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[DMXE] Surdose, chutes et hospitalisation

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion grivois
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grivois

Psychonaut
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22/2/11
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[topic fractionné]

Yo les amis.


Avec L'aval de toute l'équipe psychonaut, on a décidé que j'allais déterrer ce topic par ce post dans un but :

1 ) SURTOUT RDR

2 ) Donner accessoirement de mes nouvelles, je sais qu'il y des inscrits ici qui m'ont suivi, lu, apprécié ou non mes interventions, depuis 2011, cela mes égal car je madresse à "l'élite" des psychonauts réguliers, qui suivent pour certains religieusement la vie de personnes, comme moi, derrière un pseudo.

3 ) Vous expliquer

.

Donc,


1) Je suis quelqu'un qui est parmi certains psychonauts adeptes de ketamine et de keta-like (le mot n'est pas forcément le meilleur mais c'est ce qui me viens en tete, je veux parler de mxe, dck, dmxe, et...)

Cette gamme de produit, j'en ai plus consommé depuis l'été dernier.

Comme la ketamine, j'en ai (il y a 10 ans maintenant environ), tellement consommé que même de la ketamine indienne +++++++++ ne me faisait plus geand chose.

Et j'ai remarqué que cette tolérance durait des années (car j'ai eu des grosses périodes bien crades et longues de conso journalière et parfois arrêt pendant 1-2 ans même)

En fait ma première erreur c'est que les tolérances ne fonctionnent pas pareil suivant mes différents keta-like, donc mon ego et ma gourmandise trop grande m'a fait acheter un petit pochon de DMXE "de rien du tout" (ce que je me disais au moment là). Pour me défoncer récréativement un peu. (0,25 g)


Voilà il est vendredi dernier, j'ai le courrier qui est arrivé. Super, ma dose de disso.

Alors comme c'était 0.25 j'ai un peu sorti du produit sans peser (j'ai l'habitude à l'œil de voir à peu près à quoi ça correspond. Une ligne de 100 mg était prête devant moi, comme je pensais que ma tolérance était pareille que ma dernière prise de dmxe datait de l'été dernier, je n'avais absolument pas peur de surdoser (c un peu ça qui est grave). Il était plus ou mois 15h.

Déjà en sniffant la poudre, ça se remarquait, eunologue de la defonce que je suis, je me suis dit "la vache elle a l'air super bonne"

J'étais content.

Je me pose sur le canapé, je commence à regarder un truc à la tv.

A 16h, je sentais mes pieds s'enfoncer dans le sol, petite perte d'équilibre. Fallait que je redrop, je voulais holer !


Donc rebelote, je ressort la même chose (il restait un bon fond dans le pochon de  j'estime le cumul des 2 lignes à 170-200 mg).

Et non sans mal, je m'affale sur le canapé. Je comprend plus rien à ce qui se passe, je prend mon vélo eliptiIe pour une personne, alors on a papoté.

16h30 passe
17h 00 passe

Là commence le MODE AUTOMATIQUE.

C'est quoi le mode automatique ? C'est exactement quand t'as 4 grammes d'alcool dans le sang, t'es plus capable d'être rationnel.

Donc pour une raison que j'ignore j'ai voulu aller dans ma chambre à l'étage. Je m'en suis pas rendu compte à l'instant t que j'arrêtais pas de trébucher, louper les marches  de  l'escalier.

Je me retrouve dans ma chambre.

Je tombe.

J'arrange en me rattrapant d'une chute mon radiateur électrique mural de 30kg. A moment là je savais plus où j'étais, je savais pas qu'est ce qu'étais m'a chose métallique sur moi, couché sur le dos seul.

Alors je me suis dit "Merde je suis trop defoncé pour comprendre ce qui m'arrive, et là j'ai fait un "coma" (ou hole suprême). Et je suis resté jusqu'à 22 h environ, par terre. A délirer dans la tête.

Est venu un brin de conscience, j'ai dû me dépêtrer de ma situation. Pour descendre pisser. Je ne sais pas comment j'ai fait pour m'extirper du radiateur mais j'y suis arrivé.

Et bim, bam, boum, chute sévère dans les escaliers. Je me suis cogné l'œil, de façon grave, je croyais que je l'avais percé, retourné ou je ne sais quoi.

C'est cette peur qui m'a conduit à apeller les secours.

Minuit, ils sont à ma porte, non sans mal je leur ai ouvert.

Ils m'ont très bien traité.

Arrive à l'hôpital, problème pour faire pipi : résultat une sonde urinaire (omg l'horreur), la vessie contenait 1,5 litre d'urine !!!

Et physiquement j'ai des bleus sur tout le corps (crâne, torse, coudes, épaules, triceps, biceps, avant bras...)

Et un œil au beurre noir digne d'une coup de poing dans le cadre d'un mma (boxe).....

Le lendemain go hospitalisation psychiatrique. C'est de là que j'écris mon "témoignage"

Donc tous les conseils sur le topic dmxe, attention à ne pas surdoser (jamais + de 40 mg pour débuter et encore c'est pas rien)


Take care mes copains
 
C'est tellement vicieux les Arylcyclohexamines dès qu'on essaye d'y aller un peu fort, que ce soit leur aspect compulsif addictogène et à pousser à ne plus comprendre grand chose, on se met à faire de la merde en mode *auto* comme tu dis ... désolé que ça te soit arrivé

Je suis désolé que ça te soit arrivé, j'espère que ça ira , courage , j'espère que tu ressortiras en meilleure forme de ton hospitalisation !
 
Salut grivois, je peux fractionner dans un topic séparé ? Car là ça risque de juste se perdre. Bon rétablissement. Pourquoi tu te retrouves en HP d’ailleurs ? Je veux dire, ils t’ont pris pour un fou ou c’est toi qui a demandé ?
 
Sorence a dit:
Salut grivois, je peux fractionner dans un topic séparé ? Car là ça risque de juste se perdre. Bon rétablissement. Pourquoi tu te retrouves en HP d’ailleurs ? Je veux dire, ils t’ont pris pour un fou ou c’est toi qui a demandé ?

Bien sur, bonne idée de fractionner. J'y avais pensé mais je voulais pas faire un doublon, mais va y lâche toi.

L'hp, c'est pas mon premier séjour. Ils me connaissent, donc j'ai tout de suite eu tous les droits qu'on obtiens en temps normal apres 2 mois "à l'étude des psychiatres de là bas". C'est un peu comme un hotel pour moi, certes avec des différences, mais voilà, y a une équipe de personnes dont le metier est de me remettre sur pied physiquement et mentalement. C'est comme mettre ma vie entre parenthèse pour prendre du recul, me mettre au vert. Et bon, l'acte que j'ai fait n'est pas anodin, et caché une rééle petite dépression, c'est moi qui ai choisi. Je me voyais mal rentrer dans l'état que je suis et être confronté à la réalité qui m'est pénible, et mon état physique qui est actuellement défaillant.
 
Pfou... Comme quoi il faut toujours faire attention quand on fait des pauses et ce avec n'importe qu'elle drogue !
Tous les anciens que j'ai connu goûtaient leurs produits à des dosages moindres avant de penser à passer à des choses plus sérieuses.
Ça évite bien des accidents ! Ça aurait pu être beaucoup plus grave.
Rétabli toi bien ! <3
 
Je te connais pas beaucoup mais soigne toi bien et meilleur pour toi
 
grivois a dit:
[topic fractionné]

C'est cette peur qui m'a conduit à apeller les secours.

Minuit, ils sont à ma porte, non sans mal je leur ai ouvert.

Ils m'ont très bien traité.

Arrive à l'hôpital, problème pour faire pipi : résultat une sonde urinaire (omg l'horreur), la vessie contenait 1,5 litre d'urine !!!

Et physiquement j'ai des bleus sur tout le corps (crâne, torse, coudes, épaules, triceps, biceps, avant bras...)

Et un œil au beurre noir digne d'une coup de poing dans le cadre d'un mma (boxe).....

Le lendemain go hospitalisation psychiatrique. C'est de là que j'écris mon "témoignage"

Donc tous les conseils sur le topic dmxe, attention à ne pas surdoser (jamais + de 40 mg pour débuter et encore c'est pas rien)


Take care mes copains

Ah oui quand même ! 
Bon rétablissement @grivois
Et putin les sonde urinaires c'eest l'horreur effectivement en plus d'être intrusif...
Et encore + encore sous effet d'un quelconque dissos yess...

Prend soin de toi !
 
Pis faut qu'ils la retirent doucement et sans t'arracher la moitié de la peau du gland au niveau de l'urètre :3
Qu'après t'es obligé de t'injecter du gel a la lidocaine dans l'uretère pour pouvoir pisser :0
 
Ça m’a fait mal de lire ça.
 
Je confirme qu'il faut faire gaffe quand on se déplace sous haute dose de disso. Moi même, plusieurs chutes avec au reveil le matin coquard et autres bleus, alors que j'allais juste pisser. Et une fracture de l'épaule aussi pour le plus grave (DMXE aussi).

Par contre à chaque fois y'avait benzo/alcool par dessus.
 
Ce post va être un peu hors sujet, parce que je vais plus parler de moi que de dmxe, ou autre produit psychoactif.

Physiquement, mon corps doit bien fonctionner parce que mon œil guérit à vitesse grand V.

Psychologiquement, les premiers jours d'hôpital ça allait bien, franchement bien. Mais là depuis 2 jours je sais pas si ma "bêtise" de la semaine dernière est la cause ou la conséquence de mon état actuel. Et ce que je me voilais la face ces derniers mois, et ce que j'ai mis la barre trop haute psycholoquement le mois de septembre, octobre, novembre, décembre, début janvier à chercher un travail, faire une formation de 2 mois pour personnes rqth qui valait rien. Avoir des espoirs de reconversion, mais que j'arrive pas à gérer car je ne sais pas quelle formation exacte il me faudrait, je me dis depuis longtemps au fond de moi que je gâche ma vie (c'est ce qui rode quotidiennement dans le genre d'esprit qu'est le mien. Je me ressasse le passé, ma sœur qui s'est donnée la mort en se defenestrant à 25 ans alors qu'elle avait tout pour réussir, même + que moi.

Alors, comment ne jamais se dire: si ma sœur, le même sang que moi à abandonné la vie si vite, en étant très au courant de ses qualités qui aurait pu la projeter vers une belle vie rythmée par des réussites. Alors moi ? Un type qui a arrêté un DUT dans mon début de vie adulte. Me retrouver dans un travail tellement banal et pas valorisant pendant deux décennies, pour avoir été rejeté dès qu'ils avaient plus besoin de moi (0 reconnaissance, alors que depuis le début je cours après la reconnaissance, même microscopique)... Et galèrer depuis 2017 comme un shlag à rien trouver. Donc forcément un cercle vicieux se met vite en branle : pas réussir ou pas avoir été accepté -> psychotage -> baisse de confiance en soi -> mauvais mood pour réussir ou être accepté -> rebelotte, à l'infini.

Donc la tristesse me bouffe ces temps ci, crises de pleurs intempestifs, idées noires...

Suis je devenu un handicapé dans le sens péjoratif du mot handicapé ? J'ai l'impression d'être ça, ou au moins le toucher du doigt.

J'ai longtemps plus expérimenté un mal être aussi puissant, aussi dur à vivre, dur à lutter.

Mon problème je le connais, j'ai perdu "grâce" aux deuils consécutifs de ma sœur, de mon père, mes addictions, je me sens comme une merde, une grosse merde. Et c'est pas super agréable. 

J'essaye tout pour que ça s'arrange, que j'arrive à donner l'impulsion pour remonter quand on touche le fond, mais à la place j'ai l'impression de me noyer, petit à petit, parce que je suis au fond du trou et que je ne sais pas comment remonter....

Merci aux lecteurs, et désolé de pas vous transmettre une bonne humeur contagieuse, et faire l'inverse.
 
Déjà avoir pas mal de lucidité c'est une bonne chose, tu aurais pu souffrir sans comprendre le pourquoi.
Je pense que tu as pas vraiment la capacité de réfléchir à comment résoudre la situation si tu es en état de down émotionnel, il faut te faire confiance pour que ça aille mieux dans l'espoir de trouver des solutions. Enfin, tant que tu te culpabilises, ça va rester en cercle vicieux, et c'est bête parce que je pense que tu as la capacité de t'en sortir.
En tout cas bien du courage pour cette phase pas folle et des patous à toi !
 
Alors, comment ne jamais se dire: si ma sœur, le même sang que moi à abandonné la vie si vite, en étant très au courant de ses qualités qui aurait pu la projeter vers une belle vie rythmée par des réussites. Alors moi ?

Malheureusement il n'y a pas que les diplômes, les qualités, les réussites. Il y a l'estime de soi, les expériences... Ta soeur a dû vivre, ressentir des choses qui lui ont fait oublier ses opportunités et le plaisir de vivre. Elle n'en a pas forcément parlé, c'est impossible à mesurer, et il n'y a pas de comparaison à faire, ça n'a rien d'une logique entre elle et toi... Sauf celle que tu pourrais y projeter. Bref : qu'elle repose en paix, et courage à toi sur le chemin
 
J'te connais tu vas rebondir t'es tenace et en tout cas tu dégage souvent une aura de bonne humeur alors que tu connais la souffrance.
La forcément tu accuses le coup, tu t'es fais peur aussi...
Ça a du raviver pour tout le monde des souvenirs douloureux.
Ça plus la déprime hivernale en combo bien comme il faut et ouais j'imagine bien que ça doit être difficile à vivre pour toi !
Tout fini par guérir cependant et même si ça prend du temps, y'a des blessures plus difficiles à guérir que d'autres et celles physiques guérissent assez rapidement, maintenant il faut laisser le temps pour que le reste puisse guérir aussi.
Bon courage à toi gros <3 C'est seulement une mauvaise période à passer !
 
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