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Juste pour dire

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion josé
  • Date de début Date de début
Faut-il faire couler l'eau ou juste passer les mains sous le robinet suffit ?
 
kamoulox
 
Tridimensionnel a dit:
En vrac : mauvaise reconnaissance des visages, comportements inadéquats en société, difficulté à comprendre les consignes, besoin de "mode d'emploi" pour des situations simples en apparence, trop de franc-parler ou au contraire incapacité à extérioriser, hypersensibilités sensorielles...

Ha merde faut que je fasse le test aussi...

no_id a dit:
L'amor fati des mauvais nihiliste, des faibles comme moi 

Je pense pas qu'un nihiliste puisse accepter pleinement son destin, même d'une mauvaise façon, puisque pour lui son destin n'est qu'une des faces éphémères d'une meilleure perspective (le paradis, l'esprit, la drogue, Netflix ^^). Il n'y a pas de manière passive de l'acceptation. Il y a soit  l'oubli totale du corps, ou alors l'acceptation de la vie et de tout ce qu'elle contient (souvent la figure du sage dans les mythes, celui qui observe et qui comprend, qui ne se laisse pas submerger par ses passions, qui laisse ses désirs en arrière pour accepter son destin et retourner à l’état de force brut de la nature).

Je pense que les animaux vivent l'amor fati tout les jours de leurs vie. Chez l'homme, c'est le degré haut de conscience qui freine l'acceptation. Nous subjectivons notre réalité et par ce fait je doute que l'on puisse atteindre un jour un stade supérieur d'acceptation. Le fait même de juger la réalité à l'aune d'un moi nous l'interdit.
 
Bah c'est bien possible, la France ayant un retard de fou sur le sujet, plein de petits autistes sont passés au travers des mailles du filet ^^
Mais faut savoir que c'est la même chose avec le TDA/H (trouble de l'attention avec ou sans hyperactivité)
Y'a dix ans on se concentrait sur les hyperactifs, et du coup tous ceux qui sont juste paumés sont passés à la trappe. Y'a encore des psychiatres qui pensent que ce trouble est juste une question d'éducation, et que les adultes ne peuvent pas être TDA !
Et comme certains symptômes se ressemblent... (et ne parlons même pas des comorbodités, avec un autiste TDA ou un TDA à haut QI ! c'est comme des combos que personne ne connaît et on te prends juste pour un fou :D)
Bref si vous rencontrez de sérieux problèmes dans la vie en société il peut être bon de se poser des questions
 
Je me pose cependant la question de l'utilité réel de poser un diagnostic aussi tard.

Ce genre de vérités supposements stupéfiantes on m'en à déjà proposé (vendus ?). Enfant précoce, hyperactif, tout le bordel normatif qui sert plus le dévellopement personnel des parents dans leurs angoisses plutôt que celui de l'enfant.

Au final quand t'es seul avec ta vie ben faut se débrouiller.
J'ai l'impression que y'a pas mal de mots qu'on essaye de poser pour se rassurer et réussir à vivre avec soi même.
 
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- Mmm Mmm... And how does that makes you feel ?

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- Weeeell... Shiiiiiiit I don't know Doc...
 
Ca te fait sentir comme Laura Zerty ?? Ben mon vieux, t'es pas sorti de l'auberge...


En ce qui me concerne, ça peut aider : à harmoniser mes interactions sociales, car on me tolère déjà mieux quand je dis que je suis en cours de diagnostic, les gens comprennent alors que je ne fais réellement pas exprès, ils sont comme ça les gens, ils ont besoin de bonnes raisons pour respecter autrui --" ; à retrouver confiance en moi, vu qu'à force de m'entendre dire que je suis une merde je l'ai forcément un peu intégré, or si j'ai une raison objective à mes déficiences ça m'aidera à les accepter ; si un jour ça me cause un vrai souci au boulot, j'aurai un statut officiel me permettant de toucher des aides jusqu'à ce que j'aille mieux.

C'est vrai, au final c'est pour se rassurer et vivre avec soi-même, et je trouve ça bien. En plus on parle quand même là de données neurologique/biologiques, donc un minimum objectives, il ne s'agit pas que de rassurer les parents. Perso la philosophie de trouver la force en soi blabla j'ai déjà donné et ça a fini en dépression majeure.

Enfin chacun voit midi à sa porte. Si tu vis bien comme ça, c'est cool ^^
 
Je vois pas le rapport avec la personne sus-dite...
Et comment vous fait sentir ce sentiment Tridimensionnel ?
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Plus sérieusement je vois moins l'intérêt de mettre une sorte d'étiquette sur sa condition, que de trouver les moyens de l'améliorer si elle devient contraignante, ça passe peut-être par une étiquette mais faut pas lui donner trop d'importance, l'autisme par exemple, nombreux sont les psys qui considèrent ça comme une classification hâtive et non-pertinente et refusent d'employer ce terme. Mais c'est sans doute pour mettre un autre diagno-stick à la place.
 
Personellement, le fait d'avoir fait mon diagnostic psychologique, d'avoir mis le doigt sur mes problèmes, d'avoir compris leur raisons et leur fonctionnement ça a été une trèèès grosse libération pour moi, et je dis pas ça à la légère, c'est surement la choses la plus marquante et bénéfique pour moi ces 10 dernières années.

J'ai passé ma vie à être en marge de la norme, à parfois vouloir m'y intégrer sans que ça ne marche jamais. A avoir des interaction sociales un peu chelou, a vivre dans mon monde en ayant l'impression d'être en décalage constant avec le reste du monde.... Et puis on te dit que c'est ta faute si tu te met a l'écart, quand tu dit que tu te sens pas comme tout le monde, on te dit que si t'es normal et d’arrêter de faire preuve de mauvaise foi/fainéantise sociale. En gros, c'est ta faute si t'as l'impression d'être un alien.

Puis voila, après des années de recherches à savoir si j'avais pas une pathologie chelou, sans jamais trop oser faire des test par peur du résultat (et du budget aussi, faut pas se le cacher). J'ai rencontré quelqu'un qui m'as aiguillé sur une piste, ça me parraissait absurde, mais elle avait l'air sure d'elle, j'ai suivi sa piste. J'ai fais des test, et elle avait raison.

Aujourd'hui j'ai certe une étiquette, mais a quoi elle sert ? Absolument a rien, c'est juste un mot. Par contre grâce à cette étiquette, j'ai pu trouver un suivi psychologique adapté, j'ai pu accéder a des outils adaptés a mon fonctionnement, j'ai pu accepter mon fonctionnement sans culpabiliser, car maintenant, il était légitime et plus juste une acrobatie mentale que j'aurai fait pour avoir l'air marginal (parce-que a force qu'on te le répète, tu fini par y croire quand même).

Donc non, ça ne sert pas forcément a rien de comprendre ce qu'on est, tout dépend ce qui te motive a comprendre, et ce que tu souhaite faire des choses qui seront alors à ta disposition. Beaucoup sont diagnostiqués enfants, de part la volonté des parents, mais ça ne veut pas dire que c'est la seule possibilité.
 
De toute façon on est tous plus ou moins "barjo", c'est une question de degré, j'ai du mal avec ces étiquettes qui pour moi essayent de qualifier quelque chose d'inqualifiable à savoir l'esprit, mais je peux comprendre que ça puisse être utile, parce que d'un autre côté en s'affranchissant de toute norme, en plus de se marginaliser on perd la tête, il faut un minimum de structure pour que la réalité ne s'écroule pas sous les turbulences, mais, l'esprit je vois plus ça comme un processus universel chaotiquement interractif que comme un objet donné, et mettre un point temporel à un état (qui pourrait très bien être analysé autrement sur une autre période donnée pour le même sujet) en perpétuelle métamorphose, c'est comme de construire un mur sur des sables mouvants, et donc c'est une réalité qui s'écroule aussi. Est ce que c'est un paradoxe, une ironie, ou une fatalité ?
 
Mr Sandman a dit:
no_id a dit:
L'amor fati des mauvais nihiliste, des faibles comme moi 

Je pense pas qu'un nihiliste puisse accepter pleinement son destin, même d'une mauvaise façon, puisque pour lui son destin n'est qu'une des faces éphémères d'une meilleure perspective (le paradis, l'esprit, la drogue, Netflix ^^). Il n'y a pas de manière passive de l'acceptation. Il y a soit  l'oubli totale du corps, ou alors l'acceptation de la vie et de tout ce qu'elle contient (souvent la figure du sage dans les mythes, celui qui observe et qui comprend, qui ne se laisse pas submerger par ses passions, qui laisse ses désirs en arrière pour accepter son destin et retourner à l’état de force brut de la nature).

Je pense que les animaux vivent l'amor fati tout les jours de leurs vie. Chez l'homme, c'est le degré haut de conscience qui freine l'acceptation. Nous subjectivons notre réalité et par ce fait je doute que l'on puisse atteindre un jour un stade supérieur d'acceptation. Le fait même de juger la réalité à l'aune d'un moi nous l'interdit.

En fait ce qui est paradoxale c'est que le plus "faibles des faibles" (sic...) va toujours tenter d accepter le destin justement au lieu de passer par un oublie totale et un refus pouvant potentiellement créer des valeurs (comme les valeurs de ressentiment donné par nietzsche) ou au moins provoquant une vision plus saine pour lui des choses (j'avais lu par exemple un mec qui trouvait bien le ressentiment et qu'on devait le garder dans une analyse intrapersonnelle des choses cad qu'il voyait les choses completement au niveau des relations entre les hommes, ce qui passe a coté de pas mal de point donné par nietzsche mais au final c'est etre en largement meilleur "santé", moins de "false self")


Il y a toujours une impulsion a chercher des valeurs "positive" on va dire, ne serait ce que pour une question de bien etre. Quelque par ce fait peut etre parti de ce manque d'acceptation du destin peut etre. L'exemple d'un mec qui évite son ressentiment mais au final qui va admettre des valeurs qui dans le fond ne lui corresponde plus du tout.

Le plus gros paradoxe au final c'est que le "plus faible des faibles" est potentiellement "plus fort" dans l'autre sens du truc (volonté d'accepter le destin dont il est probablement "plus proche" que le mec qui en a juste pas conscience), ca créé une forme de narcissisme, il est juste pas fort "comme il devrai etre", c'est une forme de false self. La depression chez certain est une forme de narcissisme meme (et pour certain autre c'est le contraire, ce qui pose une tonne de probleme au niveau relationnel)
C'est interressant l'idée de l'acceptation totale de la vie. Pour qu'une relation marche entre deux de ce genre de personne ("faible"/"acceptation totale") t'a interet a ce que les condition de vie soit parfaite, limite religieuse, sinon faible ---> depression. C'est un peu se qui se passe en ce moment avec la volonté de certain de "toujours etre plus réaliste" (qui signifie quelquefois toujours etre plus "self-destructive" pour se monter un faux self) -qui en général termine completement a coté de la plaque, comme moi, moi, moi,moi et moi sans trop etre narcissique x)-
 
en thérapie depuis un moment, je sais que j'ai horreur des étiquettes...et ma thérapeute a bien compris que je ne recherchais aucun diagnostic mais à comprendre en profondeur et à faire des ajustements avec le quotidien, moi- même, le passé et le futur.
Après se comprendre à travers un diagnostic posé adulte est intéressant, car si les diagnostics posés sur les enfants enferment bien souvent, ils donnent des clés de lecture à l'âge adulte. Voire permettent de se sentir rassuré ou mieux compris.
A condition de garder en tête le fait que la normalité est construite, qu'elle n'existe pas, qu'on compose tous avec un monstre auquel personne ne peut se mesurer: la norme, alors comprendre ses singularités, les apprivoiser parait fondamental.
 
C'est ça, les étiquettes théoriques servent à comprendre le fonctionnement des choses, mais seule la pratique aide à mieux vivre.
 
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Je kiff, Dr. Dreamea, mais j'aurais juste une petite réserve : ce n'est pas un sentiment mais une image.
 
Les problèmes psychologiques c'est un peu comme le racisme, plus on en parle plus on en bouffe à toutes les sauces. Je trouve que ça créer une émulation malsaine de vouloir théorisé ça a tout va façon café du commerce (effet-doctissimo).

Après je ne nie bien sur pas l'existence de troubles réels qui empêchent réellement de fonctionner au quotidien mais pour ça vaut mieux laisser ça être jugé par des professionnels de santé et en encore même là marge d'erreur est importante.

Apprenez simplement à vous connaitre vous même et à vous accepter, si vous consommer des prod et médocs faites le dans un soucis de confort avec le maximum de recul et non dans un délire curatif car c'est rarement la bonne solution (sauf cas exeptionnels). Le plus souvent le meilleur psy c'est VOUS, le meilleur prod c'est celui que VOUS contrôlez.
 
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