J'utilise ce sujet pour venir parler de mon cas, qui tourne aussi autour de l'Escitalopram et l'Alprazolam.
Pour faire court, suite à un burn-out/état dépressif, on m'a prescrit ces médicaments. Parmi les problèmes que j'avais (et que je continue à avoir, à des dégrés moindres depuis mon nouveau traitement) : insomnies, tremblements, angoisses, idées suicidaires. Cela va sans dire que j'ai trop tiré sur la corde, je me trouve bien amoché aujourd'hui.
On m'a prescrit ces traitements d'abord aux dosages 10mg/jour d'Escitalopram et 1mg/jour d'Alprazolam (pendant un mois) ; puis 20mg/jour d'Escitalopram et 2mg/jour d'Alprazolam (depuis 2 mois). J'ai aussi en cas de crises d'angoisse plus violentes du Tranxène, 10mg. Ce traitement s'est construit avec mon généraliste, puis par les urgences psychiatriques auxquelles j'ai du me rendre. J'ai désormais un psychiatre qui prend le relais, plus un suivi psychothérapeutique avec un psychologue (thérapie analytique) dont je ne vois pas trop l'intérêt pour le moment.
A ce jour, je retrouve quelques possibilités que j'avais perdues : je refais des nuits de 5-6h, j'arrive à sortir faire des courses sans tomber dans des angoisses ingérables notamment (aux horaires creux), et je peux parfois lire un peu la journée si l'angoisse n'est pas trop forte. Il m'est en revanche difficile de me concentrer pour regarder un film ou une émission, car je supporte difficilement le bruit et les informations (palpitations qui reprennent ...). Plus généralement cependant, je suis dans le cirage. J'ai en quelque sorte troqué une anxiété très noire et invalidante contre le sentiment d'être à coté de mes pompes H24 ou presque. Autre effet marquant : une libido tombée à zéro. Par ailleurs, l'expression (orale) est compliquée : discours pas toujours organisé etc. Paradoxalement, l'écrit m'est aujourd'hui beaucoup plus facile.
J'ai l'impression que l'Escitalopram ne me fait aucun effet. En revanche, l'Alprazolam m'est réellement utile je crois, et j'aurais du mal à arrêter. Le Tranxène est moins nécessaire depuis le passage à 2mg d'Alprazolam, sauf si je dois sortir de chez moi dans des environnements "peuplés/truburlents".
Je vois mon psychiatre la semaine prochaine et je me pose plusieurs questions.
- Va-t-il décider d'arrêter le Xanax, dans la mesure où j'en serai à ma 15ème semaine au delà de 1mg/jour (et 9ème semaine au delà de 2mg) ? S'il entend le faire, puis-je lui demander de maintenir encore un petit peu ce traitement, le temps d'essayer de trouver une autre solution ? Je ne me sens pas la force d'arrêter à ce jour.
et
- Je suis en arrêt de travail suite à mon burn-out. Je ne me sens pas de reprendre le taf dans mon état, ne serait-ce que parce que j'ai 1h de route pour m'y rendre (et des journées de +10h qui m'attendent à coup sûr. Je suis commercial et l'atmosphère de début d'année est plus au "on rattrape les mauvaises perfs de 2018", aux dires de certains collègues). Pensez-vous que je puisse être prolongé ? Je crains le pire si je devais y retourner dans mon état, bien que ce traitement m'ait un peu aidé à réduire mon anxiété (mais pas tellement les autres pbs).
Je suis un peu perdu dans tout ça, vos messages m'inquiètent car il semblerait que mon traitement soit fort ... sans pour autant que je sois sorti d'affaires : les symptômes persistent.
