Attention, si tu es mineur d'âge alors tournes les talons !!
l'historia est celle de l'Homme et la désinence de cette engeance là distancie pourtant des natures différentes à l'identification. Par exemple les castes. Il y a les privilégiés, puis toute une déclinaison de natures humaines pour se terminer aux intouchables, ces créatures du ruisseau.
En Occident, en France, on apprend à voir cela comme avec des acteurs de cinéma. Il y a les hommes <normaux> privilégiés, nantis, se distinguant par les ors et l'hermine. On voit aussi les hommes <normaux> domestiques et serviteurs en sabots et aux vêtements plus simples. Les hommes <normaux> mendiants, pauvres, esclaves portent des haillons ou des vêtements élimés, troués... Bref, c'est une historia entre gens <normaux> se partageant des rôles... Mais à part cela ils sont tous de la même nature humaine.
Non.
Ce qui est perdu est la véracité gênante de ce que produisit la nature d'antan. Et puis tiens, j'ai usé du sujet de l'Inde pour mon thread de la "Lyre romantique fanatique extrémiste" et je vais encore le faire. L'Inde était un grand pays avec une culture très riche. Les Maharadjas étaient encore présents dans l'imaginaire après avoir quitté la scène politique. Les palais, les parades avec des éléphants caparaçonnés de métaux précieux, avec des bracelets, et surmontés d'une sorte de dais pour les princes ou les chasseurs au tigre... Les privilégiés en Inde étaient incrustés dans le quotidien autant que la tradition... Mais les pauvres aussi !
Dans les années 70 les familles faméliques venaient des campagnes pour mourir sur les trottoirs des grandes villes. Ce n'était pas en instance de guerre, mais de paix !!
Cela était mis et expliqué dans les magazines, les journaux... La mort des femmes, des enfants, était chose banale autant que le privilège du fonctionnaire. Celui-ci avait le droit à la mainmise sur les enfants sans protection, ceux dont les parents ne pouvaient subvenir aux besoins ou qui étaient morts... La pédophilie était une pratique standardisée. Des enfants végétaient nus sous le pont. Il n'y avait qu'à se servir...
A cette époque il y avait encore les derniers "hommes-jarres". Des clans d'indigents et mendiants plaçaient des jeunes dans des pots pour leur donner une croissance malformée. Quand c'était fait, on mettait ces malheureux en rue aux bons endroits. Là où tout change, c'est au moment du contact malsain du passant privilégié s'inspirant de l'infortune du malheureux pour garantir ses propres augures... Après seulement, la piécette se méritait pour échoir à l'écot de la sébile posée au sol. Ce sont l'injustice et l'inégalité qui sont monnaie courante. Cela ne se dit pas au cours d'historia: c'est la nature inégale dans les destins, oui, mais aussi les façons d'exister. On dit la ségrégation mais pas en quoi elle consiste. Il y a plusieurs mondes avec des perceptions différentes de l'existence. L'homme-jarre, l'intouchable, ne vivent pas le même monde que le fonctionnaire, le policier ou le militaire. A quelques nuances près, c'est assez pareil avec le pauvre paysan dans les campagnes, esclave d'un propriétaire... Ces niveaux de vie différents interfèrent, ont des synergies malignes entre elles alors que les sensibilités se situent sur des registres psychologiques différents que l'humanisme tend à éradiquer et que l'historia abolit dans ses manuels scolaires.
Le commun entendement n'y voyait pas de mal. La fatalité de la nature expliquait tout: l'état de misère comme l'opportunisme. On naissait selon la condition. En Inde on voyait encore l'Ancien Régime il y a 40 ans. La France a été le 1er pays à apposer une éthique sur un état de fait en cours avant la Révolution française. Mais l'état de fait ancien a existé partout autour du globe. Pourtant en Inde, dans certains pays, la culture, le faste étaient développés.
Ceux qui ont généralisé un niveau de vie imité des nouveautés françaises après la Révolution, sont les Anglais ces vainqueurs à Waterloo. Mais il s'agit d'une généralisation limitée à une sphère militaire désormais caractérisée par une façon d'être et de penser: le prestige. Le patriotisme librement consenti date de ce temps. Il a été issu du chauvinisme français désormais spolié par les Anglais. Regardez une boite de chocolats où est représentée une classe sociale. La boite est ronde et le label affiche "Mackintosh's Quality Street". Au pays, les militaires rivalisent de prestance et vivent une fantaisie qui fait le privilège. Les femmes aiment la mode et font des enfants. L'armée a le gout de l'expansion et s'arroge des colonies au nom d'un Empire, mais dans les mines et les fabriques, la caste misérable ne change pas.
il me semble que sur les anciennes boites, la distinction qui contraste la condition humaine est plus visible.
On tend aujourd'hui à changer le passé... mais alors on perd une instruction.
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la femme porte la tête haute.
Aujourd'hui tout devient social. On nettoie le passé. On ne sait pas encore bien si le caractère culturel et traditionnel si spécifique à ce pays (l'Inde) survivra. Moi c'est cela que j'observe et que j'attends de voir... Les Occidentaux (alphabétisés, vous savez, comme déjà expliqué) allaient là-bas car on vivait avec cent balles longtemps comme avec des cents et des milles ici... Et puis la drogue.
En Europe c'était la même chose qu'en Inde avec les bourgeois, les croquants, les culs de jatte comme sur les tableaux de Breughel. On allait toucher la bosse du bossu pour se faire une chance. A la Révolution, revancharde, ce sera le maton déchu qui deviendra à son tour le Polichinelle. Les personnages avec leur vêtements se font au gré des modes mais le bossu reste...
(j'utilise "historia" car avec ce mot on ne peut raconter des histoires, ni en faire une drôle d'histoire. La drôle d'histoire c'est l'ère espagnole que nous vivons, comme l'ancienne.)
dans les années 70 (c'était avant l'Europe à l'extension de certains pays) on vendait cela dans une librairie de la rue d'Anderlecht (Bxl, Bel)
Pour moi c'était la librairie du coin, j'habitais rue Camusel.
J'ai acheté ce poster prévu pour faire des marionnettes mais c'était trop bath comme ça. Je l'ai mis au mur.
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C'est une une sorte d'imagerie d'Epinal reproduite de l'authentique française de la Révolution.
C'est ce personnage Polichinelle qui faisait se gausser le peuple paillard et goguenard des sans culottes au spectacle des marionnettes...
mmmh, la clochette du laquais et le baston du mâton... Même avec ça devant les yeux on peut prétendre ne rien voir.
rédacteur de cet article: l'aiglon de Cheunburns