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La méditation - expérience

Merci bien du conseil, ça confirme bien ce que je pensais je vais continuer comme ça
 
Tout à fait d'accord avec Gaetan, persévérer dans sa pratique sans la juger est une bonne façon de l'améliorer (laisser du temps au temps...).
En abordant ses pensées intrusives avec patience, elles deviennent une opportunité de s'interroger sur leur origine. Et si l'on s'en sent capable, c'est l'occasion de s'ouvrir à ce noeud psychique qui nous travaille et de l'accueillir dans l'espace apaisant créé par la respiration.
 
Couac a dit:
En abordant ses pensées intrusives avec patience, elles deviennent une opportunité de s'interroger sur leur origine. Et si l'on s'en sent capable, c'est l'occasion de s'ouvrir à ce noeud psychique qui nous travaille et de l'accueillir dans l'espace apaisant créé par la respiration.

Quand avec la pratique de la méditation, notre ressenti au corps augmente (car moins voilé par le mental) -> on va pouvoir plus clairement voir les noeuds et leurs associations pensées-corps -> par ex. on va voir que ces pensées là viennent du ventre et traduise un besoin de contrôle etc...
 
Merci de répondre, ce que vous dites fait écho à ce que j’ai pu entendre dire, ça me rassure je commençais à me poser des questions à me demander si je ne restais pas juste assis pour rien haha
Pour l’instant j’en suis dans la phase où j’ai encore un peu de mal à simplement laisser couler les pensées et les sensations sans me focaliser sur une en particulier .
D’aileurs j’ai l’impression que dans une certaine mesure, ce combat pour ne pas se laisser envahir par ses pensées continue dans la vie de tous les jours, hors méditation.
 
Indica a dit:
D’aileurs j’ai l’impression que dans une certaine mesure, ce combat pour ne pas se laisser envahir par ses pensées continue dans la vie de tous les jours, hors méditation.

Oui même après 2ans de méditation, ce combat continue :D 
Mais pour les pensées, il est préférable d'abdiquer et les laisser nous envahir. C'est bizarre dit comme ça, mais si on essaye de combattre, on rajoute que des pensées par dessus "Arrête de penser" "Tais-toi" "Ah j'en ai maaaaaaare" etc...
Quand on se dit un "Bon allez envahissez moi jusqu'à m'enterrer debout si vous voulez, j'men tamponne le poireau!" bah d'un coup, ça se calme
 
Uhm perso je laisse juste passer, sans jouer à leur petit jeu. C'est la meilleure technique sur le long-terme je pense, l'acceptation des pensées sans qu'elles arrivent à nous influencer. Juste les observer venir et se barrer comme des enfants n'ayant pas trouvé de camarade de jeu.
 
Let it flow comme on dit
 
moi j'ai bcp de mal à trouver du temps pour méditer, dans le sens où même le week-end ma tendance à la procrastination me fait repousser ma séance jusqu'à ce qu'il soit 01h24, que je sois prêt à aller me coucher, et que je fasse 10 min avec la confusion du pré-sommeil...
 
Indica a dit:
La première étape en méditation, c'est de tenir l'intention de se féliciter lorsque tu te rend compte que ton esprit s'est échappé. Ca va entrainer la création d'un cycle vertueux qui va programmer ton inconscient a te donner plus de ce genre de moments.
1. "HooHooo je médite plus"
2. Se féliciter, se rendre compte qu'on est passé d'un état de rèverie impliquée dans ses pensées à une prise de conscience, c'est un point positif.
3. Ramener fermement mais doucement sa concentration sur l'objet de méditation.
Repeat.
De cette manière, les durées ou l'esprit divaguent vont se raccourcir petit à petit jusqu'à n'être que des secondes la plupart du temps. C'est la façon optimale de procéder, plutôt que de le faire avec sa volonté (contre productif, la méditation est une question de tenir et fixer des intentions et pas de force mentale). Après faudra travailler sur d'autres empêchements, mais ça c'est le premier, l'esprit qui se ballade a mille lieu de l'objet de méditation.

Je vous recommande (si je l'ai pas déjà fait) "The mind illuminated" pour ceux qui lisent l'anglais. C'est une pure bombe. Ca cartographie précisément le chemin vers une très très forte concentration, c'est extrêmement clair, un putain de must-have !

moi j'ai bcp de mal à trouver du temps pour méditer, dans le sens où même le week-end ma tendance à la procrastination me fait repousser ma séance jusqu'à ce qu'il soit 01h24, que je sois prêt à aller me coucher, et que je fasse 10 min avec la confusion du pré-sommeil...

Décrit comme le stage 1 dans "The mind illuminated". PLutôt que te fustiger, essaye d'augmenter ta motivation à méditer, en lisant des choses sur les bénéfices, etc...
 
La séance d'aujourd'hui était oufissime ! J'ai vraiment un truc à creuser au niveau de la proprioperception, normalement c'est un sens en lequel j'ai une vraie lacune. J'ai senti mon corps de plein de façons différentes, j'avais l'impression d'occuper différentes positions dans l'espace, ma conscience était plus ou moins au centre ou en haut ou en arrière de moi-même. J'avais mal partout à cause de la position droite difficile à tenir mais, dans le même temps, c'était un vrai plaisir d'explorer ces sensations désagréables. Et sentir une tension se dénouer soudain d'elle-même, c'est vraiment magique ! Quand mon réveil a sonné j'étais limite déçu de pouvoir abandonner ma position x) Je ne sais pas si ce sont les sensations que tu compares à de la prise de drogue, GuyGeorges, mais pour moi qui subit depuis quelques jours un craving de calmants c'était une sensation vraiment bienfaisante.
 
Qui donc es-tu ? - Je suis La Personne qui parle !
Celle qu'on nomme JE, et qui, de corps en corps,
De visage en visage et même en toute vie/forme/
A le moment pour acte et ne sait faire qu'Être.
-> Paul Valéry
 
moi j'ai bcp de mal à trouver du temps pour méditer, dans le sens où même le week-end ma tendance à la procrastination me fait repousser ma séance jusqu'à ce qu'il soit 01h24, que je sois prêt à aller me coucher, et que je fasse 10 min avec la confusion du pré-sommeil...

Hahaha ne t'inquiète pas tu n'es pas le seul! Moi aussi le weekend je galère plus à m'y mettre. J'aurai tendance à dire qu'avoir une heure dédiée à la méditation, chaque jour, aide à contourner le problème.
Peut-on parler d'une méditation ratée ? J'essaye de méditer tous les jours ne ce moment, cependant, certains moments j'ai beau réussir à maintenir une position assez longtemps, une dizaine de minutes mais je peux passer 90% du temps à juste réfléchir au fait que "non, je ne me lèverais pas avant que ce soit fini" . Dans ces moment-mà, il faut juste se dire que c'es normal et continuer dans sa lancée ?

Je plussoie les autre! Pas de méditation ratée. Dans ces cas là, ce qui est bien c'est tout simplement d'observer ces pensées récurrentes se manifester. A chaque fois que tu note que la pensée est arrivée, tu diminue la puissance de la tension sous-jacente. Ca va pas être réglé en un coup, mais chaque fois que tu réussi a te dire "ho là j'ai encore une pensée qui veux que je m'arrête", en la notant sans te juger, tu te distancie d'elle petit à petit. Faut en être bien conscient que chacun de ces petits pas est une avancée vers la libération totale. Et au fur et a mesure que ta pratique prendra de l'inertie, tu aura de plus en plus ces moments spontanés dans la journée ou tu arrive a prendre conscience d'une pensée néfaste et ne plus la subir. Et à chaque fois que ça arrivera, tu diminuera ta réactivité. Et plus ça se mettra en place, plus ta vie sera paisible malgré le stress, la peur, ou les autres émotions qui surgissent inévitablement dans la vie. L'objectif principal étant d'être attentif a chaque instant, sur ton coussin ou dans la vraie vie, pour ne plus du tout générer de négativité dans l'esprit.

J'espère que je suis pas trop incompréhensible. Mais pour résumer, je dirai que l'objectif de méditer sur son coussin c'est de renforcer son attention quand tu n'es pas dessus. Et c'est grâce a ton attention que tu pourra reconnaître quand ton esprit réagit de façon malhabile, et ainsi reprogrammer ton fonctionnement de façon plus optimale. Etre attentif lorsque quelque chose te perturbe te donne le choix de ne pas y réagir.

La séance d'aujourd'hui était oufissime ! J'ai vraiment un truc à creuser au niveau de la proprioperception, normalement c'est un sens en lequel j'ai une vraie lacune. J'ai senti mon corps de plein de façons différentes, j'avais l'impression d'occuper différentes positions dans l'espace, ma conscience était plus ou moins au centre ou en haut ou en arrière de moi-même. J'avais mal partout à cause de la position droite difficile à tenir mais, dans le même temps, c'était un vrai plaisir d'explorer ces sensations désagréables. Et sentir une tension se dénouer soudain d'elle-même, c'est vraiment magique ! Quand mon réveil a sonné j'étais limite déçu de pouvoir abandonner ma position x) Je ne sais pas si ce sont les sensations que tu compares à de la prise de drogue, GuyGeorges, mais pour moi qui subit depuis quelques jours un craving de calmants c'était une sensation vraiment bienfaisante.

C'est super en effet ! Pouvoir observer la douleur de façon curieuse et de l'explorer sans fuir, c'est une marque que tu développe une certaine équanimité ! Je ne sais pas si tu va ressentir ça pour chacune de tes prochaines méditations, mais c'est un très bon avant gout de ce vers quoi il faut tendre. Continue les efforts, tu progresse !
 
"équanimité" voilà un mot que j'aime bien !
Je délaisse de plus en plus les méditations guidées, les voix me déconcentrent, ne disent jamais ce qu'il faut dire. C'est frustrant. Je préfère le mode "libre", avec un peu plus de défi mais tellement plus de philosophie, aussi.
J'ai remarqué que mes méditations les plus marquantes ont lieu quand je suis dans une position un minimum dynamique : par exemple, quand je suis allongé j'en retire moins de choses. On dirait que mon corps a besoin de se rappeler qu'il ne s'agit pas de relaxation. Pourtant j'ai rapidement mal au dos et ça me saoule un peu. Tout à l'heure j'ai lu un truc sur le fait d'utiliser un coussin je testerai peut-être ça demain.
 
Tridimensionnel a dit:
"équanimité" voilà un mot que j'aime bien !
Je délaisse de plus en plus les méditations guidées, les voix me déconcentrent, ne disent jamais ce qu'il faut dire. C'est frustrant. Je préfère le mode "libre", avec un peu plus de défi mais tellement plus de philosophie, aussi.
J'ai remarqué que mes méditations les plus marquantes ont lieu quand je suis dans une position un minimum dynamique : par exemple, quand je suis allongé j'en retire moins de choses. On dirait que mon corps a besoin de se rappeler qu'il ne s'agit pas de relaxation. Pourtant j'ai rapidement mal au dos et ça me saoule un peu. Tout à l'heure j'ai lu un truc sur le fait d'utiliser un coussin je testerai peut-être ça demain.

Oui au début c'est illusoire de croire qu'on va pouvoir faire des méditations efficaces allongé dans un lit. Le mieux c'est assis sur un coussin le dos droit et ne reposant sur rien. L'effort pour se maintenir droit maintient l'attention plus facilement. Si c'est trop dur d'être à même le sol à cause de problèmes de genoux ou autre, alors sur une chaise mais pas contre le dossier. Cela dit j'ai remarqué que sur une chaise l'attention montait en force moins vite. C'est moins stable. Tout comme c'est moins stable d'être les genoux juste croisé par rapport au lotus ou au demi-lotus. L'idée c'est d'avoir le corps le plus stable possible pour pouvoir l'oublier au maximum et le mettre au second plan, sans pour autant dormir.
 
En effet le coussin change tout, la position est beaucoup plus stable et agréable ! Mais je vois une contradiction entre "l'effort pour se maintenir droit maintient l'attention" et "l'idée c'est d'avoir le corps le plus stable possible pour pouvoir l'oublier au maximum"
 
Essaye sur une chaise, essaye assis sur le sol, et essaye en demi-lotus si t'es assez souple. Tu verra de quoi je parles. Il faut l'effort musculaire postural qui aide a garder sa concentration. Mais en même temps il faut faire le moins de mouvement possible, voir aucun. C'est plus facile de ne pas bouger d'un pousse assis sur le sol qu'assis sur une chaise, car tu es plus stable. Et du coup ta concentration augmente plus vite au cours de ta méditation.

Ps: D'ailleurs force toi à avoir le dos droit, dés que tu prend conscience qu'il ne l'es pas. C'est un effort a fournir au début, mais au long terme ça te sera vachement positif, tu entrera dans une bonne posture sans y penser et c'est bon pour le dos.
 
Tridimensionnel a dit:
Pourtant j'ai rapidement mal au dos et ça me saoule un peu. 

Douleur dans le dos, c'est qu'il y a des tensions. Et ça fait du bien à ces tensions de les ressentir, ca va se détendre avec le temps et plein de choses vont se detendre en toi ;)
 
J'ai déplacé mon créneau de méditation du soir au matin. Je me suis aperçu que ma tendance à repousser l'heure du coucher jusqu'à l'épuisement ne m'aidait pas à gratter une pratique quotidienne. Maintenant j'y pense en me levant et jusqu'à ce que je l'ai fait. Ça peut prendre des heures à me décider mais au moins je ne suis pas dans cette logique de "plus tard... plus tard... plus tard encore...".

Au début de ma pratique mes pensées les plus fréquentes avaient trait à Internet, aux réseaux sociaux : parler à telle personne, répondre à telle autre, nourrir tel topic, parler de telle expérience... au fil du temps c'est devenu moins obsessionnel et je remarque des pensées qui me sont familières mais que je n'avais pas expérimentés depuis longtemps : des rêveries, des idées... chaque fois, j'ai envie d'y porter attention mais je me retiens parce que méditation voilà. Mais j'ai un sentiment ambivalent à ce propos. J'ai l'impression qu'en fait mon attention est complètement bouffée par Internet. Je ne m'ennuie jamais, ou alors quand je m'ennuie je rafraîchis des pages à l'infini à la recherche d'un divertissement quelconque. Sauf au seuil du sommeil, je ne fais jamais de place consciente à mes pensées personnelles. Dès que j'ai 2min d'inactivité, ma main plonge sur mon téléphone. Comme si j'étais accro à l'interaction.
Alors à la fois je suis content de renouer timidement avec cette partie de moi et à la fois je suis un peu triste de ne pas lui accorder d'attention pendant mes séances de méditation. Je devrais instaurer une deuxième pratique dans mon quotidien : une heure d'ennui par jour :P
 
Héhé, voilà toute la vertu de la méditation pour réaliser ses addictions et apprendre à les gérer :)

Je plussoie le fait de passer quelques minutes d'ennui par jour, ça boost la créativité ! je suis parfois sidéré en voyant des gosses incapables de passer le temps sans écrans/gadgets. Ca va donner quoi, plus tard, ces humains qui grandissent dans un monde d'hyper-stimulation ? Les univers virtuels extérieurs prennent le pas sur la culture de notre monde intérieur. Demain, la conscience 2.0, toujours plus étendue, au fait de ce qui se passe en Chine et aux Vanuatu, mais ignorante de sa propre intériorité, bref, une vraie psychologie des surfaces. Mais quid de la psychologie des profondeurs, de la connaissance de soi (Soi ?), de l'intégration efficace de nos contenus psychiques pour maintenir un équilibre ? Délaisser ce qui se passe en soi, c'est la porte ouverte à tous les schismes.

Des fois ça m'fait peur, pis après j'ai une notif' et j'me perds sur facebook pendant 3h ^^ moi aussi j'devrais me remettre à méditer.
 
Après une longue pause (j'étais déjà content d'avoir tenu 3 mois) j'ai décidé de m'y remettre car je sens que mon hygiène mentale a besoin de ce décrassage quotidien. L'exercice me semble extrêmement rébarbatif, je n'ai clairement pas envie de me confronter à mes pensées ou d'être en phase avec mon corps ; j'en déduis que j'en ai d'autant plus besoin...
J'ai tendance à me tasser et à lutter contre ça et, vers la 7ème minute mes muscles recteurs me font mal, je les sens comme deux traits verticaux de part et d'autres de ma colonne vertébrale.
J'essaye de faire ça au réveil, le plus vite possible, avant de me laisser disperser par mon quotidien.
 
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