste des femmes qui ne servent à rien ou juste à être des victimes.

Les personnages de Miyazaki sont des vrais, même ses femmes, ou des personnes en devenir puisque beaucoup de ses personnages sont des enfants. Mais il est tellement fort qu'il arrive toujours à créer de l’ambiguïté. Par exemple Dame Eboshi dans Mononoke Hime essaie de sortir les femmes de leur prison et les aide à s'émanciper, mais c'est tout sauf une vraie féministe. Elle est généreuse et sympathique parce qu'elle aide ceux qui galèrent mais qui ont du cœur mais pourtant elle reste maléfique car elle use finalement de toutes les armes de domination des hommes pour avoir du pouvoir, quitte à tuer et détruire.

Mononoke en revanche est une petite sauvageonne qui est totalement libre mais elle n'est pas non plus élevée au rang d'héroïne totale.

Au final, c'est peut-être Ashitaka le véritable personnage féministe du film, ou plutôt il représente pour moi l'Homme bon comme on en parlait dans un autre sujet. Il se bat pour la liberté, la sienne et celle des autres, dans le respect total de son environnement (les autres étant aussi son environnement), avec bienveillance. Je trouve ça pas étonnant du tout au final que beaucoup de femmes se déguisent en Ashitaka (google image vient de me le montrer).

Juste le fait d'écrire des personnages féminins aussi crédibles et puissants fait de Miyazaki un réalisateur profondément féministe.

Bon je vais poster cette critique qui résume bien mon avis sur le film :
Avis sur le film Princesse Mononoké (1997) - SensCritique

Edit:

Et puis je vais rebondir sur ce qui revient sans cesse quand on parle du féminisme et on en a encore eu l'expression ici, c'est de dire en parlant des féministes qu'elles veulent dominer les hommes, ce qui est complètement faux.

Je pense que cette réaction est au contraire due à une réaction à toute une catégorie de femmes qui luttent pour leur sécurité en employant les armes de la domination masculine. Mais ce ne sont pas des féministes justement, elles ne sont pas encore sorties de ce rapport à la domination de l'autre. C'est l'exemple invoqué par Bourdieu de la femme qui pour ne pas se soumettre va se moquer des attributs masculins de l'homme. En faisait cela, elle fait le jeu de la domination masculine.
 
Sludge a dit:
Par exemple Dame Eboshi dans Mononoke Hime essaie de sortir les femmes de leur prison et les aide à s'émanciper, mais c'est tout sauf une vraie féministe. Elle est généreuse et sympathique parce qu'elle aide ceux qui galèrent mais qui ont du cœur mais pourtant elle reste maléfique car elle use finalement de toutes les armes de domination des hommes pour avoir du pouvoir, quitte à tuer et détruire.

Du coup, n'est-elle pas un personnage féministe, puisqu'elle peut être aussi dégueulasse et ambitieuse que ses congénères masculins ? ( j'me base sur ce que tu en dis, j'ai vu le film il y a trop longtemps pour m'en souvenir avec exactitude ) La limite d'un certain discours féministe ne serait-elle pas dans le fait qu'il rejoint les clichés machistes en supposant l'existence de qualités/défauts intrinsèquement féminins ou masculins (qu'ils soient les attributs d'hommes ou de femmes) ? Détruisant par là même la thèse du djindeur et les grilles de lecture sociologiques ? On en revient à la confusion créée par l'existence de deux axiomes contradictoires pour le féminisme : soit on se bat au nom de l'égalité entre hommes et femmes, soit on défend la spécificité de la femme pour la défendre contre l'homme. Sinon, on m'a parlé récemment d'une série écrite et supervisée par Jane Campion, qui s'appelle Top of the Lake et serait, d'après la personne qui m'en a parlé, du "féminisme sombre". C'est en six épisodes, ça a l'air plutôt sympa. Voir la pièce jointe 15014
 
Justement tu touches tout à fait au sujet avec cette incompréhension assez globale de ce qu'est le féminisme (à moins que ce soit vraiment moi qui croit que ma vision du féminisme est la seule). Le féminisme ce n'est pas le gynocentisme, c'est la lutte pour faire éclater ces conceptions uniquement sociétales de ce que sont un homme et une femme et qui participent à organiser la domination masculine (qui finit en violence symbolique et physique contre les femmes, les homosexuels, transexuels, etc. mais qui touche aussi les hommes).

Egalement la lutte contre la division parfaitement arbitraire des choses en fonction des genres qui sont avant tout des constructions --> mais qui sont malgré tout partiellement réelles en l'état, une femme c'est en partie cela, un homme en partie cela (dans notre société), mais en aucun cas ça ne doit résulter en un inconfort de vie pour ceux qui sortent de ces modèles ou à des limitations dans les possibilités qui s'offrent à chacun.

Pour moi Eboshi est une féministe en un sens, mais une féministe dans l'erreur puisqu'elle utilise des modes opératoires et envisage sa condition en fonction des modèles en place au lieu de les faire éclater (ce qui représente une certaine image complètement excitante d'éclatement de la matrice Néo-style) pour se libérer et participer à une progression de la condition humaine plus globalement.

edit : et si le sujet t'intéresse c'est Bourdieu qui en parle merveilleusement bien dans La Domination Masculine, un petit essai qui nous éclaire avec majesté sur notre société à travers la description de la tradition Kabyle.
 
Sludge a dit:
Edit:

Et puis je vais rebondir sur ce qui revient sans cesse quand on parle du féminisme et on en a encore eu l'expression ici, c'est de dire en parlant des féministes qu'elles veulent dominer les hommes, ce qui est complètement faux.

Je pense que cette réaction est au contraire due à une réaction à toute une catégorie de femmes qui luttent pour leur sécurité en employant les armes de la domination masculine. Mais ce ne sont pas des féministes justement, elles ne sont pas encore sorties de ce rapport à la domination de l'autre. C'est l'exemple invoqué par Bourdieu de la femme qui pour ne pas se soumettre va se moquer des attributs masculins de l'homme. En faisait cela, elle fait le jeu de la domination masculine.

La je suis assez d'accord avec cette partie la.
C'est d'ailleurs avec ce genre de réactions que ces pseudos féministes ridiculisent la cause et font perdre toute crédibilité a leur combat.
Genre "soyons dominantes plutot que dominées".
On est loin de l'égalité qu'elle revendique.

Ca me fait le même effet qu'un mec qui pronerait la tolérance et la paix a coups de tatanes dans la gueule de ses opposants...:retard:
 
Mais c'est le mot "féminisme" qui me gêne en fait. Il a quelque chose de vraiment agressif, comme si l'homme n'était valable que du moment qu'il s'en réclame. Et c'est la porte ouverte au retour de bâton et aux masculinisme/hominisme et autres dénominations aussi débiles (même si dans les pays où ça se développe - Canada et Scandinavie - c'est peut-être nécessaire pour contrebalancer la féminolâtrie délirante qui voudrait interdire de pisser debout et qui entend réformer la grammaire pour que les tout-petits ne se sentent pas agressés par des pronoms sexués... :roll:)
Au Canada ce sont aussi tout un tas de types qui n'ont pas honte de dire devant une caméra que le psychopathe qui a descendu une quinzaine d'étudiante à l'arme à feu dans une école avait raison parce qu'il faut défendre la virilité ! :roll:
On peut toujours chercher les extrêmes.:unibrow:

Non les mots ont bien un sens et sont liés à une lutte avant tout d'individus pour leur survie, mais lorsqu'on va au bout de la réflexion, évidemment que c'est de l'humanisme.
Féminisme, Anarchisme, Psychédélisme, Permaculture. :D
Ce sont les mots qui me parlent le plus et qui répondent à ma pensée ces dernières années. C'est vrai que Respect de la Vie englobe tout.
 
Tu marques un point. J'étais pas au courant pour les justifications de la tuerie du psychopathe puceau californien, c'est bien con. Mais tout le traitement de cette affaire me fait bien rire, entre les abruti(e)s qui ont érigé ça en épouvantail de la violence masculine et ce que tu viens d'expliquer, alors que c'est avant tout une conséquence de la société du désir et de la performance allié au traitement criminel des pathologies mentales aux USA (sérieux, sont "tous" sous Ritaline ou antidépresseur dès le primaire...).
 
Sludge a dit:
Je vais rebondir sur ce qui revient sans cesse quand on parle du féminisme et on en a encore eu l'expression ici, c'est de dire en parlant des féministes qu'elles veulent dominer les hommes, ce qui est complètement faux.

Je pense que cette réaction est au contraire due à une réaction à toute une catégorie de femmes qui luttent pour leur sécurité en employant les armes de la domination masculine. Mais ce ne sont pas des féministes justement, elles ne sont pas encore sorties de ce rapport à la domination de l'autre. C'est l'exemple invoqué par Bourdieu de la femme qui pour ne pas se soumettre va se moquer des attributs masculins de l'homme. En faisait cela, elle fait le jeu de la domination masculine.


Du coup, que dire du terme "féminisme" ?
Ne devrait-on pas plutôt parler d'anti-sexisme ou d'égalistarisme ? ;)

Sémantiquement, le mot lui-même n'aurait-il pas un souci ?
 
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