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Ketamine - Questions et mises au point

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Saankan
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Saankan

Holofractale de l'hypervérité
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10/6/10
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Petit papier sur la Ké, réalisé pour une synthèse de pharmaco. C'est très orienté médical, pas forcément trop interessant pour les sales junkies que vous êtes. C'est une synthèse de plusieurs papiers existants.

Je poste ça ici en réaction au thread sur les amanites notamment (WTF, la ké serait plus "toxique" que les amanites?), et pour clarifier ces rumeurs de ké animale humaine et caetera.


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La kétamine est un anesthésique intraveineux non barbiturique, d'action rapide et de durée d'action courte. Elle entraîne une anesthésie dissociative caractérisée par un sommeil superficiel, une analgésie, une amnésie et des manifestations psychiques au réveil. La kétamine peut être utilisée seule, mais l'association à une benzodiazépine (midazolam/diazépam) permet de diminuer l'incidence des effets secondaires au réveil.

Généralités

La kétamine fortement liposoluble est distribuée dans l'ensemble des tissus et passe rapidement à travers les barrières hémato-encéphalique et foeto-placentaire. Sa diffusion dans tout l'organisme et sa dégradation hépatique sont rapides, les métabolites étant éliminés dans les urines. La demi-vie de distribution dont dépend l'effet anesthésique est de quelques minutes et la demi-vie d'élimination dont dépendent les effets indésirables du réveil est de 2 à 3 heures. L'administration d'injections répétées ou l'administration en continu entraîne une accumulation dans l'organisme qui augmente la durée d'action et retarde le réveil. L'administration fréquente de kétamine aboutit à une tolérance.

C'est une cyclohexanone, utilisée en France sous forme de chlorohydrate de kétamine

Formule Chimique:

chlorhydrate de 2-(2-chlorophényl)-2-(méthylamino)cyclohexanone

Mode d'action

1) Sur le système nerveux central

La kétamine entraîne une anesthésie dite dissociative car elle déprime certaines formations du système nerveux central (système cortico-thalamique) et en stimule d'autres (système limbique et substance réticulée). Possède une affinité pour les récepteurs aux opioïdes mu (OP3) et delta (OP1)

2) Sommeil superficiel

Il n'y a pas obligatoirement une perte de conscience. Le sujet, qui garde les yeux ouverts et animés parfois d'un mouvement lent, est complètement indifférent à son environnement. Il présente une hypertonie musculaire s'accompagnant fréquemment de mouvements des membres, de la tête et du tronc sans rapport avec d'éventuels stimuli douloureux.

Une injection unique de kétamine (2 mg/kg) entraîne une anesthésie de 10 à 15 minutes. Et la récupération d'une bonne orientation temporo-spatiale se fait en 10 à 15 minutes. La durée de l'anesthésie est allongée par l'administration de plus fortes doses et l'association à d'autres drogues sédatives ou anesthésiques.

3) Phénomènes d'émergence de la période de réveil

Le réveil s'accompagne de troubles du comportement. Ces réactions sont plus ou moins importantes et ont des manifestations variables dont les plus habituelles sont les rêves, les illusions optiques et auditives (interprétation erronée de sensations externes réelles), la confusion avec ou sans vocalisation, l'agitation, les hallucinations.

Ces phénomènes d'émergence se rencontrent chez 10 à 30 % des adultes recevant de la kétamine comme agent principal ou unique de leur anesthésie. Leur durée est d'une à plusieurs heures en fonction de la dose administrée.

Les facteurs favorisant ces réactions sont l'âge (plus faibles chez l'enfant et le vieillard), le sexe (plus fréquentes chez l'homme que chez la femme), les troubles de la personnalité, l'alcoolisme et les associations médicamenteuses. Trois mesures semblent prévenir ces réactions: l'explication de ces phénomènes au patient lors de la consultation d'anesthésie, l'administration préalable de benzodiazépines (midazolam, diazépam) et un environnement calme pendant la phase de réveil.

4) Analgésie

L'analgésie, qui prédomine sur les plans superficiels (peau et muscles), apparaît pour de faibles doses (0,2 à 0,5 mg/kg) avant la perte de conscience et persiste jusqu'à 60 minutes après l'anesthésie.

5) Autres actions

La kétamine entraîne une augmentation de la pression intracrânienne par augmentation du débit sanguin cérébral secondaire à une augmentation de la pression artérielle. Lorsque la stimulation cardio-vasculaire est bloquée par le diazépam, la pression intra-crânienne ne s'élève pas. La kétamine pourrait avoir un effet neuroprotecteur sur le système nerveux central au décours de l'hypoxie et de l'ischémie cérébrale. Elle ne provoque ni nausées, ni vomissements.

6) La respiration

La kétamine a peu d'effets respiratoires alors que les autres agents anesthésiques sont le plus souvent à l'origine d'une dépression respiratoire.

Conservation d'une ventilation spontanée efficace

La kétamine déprime peu la ventilation. À la dose de 2 mg/kg intraveineux administrée en 60 secondes, une baisse transitoire (1 à 3 minutes) de la ventilation par minute peut survenir, caractérisée par une diminution de la fréquence respiratoire et de l'amplitude respiratoire. En cas de surdosage ou d'injection trop rapide et lors d'association à des drogues sédatives ou anesthésiques, la dépression respiratoire peut aller jusqu'à l'arrêt respiratoire.

Conservation des réflexes de toux et déglutition

Les réflexes protégeant les voies aériennes supérieures sont moins déprimés qu'avec les autres anesthésiques intraveineux. Mais l'anesthésie à la kétamine ne protège pas contre les inhalations et ne dispense pas de l'intubation trachéale en cas d'estomac plein.

Hypersalivation

L'hypersalivation peut être à l'origine de complications respiratoires, notamment chez l'enfant (bronchospasme ou d'obstruction respiratoire haute). Une prémédication à l'atropine est souhaitable pour l'atténuer.

Action broncho-dilatatrice

Cette action broncho-dilatatrice a fait utiliser la kétamine pour l'anesthésie de patients asthmatiques.

7) Le système cardio-vasculaire

La kétamine entraîne globalement une stimulation du système cardio-vasculaire due à son effet sympathomimétique qui prédomine sur son action cardio-dépressive directe. Les autres agents anesthésiques sont le plus souvent à l'origine d'une cardio-dépression qui se traduit par une hypotension.

Tachycardie et hypertension

Cet effet est maximal en 2 à 4 minutes et s'estompe lentement en 10 à 20 minutes. La tachycardie et l'hypertension peuvent être minimisées par deux mesures : l'administration de benzodiazépines en prémédication et en per-opératoire et l'utilisation d'une technique d'administration continue de kétamine.

8) Le tonus musculaire

Le tonus musculaire est augmenté.

9) L'action sur l'utérus et passage transplacentaire

Les effets de la kétamine sur l'utérus dépendent de l'âge de la grossesse. Pendant le premier trimestre de la grossesse, la kétamine peut provoquer des contractions utérines alors qu'elle n'en provoque pas au cours des deux derniers trimestres. En obstétrique, le passage transplacentaire, pour des doses inférieures à 1,5 mg/kg, ne provoque pas de dépression respiratoire et cardio-vasculaire chez le nouveau-né dont le score d'APGAR n'est pas modifié et elle ne modifie pas le tonus utérin.

10) L'action sur les yeux

Elle entraîne un nystagmus et augmente la pression intra-oculaire.

Mode d'emploi

Présentation

Le chlorhydrate de kétamine est présenté en 3 dosages 10 mg/ml, 50 mg/ml et 100 mg/ml. La solution est légèrement acide (pH 3,5 à 5,5). Elle est disponible en flacons de 10 ml et de 50 ml

Posologie

Voie intramusculaire

La dose initiale est de 5 à 8 mg/kg.

Voie intraveineuse

L'administration intraveineuse peut se faire soit en bolus, soit en perfusion continue.
Administration en bolus. La dose initiale est de 2 à 4 mg/kg. Les réinjections se font par doses fractionnées de la moitié de la dose d'induction (1 à 2 mg/kg).
Administration en intraveineuse continue. On administre en perfusion rapide une dose starter de 2 à 5 mg/kg puis dès la perte de conscience on ralentit le débit à 0,01 à 0,05 mg/kg/min.


Pharmaco-Cinétique

Absorption
Après injection IV de 2 mg par kilo, induction rapide en 10 à 30 s.

Répartition
Après injection de 2 mg/kg, durée de l'anesthésie: 5 à 10 mns.

Demi-Vie
2 à 3 heures.
Le stade d'anesthésie disparait alors qu'il demeure de fortes quantités de ketamine dans l'organisme.

Métabolisme
Largement métabolisé par le foie:
N-déméthylation en norketamine qui est ensuite hydroxylée sur le noyau pour former l'hydroxynorketamine qui sera glucuroconjuguée.

Elimination

Voie rénale:
Essentiellement sous forme métabolisée, moins de 4 % de la dose est éliminé sous forme inchangée.
Voie fécale:
Moins de 5% de la dose.

Conclusion

La kétamine est un agent anesthésique sûr, assurant une perte de conscience, une analgésie et une amnésie, dont les principaux effets secondaires que sont la stimulation cardio-vasculaire et les manifestations psychiques au réveil ont limité l'utilisation en routine. Elle conserve cependant des indications privilégiées que sont l'anesthésie en situation précaire, l'anesthésie de courte durée en ventilation spontanée, l'anesthésie pour tout acte chirurgical permettant de sauver un sujet en état de choc et non à jeun en associant une ventilation assistée, l'anesthésie pédiatrique, l'anesthésie obstétricale et l'anesthésie du patient asthmatique. Dans ces indications les effets secondaires peuvent être atténués en l'associant à des benzodiazépines administrées en pré- et per- opératoire.
 
Donkey Bird a dit:
Bonjour tous le monde ! Ca fait longtemps que je suis pas passé, vous me manquez... (C'est pas vrais hein :arrow: )

Bon voila ma question: J'ai cru comprendre que nos amis du nord achetaient leur Kétamine sous forme crystal (cf: crystal).
Or chez nous la Kétamine se trouve toujours sous forme poudreuse, après évaporation de son diluant (cf: le diluant)

Alors je voulais savoir si la différence d'énantiomère S- et R- se jouée à ce niveau là, genre S- c'est la crystal et R- c'est la poudre...
Et si oui y'a t-il une différence de qualité, de défonce entre les deux ?

Ensuite pareil un truc qui à tendance à m'énervé. Les cookeur de K vantent toujours les mérites d'une kétamine indienne, anglaise, véto, pour éléphant, pour baleine (sisi, un pote qui m'as dit qu'il avait tapé de la Ké pour baleine et même qu'elle était bleu et qu'il en reprendras jamais tellement c'est puissant. tss!) ceci cela... Concrètement il n'existe que deux Kétamines différentes la S- et la R- nan ?

Tien et aussi, comment on peut la préserver plus de 2 jours sans qu'elle perde en qualité ?

Bonne soirée tous le monde :wink:
*S'en vas lire tous les postes non lus*

Bon alors, la Ké.

Je ne sais pas trop ce qu'il en est de l'usage de la Ké en véto, mais en médecine, on utilise, traditionellement, un mélange S/R 50/50 (racémique).

En revanche, a priori, selon certaines études récentes, à des doses subanesthesiques (donc ce qui vous interesse, sauf si vous aimez vraiment le K-Hole... :) ), on s'est aperçu que la Ké S et la Ké R interagissaient de manière différente avec les recepteurs NMDA et Sigma.

En gros, la (S)-ketamine se lierait 3 à 4 fois plus au site de liaison du PCP sur le recepteur NMDA (Les deux, de même que le DXM ont un effet antagoniste du recepteur NMDA) que la (R)-ketamine, et que à ces mêmes concentrations, la (R)-ketamine interagierait aussi assez faiblement avec les recepteurs sigma, alors que la fixation sur ces mêmes recepteurs de la (S)-ketamine serait négligeable.

Sur des humains normaux (les résultats précédents ont été obtenus sur des schizo, vu qu'il y a de grosses rechercxhes sur la ké et la schizophrenie), à dose psychotomimetique, la (S)-ketamine augmenterait le métabolisme glucidique cérébral, surtout au niveau des cortex sensomoteurs gauches et parietaux, ainsi qu'au niveau du cortex frontal - comprenant le cingulum anterieur.

Les changements métaboliques dans les cortex frontaux et temporaux seraient corrélés aux dissolutions de l'Ego et aux phénomènes hallucinatoires.

A des doses equimolaires, la (R)-ketamine aurait tendance à décroitre le métabolisme glucidique dans certaines parties du cerveau, voir à le supprimer totalement dans le cortex temporomedial et l'insula gauche. La prise de (R)-ketamine n'aurait produit aucun symptôme psychotique, mais serait responsable de la relaxation.


Donc oui, à priori, on aurait donc bien 2 effets différents selon les 2 énantiomères de ké. Après, cela peut peut-être expliquer un poil ces différences entre "les ké", si le dosage S/R n'est pas le même, et si il diffère du mélange racémique.

Ensuite, pour la poudre ou les cristaux, j'sais pas, moi ma ké est liquide! :finga: J'imagine que ça doit dépendre de la methode utilisée pour la rendre commercialisable (!), soit la faire secher, soit utiliser un rotavap pour une recristallisation à chaud (petit reste de ma licence de bioch' :p ), donc de l'equipement que peut se payer le labo clandestin...
 
En général, c'est à l'arrache, à la poêle...
J'aime pas cette méthode, je pense que ça en crame une partie...l'assiette sur une casserole d'eau bouillante j'ai toujours trouvé ça plus élégant...
Intéressant ce que tu dit Saankan, ça relance le débat...j'ai toujours cru/trouvé qu'il y avait une différence entre la K "marché-noir" (en générale vétérinaire, je pense) et celle d'origine hospitalière...J'ai lu quelque part que l'excipient (chlorobutanol) présent dans la forme hospitalière y était peut être pour quelque chose aussi...
Faut qu'on organise des test en double aveugle!!! :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:
 
Purée, j'te jure que si j'en avais directement sous forme liquide, jamais je poserais la question de la faire sécher. Direct dans une insuline et go.
 
Cha(s)do a dit:
En général, c'est à l'arrache, à la poêle...
J'aime pas cette méthode, je pense que ça en crame une partie...l'assiette sur une casserole d'eau bouillante j'ai toujours trouvé ça plus élégant...
Intéressant ce que tu dit Saankan, ça relance le débat...j'ai toujours cru/trouvé qu'il y avait une différence entre la K "marché-noir" (en générale vétérinaire, je pense) et celle d'origine hospitalière...J'ai lu quelque part que l'excipient (chlorobutanol) présent dans la forme hospitalière y était peut être pour quelque chose aussi...
Faut qu'on organise des test en double aveugle!!! :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:

Disons qu'un évaporateur rotatif permet d'effectuer une recristallisation à chaud. Donc c'est peut-être ça le coup des "cristaux" de ké.


Sinon pour le chlorobutanol, c'est un antispetique/antifongique (pour conserver la ké donc) mais aussi un anesthesique. Ceci joue peut-être un peu sur le côté "différent" de la ké hospitalière.
 
Merci pour toutes ces explications ! :wink:

Y'a des études sur la Ké et la scizophrénie ? Si tu as des docs en français je suis preneur.

Et donc quand on nous parle de ké indienne anglaise toussa toussa, c'est juste pour le fun marketing, Il y'a bien que la R et la S ?

Encore une dernière question (oh allez s'il vous plait :oops: ) quand on fait un k-hole, il n'y a pas un risque d'arrêt respiratoire ?
 
Donkey Bird a dit:
Merci pour toutes ces explications ! :wink:

Y'a des études sur la Ké et la scizophrénie ? Si tu as des docs en français je suis preneur.

Et donc quand on nous parle de ké indienne anglaise toussa toussa, c'est juste pour le fun marketing, Il y'a bien que la R et la S ?

Encore une dernière question (oh allez s'il vous plait :oops: ) quand on fait un k-hole, il n'y a pas un risque d'arrêt respiratoire ?

Derien, j'suis la pour ça!

Bon, pour les études sur la ké et la schizophrenie, moi j'lis en Anglais (l'immense majorité des études médicales est en anglais et payante de surcroit... :evil: ). J'ai pas lu la doc que je vais te citer içi, mais les sources sont relativement fiables:
http://www.neuropsychiatrie.fr/extranet/upload/article/
944036416_30-31%20Kétamine%20et%20schizophrénie.pdf (L'URL ne passe pas, et pour éviter qu'elle soit automatiquement raccourcie, je l'ai séparé en deux...)
http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=1023011 (Papier payant, un résumé est cependant disponible gratuitement)
http://www.informationhospitaliere.com/ ... renie.html
http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=15000277 (Egalement payant)

Pour les histoires de ké indienne et tout, pour moi ce sont des grosses conneries. La kétamine est toujours la même molécule, existant sous la forme de deux énantiomères (C'est à dire que ce sont les mêmes molécules, avec exactement les mêmes atomes à la même place, mais elles sont image l'une de l'autre dans un miroir. En fait, ça serait un peu comme la même voiture en version Française et en version anglaise. On ne peut pas les superposer, vu que le volant est une fois à gauche et une fois à droite, mais ça reste la même voiture. Je suis désolé, c'est un peu dur à expliquer le concept d'énanthiomèrie. En gros, google si vous voulez des trucs mieux expliqués :) ), qui ont donc des propriétés biologiques différentes.

Il se peut donc, que, sous ces appellations, se cachent différents mélanges non racémiques. Il existe d'ailleurs, en médecine, au moins 3 mélanges différents de ké, la racémique (50% S et 50% R), ainsi que des formes pures S (je n'en ai jamais utilisé, ni jamais vu personne en utiliser, pourtant elles existent :p ), et que des mélanges S/R non racémiques.

Ce qui est sûr, c'est que la Ké, qu'elle soit "pour éléphants", "pour chevaux", "mexicaine", "indienne" ou "anglaise", reste de la ké. Soit de la S-Ké, soit de la R-Ké, soit un mélange des deux. Dans tous les cas, c'est la même molécule, parfois vendue en association avec d'autres prods, ou avec des trucs pour la couper.

Sinon, si tu veux en savoir un poil plus sur les "dangers" de la Ké, va donc lire ça: post-40675-264542.html?f=81#p264542 (J'ai fusionné les deux threads)
 
Cool, really thx, really 8)

Mais tu m'arrêteras pas, j'ai encore des questions en stock ! mouahaha :twisted: :

- L'usage sub-anesthésique que l'on fait de la Ké, passe t-il à un état dit anesthésique lorsque qu'on atteint le k-hole? Les nombreux patients qui relatent une NDE après une opération etc... C'est pas le k-hole qu'ils nous font finalement ?

- Et Tiax... J'ai un pote qui veut tenter l'IM pour plonger dans le trou, t'aurais pas des conseils à donner pour que ca passe crème?

- Niveau conservation, y'a une astuce? Le mieux serait que je l'achète liquide je suppose ?

- Et dans le cas ou je l'achèterais liquide j'ai ouï-dire (ici-même) que la poêle c'était pas une belle méthode. Ce serait quoi la meilleure? Une assiette posé sur une casserole d'eau bouillante?
 
Donkey Bird a dit:
Cool, really thx, really 8)

Mais tu m'arrêteras pas, j'ai encore des questions en stock ! mouahaha :twisted: :

- L'usage sub-anesthésique que l'on fait de la Ké, passe t-il à un état dit anesthésique lorsque qu'on atteint le k-hole? Les nombreux patients qui relatent une NDE après une opération etc... C'est pas le k-hole qu'ils nous font finalement ?

- Et Tiax... J'ai un pote qui veut tenter l'IM pour plonger dans le trou, t'aurais pas des conseils à donner pour que ca passe crème?

- Niveau conservation, y'a une astuce? Le mieux serait que je l'achète liquide je suppose ?

- Et dans le cas ou je l'achèterais liquide j'ai ouï-dire (ici-même) que la poêle c'était pas une belle méthode. Ce serait quoi la meilleure? Une assiette posé sur une casserole d'eau bouillante?


Bah fait, et si j'ai déplacé le sujet ici, c'est parcequ'il me semble que tes questions sont pertinentes et que j'aimerais bien grouper ça ici pour en faire une petite "FAQ" kétamine ou tout le monde pourrait poser des questions et des réponses. Ca me semble particulièrement important pour un produit aussi interessant et "connu" que la Ké.

Donc en fait l'usage "Sub-anesthesique" de la Ké décrit, en médecine, l'usage à tous les dosages en dessous de l'anesthesie. Et le K-Hole arrive justement au moment ou on balance entre l'usage sub-anesthesique et l'usage anesthesique. Disons qu'une partie de la conscience est préservée, mais tout le reste de nos fonctions est hors de notre contrôle. Au final, quand on se fait anesthesier (je parle d'anesthesie générale, pas de locale) avec de la ké pure (et non un mélange d'anesthesiques), on passe par ce fameux K-Hole ( vers les 2 mg/kg IM), pour "plonger" un poil plus profond. En très Gros AG à la kétamine = K-Hole.

En ce qui concerne la conservation, j'dois avouer que j'suis pas vraiment apte à en parler, la Ké que je manipule est de la Ké médicale, donc en flacons stériles, avec conservateur (notamment chlorobutanol ou Benzethonium chloride). Après j'imagine que de la garder avec le minimum d'oxygène possible améliorerait la conservation (flacon à la taille de la quantité de Ké à conserver), à température ambiante, mais à l'abri de la lumière (ces deux derniers points sont nos indications de conservation en milieu hospitalier... A mon avis, sans conservateur, tu ferais mieux de la conserver au frigo, donc entre 2 et 8°C. D'ailleurs, d'après une étude de 2003, après 2 mois de conservation à -20°C, l'efficacité de la Ké liquide serait la même qu'au premier jour. Bon, en revanche, j'arrive pas à avoir accès au texte entier de l'étude de chez moi...).

Pour la ké en poudre, on m'a dit que la meilleure manière de la conserver était dans une fiole étanche au congélateur, ça se garderait pendant des mois.




Sinon, pour la cuisine du dimanche, je laisse parler nos experts. Moi j'pencherais pour un büchner + rotavap', mais en l'absence de materiel de labo, une assiette et une casserole devraient faire l'affaire! :mrgreen:
 
C'est vrais ce serait sympas un 'QUID des dissociatifs' :D

Saankan a dit:
En très Gros AG à la kétamine = K-Hole.
AG ?

Sinon pour la conservation, je peut oublier l'idée de demander à un cuisinier de me mettre un peu de liquide au fond de ma bouteille de Cristaline réutilisé.
Je m'doutais bien que notre bonne copine la kétamine n'aimé pas se faire maltraiter!

Et pour les énantiomères t'as pas un truc dans un vieux dossier de ton pc qui s'appellerai genre... Les_énantiomères_pour_les_nuls.pdf (pour les très nuls même :oops: ) Je vais regarder sur google déjà voir si je trouve pas une synthèse... Pour les nuls.
 
Ah pardon, jargon tout ça. AG=Anesthesie Générale.

Bon, concernant les énantiomères, j'suis désolé, j'ai rien, c'est pas un truc médical mais de chimie. J'fouillerai mon DD pour voir s'il ne me reste pas un ou deux cours datant de ma licence de bioch', mais je n'y crois pas.


Bon, au pire du pire j'regarderai ce soir si j'peux faire un petit truc dessus.
 
T'embête pas, je fouinerais la toile :wink: T'a déjà apporté beaucoup là!

Edit by Saankan: J'ai scindé le sujet en deux, la partie sur nos vies est désormais trouvable içi: post-40748.html?f=81&start=0
 
Merci Saankan!

Une question, un peu la même que Donkey:

Les gens qui se prennent une dose anesthétique de kétamine, ils passent forcément par le k-hole, ou il le dépasse parceque ça monte trop vite? En ont-il forcément le souvenir au réveil?

Sinon félicitations pour l'exposé du point de vue médical, évidemment ca concerne pas du point de vue de drogué en dose subanesthétique, mais au moins je suis rassuré de pas crever d'OD en dépression respiratoire! Merci!
 
Si vous voulez, on peut classer les effets de la Ké en "plateaux" médicaux comme suit: Anxyolyse -> Sédation modérée - > Sédation profonde / Etat dissociatif -> Anesthesie générale.
En fait, le K-hole est un peu la "dernière phase" d'une sédation profonde et se "situe" juste avant l'anesthesie générale.

En médecine, on apprécie pas vraiment le K-Hole, qui est classé comme "effet secondaire", donc on essaye de l'éviter le plus possible. En gros, on peu l'éviter de deux manières.

1) Dans le cas d'une anesthesie avec la kétamine comme seul anesthésique, on réalise une induction rapide, pour dépasser le K-Hole et éviter que le patient plane pendant qu'il est sur le billard.

2) Dans la majorité des AG à la kétamine, on n'utilise pas de ké pure, mais un mélange d'anesthésiques, qui permettent justement de "shunter" le K-Hole, de conserver les effets positifs de la Ké comme anesthésique (En particulier le faible risque cardio-respiratoire), tout en évitant ses effets négatifs (K-Hole, anesthesie des plans superficiels uniquement, ce qui est peu adapté à de la chirurgie viscérale par exemple, hallucinations au réveil etc.)

Quand à savoir si la majorité des patiens anesthesiés à la Ké ont un souvenir de leur "trip", je ne le pense pas. il me semble que seulement un quart des patients ressentent/relatent des experiences Trip-like/NDE/K-Hole.

Enfin bwef, je trouve que mieux connaître ce produit d'un point de vue médical permet aussi d'assurer un trip en meilleure sécurité, et surtout avec un état d'esprit plus "relax" (ne pas craindre de mourir comme un con avec une dose "normale" de prod', c'est déja des risques de bad en moins.).
 
Mon mec travaillait en clinique cet été, il m'a expliqué que dans son service ils utilisaient de la ké' en tant qu'analgésique, associée à de l'halopéridol "pour empêcher les hallucinations", j'avais pas notion de cette association, ça m'a étonné.
 
Roofie a dit:
Mon mec travaillait en clinique cet été, il m'a expliqué que dans son service ils utilisaient de la ké' en tant qu'analgésique, associée à de l'halopéridol "pour empêcher les hallucinations", j'avais pas notion de cette association, ça m'a étonné.

J'avais entendu parler de ce mélange vite fait au détour d'une lecture de résumés d'études, mais je n'ai pas eu ouï-dire de son usage clinique en France, sûrement à cause de l'absence de conférence de consensus des "experts" auto-proclamés. Ce que je sais, c'est qu'aux urgences on utilise encore parfois le mélange 1/1 Ké/morphine à visée analgésique.


Ce soir, je suis sur une autre planète, z'avez vu comment que je cause gras, avec une maîtrise du jargon quasi Bogdanovienne?
cigare.gif
 
On utilise de plus en plus la kéta à dose analgésique (environ 0.25mg/kg) en médecine d'urgence...
Ça permet d'utiliser moins de morphine...(mais on le mélange pas dans la même seringue, on fait la titration morphinique et la kétamine en parallèle)
Exemple type: réduction de luxation d'épaule...
Grâce à cela, il est de plus en plus rare de recourir à une anesthésie générale avec du propofol...
A cette dose, il est rare d'avoir des effets psychodysleptiques gênants autres que : "je me suis senti bizarre"; de toute façon, on met souvent des benzos avec...
Il y a fort à parier qu'on l'utilise de plus en plus à visée antalgique dans de nombreuses autres indications, le rapport bénéfice/risque étant très favorable (=efficacité avec sécurité d'utilisation) et qui plus est, c'est pas cher, argument qui est de plus important dans notre (périssant) système de santé...
 
Cha(s)do a dit:
On utilise de plus en plus la kéta à dose analgésique (environ 0.25mg/kg) en médecine d'urgence...
Ça permet d'utiliser moins de morphine...(mais on le mélange pas dans la même seringue, on fait la titration morphinique et la kétamine en parallèle)
Exemple type: réduction de luxation d'épaule...
Grâce à cela, il est de plus en plus rare de recourir à une anesthésie générale avec du propofol...
A cette dose, il est rare d'avoir des effets psychodysleptiques gênants autres que : "je me suis senti bizarre"; de toute façon, on met souvent des benzos avec...
Il y a fort à parier qu'on l'utilise de plus en plus à visée antalgique dans de nombreuses autres indications, le rapport bénéfice/risque étant très favorable (=efficacité avec sécurité d'utilisation) et qui plus est, c'est pas cher, argument qui est de plus important dans notre (périssant) système de santé...


Ouais, c'est ce que je disais plus haut.
unsure_anim2.gif


http://www.urgence-pratique.com/2articl ... _Morph.pdf
 
Up (quoique c'est un sticky j'crois, m'bref!)

La Kéta en crystal, elle se dégrade aussi rapidement que celle en poudre? Ou une trace de crystal me fera autant d'effet une semaine voir plus après achat?
 
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