Effet purement placebo, t'avais juste besoin de te rassurer à propos d'un problème que tu t'étais créé de toute pièce d'où le fait que le benzo qui a à peine eu le temps de fondre sous ta langue t'es faussement rassuré...tu t'es senti en sécurité en le prenant alors que tu n'avais qu'à te raisonner au lieu de gober la facilité, surtout que tu savais que tu ne craignais rien niveau dosage. Vu d'ici c'est plus une fuite qu'un combat..
Avant ça j'ai réussi a observer les sensations négatives arriver sans réagir. J'ai réussi ça un certain moment, j'ai observé les sensations négatives se transformer en pensées effrayantes, (aka "putain pourquoi je me sent aussi mal, j'ai du gober des trucs qui interagissent mal entre eux"), et à la 2ième ou 3ième vagues de sensations effrayantes, elles m'ont fait totalement oublié que j'étais en sécurité, et douté de ce que j'avais avalé. Mais c'est une formidable avancée pour moi, j'ai compris un peu mieux le mécanisme de tout ça, car a aucun moment je n'étais en danger (car tu es d'accord comme moi qu'un benzo dans la gueule pendant 2 minutes a pas déjà une action anxiolithique). Ducoup c'est que mental, ducoup si j'ai assez de force d'esprit, je pourrai me confronter de plein fouet à toute cette angoisse, et l'observer jusqu'à ce qu'elle disparaisse! C'est vrai qu'encore une fois, j'ai eut le réflexe de fuir. Et c'est ce réflexe qui je pense m'as beaucoup nuit niveau estime personnelle. Mais je n'ai pas fuit tout de suite ce coup ci, et pour moi, je le perçoit comme une bonne avancée.
Et c'est marrant, en quelques minutes j'ai ressenti un sommaire de mes sensations négatives, une au pied qui est revenu (que j'avais aperçu dans un trip précédent ou j'avais vécu l'opération d'un petit enfant au niveau du pied, sur une table chirurgicale), qui a fait place aux sensations au cœur que j'avais libéré lors de ma retraite de cet été, puis celle ci ont encore fait place à d'autres sensations nouvelles d'overdose (enfin que je n'avais jamais encore réobservé), qui là m'ont submergées. Ca me donne une impression d'évolution, peut être fausse, mais personnellement j'ai l'impression que je pèle de plus en plus dans mes sensations négatives enfouies. Et je trouve que d'y être confronté est très gratifiant, bien plus que de cacher ses sensations avec de la codéine.
Tu t'es après ça senti fier de toi parce que tu as trouvé un moyen de combattre une angoisse que pareillement tu t'es créé de toute pièce en prenant de la drogue...en gros t'as préféré te dire que tu avais grandi et évolué alors qu'en fait t'as juste réitéré une connerie que tu as résolu par une autre connerie...enfin je dis ça parce que je pense que prendre de la drogue pour se faire flipper et prendre un benzo pour retrouver la réalité c'est une double connerie, surtout si au final on pense avoir tiré quelque chose de cette expérience...et tu devais être sacrément perché pour ne pas avoir assez de recul en envoyant ta conclusion de ton expérience à ta psy avant de t'en excuser...belle leçon que tu t'es infligé arf ! merci la drogue :grin:
Je sais pas. Je pense qu'à chaque fois j'ai expérimenté une expérience psychédélique qui m'as fait ressentir des fortes émotions psychiques enfouies, mais que mon attitude entre les deux a changé, pas entièrement je le concède, mais quand même. Dans la première, les sensations de peur de mourir m'ont totalement submergées et je suis resté pendant de longues semaines attéré par la "connerie" que j'avais faite, me fustigeant de ma bêtise, ne comprenant pas mon comportement, et prenant bien plus de drogue (pas psychédéliques pour le coup) pour fuir ces dérangeantes pensées. Dans le trip de ce weekend au contraire, j'en ressort avec une plus grande compréhension de mon fonctionnement, et malgré le constat réel que j'ai encore des trucs à régler et une attitude à changer, j'ai la sensation d'une plus grande confiance en l'avenir. Enfin c'est encore très frais dans ma tête, et je ne l'ai pas encore intégré en une histoire logique, mais cela va se faire. Le premier trip était des sensations brutes négatives que je n'ai pas accepté et j'en suis sorti perdu, celui ci m'amène quelque chose de positif, il me semble.
Tu résumes ce que je viens de t'écrire, le trip désagréable tu l'as trouvé en restant bloqué sur des traumatismes que tu as remis à jour, et content de toi tu as l'impression d'en ressortir grandi et d'avoir combattu le mal qui te ronge alors qu'en fin de compte tu l'as plus alimenté qu'autre chose, enfin vois ça au long terme, quand on reproduit les mêmes erreurs du passé c'est qu'on peu être pas aussi grandi qu'on se l'est dit...et ça t'as psy va surement te le dire si elle mâche pas ses pensées.
Je pense pas que je l'ai alimenté plus qu'autre chose. Ce trip, je le ressent après coup comme clairement positif. Il me donne la même sensation qu'après ma première retraite méditative. Une plus grande compréhension de moi, une meilleur acceptation de ma personne, mais aussi je vois plus clairement ce qui cloche dans mon fonctionnement. J'ai réellement le sentiment qu'accepter des sensations physiques négatives sous psyché, c'est comme le faire "sous" méditation. Ça a le même ressenti en tout cas à la fin. Je part du postula que la méditation est positive, et ducoup pour moi un trip bien vécu peux tout aussi l'être. Tu met une signification négative d'emblée a "drogue". C'est peut être ton expérience personnelle, ou alors peut être que je me voile la face, mais je n'ai pas ce ressenti. C'est plus subtile que cela. Biensur les psychédéliques peuvent être négatifs, j'ai commencé par faire l'expérience du négatifs de ceux ci justement, et assez violement malheureusement. Mais une expérience psychédélique bien vécue peut être aussi positive. C'est une de mes croyances^^ Ou alors si ce n'est pas le cas, la méditation ne peut pas être positive non plus^^
Ahah si t'as vraiment expliqué ça à ta psy la pauvre arf, comment raisonner un mec qui s'est enfermé dans ce genre de convictions..? surtout si elle ne prode pas et n'as jamais joué à l'apprenti psychonaut. En tout cas si tu veux mon avis, oubli le cadre "rassurant" des dissos, oubli les histoires de dosage de ceci avec cela pour ci et ça parce que ça t'amène au final à faire nawak et la réalité c'est pas de se demander comment se mettre la meilleure perche, enfin je pense que t'as d'autres passions bien plus saines pour vraiment avancer dans la vie plutôt que de titiller telle ou telle angoisse...
Oui elle est un peu déboussolée par mes tentatives de lui expliquer la différence pour moi entre expérience psychédélique, et expérience euphorique due à l'alcool ou les autres substances qui voilent la conscience (héroine, GHB, etc). Alors quand j'essaye de lui expliquer que ma croix, les dissociatifs peuvent permettre une expansion de la conscience, mais aussi être utilisés pour fuir, elle est un peu perdue^^ Pour elle, je suis dans le fonctionnement de "prendre des médicaments". Elle appelle ça comme ça^^ Et elle a pas tord, j'essaye de me guerrir moi même, depuis le moment ou je me suis mis à ne pas m'accepter totalement, à un moment dans mon enfance. Je suis passé par un stade ou je voulais innocemment gommer ce qui me dérangeait chez moi a coup de produits euphoriques, ce qui n'as pas marché sur le long terme (haha^^). Maintenant je suis toujours dans l'optique de prendre des psychoactifs (ou faire des pratiques méditatives), mais pour me confronter a ce qui me dérange. C'est plus dur, et j'ai encore beaucoup de progrès à faire. Mais il me semble que j'évolue^^ J'espère que je ne suis pas totalement dans la désillusion comme tu le dit, en tout cas merci de me parler franchement Laura!
S'en rendre compte après un bad trip c'est une bonne chose, mais croire qu'à chaque bad trip on en ressort grandi, c'est n'importe quoi et ça te pousse à recommencer à te droguer jusqu'à faire un bad trip, tu es dans cette logique et tant que tu te diras que les psychédéliques sont merveilleux et que te confronter à tes peurs c'est un superbe cadeau, tu resteras dans cette confrontation avec toi même au lieu de t'accepter et de vivre en paix avec ton esprit.
Je comprend (ou je crois comprendre ce que tu me dit). Mais se confronter a mes peurs (mes sensations négatives) par la méditation par exemple, provoque en moi une plus grande acceptation de moi même justement! Et je referai des retraites méditatives, car c'est dur mais on en ressort allégé. J'ai le même sentiment pour les psychédéliques, sauf que c'est bien plus puissant et incontrôlable que la méditation. Je met pas mon expérience de ce weekend dans la case badtrip, car j'ai eut des sensations négatives, mais j'en sort un petit peu plus en accord avec moi même. Bon par contre j'ai clairement fait le con à faire peur a ma psy, j'avoue totalement... Je recherche pas le badtrip, mais je recherche le trip thérapeutique, qui passe bien souvent il me semble par la case "sensations désagréables". Quand je trip au DXM sans éprouver que de l'euphorie, je n'ai pas cette sensation post-trip similaire a une bonne retraite méditative. "A triper sans péril, on redescend sans gloire" sera ma nouvelle maxime. (et quand je parle de périls, ce n'est pas de périls physiques)
Sincères pensées pour toi Bibij. Take care.
Merci a toi suldge
