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Expérience pour mesurer la fiabilité de la mémoire épisodique

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion forêt
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forêt

Sakura
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14/5/23
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Bonjour,

Plusieurs de mes ami·e sont confrontés au problème des faux-souvenirs et souvenir induits.

À cause de cela, iels n'ont plus la possibilité de déposer plainte en cas d'agression. La police les renvoie vers leur psychiatre sans jamais les interroger et leur psychiatre leur rabâche qui ne doivent pas essayer de comprendre car leur mémoire et déformée et qu'y réfléchir ne leur procurera qu'angoisses et autres troubles.

Pourtant, aucun indices, encore moins de preuves formelles n'a été produit·es. Ainsi, mes ami·es se voient informé·es de leur défaillance sans jamais obtenir d'éléments convaincants leur permettant d'y croire ou encore mieux d'en être sûr·es.

C'est pour cela que j'ai pensé au protocole suivant pour vérifier la validité de la mémoire épisodique d'un individu :

- Faire porter une caméra et un micro en permanence par l'individu pendant six mois et l'empêcher d'y avoir accès pendant toute l'expérience. L'expérimentatorice ne doit pas y avoir accès non-plus

- Lui faire écrire ou dicter sous dictaphone les évènements marquants de sa journée chaques soirs. Conserver les données de façon scellée de manière à ce que ni le sujet ni l'expérimentatorice ne puisse connaître ces infos avant la fin le l'expérience.

- Six mois plus tard, faire écrire ou dicter les événements marquants des six derniers mois par le sujet, en lui demandant de dater ses souvenirs, sans la présence de l'expérimentatorice.

- Réunir l'expérimentatorice et le sujet pour comparer et croiser toutes ces données.

L'expérience devra être menée sur l'indivu qui cherche à connaître sa production de souvenirs induits et sur une personnes dont les souvenirs semblent fiables en parallèle pour comparaison des taux de différences entre les deux.

Le but de l'expérience est de mettre en exergue une différence entre toutes ces données, de déterminer quand cette différence a été produites et éventuellement à cause de quel facteur.

Par exemple, si les souvenirs écrits six mois plus tard correspondent avec le souvenir détaillé le soir même mais pas avec l'enregistrement perpétuel, alors le faux-souvenir aura été produit le jour même et les évènements de la journée seront un indice précieux sur l'élément déclencheur.
Si un souvenir écrit six mois plus tard ne correspond pas avec un souvenir détaillé le soir-même, lequel pourtant correspond avec l'enregistrement perpétuel, alors le souvenir a été créé à posteriori.

Comment puis-je améliorer la méthodologie ?

Quels sont les biais que vous percevez (j'ai des idées mais j'attends les votre pour ne pas influencer vos réponses) ?

Avez-vous des remarques concernant l'éthique ?

Connaissez vous des moyens plus simple d'arriver au même résultat ?

Des études pratiquant des expériences du même type ?

Un autre forum plus axé sur mes besoin à me conseiller ?

Je ne sais trop s'il est légal de tout enregistrer comme ça, mais les données ne seront jamais publiées. D'autres part, ces gens sont en dangers, j'ai donc le droit d'enfreindre quelque petites lois pour leur porter assistance. Je serais dans l'illégalité si je ne le faisais pas.

Merci :)
 
Dernière édition:
J'ai une première remarque concernant l'efficacité légale de la démarche. S'il s'agit de permettre aux personnes de déposer plainte, une démarche bricolée et qui doit rester opaque aux institutions (les données n'étant pas publiées) risque de ne pas fonctionner ^^ s'il s'agit de leur redonner confiance en elles, pourquoi pas...

Ensuite, on ne connaît pas la tendance à produire des faux souvenirs d'une personne "normale", si ? Etant donné que tout le monde en produit, est-ce que ça ne risque pas de décourager les personnes justement, en leur confirmant qu'elles y sont sujettes ?

Et enfin, si la personne s'avère produire beaucoup de faux souvenirs, est-ce que ça invalide pour autant le souvenir précis d'une violence reçue ? Comme si certaines personnes n'avaient pas droit à la justice d'une enquête... je sais que tu veux aller contre ça justement, mais une approche scientifique m'a presque l'air de delégitimer le simple droit de chacun à recevoir l'aide de la police pour enquêter sur les violences reçues, peu importe son état mental.
J'ai l'impression qu'un soutien juridique serait plus efficace... non ?
 
Les points soulevés me semblent très pertinents, cependant la justice française admet depuis un an l'utilisation judiciaire d'enregistrements illégaux dans certains cas. En gros, s'il n'y a pas d'autres moyens de prouver un tort qu'on a subi, et si le fait d'enfreindre le droit des personnes illégalement et/ou déloyalement enregistrées constitue une atteinte proportionnée aux torts qu'on a subi soi-même.

 
Surtout dans la méthodo il n'y pas de groupe contrôle et de toute façon pas de moyen de quantifier les résultats objectivement. Donc bon ça n'est pas très utile scientifiquement malheureusement. Un examen par un neurologue serait probablement plus efficace pour mettre en défaut ce genre de commentaire dég de la part de la police et de psychiatres incompétents.
 
S'il s'agit de permettre aux personnes de déposer plainte
Non c'est pas pour avoir une preuve x)
L'accompagnement en justice viendra après, pour le moment, effectivement, il faut qu'iel ait à nouveau confiance en elleux.
en leur confirmant qu'elles y sont sujettes ?
Non ! Car on pourra déterminer l'élément déclencheur, il y a donc un espoir immense à la clef : savoir dans quel cas leur mémoire se met à inventer, et dans quel autres cas iels peuvent se faire confiance. Comme une espèce de "psycho-rétro-feedback mémorielle"
delégitimer le simple droit de chacun à recevoir l'aide de la police pour enquêter sur les violences reçues, peu importe son état mental.
On leur rabâche sans cesse que c'est à elleux de trouver des preuves :O Sauf qu'elleux, ni moi-même, ne somme enquêtorice... Et là loi nous interdit d'utiliser des techniques d'enquête poussées... Je sais plus trop quoi faire en fait :S



J'ai l'impression qu'un soutien juridique serait plus efficace... non ?
Ca, c'est en cours ;) je ne leur dis pas encore parce que c'est pas encore au point. J'ai des aides (🥑), mais il m'en faut plus (généraliste, psychiatre, neurologue, psychologues...)

J'ai de plus assez peur d'un retour de bâton, donc faut que je me protège dans l'histoire O.O On pourrait me traiter de parano et m'envoyer à l'hosto juste pour m'essayer à saisire la justice pour moi-même ou autrui. Ou me dire que j'empeche leurs psychiatres de les soigner efficacement. Normalement ce risque sera bientôt écarté... À voir.


Sinon, y'en a pour qui je sais précisément quel facteur leur déclenche des faux souvenirs : l'enregistrement pourrait durer une petite semaine, voire une heure pas plus, si je déclenche la production d'un faux souvenir puis que je montre à la personne que la conversation qu'iel me jure avoir eu avec moi n'a jamais eu lieu Oo Mais je ne le ferai pas car là, ça viole toute ma morale, et j'ai pas envie de me considéré comme le pire des bâtardes
Un examen par un neurologue serait probablement plus efficace pour mettre en défaut ce genre de commentaire dég de la part de la police et de psychiatres incompétents.
Quel genre d'examens ? La plupart n'ont ljamais passer ne serait ce qu'un simple scanner. Ou alors iels ont oublié ? Où on leur a pas dit. Ça pourrait être bien qu'iels aient accès à leur dossier.
 
Un examen neuropsy, pas un scanner (qui servirait à rien en l'occurence).
Mais comme tu le dis, c'est juste n'importe quoi cette histoire de faux souvenir. Plein de procès ont été réalisé sur la base de témoignages d'une personne. Et n'importe qui devrait pouvoir porter plainte. L'issue du procès ne regarde pas les flics. Surtout que n'importe qui peut avoir des faux souvenirs induits, ça n'est pas censé disqualifier quoi que ce soit.
 
savoir dans quel cas leur mémoire se met à inventer, et dans quel autres cas iels peuvent se faire confiance
Si l'information a été bien retenue et enregistrée *encodée*, ou si seul un sentiment, une impression est restée mais que le contenu précis n'est plus là, l'imaginaire comble les trous ?

Faudrait juste commencer par établir une sorte d etat de l art de ce qu on sait sur la memoire épisodique , son fonctionnement normal et ses troubles, ensuite un échantillon représentatif, me semble que l'age et d autres facteurs jouent pas mal .

Mais je sais pas pourquoi j ai tendance à me persuader que le déclencheur que tu recherche, c'est juste l ignorance, l'oubli, comme pour les rêves si on se rappelle a peu près de l emotion mais pas du reste, on tend à broder .

Peut etre classer les souvenirs de tes sujets en fonction de l intensité et de la qualité de l impact émotionnel du souvenir que tu veux remémorer serait un gros plus , psk je pense que ca joue un role , tous les souvenirs ne sont pas égaux ?
 
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