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La psychonautie, aventure à long terme

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Marvelle
  • Date de début Date de début
Biquette a dit:
Le trip comme le voyage, vous l'avez relevé, c'est prendre le risque de ne plus tout à fait parler la même langue au retour. 
Ouais, mais du coup ça peut isoler.

snap2 a dit:
Vous avez un exemple de truc fondamentalement mal ?
Le bien/mal semble purement subjectif et dépend des personnes et de leur culture.
Hum...y'a quand même quelques consensus non ? Quand on regarde les préceptes, commandements, etc. dans diverses religions, les mêmes choses reviennent : ne pas tuer, voler, calomnier, trahir, ...

Je pense que peu de gens apprécient d'être victimes des choses précitées. Que ce soit un européen, un indien ou un chinois. Il est assez facile de voir en quoi elles sont mauvaises : ces situations créent de la souffrance.
 
Mais pour voler par exemple il faut déjà se trouver dans une société dans laquelle la norme de la possession fasse loi. Sans possession pas de vol... Il y a plusieurs milliers d'années certes, mais quand même, il me semble qu'il n'y avait pas trop ce genre de fonctionnement. Peut être même que des tribues amazoniennes fonctionnent encore sur le partage et la solidarité je sais pas...
 
Et la peine de mort est encore considérée comme positive par pas mal de pays dans le monde. Donc oui c'est relatif au contexte au final.
 
Morning Glory :
Oui en effet, mais dans le cas d'une société qui serait dans le partage des biens, la question du vol ne se poserait pas (vol du conjoint ?). Donc pas de souffrance lié à ça.

Snap : je parlais surtout au niveau individuel (perso je connais personne qui veuille être volé, tué, etc.). Mais cet exemple de la peine de mort est intéressant.
A mon avis, c'est justement parce les états (et les individus) reconnaissent l'existence du mal - et pour éviter que les citoyens fassent justice eux-même - qu'ils proposent d'instituer en réparation un autre mal, pour compenser le préjudice. C'est souvent des mesures graduelles en fonction du type de délit ou de crime, allant de l'amende à l'emprisonnement à vie, et parfois la mort. Finalement, on n'est pas si loin de la loi du talion (œil pour œil). D'ailleurs, le message du Christ est à ce titre assez révolutionnaire, dans le sens où il est contre-nature, en proposant de sortir de la boucle (la haine engendre la haine), en refusant de chercher un coupable.
 
Je sais pas, moi j'ai pas ce type de pensée par pur plaisir intellectuel, et masturbation philosophique. J'ai ce type de pensée car j'ai un ressenti intérieur qu'en moi c'est pas du tout harmonieux, ni dans le monde dans lequel on vit. Qui est juste mon reflet en fait. Et j'ai cette forte intuition qu'un jour ça va devenir harmonieux. Comment ? Ca j'en que dalle. Nous verrons Qu'on passe par un énorme chaos par exemple, ça me dérange pas non plus en fait. Tant que les choses bougent en réalité. La stagnation c'est le pire truc

Ce qui est drôle c'est que j'ai vraiment la perception inverse. On est dans le meilleur des mondes possibles, dans le vrai sens de cette expression : pas un monde parfait, mais le seul qui pouvait être. Et si des choses peuvent changer à court terme - j'espère même que certains de ces changements se produiront au cours de ma vie - à long terme, tous ces petits soubresauts seront lissés par le temps et finalement, en prenant du recul, rien n'aura changé. De toute façon on sait comment ça va se finir : une petit boule glacée tournant autour d'un soleil mort dans un univers de plus en plus grand et froid. En attenant, je trouve ce monde profondément harmonieux, même si ça n'apparaît pas toujours au premier coup d’œil. Il faut "apprendre à écouter la sacrée T.S.F. de la vie" !
 
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