Aaah, ça fait bien plaisir, de lire ce que tu m'as écrit hier soir, et mon contentement est la meilleure réponse à faire à ton gentil souci de déséquilibre en volume dans notre échange, qui est surtout ça, de la gentillesse, parce que, par ailleurs, tu commentes ça dans une grande sérénité.
C'est super parce que oui, pas de problème, on est bien sur la même longueur d'onde sur tout ça. Moi, c'est exactement ça, l'esprit de ma participation ici... genre une fois par an quelques jours, mais... fidèle, t'as vu ?! ;-)
Toi tu déroules tout ce que tu as d'intéressant à proposer aux autres
en continu. C'est un poil solipsiste mais pas trop, la preuve. À nos âges et vu les bonshommes, on a chacun un gros corpus de façons de voir les choses et autres convictions, de nombreux domaines qui se recoupent entre nous, mais avec en gros la moitié de différent, et avec un esprit global aussi à moitié différent...
Donc je suis bien dans l'esprit que tu perçois : tu en donnes beaucoup toi-même, dans un même esprit de "peaufinage" que moi, j'en profite bien quand je visite, il y a plein à prendre et à jouir. C'est ce que j'ai voulu spontanément marquer dans mon avant-dernière contribution : l'idée,
"Tiens, je vais faire le visiteur qui tient un carnet de notes de ce qu'il voit" est venue naturellement, et c'était voulu comme un genre de "miroir", de "feedback" pour toi, renvoyé par un de tes lecteurs-visiteurs bien branchés. En toute vérité subjective, dans mes émois positifs comme dans mes réactions critiques glissées au milieu avec un clin d'oeil. ;->
Donc quand je contribue, c'est pour nourrir ton bel endroit avec ma parole à moi, qui est (logiquement) bien accueillie chez toi, et je n'attends pas vraiment que tu me répondes sur le fond. J'ai le sentiment de te proposer du "matériau" qui est à la marge de tes intérêts mais dont tu peux participer quand même. Et ce qui est chouette, ce matin, c'est que tu me confirmes vraiment bien que tu reçois ça tout à fait dans le même esprit que je te l'adresse, c'est super-cool.
Et puis la période est particulière, pour moi : déjà que je suis
"un moulin à paroles" depuis que je suis petit, en ce moment, c'est un peu la folie : je saute sur tout ce qui bouge dans mes forums habituels (
surtout sur FB, une Page "Spinoza" que j'ai vu passer de 29.000 abonnés fin 2018 quand je suis arrivé à 55.000 aujourd'hui !), dans le genre,
"Bon, les gars, j'arrive à synthèse, envoyez tous les sujets, je vais faire le point, ça me fait bosser" ! ;D En fait, il faudrait que j'arrive à décoller des forums et que je fasse moins de correspondances particulières, pour me mettre, plus sérieusement parce qu'il est temps, à
poser les bases de l'expression publique de ce que j'ai constitué, dans les 2-3-4 ans à venir, et que j'en fasse le bouquin du feu de dieu que ça peut être. (
Idée de titre qui me plaît bien, qui donne une indication assez précise du propos à ceux qui ont suffisamment de culture pour : "MARIANNE après Gaïa -- Compte-rendu de synthèse" [
les majuscules, ici, pour figurer que le nom de Marianne serait 2 fois plus grand que les 2 mots suivants]).
Voilà comment je me retrouve à t'en donner qui m'a pris 5-6 heures à constituer, en 2 sessions, et que j'ai le sentiment d'être vraiment un furieux du truc, en ce début 20/20 ; mon "drive"
"Faut donner au prochain et il faut que ce soit gratuit" est à son max' et c'est vraiment raccord en esprit que tu m'en aies fait compliment, merci !
Certaines journées, depuis décembre, passées à ne faire que ça... J'ai récemment, à la fin d'une de ces journées, eu le sentiment que mon être n'était plus que verbe ! C'est très très spécial : à la fois
une sorte d'état parfait humain, puisque nous nous distinguons surtout par le langage et les récits (
ton cas l'illustre tout aussi bien), mais aussi,
un sentiment de désincarnation vraiment trop présent ! Tout excès est néfaste ! (
Bon, et puis je suis sans femme depuis 6 ans 1/2, pas eu de corps à corps depuis 2 ans... ça m'a toutefois permis de me constituer une sexualité solo bien plus riche qu'avant -- la vie trouve son chemin dans toute situation --, mais en gros tout ce que je n'éjacule pas physiquement là où il faut, c'est compensé par des éjaculations verbales plutôt viriles et répétées. )
oOo
> "un Monsieur Juif plein de charisme m'a appris à faire des réussites aux cartes... Le secret c'est de repousser les donnes jusqu'à celle en béton pour la gagne!! ah ah"
Excellent ! Tout à fait approprié ! Illustration : j'ai monté mon premier groupe en leader,
"(Nouveau) Franc", en 1980-1981, et c'était chouette, mais ça n'a pas été bien loin. J'ai monté mon second groupe,
"Lumbroso & Compagnie", en 1994-1995, et j'avais nettement plus des compétences utiles, il y a eu du bien chouette, mais... je n'avais toujours pas la maîtrise de tout ce qu'il fallait.
Alors là, et parce que ce que je porte est fort et que je dois moi-même respecter suffisamment mon "matos", je me suis dit, il y a 25 ans,
"OK, le 3e coup, ça devra être irrésistible ; je ne gâche plus de cartouches à mettre de l'énergie si tout n'est pas réuni pour que ça le fasse".
Le même esprit a déteint sur la part "discours politique" que je porte. Tu restes tranquille chez toi à parfaire ton affaire avant d'aller "faire l'intéressant", tu y vas quand tu as du matos gagnant à coup quasi sûr.
Donc, ouais, c'est vraiment ça, et la judaïté a un petit peu à y voir, oui.
)
> "Mais tes alinéas ne sont pas incompatibles avec la matière initiale de la Lyre. C'est même précieux. Cela donne de la perspective au grimoire philosophal"
Voilà : c'est très aimable de me le dire explicitement ; ça me paraissait clair, à moi, mais je préfère te le voir confirmer. Comme dit plus haut, nous avons un "soin", un sérieux similaires pour dérouler nos trucs. On peut dire que
la "qualité éditoriale" (
et iconographique) de ce que je propose est du même ordre que la tienne.
> "moi je me presse pas le citron pour le point suivant: "démembrement sacrificiel de la transcendance" ça veut dire que des mathurins en perdent leur "membre principal" ah ah... puis après c'est obligé d'entrer en spiritualité !! <rire paillard de camarade>"
Oui, bien sûr, et ton camarade juif est là aussi sur la même longueur d'onde. J'adore qu'on ramène subtilement tout au sexe en étant --
par diffusion généralisée de la part géniale de la matière freudienne -- à l'écoute du "ça" qui parle en soi et de ses demandes vitales, fondamentalement bonnes.
Moi, je me tape tout ce boulot pas tant pour moi, mais parce qu'
il faut de nouveau faire le Berger, là. Il y a un grand nombre de Brebis qui ont perdu tout sens commun, à force d'être brinqueballées dans tous les sens du point de vue de notions humaines de base, à commencer par le rapport H-F... et en continuant par la religion. Et personne ne se lève pour le faire remarquer avec toute la force qui conviendrait.
"C'est chaud", comme on dit plaisamment ces dernières décennies.
Donc il faut que je me le tape ce boulot, et en fait, ça n'a rien de pénible, c'est ce que j'ai choisi pour que ma vie vaille, pour "mon Salut", donc au contraire, je fais juste ce que je suis, ou vice versa !
Mais clairement,
ça oblige à mettre tout sous le microscope de la raison, alors que moi, je suis comme toi : s'il n'y a pas une bonne part de non-raison, d'irrationnel humain qui motive, ben c'est mauvais pour nous et je n'aurais pas le coeur d'en participer. Les meilleurs moments, c'est quand on s'exalte et qu'on perd un peu la discipline et l'obsessionnalité de la curiosité raisonnante humaine, qui veut des explications sur tout tout de suite, sinon je pleure ! ;->
Maintenant, je dois dire que c'est tout à fait passionnant de, petit à petit, mettre des mots qui éclairent --
et qui m'éclairent moi, avant que je m'affaire à faire passer -- sur tous mes grands ressentis qui sont à présenter en exemple de vision juste de tel ou tel phénomène, moitié raisonnés, moitié intuitifs.
Et puis le discours à produire n'est pas d'abord analytique, il est d'abord tribunicien --
sinon, c'est pas la peine, il y a 10.000 discours analytiques en concurrence à tout moment. Et c'est le cas pour moi parce que j'ai la fibre politique, j'ai été nourri pour ça. Sinon, on pourrait dire plus généralement
"...il est d'abord de partage utile et chargé d'esprit d'expérience humaine" ; et dans cette acception, ça englobe le tien.
Enfin... encore que dans ton esprit à toi et dans ton lexique, tes manières, etc.,
il y a visiblement un Xxxdjian ;> qui se voit en porte-parole politique : il y a quand même "PC" dans ton nom et une tonalité un peu révolutionnaire dans ton logos.
Mais c'est vraiment de l'hybride : tu ne m'en voudras pas si je te dis que,
vu de chez moi, les éléments politiques de ton discours ne sont pas assez bien en prise avec les rudes réalités de la conjoncture. C'est plus du politique d'avant, devenu objet culturel.
oOo
D'ailleurs, le plus excitant et très pertinent, dans ma visite l'autre jour d'une cinquantaine de "salles" de ton exposition permanente et en permanent enrichissement, sur ce-qui-nous-lie-et-nous-délie et qui a un rapport avec ce que je viens de dire,
c'était ton super-post sur le sexe du mois dernier !
Bon, moi, à la base, j'ai l'impression de ne pas avoir de fausses idées sur le sexe et l'amour. Principe de base : nous avons absolument besoin de contact entre les corps ; il y a un moment où la différence sexuelle n'est pas un prérequis absolu quand on a besoin d'être pris dans les bras d'un autre ou inversement. Mesure ta chance qu'un prochain ait le besoin symétrique au tien et qu'on se fasse du bien mutuellement et ne demande pas nécessairement (
ou tout de suite) la carte d'identité anthropologique de la personne (
ou de l'animal familier, à la limite !).
Restons simple et comprenons bien ce dont nous avons vraiment besoin. Donc je me suis toujours vécu comme "vaguement bi"... en cas de besoin, de circonstances. Mais avec un "drive" hétéro vraiment puissant, d'un autre côté (
bien illustré par cet archétype du mâle aimanté par la femme que sont "les loups de Tex Avery" ! !), aucune ambiguïté de ce côté-là.
Du coup, je me retrouve dans la meilleure position possible pour faire le boulot relatif au rapport H-F et pour me poser comme voix autorisée connaissant la palette de ce qu'il y a à connaître pour émettre un avis pertinent.
Et ce que je vois, dans ton "hors-série" assez tonitruant et roboratif sur le sujet (
j'ai adoré le détail de ta marque "La Lyre" accolé à divers sexes M et F, c'est bien "prédateur", cohérent !), c'est juste que tu fais la conclusion inverse de celle qu'il faut tirer, parce que tu y es amené par la part d'idéologie que tu sembles vouloir privilégier.
La juste conclusion, c'est que l'esprit du phallus, et le pénis érigeable dont chacun de nous est équipé pour le figurer chez les hommes, cet esprit du phallus est "undomitable", irréductible, fait retour du refoulé chez chacun s'il est trop réprimé. (
Et en matière de répression-refoulement autoritaire de tout ce qui est mâle, on n'avait jamais connu l'intensité actuelle, pas loin du désir de "sexocide" affirmé spectaculairement chez les gueuses).
La sexualisation outrée que tu illustres, visible le plus intensément chez les homosexuels n'est pas issue de je ne sais quelle influence des puissants, c'est insulter la puissance sexuelle propre de chaque être humain, de proposer ça.
Chaque homme est personnellement comptable de sa sexualité... qui découle de ses déterminations propres. On a là la question piégée du "libre-arbitre" et de la responsabilité... mais moi, j'ai très bien su ne pas aller fourrer ma bite là où, clairement, il y avait plus de risques de tous ordres qu'il n'était raisonnable. Et ce dans la durée, sur 50 ans et quelque.
Mais donc, j'ai aimé, adolescent, les étreintes entre corps nus, les attouchements mutuels exploratoires, avec tel ou tel camarade, sans aller plus loin et c'était très bien comme ça ; plus tard, j'ai sucé un nombre limité de queues, uniquement d'amis, bien membrés,
ça me donnait l'impression d'en avoir une plus grosse (
ça doit être la part féminine qui s'exprime, là, "l'envie de pénis" pas juste chez la femme, chez l'homme moderne, aussi ! PS : Punaise, un autre Juif, américain et "de compèt'", l'a faite en ouverture d'un de ses nombreux films il y a carrément 30 ans, celle-là !).
Et puis j'ai eu une expérience finale ponctuelle, à 28 ans, qui était... divine, c'est dingue, non ? Tout ça sans jamais de pénétration de moi ou de l'autre : c'est réservé aux femmes. Ce sont elles qui sont à dominer pour que ça ne chie pas trop. Entre mecs, normalement, on joue ça autrement, la joute, le duel, la force. Il ne faut pas traiter un mec comme une nana, c'est vil, ça ajoute des mauvaises vibrations à l'éther. ;>
Bref : dans un couple de mecs, on peut se la donner à fond question sexe. Mais c'est parce que "c'est le même", ce n'est pas la rencontre de l'altérité-similarité la plus perturbante (
et excitante) qui soit : il ne va pas se passer "quelque chose de nouveau", qui peut se passer dans la relation normale hétéro, du fait que telle ou telle "Vénusienne" est un mystère assez épais pour moi et que je dois sortir de mes routines pour être à la hauteur de l'évènement. L'autre qui est le même, il a une bite et des couilles comme toi, il se masturbe comme toi depuis dès qu'il a pu, il sait faire, tu sais faire, vous faites ensemble, c'est plus sympa, mais en gros, c'est pas beaucoup plus que
"C'est ta main qui me masturbe, et la mienne qui te masturbe", ça évacue la solitude du truc... sans l'évacuer vraiment, en fait.
Donc,
notre meilleur jeu, ce sera toujours de nous coltiner les pisseuses qui ne savent pas nécessairement s'occuper de nous comme il faut et puis surtout, "qui ont des chaleurs", sur tout, c'est le côté moins pratique, mais
challenging de la rencontre au sommet Mars-Vénus
En fait, il faut faire un pas de côté (
et avoir fait suffisamment de rencontres pour percuter) : la question n'est pas, en fait, qu'elle s'occupe bien de toi. Elle veut que toi, tu t'occupes bien d'elle, c'est une fille, elle le méritera jusqu'à la fin des temps (
si on fait, le cas échéant, ce qu'il faut pour qu'elles se tiennent correctement). Et ça prime, pour plusieurs raisons.
Quant au contenu de la rencontre, il n'est évidemment pas interdit, en cas de consensus et de fantasmatiques opportunément complémentaires entre les deux, de concrétiser des fantasmes gentiment pervers, mais il vaut mieux que ce soit une part plutôt minoritaire du contenu. Pour laisser à tout le possible non planifié une chance de surgir parce que, on le sait... ça peut aller loin et haut !
oOo
Bon, allez, j'en ai encore mis 3 fois plus que je pensais au départ !
"Over and out: I'm handing over navigation to you, Buddy, it's your ship!" ;-)
Bonne fin de journée et à bientôt (
j'envisage de poster pour suivre au moins une des compos de 1985-1988 qui marquaient mes débuts en musique par ordinateur, on verra...) !
| Lee-O |