Quoi de neuf ?

Bienvenue sur Psychonaut.fr !

Le forum des amateurs de drogues et des explorateurs de l'esprit

La méditation - expérience

Alors. J'ai arrêté la méditation le mois dernier.

J'étais arrivée à 20min par jour et ça me causait bcp de plaisir, j'étais assez fier de moi.
Mais je crois qu'à être aussi gourmand/e j'ai un peu négligé l'aspect "ancre" de la chose, j'ai mis trop de concentration dans l'aspect spirituel jusqu'à me couper de mon corps et d'être uniquement dans ma psyché. Ce qui ne posait pas de problème lorsque j'allais bien.
Mais quand j'ai commencé mon traitement à l'amitryptiline ma concentration en a pris un sacré coup et j'ai été incapable de garder la même rigueur, la même discipline, lors de mes exercices de méditation. Si bien que lorsque mes pensées ont commencé à faire nawak bah j'étais à leur merci.
J'ai eu des pensées suicidaires en méditant et c'était vraiment pas agréable. Alors j'ai arrêté.

Du coup j'ai développé mes skills en relaxation, j'ai orienté ma pratique vers la conscience de mon corps, c'était pas mal mais clairement moins motivant que je faisais jusque-là. Donc j'ai perdu ma motivation.
Mais ça s'inscrit dans une démotivation plus générale, je me sens capable de rien et j'ai du mal à prendre soin de moi.
Ma propre psyché m'est assez étrangère en ce moment, donc j'ai du mal à m'y plonger.
Mais ton message est une piqûre de rappel ^^
 
Ah oui ça n'a pas l'air d'être le moment pour l'instant . Tu continues ton traitement à l'amitryptiline malgré ces effets secondaires ? 
Bonne  chance pour la suite
 
Tu continues ton traitement à l'amitryptiline malgré ces effets secondaires ? 

Yep. En fait je commence à m'habituer à la molécule, j'ai bcp moins d'effets secondaires et je remarque également ses effets bénéfiques. Parmi eux, le fait que je ne ressente quasiment plus d'angoisse. J'ai une grosse tendance à l'anxiété et à la culpabilité, angoisse d'abandon et tout le tralala ; mais (coincidence ? causalité ? corrélation en tout cas) depuis que j'ai ce traitement je suis très détaché des choses et je peux mener ma vie avec beaucoup + de sérénité. C'est pas encore la panacée mais ça va mieux.
Je vais essayer de méditer ce soir, voir si de ce côté là aussi ça va mieux ^^
 

Méditer sous downer c'est ce que j'appellerais hautement euphorique mais j'imagine que c'est de la triche :p
 
Inhalation, exhalation,
Gonflement dégonflement
Mon ventre, mes poumons
Dans ma poitrine les pulsations
Sous mes fesses, une pression moelleuse
Rythmique parfaite, machine organique .
Une chaleur m’envahit, le noir se fait plus profond
Je suis fort, je suis les racines du chêne
Je respire, tout va bien .
Tout va bien ici et maintenant
Je retourne vaquer à mes activités
 
Je remonte ça des profondeurs ! Je pratique quotidiennement ( 1h +) et depuis pas mal de temps. Ça fait partie de ma discipline de vie, discipline mentale que j'essaie aussi de tenir dans mon quotidien actif. C'est quelque chose de très important dans ma vie et qui me permet de tenir un petit bonheur constant.

J'avais arrêté quelques semaines à cause d'une période de cynisme destructeur (ça m'arrive de temps en temps) et j'ai bien senti la différence. L'hiver étant là, avec son lot de déprimes, je me suis relancé pleinement dedans, avec la stabilité que cela m'apporte, et fin prêt à affronter les prochaines vagues négatives qui m'ont fait arrêter la dernière fois.

Enfin. Si des gens ont envie d'échanger sur leur pratique, la mienne, ou la méditation en générale (bien que ce soit très vague comme terme) ça me plairais bien tant qu'on reste dans le concret; j'ai pas envie d'avoir à défendre mes points de vue spirituels ou quoi, bien qu'ils occupent une forte place dans ma discipline mentale et ma vision du monde et des choses, les deux se liant magnifiquement en synergie dans les moments où j'y applique assez d'efforts...
 
Ca tombe à pic. Car récemment je me suis rendu compte que la méditation avait ses limites dans le sens où elle ne permettait pas de débloquer certaines énergies en nous. Je médite tous les jours et ça ne règle qu'un pan des problématiques.
Principalement elle me sert à m'apaiser, me recentrer et me connecter aux chakras du haut. Mais elle règle pas vraiment la problématique des émotions refoulées qui se situent dans le bas du corps.

Je profite également pour partager deux exos intéressants pour débloquer l'energie du bas.
J'ai déjà essayé seul : je danse de maniere tribale, en mode haka en tapant fort dans le sol. Mais j'ai pas encore expérimenté à 2 ou plusieurs.
 

Fichiers joints

  • allain1.jpg
    allain1.jpg
    123.9 KB · Affichages: 49
  • allain2.jpg
    allain2.jpg
    121.9 KB · Affichages: 48
  • allain3.jpg
    allain3.jpg
    129.4 KB · Affichages: 48
Payere a dit:
Heureusement que j'ai demandé de rester concret  (:

Je trouve ça concret  ;-)
Je dis ce que concretement la méditation me fait comprendre sur moi.
 
Ce soir, ma coloc me demande si je veux l’accompagner à la fête foraine. J’avais dit “peut-être”. Ça a l’air de lui faire plaisir, alors j’accepte, en précisant que je risque fort de ne pas rester longtemps. Nous rejoignons son groupe d’amis et faisons le tour des attractions. Aucune ne m’attire particulièrement, à part le tir à la carabine. Leur dévolu se porte sur l’immense grand-huit. Immense ou pas immense, d’ailleurs ; toujours est-il qu’il paraît ainsi à mon regard naïf. Je suis mollement le mouvement : on verra bien.

Ayant mis en sécurité mes lunettes dans une poche bien fermée, je m’installe à côté d’elle. La barre se rabat, je prends par réflexe une profonde inspiration comme je le faisais enfant dans ce genre de cas, pour essayer de tenir le coup… mais, eh, je ne suis pas là pour tenir le coup, je suis là pour en profiter. Tester ce set & setting pour méditer me semble être une bonne idée - après tout, l’occasion n’a guère de chances de se présenter à nouveau.

Nous montons en douceur alors que je commence à me focaliser sur mon souffle. Le manège commence lentement, accélère, marque une accalmie, reprend plus fort, s’arrête brusquement, passe un palier, et ainsi de suite. Comme une traque de transe, un massage génital bien mené ou une montée tryptaminique par voie orale. C’est planant, dans tous les sens du terme. J’alterne sans trop m’en rendre compte les yeux ouverts et fermés, la plupart du temps mi-clos par habitude. Grâce à l’altitude et à la vitesse, le vent frais du soir d’été caresse mon visage. C’est agréable. L’air soulève et abaisse mon diaphragme, qui se laisse délicatement flotter et retomber. Je me détends de plus en plus profondément, tout en jouissant intérieurement du pic d’adrénaline, de sa sensation si particulière, dans les poignets et jusqu’au bout des doigts. Parfois, dans de rares cas, il y a des accidents avec mutilation ou décès. Rien que je puisse faire à ce sujet maintenant ; la pensée passe et ne reviendra pas. Je souris : il semblerait bien que, empiriquement parlant, il y ait une vie avant la mort. C’est une bonne nouvelle.

Soudaine inversion, tout en continuant, tête en bas, à tournoyer à toute vitesse par rapport à l’axe central. Superbe vue sur le soleil couchant qui teinte les murs calcaires de la vieille ville, j’apprécie. Les hurlements auraient pu me déranger, mais les bourrasques les couvrent, et je suis de toute façon trop détaché pour en penser quoi que ce soit. ils sont là, c’est tout. Je finis par remarquer que ma colloc crie mon nom depuis une durée indéterminée. Quel problème a-t-elle ? Que puis-je faire pour l’aider ? Il apparaît assez rapidement qu’elle veut savoir comment je vais, et qu’elle a peur que je sois tombé dans les pommes. Non, je médite et je savoure ; mais toi, ça va ? Parfait, alors laisse-moi kiffer au calme. Retour pieds en l'air, cette fois avec rotation sur nous-mêmes en plus de l’axe principal, et quelques temps plus tard encore un axe de rotation supplémentaire. Rencontre paradoxale de la fête foraine, de l’astronomie et de la chiralité, c’est nickel. Les premières étoiles nous rendent visite, c’est bien rural de leur part - dans la diagonale du vide, le ciel l’est le moins, même en milieu urbain. C’est à la fois fouillis et relax, quelque part vers les 300mg de DXM pamplemoussés mais dans des tons d’aquarelle.

Le paroxysme est passé, la descente est progressive mais rapide, comme après l’orgasme. Je tremblotte à cause du contrecoup adrénergique, mon cervelet vient de se souvenir qu’il est hypersensible et qu’il a la nausée facile. Titubant légèrement, je m’excuse pour mon comportement peu conventionnel, et remercie chaudement ma colloc pour l’idée ainsi que pour sa sollicitude. Je contemple les lumières qui se sont allumées partout. Voyant que je marche à nouveau normalement, ils proposent de se mettre en quête de nourriture. Ni mon estomac ni mon porte-monnaie ne sont de cet avis, j’en profite pour leur souhaiter une bonne fin de soirée et déambule dans les ruelles jusqu’à mon coussin, sur lequel je médite à nouveau quelque peu avant d’aller chercher du sommeil à semer dans les champs le lendemain.
 
Ouah, j'avais jamais vu quelqu'un faire de la méditation sur des montagnes russes :3
Bien joué !
 
J’aime bien en faire dans les transports en commun, c’est un sacré défi de maintenir cet état tout en se déplaçant et interagissant, mais je trouve ça plus intéressant (et c’est presque difficile de le quitter ensuite)
 
Un autre genre de setting extrême ! Pas eu l'occasion de pratiquer depuis bien longtemps, mais en effet ça vaut le coup.
 
Retour
Haut