VoyageEnPaix
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Hello ! 
Je fais ce post dans l'espoir que ça parlera à certains car j'ai l'impression d'être le seul à vivre de telles choses avec la fièvre. Il est possible que ce soit en partie dû au fait que j'essaie de ne pas prendre de médicament lorsque je suis malade, en particulier le doliprane, que je ne m'autorise à prendre qu'en cas d'inconfort majeur lié à la fièvre. Je suis intimement convaincu qu'il est préférable que je laisse mon organisme faire le boulot et que ça me rend plus fort, c'est une croyance perso dont je vous laisse vous moquer à volonté
Alors voilà, le titre résume bien :

Je fais ce post dans l'espoir que ça parlera à certains car j'ai l'impression d'être le seul à vivre de telles choses avec la fièvre. Il est possible que ce soit en partie dû au fait que j'essaie de ne pas prendre de médicament lorsque je suis malade, en particulier le doliprane, que je ne m'autorise à prendre qu'en cas d'inconfort majeur lié à la fièvre. Je suis intimement convaincu qu'il est préférable que je laisse mon organisme faire le boulot et que ça me rend plus fort, c'est une croyance perso dont je vous laisse vous moquer à volonté

Alors voilà, le titre résume bien :
la fièvre me fait bader/délirer à chaque fois, et ce sans consommation de prod'.
J'insiste sur ce dernier point, il semblerait que la fièvre suffise à elle seule à me faire délirer.
Plus largement, avec le recul et en y réfléchissant bien, je n'ai rien identifié d'autre que la fièvre comme seul élément qui revient systématiquement dans le S&S qui abouti à ces épisodes de délires aïgus.
Les délires sont toujours apparus aux alentours de 40° de température corporelle, avec des maladies type syndrome grippal.
La première fois que j'ai déliré étant fiévreux, c'était il y a 3 ans. Or j'ai commencé à consommer des produits psychoactifs - autres que l'alcool - seulement l'été dernier.
Plus largement, avec le recul et en y réfléchissant bien, je n'ai rien identifié d'autre que la fièvre comme seul élément qui revient systématiquement dans le S&S qui abouti à ces épisodes de délires aïgus.
Les délires sont toujours apparus aux alentours de 40° de température corporelle, avec des maladies type syndrome grippal.
La première fois que j'ai déliré étant fiévreux, c'était il y a 3 ans. Or j'ai commencé à consommer des produits psychoactifs - autres que l'alcool - seulement l'été dernier.
La première fois fût la plus intense.
Allongé dans mon lit, j'étais soudain convaincu d'avoir fait quelque chose d'horrible.
Peut-être s'agissait-il d'une conviction comme "par ma faute, toute l'Humanité devient maintenant esclave, et j'en porte l'entière responsabilité/culpabilité" (je ne saurais dire si c'était exactement ça, mais c'était quelque chose du style). Ça a sûrement duré à peine 30 secondes mais pour moi ça a semblé durer une éternité durant laquelle j'étais complètement tétanisé et empli du pire sentiment que j'ai jamais vécu, de très très loin. Je tiens à préciser que je n'exagère pas mon vécu, au contraire, je ne trouve pas de mot assez fort pour décrire ce que j'ai ressenti à cet instant. Heureusement, le délire s'est évaporé avant que je retrouve la force de bouger, sinon ma seule action aurait sans nul doute été de sauter par la fenêtre (11e étage, outch).
Une autre fois, le délire a été associé à épisode de paralysie du sommeil ...
C'est la seule fois où j'ai fait une paralysie du sommeil de ma vie.
NB : Je m'excuse si le terme est mal choisi, je fais peut-être erreur en appelant ça comme ça.
Il s'agissait d'un cauchemar sous forme de boucle très courte, qui se poursuit alors que j'ouvre les yeux et que je suis éveillé, mais dans l'incapacité de bouger. S'accompagne à cela une angoisse grandissante à chaque fois que la boucle se répète, jusqu'à ce que je sois finalement capable de bouger et que je retrouve mes esprits.
... puis d'un état semblable à une crise psychotique aiguë ...
Lors de la même nuit, quelques heures après la paralysie du sommeil, je me suis levé en étant absolument convaincu de choses inimaginables, si bien que ma raison me disait sur l'instant que la meilleure solution serait de tuer mon copain puis moi-même. Les pensées délirantes étaient ma seule réalité, indiscutable. C'était si violent que je suis allé m'asseoir sur les WC, une infime partie de moi essayant de me contrôler dans ce tourbillon de pensées délirantes. Une minute plus tard, je me retrouve dans la cuisine. Mon copain vient me voir, mes idées ont changées : je suis maintenant convaincu qu'il n'est pas la version de lui-même à qui je veux parler. J'étais convaincu qu'il existait une autre version de lui, dans une autre dimension, et que c'était à l'autre que je souhaitais parler, pas à celui en face de moi. J'essaie de lui expliquer mais les mots manquent, je suis à moitié muet. J'arrive à lui dire "tu vois, toi tu as 2 membres, tout en double, 2 bras, 2 jambes, moi je veux parler à l'autre ...", il ne comprend évidemment pas, mais sur le moment je me dis qu'il est bête de pas comprendre. Et d'un coup, mes idées changent encore, ce n'est maintenant plus un écart dans l'espace mais dans le temps : je suis convaincu qu'il est dans une réalité 1 heure plus tôt que moi. Je n'arrive toujours pas à lui expliquer, pourquoi parler si mes mots vont mettre une heure à arriver... Je parviens à trouver une idée et à lui demander : "vas sur discord", "parle moi par message sur discord" (je ne réalise toujours pas l'absurdité), puis me vient l'idée qui mettra fin au délire : "attends, regarde l'horloge ... tu vois l'horloge ? Il est quelle heure pour toi ?". Et là, décontenancé, il ne comprend toujours pas mais accepte : "4h30 ...". Et je lui réponds, décontenancé à mon tour, mais reprenant en fait pied avec la réalité : "oh ! oh ... ok ...", et je m'excuse alors pour ce qui vient de se passer.
Je précise que cet épisode ci pourrait avoir été influencé par mes consos (il a eu lieu quelques mois après avoir expérimenté diverses substances, dont des RC, dont certaines consommations ont pu dépassé les durées d'abstinences conseillées), contrairement à un délire comme le premier, qui lui est davantage représentatif du type de délire que j'ai maintenant systématiquement lorsque la fièvre dépasse les 40 degrés, et ce depuis avant même avoir consommé le moindre prod'.
Si je résume, mes délires sous fièvre comprennent généralement ces caractéristiques :
- délires de courte durée (quelques secondes à quelques minutes maximum, parfois plusieurs épisodes répétés à la suite mais sans dépasser une demie heure au total),
- extrêmement difficiles à vivre,
- au cours desquels je suis sujet à des émotions d'une intensité inimaginable pour moi auparavant, surtout en terme d'angoisse et de culpabilité,
- en étant convaincu d'avoir fait quelque chose d'horrible,
- et avec une incapacité totale à prendre du recul, à remettre en question ce que je crois être la réalité (alors qu'il s'agit d'idées délirantes).
- ces délires sous fièvre sont extrêmement volatiles, bien plus encore qu'un rêve. Ainsi, il m'est strictement impossible de me souvenir des pensées précises que j'ai lors de ces épisodes de délires aïgus, et ce y compris malgré mes efforts et ma volonté de me souvenir de l'objet du délire et mon impression de clarté sur le moment.
Tout ce dont j'ai l'impression de me rappeler, c'est que la culpabilité d'avoir fait quelque chose d'horrible pour moi ou pour les autres revient beaucoup, ainsi que le délire de persécution.
Il m'est déjà arrivé (très rarement) de faire des petites crises d'angoisses sans fièvre, et il s'agit pour moi de deux états bien différents. Lors d'une simple crise d'angoisse, je ne perdais pas autant pied avec la réalité, je n'avais pas forcément une pensée en tête provoquant l'angoisse, bref, il ne s'agit pas du même vécu.
Je suis depuis peu résolu à me tourner vers le paracétamol avec moins de scrupules, au vu de l'intensité des expériences négatives répétées que j'ai eues avec la fièvre.
J'ai également prévu de parler de ça à un médecin généraliste et un psychiatre dès que j'en aurai l'occasion.
Au plaisir de vous lire
