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Bonjour tout le monde,
J'aimerais parler de mon rapport à la kétamine, et surtout de l'immense ambivalence que j'entretiens vis-à-vis de cette substance. Je prends de plus en plus conscience que j'ai une problématique addictive avec elle. Et je pense qu'en parler pourrait m'aider.
Voici un peu de contexte. J'ai dû l'expérimenter pour la première fois il y a cinq ans, et cela fait trois ans que je consomme cette molécule de façon occasionnelle avec une consommation de type bing en solitaire. C'est-à-dire que tous les trois à quatre mois, environ, j'en prends des quantités importants et de façon quotidienne sur des périodes de cinq à dix jours, jusqu'à arriver à environ 1 gramme par jour. Ma tolérance a graduellement augmenté, et maintenant, même avec des doses élevées, je ne retrouve que très difficilement et rarement ce que je ressentais lors de mes premières expériences, qui étaient souvent des k-holes mystiques. Je consomme par voie intranasale, très occasionnellement par IM. J'en consomme aussi de plus faibles doses dans des occasions sociales.
Sentiment d'y être aller trop fort, de m'être brûlé, un peu, les ailes.
C'est la seule molécule face à laquelle j'ai un fort sentiment de perte de contrôle : si j'en ai à disposition, je ne peux pas ne pas en consommer. Lors de mes périodes de consommation, même si je regrette le lendemain, j'en reprends le soir même. Je ne pense qu'au produit. J'évite certaines activités au profit de la consommation et je consomme de façon assez égoïste, sans parfois tenir compte des personnes autour de moi.
Et cela me fait peur. D'autant plus peur depuis que j'ai lu ce petit article (qui n'est pas scientifique, mais qui semble se baser sur des sources scientifiques) : https://desmolysium.com/ketamineneurotoxic/ qui évoque la neurotoxicité de la kétamine, apparemment en lien avec la tolérance qui se développe. J'avais déjà entendu parler de cette problématique, mais cela me l'a rappelé.
Autre point. Là où la plupart de mes expériences avec les psychédéliques sérotoninergiques sont porteuses de sens et sont intégrées, celles à la kétamine ne sont, souvent, pour moi, que des misérables miracles, pour reprendre l'expression de Henri Michaux. Des expériences dont je ne tire rien, que j'oublie en grande partie.
Cependant, j'ai quand même des moments agréables, enrichissants avec la kétamine : quand j'en partage de petites doses avec des amis et qu'on se dit tout, et que je me sens en empathie, quand mon cœur s'ouvre, comme si je prenais de la MDMA. Là, c'est le bon côté de la kétamine, pour moi.
Et le mauvais côté, c'est quand je perds le contrôle, que j'en prends des doses déraisonnables, que je regrette, que je suis comme contraint par mon cerveau rendu quelque peu addict par des prises qui ont été trop fréquentes et trop intenses.
J'ai parfois la volonté de plus jamais en consommer, pour me protéger, mais vu les milieux que je fréquente, c'est irréaliste. J'aimerais arrêter les consommations en binge, que je n'aime pas en réalité, et pouvoir en consommer dans les occasions sociales. En somme être plus flexible, moins rigide dans mon rapport avec elle, être moins soumis à l'impératif catégorique des grosses doses.
Y a-t-il d'autres personnes qui se reconnaissent dans mon expérience et qui partage cette ambivalence avec la kétamine ?
J'aimerais parler de mon rapport à la kétamine, et surtout de l'immense ambivalence que j'entretiens vis-à-vis de cette substance. Je prends de plus en plus conscience que j'ai une problématique addictive avec elle. Et je pense qu'en parler pourrait m'aider.
Voici un peu de contexte. J'ai dû l'expérimenter pour la première fois il y a cinq ans, et cela fait trois ans que je consomme cette molécule de façon occasionnelle avec une consommation de type bing en solitaire. C'est-à-dire que tous les trois à quatre mois, environ, j'en prends des quantités importants et de façon quotidienne sur des périodes de cinq à dix jours, jusqu'à arriver à environ 1 gramme par jour. Ma tolérance a graduellement augmenté, et maintenant, même avec des doses élevées, je ne retrouve que très difficilement et rarement ce que je ressentais lors de mes premières expériences, qui étaient souvent des k-holes mystiques. Je consomme par voie intranasale, très occasionnellement par IM. J'en consomme aussi de plus faibles doses dans des occasions sociales.
Sentiment d'y être aller trop fort, de m'être brûlé, un peu, les ailes.
C'est la seule molécule face à laquelle j'ai un fort sentiment de perte de contrôle : si j'en ai à disposition, je ne peux pas ne pas en consommer. Lors de mes périodes de consommation, même si je regrette le lendemain, j'en reprends le soir même. Je ne pense qu'au produit. J'évite certaines activités au profit de la consommation et je consomme de façon assez égoïste, sans parfois tenir compte des personnes autour de moi.
Et cela me fait peur. D'autant plus peur depuis que j'ai lu ce petit article (qui n'est pas scientifique, mais qui semble se baser sur des sources scientifiques) : https://desmolysium.com/ketamineneurotoxic/ qui évoque la neurotoxicité de la kétamine, apparemment en lien avec la tolérance qui se développe. J'avais déjà entendu parler de cette problématique, mais cela me l'a rappelé.
Autre point. Là où la plupart de mes expériences avec les psychédéliques sérotoninergiques sont porteuses de sens et sont intégrées, celles à la kétamine ne sont, souvent, pour moi, que des misérables miracles, pour reprendre l'expression de Henri Michaux. Des expériences dont je ne tire rien, que j'oublie en grande partie.
Cependant, j'ai quand même des moments agréables, enrichissants avec la kétamine : quand j'en partage de petites doses avec des amis et qu'on se dit tout, et que je me sens en empathie, quand mon cœur s'ouvre, comme si je prenais de la MDMA. Là, c'est le bon côté de la kétamine, pour moi.
Et le mauvais côté, c'est quand je perds le contrôle, que j'en prends des doses déraisonnables, que je regrette, que je suis comme contraint par mon cerveau rendu quelque peu addict par des prises qui ont été trop fréquentes et trop intenses.
J'ai parfois la volonté de plus jamais en consommer, pour me protéger, mais vu les milieux que je fréquente, c'est irréaliste. J'aimerais arrêter les consommations en binge, que je n'aime pas en réalité, et pouvoir en consommer dans les occasions sociales. En somme être plus flexible, moins rigide dans mon rapport avec elle, être moins soumis à l'impératif catégorique des grosses doses.
Y a-t-il d'autres personnes qui se reconnaissent dans mon expérience et qui partage cette ambivalence avec la kétamine ?