V
Visiteur
Guest
Rien à voir avec les réponses d'avant mais vous connaissez la sémiologie ?
Nan ? Bah je vous explique pas ce que c'est parce que j'ai pas la volonté mais je vais juste poser un extrait des Mythologies de Roland Barthes que je recommande chaudement !
Sur le plastique là, un peu dans l'esprit enculage de mouche psychanalytique, ça nourrit pas son homme mais c'est cool quand même :
Plus qu’une substance, le plastique est l’idée même de sa transformation infinie, il est, comme son nom vulgaire l’indique, l’ubiquité rendue visible; et c’est d’ailleurs en cela qu’il est une matière miraculeuse: le miracle est toujours une conversion brusque de la nature. Le plastique reste tout imprégné de cet étonnement: il est moins objet que trace d’un mouvement. Et comme ce mouvement est ici à peu près infini, transformant les cristaux originels en une multitude d’objets de plus en plus surprenants, le plastique est en somme un spectacle à déchiffrer: celui-là même de ses aboutissements. Devant chaque forme terminale (valise, brosse, carrosserie d’auto, jouet, étoffe, tuyau, cuvette ou papier), l’esprit ne cesse de poser la matière primitive comme un rébus. C’est que le frégolisme du plastique est total: il peut former aussi bien des seaux que des bijoux.
Nan ? Bah je vous explique pas ce que c'est parce que j'ai pas la volonté mais je vais juste poser un extrait des Mythologies de Roland Barthes que je recommande chaudement !
Sur le plastique là, un peu dans l'esprit enculage de mouche psychanalytique, ça nourrit pas son homme mais c'est cool quand même :
Plus qu’une substance, le plastique est l’idée même de sa transformation infinie, il est, comme son nom vulgaire l’indique, l’ubiquité rendue visible; et c’est d’ailleurs en cela qu’il est une matière miraculeuse: le miracle est toujours une conversion brusque de la nature. Le plastique reste tout imprégné de cet étonnement: il est moins objet que trace d’un mouvement. Et comme ce mouvement est ici à peu près infini, transformant les cristaux originels en une multitude d’objets de plus en plus surprenants, le plastique est en somme un spectacle à déchiffrer: celui-là même de ses aboutissements. Devant chaque forme terminale (valise, brosse, carrosserie d’auto, jouet, étoffe, tuyau, cuvette ou papier), l’esprit ne cesse de poser la matière primitive comme un rébus. C’est que le frégolisme du plastique est total: il peut former aussi bien des seaux que des bijoux.