T
TRAB
Guest
Ce fut un homme avec une perception du monde très particulière.
Un extrait avec comme sujet la solitude :
Nous ne sommes jamais seuls ; nous sommes entourés par les gens et par nos pensées. Et même quand les gens sont loin, nous voyons les choses à travers l’écran de nos pensées. Très rares sont les moments où la pensée ne fonctionne pas. Nous ignorons ce que c’est que d’être seuls, de n’être plus soumis aux associations, à la continuité, aux mots et aux images. Nous sommes solitaires, mais nous ne savons pas ce que c’est que d’être seul. La douleur de la solitude remplit nos coeurs et l’esprit recouvre tout par la peur. La solitude, cet isolement profond, est l’ombre qui assombrit nos vies. Nous faisons n’importe quoi pour y échapper, et plongeons tête première dans toutes les formes de fuite, mais elle nous poursuit et ne nous quitte pas. L’isolement caractérise notre forme de vie ; il est rare que nous soyons en fusion avec quelqu’un, car au fond de nous-mêmes nous sommes brisés, déchirés et à vif. Nous ne sommes ni complets ni entiers et il n’est possible d’être en fusion avec quelqu’un qu’à partir du moment où l’intégration intérieure a eu lieu. Nous avons peur de la solitude car elle nous révèle notre incapacité et la pauvreté intérieure de notre être ; mais c’est la solitude qui cicatrise la plaie béante de l’isolement. L’esprit isole, sépare et interdit la communion. On ne peut rendre l’esprit complet ; cela n’est pas possible car cette tentative est en elle-même un processus d’isolement, cela fait partie de cette solitude que rien ne peut masquer. L’esprit est le produit de la multitude et ce qui a été assemblé n’est jamais seul. La solitude n’est pas un produit de la pensée. C’est seulement quand la pensée est totalement immobile que le solitaire peut rejoindre la solitude.
Un extrait avec comme sujet la solitude :
Nous ne sommes jamais seuls ; nous sommes entourés par les gens et par nos pensées. Et même quand les gens sont loin, nous voyons les choses à travers l’écran de nos pensées. Très rares sont les moments où la pensée ne fonctionne pas. Nous ignorons ce que c’est que d’être seuls, de n’être plus soumis aux associations, à la continuité, aux mots et aux images. Nous sommes solitaires, mais nous ne savons pas ce que c’est que d’être seul. La douleur de la solitude remplit nos coeurs et l’esprit recouvre tout par la peur. La solitude, cet isolement profond, est l’ombre qui assombrit nos vies. Nous faisons n’importe quoi pour y échapper, et plongeons tête première dans toutes les formes de fuite, mais elle nous poursuit et ne nous quitte pas. L’isolement caractérise notre forme de vie ; il est rare que nous soyons en fusion avec quelqu’un, car au fond de nous-mêmes nous sommes brisés, déchirés et à vif. Nous ne sommes ni complets ni entiers et il n’est possible d’être en fusion avec quelqu’un qu’à partir du moment où l’intégration intérieure a eu lieu. Nous avons peur de la solitude car elle nous révèle notre incapacité et la pauvreté intérieure de notre être ; mais c’est la solitude qui cicatrise la plaie béante de l’isolement. L’esprit isole, sépare et interdit la communion. On ne peut rendre l’esprit complet ; cela n’est pas possible car cette tentative est en elle-même un processus d’isolement, cela fait partie de cette solitude que rien ne peut masquer. L’esprit est le produit de la multitude et ce qui a été assemblé n’est jamais seul. La solitude n’est pas un produit de la pensée. C’est seulement quand la pensée est totalement immobile que le solitaire peut rejoindre la solitude.