Mon année à trÚs mal commencé. Je sortais de l'hÎpital sous risperdal aprÚs 3mois de maltraitance. Complément déprimé. En plus des effets secondaires du traitement, je savais qu'à cause de lui je pouvais faire une croix sur pleins de prods, alors je me suis rabattu sur la kétamine qui m'avait fait hospitalisé les fois précédentes.
Ăa Ă pas manquĂ© je me fais hospitalisĂ© une nouvelle fois. LĂ bas je rencontre un patient qui m'initiera une fois sorti Ă la 3mmc et au GHB En fait je le trouve par hasard en bas de chez moi, il sortait de son dealeur et c'est a ce moment lĂ que j'ai testĂ© la 3mmc et le ghb. On Ă©tait dans sa cage d'escalier, il a prĂ©parĂ© une grosse trace et au dĂ©but j'Ă©tais rĂ©ticent Ă prendre ça parce que j'avais une mauvaise image des stimulants. La cocaĂŻne m'avait provoquĂ© des descentes dĂ©sagrĂ©ables.
Mais par pression sociale j'ai accepté.
On s'est revu plusieurs fois, mon trip le plus bizarre c'est quand il m'a amené dans un sona, j'ignorais que les sonas étaient en fait des lieus pour que les homosexuels se rencontrent et fassent l'amour. Du coup je me suis retrouvé complément défoncé dans ce sona, avec des gens qui baisaient de tous les cÎtés. Sacré souvenir
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Je suis arrivé au travail bien défoncé et ensuite j'ai pas pu dormir deux jours d'affilés j'ignore pourquoi.
On se revoyait, mais un truc qui me dĂ©rangeait dans cette consommation Ă©tait qu'en fait pour ma part je ne consommais par amour du produit mais juste pour camoufler mon anxiĂ©tĂ© sociale qui me gĂąche la vie et qui m'empĂȘche de profiter des autres.
J'ai recommencé à fumer des joins le soir.
Je suis parti en Thaïlande pour ne plus avoir le traitement qui m'était imposé. La bas c'était trÚs dur parce que j'étais complÚtement dépaysé et dépressif. Je me rappelle que j'allais si mal que je me couchais en plein milieu de la journée et je restais allongé des heures sur le lit en attendant que les heures passent
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En Thaïlande j'ai repris l'alcool deux fois parce que j'étais dans un groupe social et je souhaitais ne plus souffrir de la peur des autres et calmer cette insécurité constante.
La deuxiÚme fois j'ai fumé un joint (c'est légale la bas) sous alcool, j'ai viré parano et je me suis carrément enfui
AprÚs ça j'étais tout seul et pour ne plus penser à la dépression j'ai commencé à fumer toute la journée. C'était la premiÚre fois que je fumais de cette maniÚre et j'ai poursuivi cette habitude de retour à la maison.
Par la suite j'ai bossé en France et je me suis racheté de la kétamine quand j'ai été payé.
Une fois j'ai fait l'erreur de doser Ă l'oeil nu dans la rue dans un coin Ă l'abri des regards, je me souviens vaguement d'une famille qui me regardait depuis son balcon, ils ont appelĂ© les pompiers, je ne me souviens de rien et je me suis retrouvĂ© Ă l'hĂŽpital. Je me suis enfui. Le soir mĂȘme je suis allĂ© lĂ oĂč les pompiers m'avaient recueillis et Ă ma grande joie j'ai retrouvĂ© mon sac et toutes mes affaires dont la ke que j'avais laissĂ© sur place.
J'ai pris cette drogue avec une microdose de LSD.
Puis vint la fois de trop. J'avais déjà consommé et les effets commençaient à s'estomper, j'avais travail dans une heure, et je me suis dit que je serais plus à l'aise en prenant une trace. Je dosais mes traces à l'oeil à l'époque (désormais j'ai acheté une balance de précision) et je suis parti en k-hole. Mon pÚre m'a dit que je me bavais dessus. Il a appelé les pompiers qui paniqués ont appelé le samu, puis je me suis retrouvé à l'hÎpital, j'ai supplié à mon pÚre de me ramener à la maison j'ai pleuré, mais il n'a pas cédé et à surveiller tout le long que je ne m'échappe pas.
C'était parti pour 3mois d'hopitalisation avec réinstauration du traitement...
Je comblais à ce moment là dépression à coup de youtube, musique, Netflix, lecture, Instagram toute la journée.
Je sors en septembre.
Mon pÚre à jeter la ke que j'avais mal caché et dans l'impulsion et pour me détendre j'avale 4 valiums. J'étais défoncé plusieurs jours d'affilé et ça n'avait rien d'agréable.
Je ne vais pas Ă l'injection mensuelle et je fainte d'ĂȘtre parti loin d'ici pour brouiller les pistes.
à ce moment je n'ai plus d'argent donc plus de drogue, il n'y a que ma consommation de cannabis quotidienne qui me permet de ne pas sombrer mais qui me rend parano. Lorsque je fume j'évite avec précaution tous les quartiers fréquentés, ce qui fait que je me balade surtout en banlieue. La tolérance explose si bien que les effets d'un joint durent seulement quelques minutes et parfois je ne ressens rien du tout, de plus en plus.
J'ai des pensées suicidaires qui deviennent plus présentes et constantes, ça va vraiment pas et je prends conscience que je fais une dépression.
En parallÚle je parle avec ma psychologue au téléphone qui fait des rapports au cmp rapportant que je vais bien et que j'organise ma vie.
Niveau prod ça dit quoi ?
Je reprends quelques fois de la 3mmc avec mon pote mais je coupe contact avec lui parce que je ne veux plus de ce mode de vie ce n'est pas sain, ça ruine mon porte monnaie.
Un soir je vais chez un autre ami, je ressens un vide, un inconfort et un peu de timidité alors je lui propose d'aller acheter de la cocaïne. Je n'y avait pas touché depuis plus d'un an. Mon ami est addict à cette substance et il n'y avait que ça à acheter. On a acheté 3g.
Lui il la fume et je vois comment ça le rend zinzin, Ă chercher les petites miettes par terre et a devenir complĂ©tement obsĂ©dĂ© par le produit. Je la tape et je n'y vais pas de main morte, jusqu'Ă que ce que le flux de dopamine face tourner ma tĂȘte.
Un autre soir je mélange 3mmc et cocaïne avec mon pote qui va dans les sonas et celui qui prend la coke. Je suis bien défoncé c'est agréable mais je ne suis pas trÚs lucide.
Je bois aussi de l'alcool quelques fois dans le mĂȘme but de camoufler mon anxiĂ©tĂ© sociale que ce soit au travail ou entre ami.
Bref je fais des choix qui vont Ă l'encontre de moi mĂȘme, je le vois bien, mais je n'arrive pas Ă gĂ©rer mes Ă©motions et je fais n'importe quoi.
J'achĂšte 50buvards de LSD faiblement dosĂ©s que je consomme en mĂȘme pas 2semaines en 3 prises. Je fais 3 bads Ă chaque fois oĂč je pense en boucle Ă me suicider.
J'ai aussi recommencĂ© la MD aprĂšs un an et demi d'arrĂȘt . J'ai pris trois fois. La premiĂšre fois un taz avec une trace de ke. La deuxiĂšme fois 250mg de mdma en poudre avec mon ami dans un cadre festif
Et la 3eme fois seul chez moi 500mg ke 500mg MD et des joints. Une expérience surpuissante que j'ai beaucoup apprécié malgré les doses bien trop élevés.
J'ai testé la 4mmc par un ami, la motivation était cette fois ci d'atténuer mon anxiété en cours, mais à cause de mon trajet pour aller chercher la drogue je rate au final un cours sur deux. J'ai plané toute la nuit en fumant des joins.
Je rachĂšte de la ke j'en prends une fois, puis la deuxiĂšme fois mes parents ont confisquĂ© mon bang Ă salvia et je veux tout faire pour le rĂ©cupĂ©rer, ça part en bagarre, et quand tout s'est calmĂ©, ils se concertent entre eux et dĂ©cident d'appeler la police. Je me retrouve une nouvelle fois en psychiatrie. Mais... Bonne nouvelle ! GrĂące Ă ma psychologue, je renoue avec le CMP et le psychiatre fais une demande de levĂ©e de mon protocole de soins ! Je suis hospitalisĂ© seulement quelques jours aprĂšs que ma mesure soit levĂ©e. Ăa veut dire que je ne suis plus obligĂ© de faire la piqĂ»re et de prendre des traitements.
Cependant lorsque que je suis au cap (lĂ oĂč on transfert les gens) avant d'ĂȘtre transfĂ©rĂ© Ă l'hĂŽpital, ils me donnent de force du tercian, valium et risperdal et me refusent le parkinane parce que selon eux je ne tremble pas assez. Je vais porter plainte un jour pour maltraitance, surtout qu'il est dit dans la charte que tout patient Ă le droit de refuser un traitement et que je ne suis pas agitĂ©.
Bref je dors 24h sur 24 et quand je ne dors pas je me sens trĂšs mal Ă cause du loxapac.
Je me retrouve en psychiatrie et pour une fois le psychiatre est compétent et compréhensif.
Là bas je suis trÚs triste, je pleure réguliÚrement mais je trouve aussi des gens, patients, ou psys qui me redonnent le moral et de l'espoir . Le psychiatre change mon diagnostique, je passe d'une schizophrénie hébéphrénique à une schizophrénie héboïdophrénique. Selon lui je manque d'empathie, je ne prends pas la responsabilité de mes actes, et j'ai une appétence pour les drogues et une hostilité envers mes parents, je les juge responsable de ce qui m'arrive (ils sont responsables mais avec du recul je le suis aussi)
SchizophrĂšne ou pas, je sors aprĂšs une semaine et je retrouve ma ke. J'Ă©tais tellement impatient je prends une trace de 200mg, je vais chez un pote je prends de la salvia en enchaĂźnant les traces et je pars dans un k-hole incontrĂŽlable qui frĂŽle avec la dĂ©mence et le Bad trip. Je rentre chez moi et dans la rue je parle tout seul. Une fois Ă la maison, j'Ă©tais censĂ© ne plus consommer mais le craving Ă©tant trop fort, je me dis, aller une ou deux lignes discretos, mais mes parents me crament. Ils appellent les ambulances, je proteste mais ils m'emmĂšnent et mon pĂšre reste avec moi jusqu'Ă l'hĂŽpital pour s'assurer que je sois ligotĂ© une fois la bas puis il s'en va. Dans mon esprit c'est trĂšs dur, mais j'ai des musiques de raps tristes que j'avais Ă©coutĂ© en boucle qui passent dans ma tĂȘte pendant de longues heures et qui m'aident Ă tenir. Je pleure aussi Ă un moment parce que je suis en train de craquer.
Je suis resté attaché jusqu'à 9h du matin. Je me dis que c'est foutu, mais vu que je suis sorti la veille de l'hÎpital psychiatrique par miracle ils décident de me renvoyer chez moi.
Le lendemain je reprends de la ketamine je pars dans un super k-hole magique de décorporation et de grande paix intérieure.
Mes parents n'appellent pas les urgences cette fois ci.
Je prends conscience de mon addiction à la ke et je décide d'aller la mettre dans une cachette loin de chez moi pour ne plus y toucher.
Je fume mon premier join depuis +de 10jours. Je pars direct en parano et en mal ĂȘtre, je vais au dealeur achetĂ© du shit a ma mĂšre parce que j'avais fumĂ© le sien, mais arrivĂ© lĂ bas j'ai trop peur d'aller leur parler Ă cause des effets du cannabis et je monte dans un HLM miteux au 13eme Ă©tage me prendre une grosse poutre de kĂ©tamine pour me donner du courage. Je me fais une paille avec une feuille que je lis et je dĂ©couvre que je suis virĂ© de mon travail.
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Je descends tous les escaliers un a un et quand je sors c'est le gros Bad trip. Mélangé dissociatifs et cannabis chez moi mÚne au Bad trip assuré. C'est horrible, la dysphorie est totale, je me vois comme un serpent qui se mange la queue comme un toxico en train se donner la mort progressivement, la kétamine devient la mort personnifiée.
Je pĂšte un cĂąble en plein milieu du chemin et je jete la ketamine dans la rue.
Depuis ce jour je ne veux touche plus au cannabis et je prends conscience de mon addiction à la kétamine.
J'en reprends quand mĂȘme chez une pote aprĂšs 1,5semaines Les effets durent + de 6heures et je pars en phase maniaque dans la rue, je suis incontrĂŽlable, on dirait un fou furieux. Vous m'auriez vu, j'Ă©tais hallucinant et hallucinĂ©, on aurait dit que j'avais pris du pcp.
Pour l'instant je ne me sens pas prĂȘt d'arrĂȘter la kĂ©tamine. Je sais que ça va prendre encore du temps. J'ai toujours espoir d'avoir une consommation raisonnĂ©, c'est a dire pour moi Espacer ces prises de 6semaines minimum dans un setting parfait Ă©cartant toute chances de me faire hospitaliser de nouveau.
Et j'aimerais bien aussi le mélanger à du 2cb pour voir si je peux obtenir de meilleurs effets.
Peut ĂȘtre que le mieux serait que j'arrĂȘte complĂ©ment parce que je ne sais pas si je vais rĂ©ussir Ă avoir cette consommation raisonnĂ©e. On verra comment je gĂ©rerai ça. Parce que l'expĂ©rience du k-hole c'est quelque chose et ça a des effets positifs sur mon mental les jours qui suivent. Mais quasiment impossible Ă intĂ©grer. Je suis un peu perdu, mais j'ai l'impression que je progresse en rĂ©alisant que je suis addict en cherchant des solutions et Ă ne pas me laisser abattre et sombrer.
Maintenant je suis pense que je ne prendrais plus de 3mmc, d'alcool, de valium, de cocaĂŻne (l'autre jour mon pote m'a proposĂ© d'aller toucher mais j'ai refusĂ©) de cannabis (peut ĂȘtre dans trĂšs longtemps, seulement si ça ne me rend plus parano).
J'ai acheté de la DMT et je veux faire de l'ayahuasca pour guérir je n'arrive plus à m'en sortir dans la vie et à gérer mes émotions.
J'ai pris une premiÚre dose initiatique de pharmahuasca à 100mg de DMT et ça s'est bien passé. C'était pour m'initier.
Le lendemain j'ai pris du rapé de tabac pour me purifier et me préparer aux prochaines expériences mais j'ai sous estimé le tabac et je suis malade depuis mardi.
J'attends d'ĂȘtre en pleine forme pour continuer sur l'ayahuasca. J'espĂšre aussi aller Ă une cĂ©rĂ©monie au santo Daime avant de retrouver un nouveau travail. Et je prĂ©vois des que j'aurai assez d'argent de partir au PĂ©rou et de dĂ©couvrir comment on soigne lĂ bas.
Bref cette année je veux surtout me consacrer sur l'ayahuasca principalement et tester de nouvelles molécules et combos psychédéliques.
Mais ce que je souhaite le plus c'est me reconnecter Ă moi mĂȘme et retrouver le bonheur. Et que ce bonheur soi si fort que l'ennui disparaisse et que je profite de ma vie sobre autant que quand je suis sous drogue.